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jeudi 5 septembre 2024

Malwida - M Mollard - Studio Hébertot

 



Malwida
Michel Mollard


Mise en scène François Michonneau

Avec Bérengère Dautun, Benoît Dugas, Ilyès Bouyenzar,

avec la voix de Jean-Claude Drouot


1889, le jeune Romain Rolland fait la connaissance d’une femme d’exception, Malwida von Meysenbug, celle-ci a traversé bien des épreuves qui l’ont fait grandir, elle est érudite, musicienne, fine politicienne, féministe.

Le jeune homme venu de sa Nièvre natale, de Clamecy exactement, sera pris sous son aile, elle le conseille comme elle peut, un grand échange épistolaire entre eux pour ne pas se perdre de vue, jusqu’au dernier jour de Malwida.

Je retiens de cette pièce, l’élégance du jeu, la passion de Bérengère Dautun, l’humanité de Benoit Dugas, Ilyès Bouyenzar est un charmant Romain Rolland et un merveilleux pianiste sans oublier la voix chaleureuse de Jean-Claude Drouot.

Oui un moment gracieux et attentif pour connaître un peu mieux, le futur Nobel de Littérature, enfant chéri de Clamecy, pacifiste comme son ami Stefan Zweig. Et connaître le parcours et la vie lumineuse de Malwida, dans une sobre et intéressante mise en scène de François Michonneau.


Anne Delaleu
Studio Hébertot
5 septembre 2024



Jeudi, vendredi, samedi 19h et dimanche 17h
jusqu'au 27 octobre 2024


mercredi 23 février 2022

Les maux bleus - C.Canals et Milouchka - Théâtre Essaion

Site du théâtre Essaïon ICI

durée 1h15

  • Du 19 Janvier au 17 Mars 2022, les mercredis et jeudis à 21H00
  • Puis les jeudis 24, 31 mars et 7 avril à 21H00

Les maux bleus

  • de et avec Chrystelle Canals et Milouchka
  • Mise en scène : Hervé Lavigne

Les deux drôles de dames nous comptent à travers plusieurs scénettes, la vie, l’amour, les femmes, les filles, les autres.

Un décor simple, une panière avec des vêtements, un fil à linge, les filles s’en serviront au fur et à mesure des histoires.

Il y a l’esclavage, sous prétexte de bons sentiments, on fait travailler une enfant que l’on croit protéger en l’emmenant loin de son pays et qui sera exploitée, par des gens « biens »…

La jeune fille, heureuse de sortir avec ses amis, mais attention maman veille un peu trop et mal, elle préfère fermer les yeux sur les frasques de son fils…

L’amour, une bien belle chose, en plus si c’est accepté sans concessions par les proches et la famille, mais voilà, ce n’est pas toujours le cas, être obligée de se cacher pour vivre son amour avec une personne du même sexe.

Et puis qui sait, un jour, il y aura bien une Présidente de la République, son mari sera-t-il « Premier homme » ? un sketch très drôle qui décape le politiquement incorrect !

Femme battue ? ah oui mais elle ne lui trouve que des excuses, alors de quoi se plaint-elle ?

« Grosse et moche », combien de fois l’a-t-on entendue, (bien sûr maigre et moche ce n’est pas possible…), mais oui on peut assumer son poids, être heureuse de se mouvoir avec grâce. Les médecins qui en ont ras le bol des « dodues », oui vous avez mal ici et ici, normal il faut perdre du poids ! (à titre personnel je l’ai entendu bien souvent…).

Et puis la publicité, ah oui mais on ne peut pas parler de tout, ou alors il faut user de stratagèmes et faire sa « précieuse ridicule » pour trouver un autre mot pour les règles.

Enfin voilà un bon moment passé avec ces deux formidables comédiennes et la mise en scène est confiée à Hervé Lavigne, un homme qui comprend les femmes !


lundi 15 octobre 2018

1830 tout commence... - Montel - Théâtre Essaion



Site du théâtre ICI pour toute information
  • Du 10 septembre 2018 au 15 janvier 2019
  • les lundis et mardis à 21h - durée 1h15
  • Relâches :9 et 16 octobre - 13 novembre - 24, 25, 31 décembre - 1er et 7 janvier 2019


1830 Sand Hugo Balzac tout commence…

Ecriture et mise en scène Manon Montel

Avec Stéphane Dauch (Balzac), Thomas Marceul (Hugo) – Manon Montel (Sand)


Manon Montel amoureuse des beaux textes et des grands hommes a imaginé une rencontre entre trois personnages illustres, Hugo, Balzac et Sand.

Tout commence en 1830, Charles X est contraint à l’exil, tous aspirent à la République, Sand en tête, mais c’est Louis-Philippe 1er qui devient roi des français. Déception, espoir, tout se mêle. Comme toujours les promesses politiques se font attendre (tiens ça ne date pas d’aujourd’hui !). Liberté d’expression, création artistique, ils se battent pour leurs droits et ceux des autres.

Nos trois amis que ce soit au travers de leurs échanges épistolaires ou de vive voix, parlent de leurs amours (bien compliquées), de politique (pas plus simple), d’éducation (oui déjà), et surtout de leurs œuvres. Les uns critiquant les autres sans méchanceté, ni jalousie. Mais argumentant leurs idées au travers de leurs propres expériences.


Les trois comédiens sont débordants d’énergie, la mise en scène laisse la part belle au texte. Un moment de grâce. De belles pages de leurs chefs-d’œuvre sont interprétées, belle idée de nous replonger dans l’esprit et le style du 19ème siècle. 

Anne Delaleu
15 octobre 2018

mercredi 10 octobre 2018

Fragments de femme - théâtre de la Contrescarpe


Site du théâtre ICI

mercredis et jeudis à 21h30  jusqu'au 3 janvier 2019
durée 1h20

Fragments de femmes

Fabien Le Mouël


Mise en scène François Rimbau
Assisté de Fabien Le Mouël

Avec Solène Gentric – Alix Schmidt – Leanna Chea


En monologues, duos ou trios, Solène, Alix et Leanna parcourent la vie de femme, de couple, la solitude aussi, elles interagissent avec ces messieurs du public avec beaucoup d’humour !

Jeux de jambes, longs cheveux balancés, les fragments d’une vie de femme, tendresse, émotion, elles parlent de la première rencontre (ratée… gros lapin), de la drague quand même, de la perte de l’autre, la peur et l’angoisse face à la maladie. La liberté de ne pas accepter la vie à deux, mais parfois ça fait mal.

Le texte de Fabien Le Mouël sert bien la cause des femmes, elles ne sont pas virulentes, elles expriment le besoin de reconnaissance sans hargne, et c’est le plus important.


Escarpins, baskets, chaussures en tout genre, ces accessoires si féminins servent à notre trio de charme, de drôles de dames, excellentes comédiennes qui feront rire autant les hommes que les femmes !

Anne Delaleu
10 octobre 2018

samedi 22 septembre 2018

Les mots pour le dire - Théâtre de l'Archipel


Du jeudi 6 septembre 2018 au samedi 19 janvier 2019
Jeudi, vendredi et samedi à 19h30 - durée 1h15


Site du théâtre ICI
Photos Philippe Escalier

Les mots pour le dire

D’après le roman de Marie Cardinal

Adaptation Jade Lanza
Mise en scène : Fréderic Sousterelle

Avec Jade Lanza et Françoise Armelle et les voix off de Daniel Mesguich, Grégory Laisné, 
Mélanie Paillié et Frédéric Souterelle

Spectacle-cri, d'une sincérité violente, sans concession, ce récit ne ressemble à aucun autre.

Au fil des séances de psychanalyse,  nous suivons le chemin de vie de Marie, enfant, adolescente, jeune femme exsangue, somatisant ses angoisses : la tuberculose qui fera mourir sa sœur. Lorsque sa mère caresse la tombe de sa fille de onze mois qu’elle a perdue, la petite Marie sait que sa sœur est plus importante qu’elle : «J’aurais aimé être la pierre, et par extension, être morte» le divorce des parents, les enveloppes de la pension qu’elle doit réclamer à son père, la mort de ce dernier,  les traumatismes de la sexualité infantile, son éducation par une mère tyrannique et froide, et par-dessus tout, l'ultime souvenir arraché aux ténèbres du refoulement, cet aveu d'une mère, qui ne l’a pas désirée et qui est peut-être à l'origine de tout le mal.


Au terme de son récit, elle s'apercevra qu'elle est délivrée de ses angoisses et qu'elle peut recommencer à vivre. Et  « Quelques jours plus tard, c'était mai 68."


L'adaptation du roman de Marie Cardinal «Les mots pour le dire » (1975) est très réussie. Nous pouvons mesurer, à quel point il reste un grand livre, sur la douleur physique et le combat contre le mal de vivre. Marie Cardinal raconte les sept années de  psychanalyses, trois fois par semaine, qui lui ont évité le suicide.



La mise en scène reste cependant légère, et les comédiennes, excellentes, servent ce texte fort, au travers d’un jeu subtil et d’une diction remarquable. Le psychanalyste quant à lui, est présent dans  la voix off de Daniel Mesguich.


J’étais curieuse d’entendre ce texte qui a marqué toute une génération de femmes, ma génération, et a contribué à libérer la parole des femmes, à faire tomber les peurs.

J’ai retrouvé l’émotion, la force de l’écriture de Marie Cardinal, et son actualité,  tant il y a encore de paroles et de peurs de femmes à délivrer.

Annie Lozac’h
22 septembre 2018