mercredi 25 octobre 2017

Faisons un rêve - S. Guitry - théâtre de la Madeleine



Site du théâtre ICI
mardi au samedi 19h
durée 1h20

Faisons un rêve
Sacha Guitry

Mise en scène de Nicolas Briançon

Avec Nicolas Briançon, Éric Laugerias, Marie-Julie Baup, Michel Dussarat.


Elle est ravissante, élégante, son mari un bon bougre de provincial à l’accent chantant. Ils ont été invités par un avocat qui doit leur présenter quelque chose... quoi en fait, ça n’a guère d’importance mais Monsieur s’énerve, leur hôte se fait attendre.

(c) Pascal Riondy
Le mari hésite, mais sa femme, préfère fermer les yeux et de toutes façons, elle n’est pas mécontente qu’il parte à son rendez-vous avec « un américain du sud »...


Le mari enfin parti, le maître des lieux arrive tout guilleret, charmant, charmeur, il est décidé à séduire la jeune femme, ce ne sera pas bien difficile ! Il parle beaucoup (dame il est avocat !), il enveloppe sa proie avec beaucoup d’esprit. Elle est amoureuse.
(c) Pascal Riondy
Ils passent la nuit ensemble, et le matin au réveil, elle angoisse de devoir affronter son mari, qui bien entendu doit l’attendre de pied ferme à leur domicile. Oui mais tout ne se passe pas comme prévu, et un retournement de situation inattendu ravira l’un et paraitra bien cruel à l’autre.
(c) Pascal Riondy
Nicolas Briançon est à l’aise dans son rôle de séducteur,  Marie-Julie Baup est expressive, son regard dit tout ! Eric Laugerias et son bel accent, Guitry ne l’a pas loupé, mais c’est un rôle si bien servi, et que dire du valet de chambre que compose avec maestria et loufoquerie Michel Dussarat, impeccable valet qui vous accueille dans le hall du théâtre !


C’est Guitry, que dire de plus, intelligence du texte, bons mots, finesse, un vrai feu d’artifice. 

Anne Delaleu
25 octobre 2017

mardi 24 octobre 2017

le pavé dans la Marne - JP Farré - Le Lucernaire

Site du théâtre ICI
durée 1h15 - salle noire
jusqu'au 3 décembre 2017
mardi au samedi 18h30 - dimanche 15h

Le pavé dans la Marne
De et avec Jean-Paul Farré

Violon Muriel Raynaud
Mise en scène, scénographie et lumière Ivan Morane


Sur l’affiche, trois enfants nous scrutent, ils sont mignons, comme tous les enfants ils aiment se déguiser, le petit garçon en pioupiou et les petites filles en infirmières prêtes à voler à son secours, pourtant on sent dans leur regard une inquiétude...

Leur neveu Jean-Paul Farré a lui aussi le goût de la comédie et du déguisement.

Il jette son pavé dans la Marne, déjà tout un symbole et une drôle de façon de raconter la Grande Guerre, ses généraux, ses diplomates.

Tel un bateleur de foire, il raconte comment tout a commencé, l’assassinat de l’Archiduc d’Autriche et de sa femme, les répercussions en Europe, l’assassinat de Jaurès, partisan de la paix. Un cours d’Histoire à sa manière, aidé par une grande carte de l’Europe, ou se costumant en chauffeur de taxi, marionnettes en mains pour représenter les troufions.


Une présentation grinçante de la gabegie militaire qui aura coûté la vie de jeunes hommes et détruit des foyers. Le narrateur a de la verve et l’on sourit parfois malgré tout.

Mais il y a aussi la douceur, la musique, le violon, un bruit de machine à coudre, une jeune femme s’affairant à coudre une jupe. Les femmes ont remplacé les hommes dans les champs, les usines. Ne pas oublier non plus les poètes, les écrivains qui ont payé leur écot.

 ©www.pallages.com
La Grande Guerre, la « der des der », tu parles ! Mais avec Jean-Paul Farré, de toutes façons il a décidé que la bataille de la Marne avait mis un terme aux hostilités. Il a assez d’imagination pour chambouler la grande Histoire.

La fin est émouvante, un bel hommage que Jean-Paul a rendu à ses grands-pères, Adrien, mort pour la France et à Alfred.


« Quelle connerie la guerre » J. Prévert.

Anne Delaleu
24 octobre 2017

samedi 21 octobre 2017

Tous nos voeux de bonheur - M. Bal - Comédie Bastille



site du théâtre ICI
dimanche au mercredi 21 h - et samedi 15h
durée 1 h


Tous nos vœux de bonheur
Marilyne Bal

Mise en scène de Jean-Philippe Azéma

Avec Karine Dubernet et Marie Hélène Lentini (en alternance avec Claire Gérard.)

Musiques : Hervé Devolder


Deux sœurs se retrouvent au mariage de la benjamine. Mais malgré une éducation commune, leurs chemins ont évolués différemment.


L’ainée Charlotte, pétrie de bonnes intentions et surtout de tradition, retrouve sa sœur Claire, divorcée, supportant bien sa nouvelle situation. Autant Charlotte est engoncée dans son éducation, autant Claire a jeté son bonnet par-dessus les moulins.

Le premier objet de leur dispute c’est le mariage de la petite sœur, qui a choisi l’amour avec une autre femme !

La fête bat son plein, les deux sœurs essaient de faire bonne figure, tant pour les mariées que pour les invités. Elles se chamaillent, dansent, participent à toutes les animations plus ou moins idiotes. Et durant la soirée, le carcan bien-pensant de l’une va exploser, il est vrai qu’elle va apprendre des vérités qui vont ébranler ses convictions ! Claire va « coacher » Charlotte et surtout canaliser ses nouvelles lubies !

La mise en scène est dynamique, Karine Dubernet et Marie-Hélène Lentini ont un véritable sens de la comédie qui vous fera passer un excellent moment.


Voilà une comédie sympathique, que toutes les sœurs apprécieront ! 

Anne Delaleu
21 octobre 2017

vendredi 20 octobre 2017

Fausse note - D. Caron - théâtre Michel



Site du théâtre ICI
durée 1h30
Du jeudi au samedi à 21h
Samedi à 16h30 et dimanche à 16h

Fausse note
Didier Caron
Didier Caron et Christophe Luthirnger
Avec la collaboration de : Isabelle Brannens


Avec Christophe Malavoy et Tom Novembre


Le grand chef d’orchestre Miller, ovationné par le public, exténué, rentre dans sa loge. C’est un puriste, il est contrarié par le concert qu’il vient de donner, apparemment  le 1er violon du Philarmonique de Genève en est la cause ! On apprend aussi qu’il sera bientôt à la tête de la prestigieuse Philharmonie de Berlin, que tous les chefs convoitent, une des meilleures formations au monde.

Comme tous les artistes, les plus renommés, il a ses « fan »...


Se croyant enfin seul et se préparant à rentrer chez lui, un spectateur parvient pourtant à se faire inviter dans sa loge, il vient de Belgique, c’est un grand admirateur du Chef. Il est maladroit, confus dans ses paroles.

Miller, pour se débarrasser au plus vite de l’importun, se plie à toutes ses demandes plus ou moins farfelues, photos avec son violon, dédicaces, audition devant le Chef durant laquelle Mozart est affreusement massacré, mais toutes ses lubies ont un sens pour Dinkel. 

Le sujet intéressant et passionnant, sur le sens du pardon, de l’oubli, de la vengeance, peut-on se faire justice ? Malgré tout a-t-on le choix de désobéir, de décider de sa vie ou de celle des autres ?


Une mise en scène efficace dont on retient la froide détermination de Christophe Malavoy et l’humanité de Tom Novembre. Le suspense est très bien maintenu et on retient son souffle.

Anne Delaleu
20 octobre 2017

mardi 17 octobre 2017

Le chemin des Dames - B. Jarrosson - Essaïon théâtre



site du théâtre ICI
  • Du 10 octobre 2017 au 27 janvier 2018
  • mardi 19h30 - vendredi et samedi 21h30
  • Relâches : les 7 et 10 novembre 2017
durée 1h20


Le chemin des Dames
Bruno Jarrosson
Mise en scène : Yves Carlevaris

Avec Yves Carlevaris, Bruno Chapelle, Ivan Morane, Jérôme Keen, Philippe Pierrard, Alain Pochet, Didier Vinson.


« La guerre ! c’est une chose trop grave pour la confier à des militaires » G. Clémenceau.

Avril 1917, le Président de la République Poincaré, le Ministre de la guerre Paul Painlevé, et le Président du Conseil Alexandre Ribot, se réunissent en urgence, la guerre commencée en 1914, n’en finit plus, les mutineries éclatent sur tous les fronts. Chez les alliés, le Tsar est emprisonné, et le nouveau gouvernement ne tient pas du tout les promesses faites par le souverain déchu. L’armée britannique essuie aussi de nouvelles pertes.

Le général en chef Nivelle, les généraux Pétain et Micheler font partie de cette réunion. Nivelle veut lancer l’offensive pour anéantir le front allemand. Pétain est contre, Micheler veut en découdre, le ministre de la guerre s’oppose également à ce qu’il considère une boucherie inutile. Painlevé n’a aucune estime ni confiance en Nivelle, Poincaré essaie de tempérer les caractères de chacun, il demande et reçoit les avis, les remarques, des uns et des autres.

Le Chemin des Dames a été le lieu de différentes batailles de Jules César à Napoléon, et Nivelle est persuadé de la victoire prochaine. Mais le terrain comporte des réseaux souterrains qui pourraient affaiblir l’avancée des troupes, le plus grave aussi, c’est que l’ennemi aurait en mains le plan d’attaque pris sur un soldat !

Poincaré hésite, doit-il suivre Painlevé certain de la défaite ou le trop fringant Nivelle, sûr de lui ?


Les comédiens investis dans leurs rôles, nous font découvrir une page d’Histoire peu glorieuse, mais importante en cette année de commémoration. On entend également au début et à la fin des extraits de la « chanson de Craonne » écrite pour l’occasion, on ne saura jamais qui est l’auteur de cette chanson antimilitariste...

Anne Delaleu
17 octobre 2017

dimanche 15 octobre 2017

Le Minotaure - M. Aymé - Guichet Montparnasse

Site du théâtre ICI
samedi 22h - dimanche 18h
durée 1h
Le minotaure
Marcel Aymé
Mise en scène : Ismael Djema

Avec : Jean-Claude Bartnicki, Francis Danan, Geneviève Fouché, Marie Kauffman, Robert-Denis Moulloud, Marie-Claire Verheyden


Gérard Forestier, a la nostalgie de sa campagne. Il fait installer dans son salon de la rue Saint Dominique, un Minotaure, rien à voir avec la mythologie, quoique... Il est heureux et improvise même avec le mécanicien et la bonne une scène campagnarde dans laquelle tous les préjugés de classe sont bannis !


Lorsqu’Irène sa femme, mondaine très à cheval sur les principes, voit le tracteur, elle manque s’évanouir, fait une scène à son mari. Ils attendent en effet un couple d’amis, la mère et le fils. Rirette et son grand fils Michou tout de jaune vêtu, s’extasient devant la « chose », depuis l’urinoir de Duchamp, on se doit de ne pas montrer son agacement ou étonnement, mais envelopper de poésie ce que l’on a sous les yeux, et Michou ne va pas s’en priver !


Une fable amusante, toujours d’actualité sur le snobisme artistique qui a le mérite de faire redécouvrir un grand auteur Marcel Aymé.

Anne Delaleu
15 octobre 2017

Les mangeurs de lapins en font tout un plat - Espace Paris Plaine




Site du théâtre ICI

mercredi, samedi, dimanche à 15h, vacances scolaires à 15h (sauf dimanche) et relâche exceptionnelle le 18/10

durée 1h

Les mangeurs de lapin en font tout un plat

Mise en scène Jean-Claude Cotillard


Avec Dominic Baird-Smith, Jean-Philippe Buzaud, Sigrid La Chapelle
Les trois compères reviennent avec un tout nouveau spectacle, ils nous emmènent autour du monde, sortent de leur boite à malice, estampillée de tous les endroits où ils sont passés.

On commence par le Mexique et les frères Tortillas, une escale à Paris avec un hommage au mime Marceau, mais une histoire un peu cruelle et une fin inattendue, le Japon avec ses carpes et ses perles, une immense perle sur le plateau dont sort nu comme un ver un des artistes, un numéro de jonglerie au ruban avec les sœur Apresky, qui finit par un crêpage de chignon, on se retrouve dans l’Ouest des USA avec lancement de patates et poulets.



D’autres farces et attrapes dont sont friands les enfants qui s’en sont donnés à cœur joie pour jouer avec les balles envoyées par les artistes pour un grand final de folie !


Les jongleries et équilibres sont toujours parfaits, mais j’ai la nostalgie de leur premier spectacle qui m’avait tant fait rire. 

Anne Delaleu
15 octobre 2017

samedi 14 octobre 2017

Cirkopolis - Cirque Eloize - 13ème Art


Site du théâtre ICI
durée 1h20
jusqu'au 29 octobre 2017

Cirkopolis
Cirque Eloize

Mise en scène : Jeannot Painchaud, Dave Saint Pierre


Cirkopolis, c’est un univers merveilleux, ça débute pourtant comme le film de Chaplin « les temps modernes » et peut-on penser que l’univers usine-bureau va nous enchanter ? On y entre par des projections de vidéos impressionnantes.

Un employé de bureau bousculé par ses collègues, les uns grimpent sur les tables, d’autres envoient en l’air les papiers, et puis des acrobaties main à main, des contorsions, utilisation des planches sautoirs pour arriver sans problème sur les épaules de l’autre ou sur le dessus d’un meuble, équilibres musclés avec la roue allemande, et aussi le cercle qu’emprunte une danseuse pour tournoyer avec grâce.


Le mât chinois toujours impressionnant, mais quelle agilité, quelle maîtrise du corps et de l’espace.

Tout à l’air si facile, quel dynamisme.

Tout cela empreint d’humour et de poésie, on abandonne les impers mastics, et on s’habille de couleurs éclatantes, la musique est importante et accompagne parfaitement chaque numéro.


Ne pas manquer le Cirque Eloize qui vient pour la première fois en France et sera au 13ème Art jusqu’au 29 octobre.

Anne Delaleu
14 octobre 2017

The pianist - Cirko Aereo - 13ème Art


Site du théâtre ICI
durée 1h
jusqu'au 12 novembre 2017


The Pianist par Circo Aero


Un drôle de pianiste, peu conventionnel et même gaffeur ! Il se veut sérieux, après tout c’est un concertiste, mais arriverons-nous à entendre son récital...

Il est grand, dégingandé, son ennemi principal c’est lui ! Maladroit, compliqué (pourquoi faire simple), il se cogne à la pampille du lustre, perd ses partitions, les rattrape mais a une manière bien à lui de les poser sur le pupitre !

Le tissu qui recouvre l’instrument est aussi source d’ennuis et de rires ! Il se faufile par-dessous, et en rejaillit comme un beau diable, dans un autre costume.


Thomas Monckton se contorsionne, se suspend au lustre, se fâche avec le régisseur lumière, celui-ci prend un malin plaisir à ne pas éclairer le piano au bon endroit. Thomas, bien entendu, ne déplace pas le tabouret mais le piano, et là encore tout un programme !

Enfin, avec la participation active du public, Thomas Monckton improvise, s’amuse et nous fait rire de bon cœur, les enfants ont adoré aussi, c’est une preuve irréfutable de son génie créatif.


A ne pas manquer !

Anne Delaleu
14 octobre 2017


jeudi 12 octobre 2017

Novecento - A. Baricco - théâtre Montparnasse



Site du théâtre ICI
mardi au samedi 20h30 - dimanche 15h30
durée 1h15

Novecento
Alessandro Barrico

André Dussolier : mise en scène et interprétation


Tim Tooney trompettiste, est engagé sur le paquebot Virginian, il y rencontre Novecento, ce gamin est né et a été abandonné sur ce bâteau. Ses parents devaient être immigrants italiens et pauvres, ils ont préféré laisser le bébé dans un carton mais en 1ère classe, espérant ainsi que le « poverino » serait recueilli par une famille riche !

Le petit est adopté par l’équipage, qui le baptise Novecento, parce qu’il est né en 1900, il ne quittera jamais l’océan pour le plancher des vaches même pour une journée. Mais il connait tant de choses sans avoir quitté son bâteau !

Il est doué pour la musique et joue du piano comme un dieu. Sa réputation dépasse les frontières et l’un des plus grands jazzmen du temps, qui se dit « l’inventeur du Jazz », Jelly Roll Morton décide de le rencontrer et de le provoquer dans un duel musical, pas vraiment un « bœuf » mais il est certain d’écraser le petit... Il en sera pour ses frais et restera cloitré dans sa cabine !


Histoire émouvante et drôle que celle de cet enfant qui comme un capitaine ne quittera jamais le navire, fidèle jusqu’à la fin.

André Dussolier, charmeur, en bonne forme, des blagues un peu douteuses ou tirées par les cheveux, des jeux de mots alambiqués, avec un débit de paroles à suivre comme on peut, comme la tempête ou la houle.

Les musiciens sont excellents, en plein accord avec André Dussolier.


C’est une fable musicale, ou bien une partition de musique parlée, que dire, en tout cas, un bon moment de jazz et de folie douce !

Anne Delaleu
12 octobre 2017

mercredi 11 octobre 2017

12 hommes en colère - R. Rose - théâtre Hébertot


Site du théâtre ICI
Mardi au dimanche 19h
jusqu'au 30 décembre 2017

12 hommes en colère
Réginald Rose
Adaptation française Francis Lombrail
Mise en scène Charles Tordjman


Avec Jeoffrey Bourdenet,   Antoine Courtray,   Philippe Crubezy,   Olivier Cruveiller,   
Adel Djemaï,   Christian Drillaud,   Claude Guedj,   Roch Leibovici,   Pierre Alain Leleu,   
Francis Lombrail,  Pascal Ternisien,   Bruno Wolkowitch


La vie d’un jeune homme est en jeu, douze hommes doivent délibérer, c’est l’acquittement ou la mort. Nous sommes aux USA, la canicule n’est guère favorable à la réflexion, et l’orage prêt à éclater aussi bien au dehors qu’au-dedans.

Le suspect est un jeune homme de 16 ans accusé de parricide, son père ne valait pas grand-chose et le gosse a subi des violences depuis l’enfance. Des voisins ont vu le meurtre, ont témoigné à la barre, et ont convaincu les jurés.


Un seul juré va émettre des doutes sur le témoignage des voisins, il va décortiquer ce qui lui semble invraisemblable. Bien entendu, les onze autres sont persuadés de la bonne foi des témoins, ou ne veulent pas se poser de questions... l’un ne veut pas louper son match, les uns les autres ont leurs affaires à faire tourner, et puis il y a ceux qui se fichent pas mal de leur rôle de juré. Culture, éducation, rang social, ils sont tous différents.

Tout est donc remis en question, et peu à peu, le vernis craque ainsi que les convictions de certains. Les uns et les autres apportant leur touche personnelle dans la remise en question des témoignages.

C’est avant tout une histoire d’hommes avec ce qu’il y a de plus noir enfoui dans leur cœur. La mise en scène de Francis Lombrail est sobre, efficace, les comédiens sont remarquables.


Un spectacle passionnant qui donne à réfléchir, car demain nous pouvons être appelé à juger notre prochain.

Anne Delaleu
11 octobre 2017

dimanche 8 octobre 2017

Non à l'argent ! - F. Coste - Théâtre des Variétés

Site du théâtre ICI
mercredi au samedi 20h30
samedi et dimanche 16h30

Non à l’argent !
Flavia Coste

Mise en scène Anouche Setbon

Avec Pascal Légitimus, Julie De Bona, Claire Nadeau, Philippe Lelievre


Jean de la Fontaine l’avait déjà dit avec « Le savetier et le financier », Richard, architecte sans travail, comme le savetier chante avec bonheur en dressant la table. Il est marié à la charmante Claire, prof de philo, ils viennent d’avoir un bébé. Tout va pour le mieux, c’est du moins ce que pense Richard, qui va annoncer une nouvelle stupéfiante à sa mère Rose et à son associé et ami Etienne.

Richard a donc tout pour être heureux et s’imagine que l’amour et l’amitié sont plus forts qu’un gain phénoménal au loto... c’est pour ça qu’il refuse cet argent facile, alors qu’il joue depuis des années, en souvenir de son père, et de plus la date de mariage de ses parents.

Ce n’est pas seulement le rôti qui va brûler, ce sont les convictions de Richard ! Claire ne prend pas la nouvelle avec humour et encore moins avec philosophie, elle si amoureuse au début, deviendra vite une mégère frustrée et ordurière, Rose la mère, aidée par la Vodka, leur apprendra quelques secrets de famille malvenus !


Etienne, hors de lui, essaie de comprendre pourquoi Richard joue depuis des années... il confie aussi à son ami, qu’il s’est endetté pour tenir le cabinet à flots. Essaie de le raisonner, l’argent ça dépend ce qu’on en fait, Richard n’a comme exemple que des bimbos botoxées ou des joueurs de foot, Etienne lui rétorque associations humanitaires, ce qui fait réfléchir Richard...

Mais le grand déballage est trop bien avancé, et si la fin est surprenante, elle laisse aussi l’imagination au pouvoir !

Pascal Légitimus est si vrai dans son rôle qu’on aurait tendance à vouloir l’occire,  Julie De Bona est surprenante dans son rôle, Philippe Lelievre sincère, et Claire Nadeau apporte la touche de folie furieuse dans la pièce.

La mise en scène d’Anouche Setbon est dynamique, elle a su tirer de ses excellents comédiens tout le potentiel comique.


Une fable moderne vous dis-je et vous que feriez-vous avec tant d’argent ? 

Anne Delaleu
8 octobre 2017

samedi 7 octobre 2017

Spectacles pour enfants (prévoir les vacances !)


Spectacles pour enfants

Quelques bonnes comédies à leur offrir avant, pendant et après les vacances !


Le chat botté mon article
Site Théâtre de l’œuvre
7 octobre au 6 janvier 2018 à 14h30




Un bon petit diable mon article
Site Espace Paris Plaine
2 au 17 décembre 2017 à 15h



La constellation des contes (Barbe Bleue, Blanche Neige et cie) mon article
Site Espace Paris Plaine
20 décembre au 6 janvier 2018 à 15h

vendredi 6 octobre 2017

La leçon de danse - M.St Germain - Théâtre de l'Oeuvre


Site du théâtre ICI
Jeudi au samedi 19h - 
samedi 17h et dimanche 16h
jusqu'au 31 décembre 2017

La leçon de danse
Mark St Germain

Adaptation Gérald Sibleyras
Mis en scène et interprété par Andrea Bescond et Eric Métayer


Senga danseuse professionnelle, porte une attelle suite à un accident. Son plus cher instrument lui fait défaut. Elle en veut à la terre entière, se nourrit de chips, de DVD, d’alcool pour passer le temps... Et l’autre qui frappe à sa porte, il ne comprend pas qu’elle souhaite qu’on lui fiche la paix !

Adémar quant à lui, souhaite prendre des cours de danse, il prévoit de danser lors d’une cérémonie où il doit recevoir un prix. Il insiste et frappe chez sa voisine Senga pour lui proposer un marché. C’est une tête, un scientifique mais il est autiste, et le seul fait de l’approcher ou de le toucher est un problème ! Comment vont-ils s’en sortir. Voilà le défi que va relever Senga.
Crédit / Copyright : Emilie Deville et Stefan

Nos deux handicapés de la vie, vont se retrouver, pour tenter d’apprivoiser l’autre, ce n’est pas une mince affaire, l’une est meurtrie dans sa chair et l’autre dans son mental. Senga à l’insulte facile et le verbe haut, Adémar parvient à la convaincre de lui donner des cours. Pas facile, pour un scientifique qui n’a pas vraiment le sens du rythme et pourtant Senga lui enseigne sa passion avec de la musique « soft » enfin qu’elle essaie d’adapter aux circonstances !
 
Crédit / Copyright : Emilie Deville et Stefan

C’est une comédie romantique, amusante, interprétée avec sensibilité par Andréa Bescond et Eric Métayer.

Crédit / Copyright : Emilie Deville et Stefan


Leur leçon de danse tourne vite à la rencontre de l’autre, à une remise en question aussi de notre regard sur le handicap, les préjugés. Alex Métayer est un savoureux Adémar, et comment résister à Andréa Bescond humaine, sensuelle. Et pour couronner le tout, de bons moments de rire avec les « leçons » de Senga.

Anne Delaleu
6 octobre 2017