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vendredi 5 juin 2020

DVD - La tête des autres - Marcel Aymé


DVD - enregistré au théâtre Marigny le 12 mai 1973

théâtre dans mon salon

La tête des autres (1952)
Marcel Aymé (1902-1967)

Mise en scène Raymond Rouleau

Avec : Guy Tréjean, Anna Gaylor, Judith Magre, Henri Crémieux, Georges Aminel, Jean Parédes.

La pièce : Le procureur Maillard peut se réjouir : il vient d'obtenir la condamnation à mort d'un prévenu accusé de meurtre. C'est la troisième tête qu'il obtient aux assises. Il s'ensuit une soirée de réjouissance auprès de sa femme et de ses amis, dont le procureur Bertolier.
La femme de ce dernier est la maîtresse de Maillard. Les amants restés seuls, le condamné à mort, Valorin, fait irruption dans la pièce. Il a réussi à s'évader lors de son transfert vers la maison d'arrêt. Aussitôt, Valorin reconnaît la femme de Bertolier. Et pour cause : au moment du crime, ils étaient ensemble dans un hôtel de passe.
Abasourdi par l'erreur judiciaire qu'il vient de commettre, Maillard tente alors de réhabiliter Vallorin tout en tentant d'éviter un scandale dans la magistrature. Il appelle alors Bertolier à la rescousse.
Valorin est opportunément tué "accidentellement" et... tout rentrera dans l'"ordre".

Parmi les pièces de boulevard légères qui faisaient les beaux soirs de "Au théâtre ce soir", celle-ci dénote mais c'est un vrai régal. C'est une comédie de moeurs, sociale, un bon texte servi par d'excellents comédiens.

Marcel Aymé écrit une excellente comédie contre la peine de mort, fustige l'hypocrisie d'une certaine bourgeoisie, les magistrats, la justice sont bien malmenés, mais avec un humour décapant !

Que dire de plus, Judith Magre tigresse et menteuse à souhait, Georges Aminel séduisant pianiste et "condamné en sursis", il est le personnage honnête de cette histoire. Tout le monde en prend pour son grade ! Guy Tréjean excellent face à un Henri Crémieux dépassé par les événements.

A noter que Georges Aminel n'était pas présent lors des saluts ... Mystère non résolu depuis 1973 !



vendredi 31 janvier 2020

Un amour de jeunesse - I. Calberac - Théâtre de la Renaissance



Un amour de jeunesse
Ivan Calbérac

Mise en scène Ivan Calbérac

Avec Stéphane de Groodt, Isabelle Gélinas, Olivia Côte, Nelly Clara et Sébastien Pierre.

Scénographie : Édouard Laug – Lumières : Laurent Béal – Costumes : Cécile Magnan
Assistante mise en scène : Betty Lemoine


Un bourgeois pas vraiment gentilhomme, une “sang bleu” dont la devise serait “un Bourbon sinon rien !”, ajoutez à cela la bonne chinoise non déclarée, l’ami du couple avocat peu scrupuleux et l’ex-épouse de Monsieur qui a versé dans l’humanitaire !

Antoine a oublié ses idéaux de jeunesse, il est devenu très riche grâce à Internet, sa compagne la très racée et jolie Diane est romancière à ses heures, ça fait chic mais rien ne se vend…

Or, ce que va leur annoncer leur avocat va bouleverser leur quotidien, en effet, Antoine s’était marié avec Maryse en Inde, elle est partie en Afrique pour suivre ses idéaux humanitaires. Elle veut à présent divorcer, mais elle peut exiger la moitié des biens d’Antoine...

Celui-ci a une idée, il faut absolument que Maryse soit convaincue qu’il n’a pas un sou, alors il propose à la bonne de partir en vacances, de squatter son appartement de Sarcelles. Il pourra ainsi inviter son ex pour la signature des papiers du divorce. Changement radical, de vêtements, de lieux de vie, et surtout “coacher” Diane pour que disparaisse ses bonnes manières !

Tout ne va pas vraiment se passer comme prévu, Maryse débarque dans leur vie, avec ses bons sentiments, sa franchise et surtout sa générosité, un mot qui n’a plus court chez Antoine. Il délaisse son costume cravate, pour un ensemble à “petits prix”, quant à Diane il faut reconnaître qu’elle a mis le paquet, délaissant talons aiguilles et robe du soir.

Stéphane de Groodt est convaincant et drôle, il faut le voir manier le balai sur la moquette ! Isabelle Gélinas, irrésistible en aristo, Olivia Côte, gracieuse et lumineuse, Nelly Clara amusante, comprenant vite le sens des affaires et Sébastien Pierre, sympathique et touchant. Ils sont tous extraordinaires !

Voici la dernière trouvaille d’Ivan Calbérac, une excellente comédie, qui fait rire à chaque scène, et qui fait aussi réfléchir sur notre chemin de vie !

Anne Delaleu
31 janvier 2020
théâtre de la Renaissance

lundi 20 janvier 2020

Elle et lui - I. Mergault - Théâtre des Nouveautés


Site du théâtre ICI
durée 1h30
mardi au vendredi 21h - samedi 16h30 et 21h - dimanche 16h


Elle et lui
Isabelle Mergault

Mise en scène
Avec Isabelle Mergault, Laurent Gamelon, Philippe Vieux, Jean-Louis Barcelona, Rémi Roubakha

Patricia est mère de famille, son grand gamin de 34 ans est styliste, déjanté, et grand bébé. Ron le mari, est fou de musique country, de voitures, enfin tout ce qui ne passionne pas du tout notre Pat !

Mais tout va changer, un coup de sonnette et une dame élégante entre dans l’appartement. Pat est déjà de fort mauvaise humeur, mais se radoucit et se trouble devant Jeanne, c’est normal Jeanne a été son grand amour Jean il y a quelques années de cela !

Et pas plus gêné que ça, il a pris sa valise et demande asile à son ex, il est aussi poursuivi par un malfrat.

Pat pas rancunière accepte d’accueillir Jean/Jeanne et le fait passer pour une cousine, enfin rien n’est simple… Ron est heureux il va vendre ses panneaux de signalisation en Chine, ce qui nous donne une démonstration à mourir de rire, de son génie !

Mais surtout, Pat retrouve le goût de composer, de pianoter, enfin elle va pouvoir sortir de son rôle de bonne épouse au foyer, dont elle n’a que faire, mais c’est là que les choses se compliquent, si Jeanne veut absolument chanter les chansons de Pat, il faudrait déjà se débarrasser de Ron qui n’a guère la fibre musicale, et alors là les choses se corsent ! Le complot est aussi assez tordu...

Isabelle Mergault, a déjà la sympathie du public, et elle signe là une bien joyeuse comédie, mise en scène tambour battant par Christophe Duthuron. Laurent Gamelon a toujours une présence réconfortante, Jean-Louis Barcelona est drôlissime dans le rôle du fiston, Philippe Vieux est étonnant dans son rôle de Jeanne, Rémy Roubakha apporte la note “polar” à la pièce.

Le final est musical bien entendu, mais je vous laisse la surprise !

Anne Delaleu
20 janvier 2020
théâtre des Nouveautés

dimanche 19 janvier 2020

2 euros 20 - M. Fayet - théâtre Rive Gauche

mardi au samedi 21h
dimanche 15h
durée 1h30
Site du théâtre ICI


Deux euros vingt
Marc Fayet

Mise en scène José Paul

Avec Lysiane Meis, Marc Fayet, Michèle Garcia, Gérard Loussine, Caroline Maillard, Michel Lerousseau

Ah les vacances, les bons amis, la Provence, les cigales, tout est prêt pour le rendez-vous annuel de trois couples.

Et puis le maître des lieux nous interpelle, il a l’habitude de faire une bonne blague à ses amis tous les ans. Cette fois il a choisi quelques pièces de monnaie, posées dans une coupelle à la vue de tous.

Il attend que l’un d’eux prenne sans le dire ces 2 euros 20… que va-t'il se passer ?


Les chambres sont distribuées, la meilleure au couple en difficulté financière, la petite maison isolée à un autre en difficulté amoureuse, et la chambre avec salle de bains commune au dernier. Tout ce petit monde, sourire aux lèvres, blague, se rappelle les années précédentes et les locations plus ou moins réussies, l’air de rien on se balance quelques vacheries quand même ! Et puis les amateurs de tennis, mauvais perdants, enfin tout ce qui fait le quotidien d’une location entre amis !

Voilà que l’argent disparaît… qui l’a pris, qui a osé ?


On accuse, on juge, et puis le pot aux roses est découvert, alors maintenant que ces quelques pièces ont permis de toucher le gros lot, les règlements de compte, plus ou moins tordus vont commencer. L’argent fait le bonheur après tout, mais encore faut-il savoir l’utiliser, le partager ? que feriez-vous si le pactole vous tombait dessus ?

L’amitié, l’argent, le loto, tout est finement mouliné dans cette nouvelle comédie de Marc Fayet, on retrouve avec plaisir les comédiens qui ont souvent joué sous la direction animée de José Paul.


Un bon moment de détente, pour une comédie tout public.

Anne Delaleu
19 janvier 2020
théâtre Rive Gauche

vendredi 16 novembre 2018

J'ai bien fait - théâtre de la Tempête



du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h30 (le samedi 17 novembre à 17h30)

Salle Copi • Durée : 1h45 
jusqu'au 16 décembre 2018
site du théâtre ICI

J’ai bien fait !

Pauline Sales


Mise en scène Pauline Sales

avec Gauthier Baillot, Olivia Chatain, Anthony Poupard, Hélène Viviès


Un atelier ou un garage, le sol est jonché de … traversins, c’est une œuvre d’art à ne pas s’y tromper.

Valentine a l’air surexcitée et discute avec son frère Paul, le plasticien des traversins. Elle, chignon serré, habillée maronnasse-beigeasse-grisouille, pas une once de féminité, de couleurs gaies.

Paul, fait ce qu’il peut, comprend parfaitement qu’on soit insensible à son art, ne comprend pas sa sœur, encore moins leurs parents. Ils se disputent à leur sujet.

Valentine lui demande de l’aide, c’est bien la première fois depuis des années, ils ne s’entendent pas beaucoup. Elle a fait quelque chose d’absurde, d’insensé, mais ça on le saura plus tard…

Puis intervient Sven, son mari, scientifique rasoir, qui n’a plus beaucoup d’attirance envers sa femme, leurs enfants sont grands. Sven a des mots très durs sur sa femme, en résumé, elle est inodore et sans saveur.

Intervient Manhattan, drôle de prénom pour cette jeune paumée, ancienne élève de Valentine, et maîtresse de Paul, elle fait le ménage, elle vivote.

Ces quatre là parlent mais n’échangent pas, Valentine est la plus fragile, elle reprend les phrases cruelles de sa fille, qui lui reproche d’être là, alors qu’au Bataclan c’est la jeunesse qui a été frappée.

Mais au fait que sont devenus les élèves de Valentine, qu’elle avait accompagnés à Paris pour une sortie éducative…


La pièce est intéressante, énigmatique, la fin est surprenante, on se perd un peu dans le labyrinthe de leurs pensées, de leurs réflexions, tout y est, les migrants, l’acceptation de l’autre, l’art contemporain, l’éducation.

Anne Delaleu
16 novembre 2018

lundi 5 novembre 2018

Stück Plastik - Von Mayenburg - Manufacture des oeillets

Site du théâtre ICI
jusqu'au 16 novembre
durée 1h40
lundi - mardi - vendredi 20h
jeudi 19h - samedi 18h - dimanche 16h

STÜCK PLASTIK
(Une pièce en plastique)
Marius von Mayenburg



Mise en scène Maïa Sandoz

Avec Serge Biavan - Maxime Coggio - Paul Moulin - Maïa Sandoz - Aurélie Vérillon



Comment faire pour être en accord avec ses convictions ? est-ce si difficile, apparemment oui pour Michael et sa femme Judith. Il est médecin, elle, assistante d’un artiste plasticien. Ce sont des bobos de gauche, ils ont leurs idées sur tout, mais leur profession les engloutissent complètement, ils sont donc obligés de prendre une femme de ménage, elle s’occupera également de leur gamin de 12 ans, Vincent, râleur et surtout accroché à sa tablette pour filmer toutes les scènes de la vie conjugale compliquée de ses parents et autre chose aussi…

Jessica est donc embauchée. C’est une femme simple, et selon les clichés n’a pas d’éducation ! Judith fait toute une histoire sur la propreté, celle de sa maison mais surtout celle de Jessica.

Michael se sent incompris, délaissé. Serge Hauluppa l’artiste plasticien, ami du couple, a une théorie bien arrêté sur la dépression. C’est vraiment trop banal, on fait du burnout !

Serge est intéressé par Jessica, il veut la filmer lorsqu’elle nettoie, il en rajoute d’ailleurs !

Tout ce petit monde baigne dans l’hystérie, la mise en scène de Maïa Sandoz joue sur l’absurde, la violence des propos. A nous de décrypter le message, sur l’art contemporain et ses dérives, sur l’esclavage moderne.

La pièce est très bien interprétée, chacun sa personnalité, son délire. Une comédie acide qui fait réfléchir.

Ce spectacle fait partie de l'édition 2018 des Théâtrales Charles Dullin www.lestheatrales.com n'hésitez pas à consulter leur site !

Anne Delaleu
5 novembre 2018