jeudi 30 août 2018

Tendresse à quai - Studio Hébertot

Jusqu'au 18 novembre
durée 90 mn
mercredi au samedi 21 h - dimanche 14h30
site du théâtre ICI

TENDRESSE A QUAI

Henri Courseaux


Mise en scène de Stéphane Cottin
Avec Henri Courseaux et Marie Frémont


Sur un quai de gare que fait-on ? On boit un café et on observe, un œil sur le tableau d’affichage de temps en temps.

Une jeune femme, working girl affirmée, attend son train, et de l’autre côté, un monsieur d’un âge certain, prend des notes et commence son « roman » sur cette jeune personne.

Mais voilà, comme dans Pirandello, le personnage s’invite chez l’ancien prix Goncourt ! Elle a soif d’affection et de reconnaissance, lui est troublé, mais mieux qu’une histoire d’amour, va se dérouler une histoire tendre et drôle. Madeleine et Léon vont entamer un dialogue surréaliste avec engueulades et coupes de Champagne. Comme dans un roman il y a des personnages multiples, la fille de Léon et son ex-femme viendront ajouter leur grain de sel.  Et Madeleine est-elle vraiment ce qu’elle est ... et Léon ?

Une sympathique et poétique comédie sur l’amour-amitié, Henri Courseaux est humain, touchant et bien entendu clown ! Marie Frémont n’est pas en reste, elle est naturelle et ne manque pas de fantaisie !

La fin est inattendue, ne loupez pas votre train !

Anne Delaleu
30 août 2018

mercredi 29 août 2018

Asphalt jungle - Manufacture des Abbesses

mercredi au samedi 19h - durée 1h
jusqu'au 13 octobre
site du théâtre ICI

ASPHALT JUNGLE

Sylvain Levey


Mise en scène Laurent Maindon
Avec Ghyslain Del Pino, Christophe Gravouil, Yann Josso, Nicolas Sansier

Le lieu ? Indéterminé, peut être un bar, enfin l’important c’est ce qui s’y passe.

On entend des coups, des gémissements, quatre hommes, pas vraiment éméchés, mais l’ennui étant la mère de tous les vices, deux d’entre eux vont « jouer » et manipuler les deux autres.

Ce ne sont pas des gamins, mais des adultes, deux apparemment se connaissent pas les autres, et leur amusement consiste à demander à l’un de frapper l’autre, pas des petites baffes, mais de vrais coups, frapper et frapper encore.

Etonnant que les deux « victimes » se laissent faire et continuent ce jeu macabre jusqu’à l’impensable, ils ne cherchent pas à fuir. Comment ont-ils pu en arriver là ?

Une pièce déroutante et dérangeante, sur la violence ordinaire, le dérapage, le harcèlement, la bêtise humaine.


L’interprétation est impeccable, la mise en scène sobre et efficace.

Anne Delaleu
29 août 2018

vendredi 24 août 2018

Valjean - théâtre Essaion

  • Du 23 août 2018 au 19 janvier 2019
  • Les jeudi vendredi et samedi à 19h30
  • durée 70mn
  • Les représentations du vendredi sont en anglais à partir du 31 août

Valjean
D’après « les misérables » de Victor Hugo

Mise en scène : Elsa Saladin
Adaptation et jeu : Christophe Delessart

Qui ne connaît Jean Valjean ?
Le bagne, la rédemption par l’amour voilà ce que nous conte Jean Valjean.

Valjean, honnête ouvrier, a dû un jour voler un pain pour nourrir sa famille. La sentence a été dure et injuste. Le bagne ! Là il a appris la haine, et quand il en sort, avec son « passeport jaune », il ne trouve que mépris, insulte. Sur sa route, pourtant il rencontre Monseigneur Myriel, Evêque, qui vit simplement dans une maison et non pas dans la demeure épiscopale. Ce saint homme accueille Valjean, celui-ci repart de chez lui en emportant l’argenterie… mais Myriel abusera les gendarmes en innocentant le bagnard et lui remet des chandeliers en argent ! Valjean aperçoit la lumière au bout du tunnel.

Plus tard il deviendra un notable, un bourgeois respecté jusqu’au jour où par malchance Javert se trouve sur son chemin. Sa Cosette, la petite qu’il a sauvé des griffes des Thénardier, elle aussi aura connu la misère, l’exploitation, le mépris. Mais a-t-elle seulement de la reconnaissance envers son « père » ? Elle est heureuse avec Marius, et Valjean écrit sa confession au jeune homme qu’il a sauvé jadis.

Christophe Delessart sous l’œil bienveillant de Elsa Saladin, devient Valjean, avec une palette d’émotions intenses, il est émouvant, humain, son message de pardon et d’amour nous touche au cœur.

Une belle adaptation du chef d’œuvre d’Hugo.


Anne Delaleu
24 août 2018

mercredi 22 août 2018

Les contes de fées - CNCS Moulins


Site du CNCS avec les informations pratiques ICI

"La Belle au bois dormant", "La Belle et la Bête", "Cendrillon", "Peau d’âne", "Riquet à la houppe", "Casse-Noisette", "Hansel et Gretel", "Alice au pays des merveilles", "L’Enfant et les sortilèges", "Le Coq d’or", "Le Songe d’une nuit d’été", "Le Petit Prince", "Le Prince de Motordu"… Toutes ces productions de ballet, d’opéra, de théâtre, de marionnettes… ont rendez-vous à partir du 7 avril à Moulins, où le Centre national du costume de scène propose une visite enchantée au cœur d’une quinzaine de contes de fées.

Voici une charmante et ensorcelante exposition sur les contes de fées et aussi le fantastique, faites comme moi, laissez vous emporter par les fées, les sorcières, il y a même un placard à poison...

Toujours une magnifique scénographie pour mettre en valeur, le travail des artisans du costume. Vous pourrez comme moi ci-dessous vous amuser aux "portraits" !

Le coq d'or





 Alice au pays des merveilles













 Le songe d'une nuit d'été


la reine des neiges brrr !



L'enfant et les sortilèges de Ravel sur un livret de Colette.




samedi 11 août 2018

Exposition Jeanne Moreau - Maison Jean Vilar Avignon



Jeanne Moreau

Une vie de théâtre


Maison Jean Vilar : exposition jusqu'au 12 avril 2019 (fermeture du 25 juillet - 31 août) réouverture le 1er septembre. infos au 0490865964. maisonjeanvilar.org


Jeanne Moreau nous a quittés le 31 juillet 2017. 
La maison Jean Vilar, lui consacre une exposition sur son parcours théâtral et musical. Je me suis donc posée un moment (laissant mon planning surbooké) pour découvrir de belles photos et une scénographie digne d'elle. 



Enfance, photos de famille avec sa petite soeur, sa mère, anglaise, danseuse, et son père. Ce père furieux de son choix d'actrice, la giflera quand il apprendra qu'elle est pensionnaire de la Comédie Française en 1947 !



Elle jouera de beaux rôles au Français, Orson Welles venu voir Othello remarquera la jeune et talentueuse comédienne.


Elle démissionne de la Comédie Française en 1952 et rejoint Jean Vilar et son TNP.



Le Prince de Hombourg


Lorenzaccio


Elle quittera le TNP pour jouer au théâtre Antoine "L'heure éblouissante" d'Anna Bonnacci. Tiens voilà une pièce que j'aimerai bien voir sur scène...


"La chatte sur un toit brûlant" de Tennessee Williams (avec Paul Guers)

La Céléstine

Suivront d'autres rôles, d'autres lieux de théâtre, elle reviendra au festival en 2007 pour "Quartett" lecture avec Sami Frey.


Et sa carrière de chanteuse !


Au revoir Jeanne, j'ai passé un bon moment avec vous dans le tourbillon de la vie !



A voir aussi dans le même lieu jusqu'au 21 décembre, un hommage à Cabu et ses dessins de théâtre. "Cabu le théâtre à main levée. Croquis d'un spectacteur amoureux".

Commissariat Laure Adler
Scénographie Nathalie Crinière (Agence NC), Maud Martinot
Dispositif sonore Christian Sebille (gmem-CNCM-Marseille)
Production Association Jean Vilar / Maison Jean Vilar
Régie – Construction Francis Mercier, Marc Cassar, Nicolas Gros, Jérôme Mathieu, Sébastien Outtier
Avec le soutien de la Bibliothèque nationale de France
Coproduction gmem-CNCM-Marseille
Avec l’aide du Fonds Jeanne Moreau, de la Sofec
En partenariat avec France Inter, Ina

jeudi 9 août 2018

Feu la mère de Madame/Mais n'te promène donc pas toute nue ! - Lucernaire

jusqu'au 19 août
du mercredi au samedi 20h - dimanche 17h
site du théâtre ICI

Feu la mère de Madame suivi de Mais n’te promène donc pas toute nue !
Georges Feydeau
Mise en scène Raymond Acquaviva
Assistant à la mise en scène Florent Mousset
Avec en alternance
Maxime Béhague (Joseph / Romain De Jaival), Aurélie Frère (Yvonne), Marion Jadot (Annette / Victorine), Jérémie Laure (Lucien / Ventroux), Mathias Marty (Lucien / Ventroux), Aurore Medjeber (Yvonne / Clarisse), Quentin Morant (Hochepaix), Florent Mousset (Hochepaix), Juliette Storaï (Annette / Victorine), Michaël Zito (Joseph / Romain de Jaival)


FEU LA MÈRE DE MADAME : 1908

4 heures du matin, on sonne à la porte, Yvonne au lit depuis longtemps se lève énervée pour ouvrir, Lucien entre enfin, il revient du bal des Quat'z'Arts costumé en Roi Soleil, apparemment il ne s’est pas ennuyé… il est caissier et pour un soir se prend pour le Roi mais Yvonne lui fait des reproches, Annette la pauvre bonne est tirée du lit pour faire une tisane à Monsieur, se fait houspiller, mais voilà que la sonnette de la porte d’entrée tinte à nouveau, c’est le valet de la mère de Madame. Il vient annoncer une triste nouvelle et n’a pas l’air futé…

MAIS N’TE PROMÈNE DONC PAS TOUTE NUE !  2018

Ventroux député de gauche, du même parti que son voisin le célébrissime Jean-Luc M. n’a qu’une ambition un portefeuille de ministre ! Clarisse sa charmante épouse, se balade à moitié nue dans l’appartement, c’est la canicule,  elle revient d’un mariage où elle s’est copieusement ennuyée et ne résiste pas à envoyer quelques piques à son époux, d’ailleurs en parlant de pique, une vilaine guêpe bien malicieuse va chambouler les codes de la bienséance de ce couple.

Le député Hochepaix vient demander un service à son ennemi juré Ventroux, ils ne sont pas du même bord, mais savent s’acoquiner quand il le faut et Clarisse, n’arrangera rien il faut bien le dire, surtout devant un journaliste qui prend des photos plus vite que son ombre !

Ces deux courtes pièces, dont l’une est adaptée à notre époque, rendent tout à fait l’esprit et la malice de Feydeau. Raymond Acquaviva a signé une mise en scène drôle, inventive, il est servi par de jeunes comédiens, dont la pétulante Aurore Medjeber, Mathias Marty joue le maris tolérant ou désabusé, Marion Jadot est la bonne dans les deux pièces, et la façon dont elle est « mal » traitée, démontre la bassesse de ses patrons. Florent Mousset, est un Hochepaix au bord de l’implosion, surtout avec une « piquante-piquée » devant lui, Michaël Zito est Joseph le valet gaffeur et aussi le fringant journaliste, une vraie nature comique lui aussi.


Feydeau toujours d’actualité, toujours spirituel. A voir pour rire de bon cœur et avec esprit.

Anne Delaleu
9 août 2018

mercredi 8 août 2018

Notre cher Anton - C. Salviat - Artistic Athévains


mardi, 20h ; mercredi, jeudi 19h ; vendredi 20h30 ; samedi 18h et 20h30 ; dimanche 16h ; relâche lundi.

Notre cher Anton


Une chaise, un petit piano sur lequel est posé le portrait d’Anton.

Catherine Salviat nous accueille comme des amis, nous conte l’histoire de ce grand dramaturge qui comme Arthur Conan Doyle a été médecin mais l’amour du théâtre et des belles lettres a pris le dessus !

Il y a de l’humour dans cette évocation, quelques piques dont une sur Sarah Bernhardt, Tchekhov ami de Stanislavski, ne pouvait pas être sensible au jeu suranné de Mme Sarah ! Ces voyages aussi lui donneront l’occasion de découvrir les usages et les défauts des français par exemple !

On connaît un peu mieux l’homme, à travers ses correspondances, son journal, ses amitiés. Qui ne rêverait pas d’une promenade avec le grand Chaliapine qui vous chante un air de Glinka !

Ce cher Anton, n’oublie pas pour autant ses devoirs envers les plus démunis, ceux au ban de la société, il est médecin et son séjour à l’île de Sakhaline sera à l’origine d’une commission d’enquête.

Les amours ? Olga bien sûr, son interprète favorite, sa muse, pour laquelle il écrira les plus belles pages de son théâtre. Elle le connaît si bien.


Catherine Salviat aime l’œuvre et le dramaturge, son récit est accompagné de musique, elle chante joliment et nous fait partager son amour pour la littérature russe et l’un de ses plus grands représentant, ami de Tolstoï, Bounine, Gorki.

Anne Delaleu
8 août 2018

samedi 4 août 2018

Comédiens ! - théâtre de la Huchette Paris


Théâtre de la Huchette site ICI
Jusqu’au 1er septembre.
du mardi au vendredi à 21h – samedi 16h et 21h,

Comédiens !

Librement inspirée de l’opéra «Paillasse» de Ruggero Leoncavallo
Concept et mise en scène : Samuel Sené
Livret et paroles des chansons : Eric Chantelauze
Musique : Raphaël Bancou

Avec Marion Préïté (Coco) ; Fabian Richard (Pierre) ; Cyril Romoli (Guy)

1948 rue de la Huchette. Un jeune couple s’affaire sur la petite scène du tout nouveau théâtre une aubaine pour eux. Ils viennent de Lyon, tournée après tournée, les voilà enfin à Paris. Pierre est anxieux, la scène n’est pas large, et il faudra composer avec les décors et en laisser d’autres. En plus, Guy est en retard ! C’est un copain de promo de Colette – dite Coco -. Il leur fallait un partenaire de rechange et elle a pensé à lui. Pierre n’est pas ravi, il lui trouve tous les défauts et un tic agaçant !

Enfin le voilà ! Guy est en retard, il a confondu le Caveau de la Huchette et le théâtre pas très connu encore. Ils répètent, Pierre trouve toujours quelque chose à dire de désagréable à Guy, celui-ci est bonne pâte, et reprend sans rechigner, en plus il ne sait pas bien son texte…


Coco avouera à Guy, qu’elle va auditionner pour le rôle de Desdémone, elle aime Pierre, mais continuer de jouer ce vaudeville nunuche lui pèse… et elle ne l’a toujours pas dit à son mari.

Pierre est jaloux, il deviendra odieux avec Coco, à la limite de la folie. Guy essaiera tant bien que mal d’arranger – hélas – les choses, il est gaffeur. « Come finirà la commedia ?» 

Pour ceux qui connaissent « Pagliacci » il y a en effet un air de ressemblance, tout est adapté, très bien ma foi, des chansons entraînantes, des portés de danse amusants, vu la largeur de la scène. Marion Préïté a un beau timbre de voix, Fabian Richard est tourmenté à souhait, Cyril Romoli fait une superbe démonstration, danse, attitude, imitations d’accent, pianiste chevronné. Ils jouent tous les trois avec beaucoup de sincérité et de dynamisme.


Un beau spectacle à voir et pour découvrir trois talents ! 

Anne Delaleu
4 août 2018