lundi 30 mars 2015

Elise ou la vraie vie - Etcherelli - La Manufacture des Abbesses



Site du théâtre


Elise ou la vraie vie (1967)
D’après le roman de Claire Etcherelli

Adaptation, mise en scène et jeu Eva Castro

A la pause-déjeuner, Elsa, caissière d’un supermarché, termine son livre « Elise ou la vraie vie », elle s’endort et rêve.

Elise est heureuse de venir à Paris vivre « la vraie vie », elle retrouve son frère Lucien, qui l’embauche à l’usine où il travaille. Elle fera le douloureux constat du racisme envers les arabes, le récit se déroule pendant la guerre d’Algérie.

Elise est épuisée par le travail à la chaîne mais un incident lui fera remarquer Arezki, un jeune algérien, dont elle s’éprendra. Leur relation ne va pas être simple, elle sera la cible de réflexions ou de regards qui en disent long…

Eva Castro nous entraine dans un récit dense et émouvant, une histoire d’amour, mais aussi une histoire de peurs, qui rejoint étrangement les peurs d’aujourd’hui, de « l’autre » de l’étranger « par qui tous les maux arrivent ». Une grande interprétation, des sentiments, de la justesse.


Un devoir de mémoire qui retentit encore, et nous donne envie de lire ou relire ce roman.

Une belle adaptation de ce roman dont Michel Drach avait tiré un film en 1970 avec Marie-José Nat.

Challenge théâtre 2015

vendredi 27 mars 2015

Zazie dans le métro - Queneau - théâtre du Lucernaire


site du théâtre 

Zazie dans le métro (1959)
Raymond Queneau (1903-1976)

Adapté et mis en scène par Sarah Mesguich


Avec : Joëlle Luthi, en alternance avec Léopoldine Serre, Jacques Courtès, Charlotte Popon, en alternance avec Amélie Saimpont, Tristan Wilmott, en alternance avec Alexis Consolato, Alexandre Levasseur, Frédéric Souterelle


Zazie et sa mère arrivent à Paris et sont accueillies par l’oncle Gabriel.

photo Alain Richard

La petite Zazie n’a qu’une idée en tête : découvrir le métro, hélas c’est la grève !

Copyright : Chantal Depagne

Insolente, grossière, délurée, elle choque tous les amis de tonton Gabriel, qui la nuit venue se costume en femme dans un cabaret. Dès lors, elle n’aura de cesse de fausser compagnie à tonton, sa femme, et les autres pour aller de découverte en découverte, faire l’apprentissage de la vie, affronter de drôles de personnages, pas peureuse, enfin pas trop… frôlant le danger aussi avec des personnages peu recommandables c’est le moins qu’on puisse dire ! La sexualité aussi est présente, Gabriel est-il ou non « hormosessuel » ?

Copyright : Chantal Depagne

Une mise en scène dynamique et des comédiens hors pair. Que d’inventivité tant dans les décors, les accessoires, le bistrot de Turandot et de Mado, le taxi, les vues de la Tour Eiffel, le cabaret où Tonton « officie »…
Copyright : Chantal Depagne

Et la grande question qui demeure, Zazie prendra-t-elle enfin le métro ?

Copyright : Chantal Depagne

Raymond Queneau a écrit de nombreux romans, dont «exercices de style» qui consiste à dire la même phrase en plusieurs intonations et situations. « Zazie » écrit en 1959 a été sa consécration. Louis Malle en a tiré un film en 1960 avec Philippe Noiret et Catherine Demongeot.

Une réussite à ne pas manquer, vous passeriez à côté d’un bon moment de théâtre.

dimanche 22 mars 2015

Petits crimes conjugaux - E-E Schmitt - théâtre de l'Ouest Parisien


Petits crimes conjugaux
Éric-Emmanuel Schmitt

Mise en scène Marianne Épin


Gilles est de retour chez lui, sa femme Lisa est attentive, heureuse de le ramener de la clinique, il est devenu amnésique suite à un accident. Il serait tombé dans l’escalier mais comment ?


Lisa tente de faire ressurgir des souvenirs, les habitudes aussi, le fauteuil déglingué qu’adorait Gilles, alors que le Gilles de maintenant est sceptique… les toiles aussi, qui les a peintes, « c’est toi » lui répond Lisa. Il ne se souvient de rien.

Elle lui montre ses livres, il est écrivain mais tout lui est étranger. Leur vie de couple, il a l’air heureux d’être avec Lisa, mais ne se souvient pas non plus comment ils se sont rencontrés. Quel était leur vie de couple ? Leur vie intime ? Peu à peu, Lisa se livrera sans le vouloir vraiment, et Gilles abasourdi apprendra qu’il voulait la tuer et qu’elle s’est défendue !

Marianne Epin a été séduite par cette pièce, tant par le sujet, que le côté thriller et sentimental, les questions aussi que l’on se pose après des années de vie commune, son partenaire Eric Savin est un mari très convaincant et séduisant, avec ce qu'il faut d'étrange. Le décor est l’intérieur de l’appartement avec l’escalier montant à l’étage, un bureau, des fauteuils et un divan, et une belle bibliothèque. Un intérieur pas si cosy que ça…


Cette pièce a été créée en 2003 au théâtre Edouard VII avec Bernard Giraudeau et Charlotte Rampling.

vendredi 20 mars 2015

Ressac - Cie Gare Centrale - théâtre des arts de la marionnette Mouffetard

Copyright : Alice Piemme, sous un ciel d’Antoine B

Site du théâtre

Ressac
Par la compagnie Gare Centrale
Tragi-comédie sociale sur table

Spectacle et Interprétation d’Agnès Limbos et Gregory Houben


Agnès Limbos est une amoureuse des objets, ceux qu’elle nous présente et dont elle devient la partenaire dans ce spectacle, de jolies maisons, un couple de figurines de gâteau de mariage, une jolie voiture, etc.

Sur scène, Agnès et Gregory Houben sont installés derrière une table avec divers objets, un rail de chemin de fer entoure le tout, une mouette au-dessus d’eux qui va faire des dégâts sur Grégory !



Un couple donc, tout à fait ordinaire, mais qui perd tout leur confort cosy, ils ne se laissent pas abattre et s’éloignent de la terre pour naviguer à bord d’un voilier qui fera naufrage sur une île, là ils trouveront les ressources nécessaires, et un total manque de dignité pour remonter à la surface et se refaire une belle santé économique…


Les deux comédiens s’approprient les tissus, les postiches, les vêtements, mais leur fable est cruelle et actuelle. On a parfois l’impression d’un texte à la Ionesco et c’est aussi un virulent témoignage sur notre époque.

jeudi 19 mars 2015

La pelle du large - Cie Genty - Le Grand Parquet


La pelle du large
Cie Philippe Genty


Direction artistique : Philippe Genty

Avec Hernan Bonet, Antoine Malfettes et Yoanelle Stratman en alternance Anne-Cécile Richard


L’Odyssée d’Homère, racontée comme une bande dessinée avec des objets du quotidien, détournés pour la bonne cause : la poésie et l’humour !

Une pelle et sa brosse, un éventail comme voile et voilà Ulysse le tire-bouchon qui s’éloigne de sa chère Pénélope « flacon de parfum ». Il lui en arrive des aventures avec ses compagnons « bonbons » mais hélas pas futés, ils prennent la mer, la toile cirée fera l’affaire avec un peu d’eau.



Les comédiens jouent à tour de rôle Ulysse coiffés d’un égouttoir à légumes, ils rencontreront le cyclope, les sirènes, la comédienne sera la sexy Circé magicienne, dont le spa-bassine moussera à fond pour le bouillant Ulysse… et aussi la douce Pénélope.


Toute l’Odyssée est présente, quelle originalité, que d’inventions, d’un rien on peut tout faire et c’est ça la magie de ce spectacle ludique !


A voir sans modération.

mercredi 18 mars 2015

Espèces d'espaces - Perec - Artistic Athévains.


Site du théâtre 


avec Stéphanie Lanier, Michel Ouimet et Andréa Retz Rouyet

Sur scène, un espace entouré par un autre espace avec des fauteuils d’orchestre et les lettres « e » calligraphiées et s’éparpillant dans tous les sens, de l’autre côté le profil d’un chat qui observe.

Il y a aussi, la machine à écrire et sur l’espace d’une feuille de papier blanc qu’il faut remplir dans tous les sens, pour aligner les verbes, les phrases.

On arrive à l’espace rectangle d’un lit où l’on dort et où l’on passe une bonne partie de la journée.

photo Marion Duhamel


La scène de l’appartement est drôle, les comédiens passant sur le plan projeté à terre et déambulant dans chaque pièce, tout en répondant à un « qui fait quoi et où ? ». La découpe d’un immeuble qui nous permet de voir les intérieurs des appartements, la vie quotidienne et le jeu consiste à observer, imaginer surtout !

photo Marion Duhamel
Peu à peu d’autres espaces, du plus petit au plus grand, à l’immense, à la rue et aux maisons, à la terre, au monde, aux frontières. Tout ce qui en découle.

Le texte est riche, ludique, les exercices de style intéressants pour nous réapprendre à savourer ce qui nous entoure, le décortiquer pourquoi pas et prendre conscience, ne pas en perdre une miette.


Un texte servi par de bons comédiens qui l’air de rien s’amusent comme nous ! La mise en espace et en scène d’Anne-Marie Lazanni est intelligente, distrayante, elle donne envie de replonger dans l’univers de Pérec, trop tôt disparu.



Challenge théâtre 2015

lundi 16 mars 2015

Piaf, l'être intime - correspondance d'Edith Piaf - Café de la danse



La correspondance du 1er au 26 mai 1953 de Piaf à son amant du moment, Tony Franck, il est  marié, Edith lui demande toujours des nouvelles de sa famille, les hommes mariés lui « facilitaient » sans doute la vie, elle ne voulait pas de contrainte.



Après la mort tragique de Cerdan, Edith s’est occupée de ses fils et de Marinette, elle est dans le midi, avec sa sœur Momone, elle écrit à Tony, des lettres touchantes, drôles, sensuelles, elle raconte le quotidien, ses angoisses aussi quant à la santé de Paul le petit dernier de Marcel.

Elle est aussi jalouse et rage contre Tony qui ne se décide pas, elle arrive même à évincer d’éventuelle rivale tant à la scène qu’à la ville. Elle confie ses angoisses, ses déceptions envers les hommes, un seul l’avait comprise mais il n’est plus là.

Tout est interprété avec sensibilité, intensité par Clotilde Courau, elle investit le personnage, ne l’imite pas mais a, parfois des attitudes de Piaf, ses sourires, sa foi constante. Lionel Suarez, l’accordéoniste est plus qu’un musicien c’est un vrai partenaire.



En décembre 2015, on fêtera le centenaire de la naissance d’Edith Gassion, beaucoup de légendes courent, mais elle restera pour toujours la grande Edith Piaf.


Tournées 2015 :


samedi 14 mars 2015

Le chat botté - Perrault - théâtre du Lucernaire


Site du théâtre

Adaptation Rébecca Stella et Danielle Barthélemy
Mise en scène Rébecca Stella

Avec Caroline Marchetti ( la princesse et l’ogresse) en alternance avec Sarah Fuentes,
Raphaël Poli (Tom, le Marquis de Carabas), Charlotte Popon ( Le Chat Botté)


Le chat botté fait partie de notre enfance, peut-être un peu moins connu que ses copines « La belle au bois dormant » ou « Cendrillon ». Notre chat botté devient ici Catwoman !

La version proposée est toute en fraicheur, en clin d’œil pour les plus grands, avec une référence à une série américaine culte des années 60, la princesse attend son prince ou roturier charmant, il est meunier mais timide, heureusement pour lui, sa chatte lui concoctera quelques poudres magiques pour éviter les bêtises et parvenir à ses fins.

copyright AnA Diez

Les décors en carton ou bois sont conçus comme on ouvre un livre d’images et les costumes ravissants, celui de la chatte tout de noir vêtue au début, et portant pour la suite de ses aventures une cape rouge et un chapeau à plumes tout droit sortis du conte de Perrault. La princesse très digne portera sa couronne même pour nager, le meunier devenu Marquis de Carabas, sera des plus chic !


Les enfants sont ravis et les adultes rient beaucoup, un bon spectacle qui réunit toute la famille !

jeudi 12 mars 2015

Le banquet d'Auteuil - Besset - théâtre 14


site du théâtre 14

Le banquet d’Auteuil
Jean-Marie Besset

Mise en scène Régis de Martrin-Donos

Avec  Antoine Baillet-Devallez, Félix Beaupérin, Grégory Cartelier, Roman Girelli, Hervé Lassïnce, Alain Marcel, Jean-Baptiste Marcenac, Quentin Moriot, Frédéric Quiring, Dominique Ratonnat

Le sujet : Lassé des infidélités de sa femme, Molière s'installe dans une maison à Auteuil. Là, vit à demeure son jeune protégé, l'acteur prodige Michel Baron, ainsi que l'ami de toujours, l'écrivain Chapelle. Chapelle, aimable fêtard, invite une turbulente troupe à dîner, les musiciens Lully, Dassoucy et Pierrotin, les hommes de cour Jonsac et Nantouillet, bientôt rejoints par leur ami disparu, Cyrano de Bergerac, fantôme facétieux. Ces libertins vont moquer (ou envier) la passion jalouse de l'auteur du Misanthrope pour Michel Baron. L'art et l'amitié peuvent-ils nous sauver de l'absurdité de la vie ?

« Que diable allais-je faire dans cette galère » ? C’est la question que je me suis posée en sortant du théâtre, Jean-Marie Besset veut nous prouver que Molière était homosexuel et entretenait des relations avec le jeune Baron, comédien de sa troupe, qu’Armande Béjart trouvait aussi à son goût…

Molière héberge à Auteuil, son ami Chapelle, celui-ci invite un soir sa « bande de libertins » et nous avons droit à l’apparition de Cyrano mort depuis quinze ans ! Il est toujours aussi amateur de chair fraiche et masculine et propose un étrange marché aux invités.

Il y a beaucoup d’exhibitionnisme dans cette pièce, Baron entièrement nu, juché sur la table et citant un poème de Cyrano, avec deux compères nus également parodiant les personnages du texte.

Molière avait laissé ses amis à leur soirée orgiaque et s’en était allé coucher, il ne reviendra qu'au petit matin alerté par Baron et pour dissuader les ivrognes de se noyer dans la Seine.

Après leur départ, nous avons droit à une « relecture » par Molière, Chapelle et Baron, des « fourberies de Scapin » comédie qui serait à double sens au point de vue sexuel bien sûr…

Bref, tout cela pour rien en fait, la pièce est ennuyeuse, racoleuse et dure deux heures quand même.

Homo or not homo, quelle importance littéraire cela peut-il apporter ?

Challenge théâtre 2015

dimanche 8 mars 2015

Le mari, la femme et l'amant - Guitry - Théâtre de l'Ouest Parisien


site du théâtre


Le mari, la femme, l’amant
Sacha Guitry

Avec Sébastien Desjours, Stéphanie Hedin, Yann Peira, Valéry Plancke, Julien Sibre, Sandra Valentin


Julien Sibre aime Guitry, il met en scène le trio éternel, le mari, la femme et l’amant. Bien entendu le cocu est toujours aimé de sa femme et de son meilleur ami, et il n’est pas question de divorce, on est trop bien tous les trois !

Oui mais voilà, un jour, Janine veut redevenir une « honnête femme » et rompt avec Jacques, par contre elle demande fidélité à son amant et lui jure de son côté de lui rester fidèle aussi…

Par un "heureux hasard" ils se retrouvent à Aix-les-Bains, le trio est en vacances avec un couple d’amis, le « jeûne » ne sera pas supporté par les messieurs, et ils devront faire preuve d’ingéniosité pour passer outre le pacte de leur femme et maitresse. Bien entendu, ils auront à faire à plus roublardes qu’eux !

L’histoire est un peu poussive, c’est le trio éternel, avec bien entendu le phrasé de Guitry, ses piques – fort drôles – sur la gente féminine, « les femmes pensent mais ne réfléchissent pas », ce qui a bien fait rire hommes et femmes en cette journée du 8 mars !  

La mise en scène est inventive, on se retrouve dans les années folles, un peu film à la Kapra. Le décor représente un hôtel, et l’appartement de Jacques, est tapissé de léopard… comme le costume de son valet. Il y a des gags, de la bonne musique jazzy, du délire, et des comédiens qui s’amusent beaucoup.

samedi 7 mars 2015

Le prisonnier du château d'If - Laborde d'après Dumas - théâtre du Temps


de Gabriel Laborde
d’après « le comte de Monte Cristo »


Gabriel Laborde, Thibault Truffert, Guy bourgeois, Jean Philippe Mas



On est loin du jeune marin amoureux, rempli d’espoir, qui aurait dû avoir une vie toute tracée, voilà qu’il croupit en prison, au secret, après dénonciation. L’abbé Faria lui démontrera toute la machination dont il a été victime et les ennemis auxquels il n’aurait pas songé. Dantès trouvera auprès de lui le maître qui lui fallait pour accomplir son destin.

Gabriel Laborde est un Dantès au bord de la folie, ivre de vengeance, mais aussi à l’écoute de son ami Faria, le seul être humain à qui il accorde sa confiance.

La mise en scène de Charlotte Forest est sobre, intense, les comédiens sont investis dans leurs personnages.

Alexandre Dumas a écrit « Le comte de Monte Cristo » après avoir lu un fait divers dans le journal. C'est aussi un des romans les plus adaptés au cinéma ou à la télévision.

Il faut visiter aussi le château de Monte Cristo à Port Marly qui vous fera voyager dans le temps et dans les romans de Dumas.

Un bon moment de théâtre, original et l’envie de lire ou relire Dumas !



vendredi 6 mars 2015

Zigmund Follies marionnettes - Cie Genty - théâtre du Grand Parquet


Site du théâtre

Mise en scène Philippe Genty assisté de Mary Underwood

Avec Eric De Sarria et Philippe Richard


L’univers surréaliste et poétique de Philippe Genty, un vrai festival de jeux de mots, de mains, d’objets, de rébus parsemés tout au long du spectacle.

Il y a une foule de personnages, le conteur, l’espion, le ministre de l’intérieur, l’obsédé, la doctoresse polissonne, toute une panoplie qui traverse le temps et l’espace, on joue avec les mots, les lettres ont mauvais caractère et font des rébus pour rigoler.


Le jeu de mains des marionnettistes est habile, il y a de l’humour, mais aussi des interrogations, sur la mémoire, le manque de mémoire, on se fait même houspiller parce qu’on n’a pas réagi aux allusions musicales !

Les objets quotidiens sont transformés en sous-marin, en horloge « parlante », les lumières et le décor apportent beaucoup à l’ambiance. On rit de toutes les blagues.

Un beau spectacle pour les grands enfants que nous sommes.


A noter aussi, l’exposition des maquettes dans le théâtre sur les expressions connues sur les mains, à vous de jouer !



jeudi 5 mars 2015

Perrichon voyage toujours - Sibleyras - théâtre La Bruyère





Mise en scène Philippe Uchan

avec Gilles Gaston-Dreyfus, Jean-Luc Porraz, Christiane Bopp, Arthur Fenwick, Linda Massoz et Charles Templon



Monsieur Perrichon savoure une retraite bien méritée en compagnie de sa femme et de sa fille, sous le soleil de St Barth’. Il se pique d’écrire ses mémoires, qui bien entendu seront utiles à la jeunesse… Oui mais voilà, deux charmants jeunes gens veulent se rendre indispensables, pour arriver à leurs fins et séduire la jolie Pauline, leur imagination fera le reste. L’un sera vainqueur.


Ajoutez à cela, un juge (des stup’) qui s’est « échappé » de Paris et surtout de sa maîtresse, et qui aura la mauvaise idée de corriger la « fote d’orthographe » du sieur Perrichon, en effet, celui-ci s’était laissé aller à une poésie plus que convenue pour décrire la nature sur le livre d’or de l’hôtel, ils vont sans le savoir devenir les meilleurs ennemis du monde en rentrant à Paris !


Gérald Sibleyras a écrit une version actuelle de Monsieur Perrichon, confronté aux réseaux sociaux, mais poursuivi aussi par le fisc… Malgré tout, la vanité, l’égocentrisme et la mauvaise foi traversent les époques pour notre plus grande joie, il y aura toujours des Perrichon !


On s’amuse beaucoup grâce à la mise en scène délirante de Philippe Uchan, les comédiens s’en donnent à cœur joie avec en tête un Gilles Gaston-Dreyfus en verve.


Le Perrichon nouveau est arrivé, Labiche aurait approuvé et bien ri !

dimanche 1 mars 2015

Opus Coeur - Horovitz - Petit Hébertot





Mise en scène Caroline Darnay



Marcel Maréchal et Nathalie Newman


Kathleen Hogan est engagée pour tenir la maison de Jacob Brackish, retraité et malade, il souhaite plus une présence qu’une employée de maison, et  ce n’est pas par hasard si Kathleen a répondu à son annonce. Il a été professeur de musicologie, dur et intransigeant et elle ne va pas manquer de le lui rappeler.

photo Lot

La musique n’adoucit pas vraiment leurs mœurs. Entre eux va se dérouler un jeu de séduction, pimentée çà et là de situations cocasses, vachardes et très drôles. Le sonotone du professeur est souvent en panne et Kathleen pas vraiment portée sur la grande musique lui fera quand même apprécier Simon et Garfunkel.

Ils s’affronteront et enfin l’incompréhension et la douleur s’effaceront pour laisser place à l’espoir, à l’amitié.
Photo Lot

Marcel Maréchal bougon a l’humour qu’il faut pour ce rôle, Nathalie Newman joue avec naturel et émotion cette jeune femme perdue, qui ne sait plus vraiment ce qu’elle doit accomplir et si elle a vraiment raison de le faire.

L'auteur et les comédiens


Une belle pièce qui parle de tolérance et d’espoir avec humour et tendresse, la mise en scène de Caroline Darnay y contribue ainsi que Bach, Mozart, Strauss et Rachmaninov !