vendredi 30 décembre 2022

Lennon et McCartney - G. Récamier - A La Folie Théâtre

 

Site du théâtre ICI
jusqu'au 4 mars 2023
les vendredi et samedi 19h30

Lennon et McCartney
Germain Récamier

 
 
Mise en scène Camille Broquet
 
Avec Zuriel de Peslouan et Régis Lionti


On déteste voir mourir ses idoles, le 8 décembre 1980, John Lennon tombe sous les balles d’un « fan » déséquilibré.

Alors imaginons… Paul McCartney rend visite à John le 27 novembre, il ne sait pas trop comment il va être accueilli.



John est marié à Yoko, il a rompu tous liens avec les Beatles, sa femme est-elle responsable de la séparation ? John est plus serein, il vit bien sa nouvelle vie d’homme au foyer. Alors Paul qui débarque c’est explosif !

Paul a aussi une nouvelle vie, mais ce qu’il souhaiterait c’est reformer le groupe mythique, qui a bouleversé le monde de la musique. Ils se remémorent leur rencontre, leurs disputes, Paul n’est pas facile, a un caractère de cochon, le pauvre Ringo Star en a bavé, Georges Harrison a eu du mal à imposer ses idées dans le groupe. John et Paul en rigolent encore !


Le texte de Germain Récamier est mis en valeur par la mise en scène de Camille Broquet, inventive et drôle, Zuriel Lennon et Régis McCartney, incarnent tous deux les amis/ennemis avec beaucoup d’humour, d’émotion. On passe de retours en arrière au temps présent.

Et puis on entend les tubes des « quatre garçons dans le vent » et c’est très bien amené et agréable. Une pièce que peuvent voir jeunes et moins jeunes, même les fans des Stones doivent y aller !
 
 
Anne Delaleu
A la Folie Théâtre
30 décembre 2022

mercredi 7 décembre 2022

Arsène Lupin - M. Leblanc - Théâtre du Lucernaire

 

Site du théâtre ICI
durée 1h15
jusqu'au 5 mars 2023
(théâtre Noir)

Arsène Lupin

D’après l’œuvre de Maurice Leblanc

 

Adaptation et mise en scène Delphine Piard

Assistant mise en scène Nicolas Soulié

Avec Grégoire Baujat ou Jean-Romain Krynen, Pierre Khorsand, Aude Roman ou Constance Carrelet ou Valentine Revel-Mouroz, Florent Chesné ou Nicolas Soulié, Emma Brazeilles

Décors Juliette Azzopardi - Costumes Solène Cauty et Chloé Boutry - Chorégraphie Michel Durand

On s’affaire au château, dans le salon des Gournay-Martin, la crispante Germaine, jeune fille richissime et imbue d’elle-même, ne parle que de son mariage qui ne pourra être que grandiose, pensez donc elle va devenir duchesse de Charmarace ! Avec l’aide de sa charmante soubrette Sonia, elle prépare les faire-part de mariage, enfin le fiancé arrive à l’heure pour le thé ! là aussi, Germaine est très pointilleuse sur les horaires (on plaint le fiancé… si, si…)

Germaine reçoit la visite d’un étrange personnage, M. Charolais, celui-ci au passage, se sert de quelques objets de valeur, mais ce qui épouvantera Germaine c’est la lettre qu’elle vient de recevoir de Lupin, lui précisant qu’il dérobera le diadème de la Princesse de Lamballe qui devrait ceindre le front de la mariée.

On est dès le départ, dans l’atmosphère « lupinesque », en ombre chinoise, nous assistons aux forfaits du bel Arsène et de ses complices, nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

La mise en scène de Delphine Piard est très dynamique, ça part dans tous les sens, il y a de l’humour, du cartoon, des allusions et hommage au duo Descrières/Dutronc, certes les moins de 30 ans ne peuvent pas connaitre ! Le décor, les costumes et les "fantasmes" sont bien là pour nous divertir !

Grégoire Baujat campe avec beaucoup de panache Arsène, Pierre Khorsand est le malheureux Ganimard dont on rit souvent, Aude Roman arrive joliment à nous faire rire de cette peste de Germaine, Florent Chesné complice d’Arsène apporte la touche de sincérité et d’amitié, Emma Brazeilles, la ravissante Sonia, qui ne laisse personne indifférent.

Une bonne représentation en compagnie de notre Arsène, et j’avais tous mes faux bijoux en sortant du théâtre, mais si, mais si !

Anne Delaleu
7 décembre 2023

vendredi 25 novembre 2022

Van Gogh deux frères pour une vie - Guichet Montparnasse

 

site du Guichet Montparnasse ici
le vendredi à 19h
jusqu'à fin décembre 

Van Gogh, deux frères pour une vie

Création, mise en scène et interprétation

Sous le regard bienveillant d’Annie Vergne

Ghislain Geiger (Théo) et Julien Séchaud (Vincent)


Vincent peint, Théo vend, ils ont un amour fraternel indéniable et sans réserve.

Difficile d’être le frère d’un génie ! il faut le protéger de lui et des autres, les amours compliquées de Vincent, son licenciement de chez Goupil, il ne supporte pas que l’art soit une marchandise ! et puis Vincent pour suivre la tradition familiale veut devenir pasteur, mais il est instable, irritable. Il en faut de la patience…



Ses crises de démence, sa dépression, Théo tente en vain de gérer mais fait en sorte que Vincent ne manque de rien. Ils se retrouvent à Paris, avec toujours le même bonheur, Théo n’a pas une grande santé non plus. Il se rend bien compte que son frère va de plus en plus mal, il lui fera rencontrer le docteur Gachet. Vincent s’entendra bien avec lui, mais sa folie l’emportera. Théo malade, le rejoindra quelques mois plus tard. Sa veuve fera transférer sa dépouille auprès de Vincent. Elle s’occupera de faire connaître l’œuvre de son beau-frère.

D’après la correspondance des deux frères Van Gogh. Ghislain Geiger campe un Théo solide, humain, Julien Séchaud est le fragile Vincent, toujours prêt à aider les autres, mais en proie à des crises de démence impressionnantes.

Un spectacle émouvant, interprété avec beaucoup d’intensité et de délicatesse.

 

Anne Delaleu
Guichet Montparnasse
25 novembre 2022

vendredi 4 novembre 2022

L'autre fille - A. Ernaux - Reprise au théâtre des Mathurins



REPRISE dès le 6 novembre
Site du théâtre des Mathurins ICI



L’autre fille

Annie Ernaux


Mise en scène Marianne Basler et Jean-Philippe Puymartin

Plongés dans le noir, un bref instant, nous entendons  une voix nous confier : « c’est une photo de couleur sépia… », car c’est bien de confidences qu’il s’agit, nous allons être les témoins de la douloureuse écriture d’une lettre à une absente, une sœur morte, dont Annie Ernaux découvre l’existence lors d’une conversation chuchotée par sa mère à une cliente dans la boutique.

Elle a 10 ans lorsqu’elle entend sa mère prononcer ces mots terribles : “Elle était plus gentille que celle-là”.

Elle, c’est cette sœur, Ginette,  morte à 6 ans de la diphtérie, morte 2 ans avant sa naissance, et la découverte de ce secret familial bouleverse sa vie, la questionne, l’oblige à revisiter toute son histoire familiale, apportant un éclairage nouveau sur sa relation à ses parents.

N’est-elle que la remplaçante de cette sœur idéalisée ? Elle découvre que tout ce qu’elle possède : son lit en bois, son cartable, appartenaient déjà à sa sœur « morte comme une sainte »

Il lui faudra plusieurs dizaines d’années, pour écrire ce texte adressé à « l’autre fille », car dit-elle,  « Celle-là, c’est moi et 60 ans après je n’en finis pas de buter sur ce mot  gentille,»

La sobre mise en scène : un bureau, une chaise pour l’écriture, quelques photos pour raviver les souvenirs de ses parents, et surtout la délicate présence de la comédienne, participent à l’émotion des spectateurs, perceptible tout au long du spectacle.

Marianne Basler, est habitée par le personnage, jusque dans la ressemblance physique, elle nous accompagne avec sensibilité, dans  le douloureux cheminement de la mémoire enfouie, et de l’écriture qui délivre et nous interroge.

Annie Lozac'h
22 novembre 2018
Mise à jour 4 novembre 2022

Bernard Dimey Père et fille - REPRISE AU THEATRE ESSAION



Site du théâtre Essaion ICI

BERNARD DIMEY PERE et FILLE
Une incroyable rencontre
Le spectacle musical de Dominique Dimey
Avec Dominique Dimey (jeu et chant), Charles Tois (accompagnement piano),
et Richard Bohringer (voix)

conception et mise en scène : Bruno Laurent
Décor : Nils Zachariasen. Lumières : Stéphane Baquet

C’est dans le Théâtre Lepic, (anciennement Ciné 13 théâtre), si bien rénové, à deux pas du Moulin Rouge et du Moulin de la Galette que j’ai découvert pour un soir, le spectacle de Dominique Dimey « Père et fille, une incroyable rencontre ».
Et ce lieu est particulièrement bien choisi, puisqu’elle nous invite à déambuler autour de Montmartre, de la rue Lepic, à la rue Germain Pilon, avec Bernard Dimey, amoureux de ce quartier populaire authentique et de ses habitants. Il y vivait au jour le jour, si proche de ses frères de route, de comptoir, de trottoir, malgré sa notoriété, lui qui vivait sans posséder ni maison ni voiture ni compte en banque, mais remplissait la salle Pleyel ou l’Olympia, quand il récitait ses poèmes, dans son vieux pull taché.
En ouverture, Richard Bohringer prête sa voix à Bernard Dimey en interprétant « Lorsque mon cœur sera » et l’émotion s’installe.
Il aura fallu beaucoup de temps à Dominique Dimey pour réussir à raconter son incroyable rencontre à Montmartre, lorsqu'elle avait 20 ans, avec son père Bernard qu'elle ne connaissait pas. Mais Je ne dévoilerai pas cette Histoire d’Amour, car il faut l’entendre conter et chanter avec la voix chaude, sensible et pudique de Dominique Dimey, dans une vérité émouvante, superbement accompagnée au piano par Charles Tois.
Ce spectacle pétri de tendresse, apporte un regard inédit sur l’œuvre et l’univers de Bernard Dimey, auteur de centaines de chansons (Syracuse, mon truc en plumes, Mémère, Il ne faudra jamais…) enregistrées par les plus grands noms ( Charles Aznavour, Yves Montand, Serge Reggiani, Zizi Jeanmaire, Henri Salvador, Juliette Gréco, Patachou, les Frères Jacques, Mouloudji, Michel Simon…..) et pour moi je l’avoue, la découverte d’un poète, auteur de romans, et de nouvelles, la découverte d’un homme exubérant, plein d'humour, secret et plein d’humanité, et de démesure, de soif d'absolu.
Dominique Dimey, avec ce spectacle intime et bouleversant nous fait un grand cadeau !


Annie Lozach
Théâtre Lepic 24 juin 2019
mise à jour 4 novembre 2022


Le Horla - G. de Maupassant - A La Folie Théâtre (REPRISE !)

 



du 16 novembre 2023 au 4 février 2024

Les jeudis à 19h30, les samedis et dimanches à 18h


Le Horla

Guy de Maupassant






Adaptation de Frédéric Gray

Mise en scène : Frédéric Gray assisté d'Olivier Troyon


Avec : Guillaume Blanchard et Olivier Troyon (en alternance avec Frédéric Gray)


Une bien étrange histoire...
Le narrateur se rend dans sa résidence en Normandie, il aime cette région, le calme, la douceur, par sa fenêtre, il voit passer les bâteaux, en voici un qui vient du Brésil, il le salue gaiement.

Un soir, il se sent mal, pris de fièvre, en fait il ressent une présence… une possession qui le rend peu à peu fou, délirant. Curieusement, lorsqu’il part en voyage, il n’est plus “hanté” par la chose, à Paris, il rend visite à sa cousine, au cours de la soirée, elle lui présente un docteur dont la spécialité est l’hypnose. Elle servira de cobaye et il adviendra des choses surprenantes !

De retour en Normandie, il continue à écrire son journal, nous suivons son état d’esprit presque tous les jours. Comment se débarrasser du Horla ? Il explore toutes sortes de situations, semble un soir se libérer, mais non… et il finira par se produire l’impensable.

Nous devenons comme le narrateur, haletant à chaque instant, à chaque manifestation surnaturelle.

Guillaume Blanchard interprète le narrateur de façon convaincante, et l’on est suspendu à son délire. L’adaptation et la mise en scène de Frédéric Gray permet aussi de “souffler". Il fait ressortir l’humour de Maupassant, et Olivier Troyon qui joue plusieurs rôles, nous fait réfléchir à chaque scène, est-il responsable de la folie du narrateur, pourquoi ce sourire narquois ? Est-ce notre imagination ou celle du narrateur ? Tout peut-il s’expliquer rationnellement ?

Un spectacle qui nous donne envie de lire et relire Maupassant et de l’apprécier à juste titre. 


Anne Delaleu

mise à jour le 27 octobre 2023

A la Folie Théâtre

mercredi 26 octobre 2022

Le voyage de Molière - Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre - Théâtre Le Lucernaire

 


Site du théâtre ICI
théâtre rouge : durée 1h35
mardi au samedi 19h - dimanche 16h
jusqu'au 7 janvier 2023

Le voyage de Monsieur Molière

Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre

 

Mise en scène Jean-Philippe Daguerre

Avec Grégoire Bourbier ou François Raffenaud, Stéphane Dauch, Violette Erhart, Mathilde Hennekinne,  Charlotte Matzneff ou  Floriane Vincent, Teddy Mélis ou Michaël Giorno-Cohen, Geoffrey Palisse et Charlotte Ruby ou Guilia De Sia

 

Musique Petr Ruzicka
Costumes Corinne Rossi
Décors Antoine Milian
Lumières Moïse Hill


2022, Léo fait des études de médecine, mais son rêve absolu c’est d’être comédien, il va donc passer une audition, mais pris par le trac il s’évanouit, et se réveille… au 17ème siècle en compagnie de comédiens, et pas des moindres, ceux de Molière et de son Illustre Théâtre !

Bien sûr, il va devoir expliquer certains anachronismes, tel son jean, et sa passion pour les Beatles ! Il s’en sort très bien, et la jeune Armande Béjart n’est pas insensible à son charme, et ce qui ne gâche rien elle ressemble à sa petite amie du XXIème siècle !

Molière décide d’engager ce jeune homme comme homme à tout faire et comédien, Léo connait bien la fin de l’histoire, et malgré tout il joue le jeu, se laisse séduire, se lie d’amitié avec Gros René mari de Marquise. Il poussera Molière et la troupe à partir à Paris on ne peut pas échapper à l’Histoire !

Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre, ont écrit une belle pièce sur l’amour du théâtre, sur notre « patron » Molière dont on souffle les 400 bougies cette année. Il y a du panache, de l’humour, de l’action, bravo pour les costumes et les décors, la mise en scène de Jean-Philippe Daguerre est dynamique, drôle, un vrai travail de troupe ! On s’amuse, on est ému, les comédiens sont excellents.

Une belle fresque à voir absolument, bon si des fois je tombe en syncope je veux bien me réveiller à la première du « Tartuffe » j’ai des choses à dire à Molière…


Anne Delaleu
Théâtre Le Lucernaire
26 octobre 2022

mardi 25 octobre 2022

Monsieur Proust - entretiens de Céleste Albaret avec Georges Belmont - Théâtre Le Lucernaire

 


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durée 1h20 
salle Paradis
mardi au samedi 19h et dimanche 15h30
jusqu'au 27 novembre 2022

Monsieur Proust

D’après les entretiens de Céleste Albaret avec Georges Belmont

 

Adaptation et mise en scène Ivan Morane

Interprétation Céline Samie


Comment pouvait-elle imaginer cette jeune provinciale en épousant Odilon Albaret, taxi de son état à Paris ayant comme client Marcel Proust, comment pouvait-elle imaginer l’incroyable rencontre qui changerait sa vie ?

Céleste suit son mari à Paris, elle vient de sa Lozère, et la grande ville commence à lui peser, alors M. Proust suggère à Odilon qu’elle fasse le portage à domicile des ouvrages que l’écrivain a dédicacé. Céleste est toute heureuse, elle voit du monde, et du beau monde !

La guerre de 1914 éclate, son mari part au front (comme taxi de la Marne) et le valet de M. Proust également, Céleste devra s’occuper de l’écrivain, déjà bien malade. Un malade bien exigeant, acheter son café ici, son croissant là, elle court, elle court Céleste, elle est jeune, et elle est heureuse de converser avec ce grand écrivain, celui-ci n’a aucune morgue, il considère Céleste comme une « maman », il lui donne des idées de lecture, et comment débuter superbement l’amour de la lecture que par Dumas et ses « Trois mousquetaires » ! Ah elle aime discuter de Milady avec M. Proust, il lui conseille aussi Balzac, mais a-t-elle vraiment le temps de lire, avec un malade si exigeant, jour et nuit elle reste à sa disposition, pas de vie personnelle.

Grâce à Céleste, à son dévouement, il pourra finir son œuvre, il obtiendra le prix Goncourt en 1919. Proust ne peut pas se passer de Céleste, elle comprend tout, elle l’aime à sa façon. Elle l’amuse en imitant Gide (qu’elle ne peut pas supporter !). Et pourtant la seule et unique fois où elle « trahira » M. Proust c’est pour tenter de le sauver, et elle sera là pour ses derniers instants.

Céline Samie incarne superbement la lumineuse Céleste, dès le début, elle est si solaire, si bienveillante, sourire aux lèvres, toujours amusée des manies du grand homme. Elle est drôle, émouvante. Ivan Morane a adapté pour la scène, les mémoires de Céleste, recueillis par Georges Belmont, sa mise en scène est sobre et intense,

Un très beau seule en scène pour honorer les cent ans de la disparition de Marcel Proust, écrivain majeur.


Anne Delaleu
Théâtre Le Lucernaire
25 octobre 2022


vendredi 14 octobre 2022

Le comble de la vanité - V. Fayolle - Théâtre de la Pépinière

 
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Assistante à la mise en scène : Sabrina Paul
Scénographie : Emmanuel Charles
Costumes : Isabelle Mathieu
Lumière : François Leneveu
Musique : Pierre-Antoine Durand
Jeudi au samedi 19h ou 21h (selon les jours)
dimanche 15h
durée 1h30

Le comble de la vanité
Valérie Fayolle


Mise en scène : Ludivine de Chastenet


Avec: Mikaël Chirinian, Julie Farenc, Virginie Pradal, Cécile Rebboah et David Talbot.


Canicule, mois d’août, les enfants reviennent dans la maison de leurs parents, ils vont enterrer le père. Il y a le fils ainé, homme d’affaires, le portable collé à la main, marié, à une petite jeune femme fragile sans beaucoup d’expression, qui part à la chasse aux microbes et à la poussière, pas d’affection entre eux. L’autre fils est baba-cool musicien, leur sœur a des problèmes d’audition et retire son appareil quand ça l’arrange !

La mère, souriante, élégante tout de blanc vêtue, heureuse de retrouver sa « tribu », elle est un peu dans son « monde », mais si délicate et si drôle, par contre, ses enfants ne s’attendent pas à ce qu’elle leur réserve !


Un testament est trouvé dans un des tiroirs, certes ils sont tous bénéficiaires, mais il y a un « autre » bénéficiaire et ils le connaissent tous, un petit gars qui partageait leurs jeux. Pas question de se faire gruger, ils fouillent dans le grenier dans lequel un tableau assez mochasse a atterri, un cadeau du fils ainé à ses parents, le sujet est ce qu’on appelait à la Renaissance « une vanité », la vie, la mort. Et derrière le tableau ils découvriront un crane… Ils bousculent leur mère, un peu brusquement, mais celle-ci ne perd pas pied et leur répond le plus gentiment du monde oui elle a eu un amant et celui-ci repose sous un massif de fleurs… alors là s’en est trop pour eux, recherche ADN ou pas ? La mère va-t-elle révéler son secret ? y a-t-il eu crime, leur père un assassin ?

Une comédie cynique et drôle de Valérie Fayolle, Virginie Pradal que l’on a toujours plaisir à retrouver sur scène, est une veuve plus que joyeuse ! Mikaël Chirinian, Julie Farenc, Cécile Rebboah et David Talbot ses enfants, sont tous investis dans leurs personnages et s’amusent autant que nous.

Ce serait un comble si vous n’alliez pas assister à l’ouverture du testament !

 

 

Anne Delaleu
14 octobre 2022
Théâtre de la Pépinière


jeudi 13 octobre 2022

Au scalpel - A. Rault - Théâtre des Variétés

 


Site du théâtre ICI
mercredi au samedi 19h
Durée 75mn

Au scalpel
Antoine Rault

 

Metteur en scène : Thierry Harcourt

Avec Davy Sardou et Bruno Salomone

 


Ah les histoires de famille, les héritages, les rancœurs qui remontent à la surface, voilà un très bon thriller psychologique qui nous est conté grâce à Antoine Rault.

Deux frères, ils ne se sont pas vus depuis longtemps, de toutes façons ils se détestent ! Leurs vies privées est également très compliquée, l’un était amoureux de sa belle-sœur, l’autre n’a pas hésité à devenir l’amant de la femme de son frère.

Le chirurgien a un superbe appartement, lumineux, spacieux, sur un meuble, une collection d’instruments de chirurgie, et au-dessus trônent une balalaïka, et un beau vase…

Copyright : Stéphane Parphot

L’autre, est photographe, imbu de lui-même, content de narguer le grand frère. Il se permet beaucoup de choses, trop. L’héritage des parents a été fait mais il aurait voulu l’instrument de musique et le vase en plus. Il joue avec les nerfs de son frère et ne se doute pas du piège dans lequel il va tomber.



Le photographe a toujours été le chouchou de ses parents, même quand il faisait une bêtise ou travaillait mal en classe, son frère c’est l’inverse, brillant élève mais peu d’affection du côté des parents.


Copyright : Stéphane Parphot

Au moment de partir le photographe se rend compte que son frère a fermé la porte et caché la clé… Que va-t-il se passer entre eux ?

Du suspense, de l’humour, un bon cocktail servi par Davy Sardou et Bruno Salomone, remarquables tous les deux et dirigés avec beaucoup de finesse par Thierry Harcourt.


Anne Delaleu
14 octobre 2022
Théâtre des Variétés