samedi 25 août 2012

Le scoop - Fayet - Théâtre Tristan Bernard




écrit et mis en scène par Marc Fayet
assisté de Lila Redouane

Philippe Magnan (Pierre Merlin-Pontet)
Frédérique Tirmont (Claire sa femme)
Frédéric Van Den Driessche (Jean-Claude Dupire)
Guillaume Durieux (Grégory)
Aurore Soudieux (Julie)


Que faut-il pour passer une bonne soirée au théâtre ? une bonne idée au départ, un bon texte, et de bons comédiens. Tout est réuni au théâtre Tristan Bernard avec « le scoop », pas un instant d’ennui, des rebondissements, du rire aussi, des répliques assassines !

La pièce se présente comme un thriller, dévoilant l’univers impitoyable de l’audimat, du scoop à tout prix, de l’information envoyée sur internet sans en vérifier la source "Mieux vaut être le premier à se tromper plutôt qu'être le deuxième à dire la vérité ». Tant pis pour les dégâts que cela peut causer !

Merlin-Pontet,  grand reporter de guerre, marié à Claire ancienne photographe de presse, reçoit la visite d’un tout jeune journaliste Grégory, celui-ci tout feu tout flamme, lui propose de réaliser un documentaire sur sa vie et ses souvenirs. Ce que ne sait pas Merlin-Pontet c’est qu’il y a machination fomentée par Jean-Claude Dupire, un de ses anciens camarades officiant maintenant pour la télévision, ce dernier ne se doute pas non plus, que le jeune journaliste joue double-jeu… 

La rentrée théâtrale débute sous de bons auspices . A noter sans plus tarder dans votre agenda !


A réserver sur Billetreduc !


jeudi 23 août 2012

Callas - Manufacture des Abbesses





« Vissi d’arte, vissi d’amore », Maria Callas a vécu d’art et d’amour passionnément. Elle nous a quittés il y a 35 ans, l’art lyrique a perdu en 1977 une de ses plus grandes interprètes.

Sur le plateau, des micros pointés vers la diva pour répondre aux interviews. Elle entre, élégante vêtue de satin noir, gants et bijoux, pas de laisser aller chez elle, et c’est ce qu’on attend d’une star ! Elle est tour à tour charmeuse, espiègle, vindicative, puis, le masque tombe, c’est une femme blessée devant nous, elle a perdu le grand amour de sa vie, elle est terriblement seule, après avoir été adulée. 

Noémie Bianco (petite-fille du grand baryton René Bianco) aidé par la mise en scène sobre et subtile de Jean Marc Avocat, joue avec intensité et humanité cette femme tant décriée et tant adorée. Elle ne cherche pas à imiter Callas mais on sent qu’elle aime Maria et elle la défend avec vérité. 

Jean-Yves Picq a écrit sa pièce à partir d'extraits choisis d’interview (presse, radio et télé). Maria Callas a toujours appris des autres, sans jalousie, mais en reconnaissant aussi leur talent ou leur défaut.... 

C’était une professionnelle acharnée, pas la capricieuse car elle défendait un compositeur et son art. On pourrait dire que c’était avant tout une comédienne avant d’être une chanteuse, elle donnait chair à ses personnages, elle jouait Violetta non pas en pleine santé, mais bien la jeune femme phtisique, ce qu’on lui a reproché !

A la mort de Maria Callas une revue d’opéra avait repris les « stances à la Malibran » de Musset :

« Meurs donc ! ta mort est douce, et ta tâche est remplie.
Ce que l'homme ici-bas appelle le génie,
C'est le besoin d'aimer ; hors de là tout est vain.
Et, puisque tôt ou tard l'amour humain s'oublie,
Il est d'une grande âme et d'un heureux destin
D'expirer comme toi pour un amour divin ! »