Mes coups de coeur sur le spectacle vivant: théâtre classique, contemporain, cirque, marionnettes, musical, pour les grands et pour les enfants !
Membre de l'Association professionnelle de la critique, Théâtre, Musique et Danse
Du mercredi au samedi à 20h30, samedi et dimanche à 16h
Sans rancune
Ron Clark et Sam Bobrick
Adaptation Jean Poiret Mise en scène Jeoffrey Bourdenet Avec Thierry Beccaro, Julien Cafaro, Marie Parouty, Marie Coutance,
Matthieu Birken Comment faire pour se venger de sa femme,
Georges Ménigaud va vous faire la démonstration et ce n’est pas triste !
Le jour des noces de leur fille unique, Marie
lui annonce calmement qu’elle le plaque pour vivre avec son amant. Inutile de
vous dire que ça ne passe pas facilement, surtout quand il apprend que Nikos
est un simple serveur de restaurant, alors que lui, a une société cotée en
Bourse !
Il va en user de stratagèmes et de plans plus ou
moins ratés, mais il n’abandonne pas, il est bien le seul, sa fille et son meilleur
ami ne le soutiennent absolument pas et trouvent très sympathique le jeune
homme.
Une comédie menée tambour battant par Thierry
Beccaro et Julien Cafaro et leurs collègues ne déméritent pas, une bonne
reprise de cette pièce créée en 1992 par Roland Giraud.
Mise en scène déjantée, foldingue, on ne s’ennuie
pas !
Site du théâtre ICI du jeudi au samedi à 19h et dimanche à 15h relâches exceptionnelles les 18 février, 2 & 8 avril
durée : 1h35
Le dindon
Georges Feydeau
Mise en scène Vincent CAIRE
Avec Lucile MARQUIS (dans le rôle de Lucienne Vatelin), Cédric MIELE (dans le rôle de Pontagnac), Damien CODEN (dans les rôles de Vatelin, le gérant), Franck CADOUX (dans les rôles de Jean, Soldignac, Pinchard, Gérôme, un commissaire), Gaël COLIN (dans les rôles de Rédillon, Victor, un commissaire) et en alternance Karine TABET (dans les rôles de Maggy, Armandine, Clotilde Pontagnac), Amélie GONIN (dans les rôles de Clotilde Pontagnac, Madame Pinchard) Mathilde PUGET (dans les rôles de Maggy, Armandine, Madame Pinchard)
Eternel Feydeau, le roi du vaudeville, cette comédie je l'ai souvent vue dans différentes mises en scène, celle-ci ne m'a pas déçue !
L'histoire est simple mais divinement compliquée par Feydeau, Messieurs, quelle tête feriez-vous si après avoir suivi une charmante femme chez elle, vous tombiez sur un ami que vous fréquentez au Cercle ? ah vous voilà bien embarrassés, voilà donc la solution !
Pontagnac le dragueur, raconte n'importe quoi pour se tirer de la situation, il faut bien dire que son ami Vatelin est quand même un grand naïf mais pas trop, et Lucienne qui bout d'impatience de virer le goujat ! Mais elle se radoucit, en effet, Madame Pontagnac ne peut pas se déplacer, elle est à Pau et dans une chaise roulante... mais voilà donc que cette dernière fait son entrée, vaillante et curieuse de connaitre les Vatelin, dont son mari lui rebat les oreilles !
Ne pas oublier Redillon, dandy amoureux de Lucienne, elle ne lui cède pas... enfin pas tout de suite, si Crépin la trompe, ce sera la loi du Talion. Et puis pour couronner le tout il y a la maîtresse britannique, Maggy l'excentrique qui vient rejoindre Vatelin pensant qu'il est veuf ou boeuf (à elle de choisir...).
Enfin tous les ingrédients sont là pour divertir et faire rire, le texte a été revisité mais pas trop, un gag à répétition intervient dans la dernière scène, la pièce est située dans les années folles, et c'est bien vu, la folie est partout dans la mise en scène ! Les comédiens s'en donnent à coeur joie, ils ont du dynamisme et le sens de la comédie. Certains jouant plusieurs rôles avec beaucoup de talent.
Une bonne comédie à voir pour se délasser en cette période si difficile.
Avec Patrick Chesnais, Valérie Karsenti, Pierre François Martin-Laval, Benoit Tachoires, Elsa Rozenknop, Emmanuel Vérité.
Décors Emmanuel Charles ; Lumières Alban Sauvé ; Costumes Jean Daniel Vuillermoz ;
Musiques Frédéric Norel
Tout débute par une scène de ménage ! Ribadier est furieux contre Angèle sa femme, et il faut le comprendre, elle a débarqué à son bureau pendant un Conseil d’administration. Elle est jalouse, mais surtout méfiante, après son veuvage, elle est tombée sur un carnet que tenait son défunt Robineau, apprenant ainsi son infidélité jour après jour, les combines qu’il trouvait pour aller baguenauder, dont le fameux Conseil d’administration !
Ce que ne sait pas Angèle, c’est que Ribadier a un don, l’hypnose… et lui aussi aime folâtrer en dehors du foyer. Angèle et Ribadier, ce n’était pas vraiment un mariage d’amour, il pensait qu’elle était docile, et elle ne voulait pas démarquer son linge de maison...
Thommereux un ami de feu Robineau, revient de Batavia, il s’était en fait exilé, amoureux de la femme de son meilleur ami. Il apprend le décès de celui-ci, mais ne sait pas que sa dulcinée est remariée.
Ribadier se croit en confiance avec Thommereux, l’invite à demeurer chez eux, et lui confie qu’il compte bien retrouver sa belle ce soir, démonstration de l’endormissement d’Angèle. Mais tout ne se passe pas comme prévu bien entendu !
Une mise en scène drôle et inventive de Ladislas Chollat, je suis encore bluffée par la “lévitation” d’Angèle ! Le très beau décor “futuriste” d’Emmanuel Charles.
Valérie Karsenty, Pierre François Martin-Laval, Patrick Chesnais, trio de choc à mourir de rire, je n’aurai garde d’oublier les excellents Benoît Tachoires, Elsa Rozenknop, Emmanuel Vérité.
Un bon cru que ce Feydeau aux Bouffes-Parisiens, et l’assurance de passer un bon moment de théâtre et de gaîté !
Que faire lorsqu’une honnête femme est suivie par un malotru jusque chez elle ? et bien Lucienne appelle Crépin ! je vous l’accorde, le prénom prête à sourire, et fait ricaner Pontagnac le malotru, mais le voici bien embarrassé lorsque le mari entre dans la pièce, en effet Vatelin est un ami du Cercle, et Pontagnac s’empêtre dans des explications farfelues pour se disculper. Vatelin bon bougre, éclate de rire et pardonne bien facilement à son ami, Lucienne a dû mal à digérer… surtout lorsque Mme Pontagnac fait son entrée, elle qui “est à Pau, dans une petite chaise roulante” d’après son mari...
Enfin, puisque les hommes s’unissent, Lucienne dit toute la vérité à Mme Pontagnac et ceci devant Redillon, ami des Vatelin, amoureux fou de Lucienne ! Mais rien n’est simple, ajoutez à cela la fofolle britannique Maggy, maîtresse de Vatelin, “coup de canif dans le contrat” lors de son voyage à Londres !
Tout ce joli monde se retrouve dans un hôtel, Pontagnac espère pincer Vatelin et ainsi se proposer comme amant à la charmante Lucienne, quant à Maggy elle est toute émoustillée de retrouver son “love Crépine”, qui a bien été obligé de lui céder pour une nuit et pour éviter un scandale.
Un couple débarque pour fêter leur anniversaire de mariage, lui militaire libidineux, trousseur de jupons, et sa femme, sourde comme un pot, ils se retrouvent dans la chambre de Vatelin, occupé précédemment par Redillon et une charmante jeune femme.
Les quiproquos, les portes qui claquent, les sonnettes qui tintinabulent, l’ambiance “sex and rock and roll”, rien de vulgaire, tout est à hurler de rire !
Un Feydeau dans la morosité ambiante ça ne se loupe pas, et quel dynamisme dans cette troupe, Julien Renon compose dans les trois rôles, un personnage totalement différent, de l’anglais de Marseille, en passant par le militaire grivois, et le valet de chambre d’Ernest ! et Laurent Paolini, dandy tout de blanc vêtu, acrobate à ses moments perdus, est irrésistible aussi. Je n’aurai garde d’oublier Anthony Magnier qui signe la mise en scène, et joue les séducteurs à l’italienne, Xavier Martel est gaffeur à souhait, Magali Genoud compose aussi bien la vertueuse Lucienne que la petite amie blonde de Redillon, elle l’épuise trop d’ailleurs… et Marie Le Cam est prête à sortir la cravache !
Un dindon bien dodu et bien goûteux par les temps qui courent et pour préparer les fêtes, je vous le conseille !