samedi 10 février 2018

Les inséparables - théâtre Hébertot



mercredi au samedi 21h - samedi 16h30 et dimanche 16h
durée 1h30
site du théâtre ICI
photos de scène Bernard Richebé

Les inséparables
Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie

Mise en scène Ladislas Chollat

Avec Didier Bourdon, Valérie Karsenti, Thierry Fremont, Pierre-Yves Bon, Elise Diamant

De nos jours, un homme à sa fenêtre, songeur, il a hérité d’un magnifique duplex à Montparnasse, quartier des artistes, il est peintre. Maxime son galériste est inquiet et il en parle à Abel le fils de Gabriel. Plus de créations, c’est le flou artistique, ses dernières expositions remontent à quatre ans. L’inspiration n’est plus là.


Abel lui est dans la finance, il revient des Etats Unis, il fait une belle carrière, n’a pas vu son père depuis deux ans. Gabriel n’est pas plus enchanté que ça de voir son grand fils, il envoie promener le pauvre Maxime qui fait ce qu’il peut en pensant bien faire !


Ils inspectent l’appartement, une armoire leur cause bien des problèmes, ce sera la boite de Pandore lorsqu’ils découvriront lettres, boites de peinture, tout l’attirail du peintre Sacha.


Autre façade du décor, on est à présent dans les années 60, Sacha les yeux bandés avec la cravate de Samuel, entre dans l’appartement, il est banquier, et il est tombé amoureux de cette fascinante artiste russe, il l’aime et lui offre ce beau duplex à Montparnasse. Il est marié, sa grande fille Raphaelle a un enfant, on ne sait pas qui est le père. Quant à l’épouse, elle est souffrante psychologiquement et Samuel s’en occupe comme il peut.


L’histoire est touchante, l’amour partagé, l’incompréhension entre les générations, la transmission, les secrets de famille qui pourrissent.


Didier Bourdon montre sa fragilité, sa douceur, qu’il soit Gabriel ou Samuel, Thierry Fremont est comme toujours excellent, Valérie Karsenty démontre une fois de plus sa “palette” de sentiments avec un léger accent russe, PIerre-Yves Bon et Elise Diamant quant à eux ne sont pas en reste et seront les “liens” entre les deux époques.


Un décor tournant comme un carrousel, superbe duplex, avec vue sur la rue et les variations de temps et de saisons à travers la verriere, c’est intelligemment conçu.

Un peu lent à démarrer cependant, mais l’histoire est belle, et les comédiens sont parfois à l’opposé de ce qu’ils ont l’habitude de jouer. On rit, on est émus, une belle pièce à savourer.

Anne Delaleu
10 février 2018


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