Affichage des articles dont le libellé est Comédie Française. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Comédie Française. Afficher tous les articles

dimanche 2 juillet 2023

36 chandelles dans la maison de Molière - C. Salviat - Studio Théâtre

 



36 chandelles dans la Maison de Molière

Catherine Salviat


Catherine Salviat nous conte avec humour et simplicité, son enfance, sa scolarité au lycée Molière, sa mère Léone Mail, danseuse à l’opéra de Paris, qui l’a toujours soutenue, et surtout sa passion du théâtre, qu’elle a connu toute petite (Robert Manuel était sociétaire du Français), elle a suivi plus tard les cours de Raymond Girard, entre au Conservatoire et enfin à la Comédie Française où elle passera 36 ans, 36 chandelles !

Ah elle est bonne imitatrice Catherine, quand elle campe Jean Cocteau qui balance quelques vacheries sur le Français, ou bien Sacha Guitry qui n’en manque pas une non plus ! Citations, bons mots, Catherine les connait par cœur.

Sa rencontre avec Zeffirelli, qui lui montre comment mourir dignement empoisonnée dans « Lorenzaccio » et Giorgio Strehler qui la choisit pour la sublime « Villégiature » de Goldoni. Elle tournait en même temps pour la télévision et se demandait comment ne pas louper les répétitions au théâtre ! ah elle en a eu des frayeurs !

Elle n’a pas sa langue dans la poche, mais sans méchanceté.

Les seules en scène sont bons s’il y a un œil extérieur, Serge Sarkissian a parfaitement réussi, on ne se lasse pas, c’est très drôle, et aussi émouvant puisqu’elle évoque beaucoup de ses camarades aujourd’hui disparus et quelle complicité avec sa sœur Christine Murillo, qui elle aussi est entrée à la Comédie Française, et poursuit une brillante carrière.

Merci pour ce joli moment !


Studio Théâtre
2 juillet 2023
Anne Delaleu


 

samedi 12 février 2022

Le silence de Molière - G. Macchia - Studio Théâtre Comédie Française


Site du théâtre ICI

jusqu'au 27 février 2022


Le silence de Molière

Giovanni Macchia


Mise en scène Anne Kessler

avec Danièle Lebrun



Quel bonheur et quelle fierté, Esprit-Madeleine Poquelin nous accorde une conférence sur son illustre père !


Madeleine répond aux questions du public, son enfance ? Elle est née en 1665, seule survivante des enfants de Molière et Armande. Elle parle avec douceur de ses petits frères disparus. Elle a du caractère et se rend compte qu’avoir Armande comme mère n’est guère facile, pour éviter de la froisser, elle cache son âge ! Madeleine n’aime pas le milieu artistique, elle parle avec un certain dédain de la famille Béjart, en dehors de sa marraine Madeleine qu’elle adorait.


Madeleine Poquelin avait 8 ans lors de la mort de son père, pour échapper à la tutelle de sa mère et de son beau-père, elle préfèrera être éduquée au couvent, où elle se trouvait plus libre, que dans le milieu artistique familial. Mais les rumeurs vont vite… et les petites camarades ne vont pas l’épargner. Comment ne pas répondre, pourquoi se taire, mais les preuves lui manquent et elle préfère le silence…


Elle n’entendit plus parler non plus de Baron, qu’elle trouvait très beau à peine plus âgé qu’elle, mais très présent - trop - dans l’existence de ses parents.


Madeleine n’a jamais souhaité devenir comédienne, son père pourtant lui avait écrit le rôle de Louison du Malade, mais elle n’a jamais voulu, a-t-elle des regrets de ne pas avoir donné la réplique à son père ?


Anne Kessler a transformé le texte de Macchia en conférence, Madeleine ne reçoit pas la visite d’un jeune provincial, mais répond aux questions du public, c’est très bien fait d’ailleurs !


Danièle Lebrun donne toute la douceur du personnage, elle est pudique, sait répondre avec aisance et défend la mémoire de son père.


Belle idée d’avoir mis en scène cette fiction, puisque hélas, on ne sait pas grand chose sur la fille du grand homme. Elle disparaîtra en 1723 sans descendance.


Studio Théâtre

12 février 2022

Anne Delaleu


vendredi 5 juin 2020

DVD - Le système Ribadier - Feydeau


Théâtre dans mon salon

DVD - enregistré au théâtre Edouard VII en 1975

Le système Ribadier
Georges Feydeau et Maurice Hennequin

Mise en scène Robert Manuel

Avec Paul-Emile Deiber, Simone Renant, Alain Feydeau, Robert Manuel, Jean Roquel,
Virginie Pradal

Et oui encore le système Ribadier ! souvent monté et dernièrement j'ai bien ri dans la mise en scène de Ladislas Chollet au Bouffes Parisiens en février.

La représentation de 1975 était plus traditionnelle, fort bien jouée, moins déjantée que celle des Bouffes Parisiens, mais tout fonctionne à merveille, on rit toujours autant.

Robert Manuel, sociétaire honoraire de la Comédie Française, a souvent travaillé pour "Au théâtre ce soir", metteur en scène, acteur, écrivain, professeur au Conservatoire, une de mes copines de cours de théâtre était son élève, elle se souvient d'un homme généreux.

Simone Renant, surtout connue comme actrice de cinéma des années 30, son rôle le plus marquant sera celui de la photographe amoureuse de Suzy Delair, dans "Quai des Orfevres", mais elle a une belle carrière théâtrale. Elle a participé à trois pièces dans "Au théâtre ce soir".

Alain Feydeau était lui aussi un assidu de "Au théâtre ce soir", apportant son humour dans chaque rôle, et en particulier dans les comédies de son grand-père !

Paul-Emile Deiber, de la Comédie Française, excellait dans la comédie et la tragédie. Je me souviens d'un "portrait" avec la complicité de Pierre Notte au Vieux Colombier où il évoquait sa carrière au Français et des anecdotes savoureuses.





jeudi 4 juin 2020

DVD - Domino - Marcel Achard


Théâtre dans mon salon !

DVD série "au théâtre ce soir".

Domino
Marcel Achard (1899-1974)

Enregistré au théâtre Marigny le 8 avril 1967, noir et blanc, avec la troupe de la Comédie Française.

Mise en scène Jean Piat

avec : Geneviève Casile, Georges Descrières, Jean Piat, Bernard Dhéran, Jean-Claude Arnaud, Françoise Kanel, Claire Vernet.

La pièce : Lorette est mariée à Heller, un époux très jaloux, qui a découvert une lettre d'amour venant d'une ancienne liaison et prénommé François. Il soupçonne (à juste titre) Crémone, son meilleur ami, et a juré la perte de ce rival. Lorette recrute un homme, François Dominique dit "Domino", pour détourner Heller de ses soupçons sur son ancien amant... qui a bel et bien écrit la fameuse lettre.
Domino détournera un temps les soupçons de Heller mais finira par en justifier de bien plus graves...


Nostalgie avec les beaux soirs de "Au théâtre ce soir", dans une mise en scène de Jean Piat, pour qui le rôle de Domino va comme un gant, en effet, un séducteur dans l'âme ! Il faut dire que séduire la jolie Geneviève Casile, toute en délicatesse sera un challenge face à lui, le mari jaloux est le non moins séduisant Georges Descrières.


Jalousie, manipulation, beaucoup d'humour, classe, distinction, charme surrané, le texte est intelligent, incisif, drôle.

La Comédie-Française donnait ce soir-là le meilleur, dans les décors de Roger ... et les costumes de Donald ...

Comédie créée en 1932 avec Louis Jouvet et Valentine Tessier, à la Comédie des Champs Elysées, elle a été jouée également à la Comédie Française, dans d'autres distributions et reprise à la télévision.