mercredi 31 mai 2017

D.I.V.A. - théâtre Montparnasse




Site du Théâtre Montparnasse ICI
durée 1h30



D.I.V.A.
Opéras chics et déjantés de Verdi, Mozart, Bizet, Puccini & Offenbach
Avec Flore Philis, Marie Menand, Alexandra Hewson, Jazmin Black Grollemund, Mathilde Legrand, 

Hugues Borsarello (1er Violon), Alice Bourlier (2nd Violon), Benachir Boukhatem (Alto), Barbara Le Liepvre (Violoncelle)


Souvenez-vous de ces boites à musique, sur lesquelles était juchée une petite poupée ? Et bien c’est ce que nous avons sur scène au Montparnasse !


Cinq charmantes poupées sur de gros cubes qui prennent les couleurs des airs qu’elles interprètent. Ouf, ce n’est pas de la parodie d’opéra ! pas non plus une véritable représentation mais ces  jeunes femmes, soprane ou mezzo, nous enchantent et nous font bien rire par leurs facéties.



Elles chantent à merveille, ce sont de vraies chanteuses lyriques, et elles tiennent leurs registres ainsi que ceux des ténors ou barytons, tout dépend des rôles. Car de Traviata, Don Giovanni, La Flûte enchantée, Carmen et Tosca, les pages lyriques s’envolent dans le théâtre, tous les rôles sont tenus.

Ce sont de forts caractères, il y a la glamoureuse Violetta, un peu pimbêche et puis la petite fée rose qui s’inquiète de voir Don Gio, et aussi la maîtresse femme avec armature à la Gautier, la sportive pom-pom girl revisitant Carmen et la trash et son collant déchiré sur un joli pourpoint qui passe de Don Giovanni à Scarpia sans soucis !

Le quatuor à cordes les accompagnent avec talent, car tout est en direct, pas de bande-son !

Les costumes sont beaux, les filles mènent la revue avec passion et humour, grâce à une très belle mise en scène de Manon Savary.

Divines, Inouies, Vraies, Audacieuses !

Anne Delaleu
31 mai 2017


vendredi 26 mai 2017

Monsieur Nounou - G. Feydeau - théâtre Rive-Gauche




site du Théâtre Rive Gauche ICI
durée 1h20
mardi au samedi 21h - samedi 17h - dimanche 15h30
jusqu'au 30 juillet
Monsieur Nounou
Georges Feydeau et Maurice Desvallières
Mise en scène Luq Hamett
Avec Tex, Belen Lorenzo, Eric Massot, Jacques Bouanich et Lionel Laget


Le député Veauluisant vient d’emménager à Courbevoie, il attend l’arrivée de sa femme et de leur bébé restés à Paris. Mais voilà, rien ne se passe comme prévu. Justine, la femme de chambre et nourrice à ses heures, a des libertés de mœurs que Madame ne supporte pas !

Veauluisant est donc contraint d’engager une nouvelle nounou, bourguignonne selon la lubie de Madame, c’est bien connu les bourguignonnes ont un meilleur lait ! on attend donc la demoiselle Blanquette Mitouflet pour remplacer Justine.

Balivet est clerc de notaire et amoureux de la belle nourrice, par hasard en allant effectuer une saisie dans le quartier, il entend sa chère Justine ! Mais c’est sans compter sans ce jaloux corse de Médard, qui a la gâchette facile et un cœur d’artichaut, lui aussi convoitait la jeune femme. Balivet n’a qu’une ressource, après une cavalcade dans l’appartement, il se faufile dans la chambre de Justine et se déguise en femme de chambre. Veauluisant et Médard n’y voient que du feu !


Une mise en scène dynamique, les comédiens sont heureux d’être sur scène et de jouer cette joyeuse pochade, avec les thèmes chers à Feydeau, la politique et ses députés véreux, les courses poursuites, le libertinage. Il y a souvent dans ses pièces, le neveu pas très futé, comme le charmant Catulle, obsédé sexuel à ses heures, mais connaissant parfaitement les nouvelles technologies comme l’électricité et le téléphone.

La charmante Belen Lorenzo a de l’abattage à revendre, Jacques Bouanich est « en marche » vers le succès, Eric Massot parfait tente de garder son sérieux devant un Tex excellent et meneur de cette joyeuse troupe, sans oublier Lionel Laget complètement déjanté !


Une version amusante, remise au goût du jour par ses allusions sur la politique d’aujourd’hui et surtout une pièce de Feydeau rarement jouée.

Anne Delaleu
24 mai 2017

jeudi 25 mai 2017

L'hôtel du Libre-Echange - Feydeau - Comédie Française


site de la Comédie Française ICI

L’hôtel du Libre-Echange (1894)
Georges Feydeau

Mise en scène Isabelle Nanty

Avec Anne Kessler, Bruno Raffaelli, Alain Lenglet, Florence Viala, Jérôme Pouly, Michel Vuillermoz, Bakary Sangaré, Christian Hecq, Laurent Lafitte, Rebecca Marder, Pauline Clément, Julien Frison

Pinglet est architecte, hélas pour lui, son épouse Angélique est une virago, son ami et associé Paillardin, a quant à lui une charmante épouse, mais qu’il néglige, il n’est pas vraiment porté sur la chose, quoiqu’il aime la jolie Marcelle.

Pinglet, tout feu tout flemme envers la femme de son associé, lui propose de « sauter le pas » en allant dans un hôtel, on ne peut plus discret sis 220 rue de Provence « Hôtel du Libre-Échange », qui comme son nom l’indique accueille les gens mariés, ensemble ou séparément...

Mathieu un ami de province vient leur faire la surprise de loger chez eux, hélas pas seul, en compagnie de ses quatre grandes filles... ce qui n’arrange pas du tout les Pinglet pour une fois d’accord. Tout ce petit monde va se retrouver dans l’hôtel en question, se croiser, se perdre, se faire peur, etc.

Difficile de résumer une pièce de Feydeau ! il y a adultère, neveu pas fufute, femme de chambre délurée, hôtel peu recommandable, femme perdue et retrouvée, gamines qui jouent les fantômes, descente de police, quiproquos, tout est là ! Feydeau connaissait bien son monde, et le croquait bien.


Isabelle Nanty signe une délirante et amusante mise en scène, belle distribution, on rit du début à la fin des facéties des uns et des autres. Christian Lacroix nous régale de ses costumes  et de sa scénographie. Un peu de music-hall aussi pour les changements de décors, tout est bien venu. 

Jouer Feydeau n’est pas aussi simple que l’on pense, et les Comédiens Français sont parfaits !

Anne Delaleu
25 mai 2017

mercredi 24 mai 2017

Picture of Dorian Gray - Artistic Théatre


Site du théâtre Artistic Athévains ICI pour le calendrier et les info pratiques


Les 30 mai, 1er, 2, 3 et 20 juin :  la troupe actuelle  (Arnaud Denis, Solenn Mariani, Maxime de Toledo, Fabrice Scott), qui joue la pièce habituellement en français, donnera exceptionnellement cinq représentations en anglais !!! 

Les autres représentations resteront, elles, en français.

Ma critique du spectacle ICI in french lors de leur passage au studio des Champs Elysées.

mardi 23 mai 2017

Molière malgré moi - F. Perrin - Théâtre de la Gaîté Montparnasse



Site du Théâtre de la Gaîté Montparnasse ICI
Jusqu'au samedi 2 septembre 2017
Du mardi au samedi à 19h
durée 1h30
Molière malgré moi
De et avec Francis PERRIN
Mise en scène de l'auteur

Francis Perrin, aime les costumes et les décors, moi aussi ! sur la scène un fauteuil, un paravent sur lequel sont accrochés robe de chambre, perruque, long manteau noir de médecin, une table à côté, avec carafon et verre, plus loin on aperçoit le registre de La Grange.


Il nous conte l’histoire de ce comédien, hors pair,  ses dernières années, ses combats contre le Pouvoir religieux ou la Cour, malgré l’estime que lui portait le roi-soleil.

Sa vie amoureuse ? bien chaotique, ses maîtresses, sa femme Armande, sa meilleure amie Madeleine, femme belle, cultivée, intelligente. Il a préféré la jeunesse d’Armande, hélas pour lui.

Ses amis, Boileau, La Fontaine, Mignard, Lully, certains lui tourneront le dos ou le trahiront. C’est un homme intelligent et sensible  il admire le jeune Racine.

Enigmes à résoudre !
-          Corneille a écrit ses pièces (Molière n’aurait pas eu le temps de tout faire)
-          Armande est sa fille
-          Baron son amant

Quand on connait le CV impressionnant de Perrin on se dit que Molière, a bien pu gérer sa carrière d’écrivain et de chef de troupe !

Un bel hommage à Molière son « patron », Francis Perrin a été pensionnaire de la prestigieuse Maison, il en est vite parti, cette cage dorée n’était pas faite pour lui.


Et puis la mort de Molière... mais avec le sieur Perrin on ne peut pas s’arrêter là, je vous laisse découvrir le final concocté par l’auteur.

Compère Perrin a la bile qui s’échauffe assez vite, un spectateur en retard pas très discret lorsqu’il rentre dans la salle, et Perrin s’arrête soupirant. Il reprend vite ses esprits, après tout Molière a dû supporter plus d’un « fâcheux » qui devait se comporter ainsi !

Anne Delaleu
23 mai 2017

vendredi 19 mai 2017

L'ombre de Stella - P. Barillet - théâtre du Rond-Point



Jusqu'au 11 juin 
mardi au samedi 20h30 - dimanche 15h30
durée 1h20
site du Théâtre du Rond-Point ICI


L’ombre de Stella
Pierre Barillet
Mise en scène Thierry Harcourt

Une femme sans âge, corpulente mais vêtue élégamment, son étole sur les épaules, elle se bagarre avec le magnéto ! fonctionne-t-il bien ? va-t-elle pouvoir s’en servir ? Et oui, Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud) a été contactée par un éditeur pour qu’elle raconte ses souvenirs avec la grande Stella Marco.

Stella Marco, blondissime actrice dans les années 30 et oubliée aujourd’hui, Mylène l’avait rencontrée sur le tournage d’un film « Typhon sur Macao », Mylène jouait une prostituée et Stella la jeune première. Leur amitié singulière commença par une paire de gifles !

Les années 40, Stella continue de jouer sur scène et à l’écran, Mylène la trouve insupportable mais se laisse dominer, martyriser presque. Stella s’affiche avec l’Occupant un peu trop au goût de Mylène qui en profite quand même.

Cette comédie, raconte l’histoire de deux actrices, l’une étouffant l’autre par son magnétisme, sa beauté, ses strass et ses paillettes. Le texte de Barillet est truffé d’anecdotes, on pense à certaines actrices aujourd’hui disparues, ayant eu quelques soucis à la Libération et au comité d’épuration. Stella s’en est mieux sortie qu’une Mireille Balin par exemple...

Denis d’Arcangelo est tout à fait Mylène, sans caricature, drôle, émouvant, on savoure chaque phrase, on se délecte des aventures de Stella et Mylène, on souffre avec Mylène quand elle n’oppose aucune résistance à ce qui lui demande Stella, on rit de ses mésaventures avec les toutous, les amants de l’une ou de l’autre. L’envers du décor est là cruel et sans indulgence.

Pierre Barillet est un amoureux du cinéma et des actrices, il connait le sujet sur le bout du cœur.

Une excellente comédie à voir pour la performance d’acteur (d’actrice ?) et qui pourra vous donner envie de retourner au ciné-club revoir les gloires du passé avec curiosité.


Et comme nous parlons stars du cinéma, cette année Mlle Danielle Darrieux a fêté son centenaire et la charmante Suzy Delair n’en est pas loin non plus !

Anne Delaleu
19 mai 2017

jeudi 18 mai 2017

Chat noir ! cabaret des poètes et des gueux - théâtre 13/Jardin


mardi au samedi 20h - dimanche 16h
1h30
jusqu'au 18 juin
Site du Théâtre 13/Jardin ICI

Chat noir ! cabaret des poètes et des gueux
Conception et mise en scène Etienne Luneau
Direction musicale Joseph Robinne

Avec Jean Barlerin, Clément Beauvoir, Isabelle Ernoult, Clémentine Lebocey, Etienne Luneau, Elsa Robinne et Joseph Robinne.


Le cabaret du Chat-Noir, dont l’affiche est aussi célèbre que la chanson d’Aristide Bruant.

Rodolphe Salis ouvre ce cabaret en 1882, boulevard de Rochechouart, on y servait de la piquette, mais c’était surtout le lieu symbolique de la bohème à la fin du 19ème siècle et surtout un lieu de liberté et d’espoir après la Commune et la construction du Sacré-Cœur.

Tout était permis au Chat Noir, chansons grivoises, patriotiques, naturalistes, les peintres, écrivains, rimailleurs venaient s’y ressourcer. Les grisettes emballaient le bourgeois qui venait goûter au fruit défendu.

Le cabaret fermera ses portes à la mort de Rodolphe en 1897.

Sur scène, on est accueilli (ou interpellé plutôt !) par Nini peau d’chien, pourquoi d’ailleurs ce surnom ? et bien à l’époque les entrepôts de peaux se trouvaient non loin de la Bastille et voilà comment Nini est née ! Elle a du bagout la Nini, se crêpe le chignon avec l’élégante Yvette, quant à Marie elle compte les points !

Amusant aussi, la chanson des familles Bouton et Boudin... un joli décor pour de curieuses marionnettes en « seins animés » !

Marie chante « rue St Vincent », et dans la salle pas un bruit, personne ne remue ou tousse, instant magique de cette chanson interprétée avec émotion.

Les comédiens savent jouer de tous les instruments, sont danseurs, acrobates, chanteurs et diseurs.


Ils ont de l’humour et du talent à revendre, vous pouvez venir vous encanailler au Chat-Noir sans problème !

Anne Delaleu
16 mai 2017

mercredi 17 mai 2017

Histoire du soldat - Ramuz/Stravinsky - Théâtre de Poche Montparnasse



Jusqu'au 16 juillet
durée 1h10
mardi au samedi 21h - dimanche 15h
Site du Théâtre de Poche Montparnasse ICI

Histoire du soldat
Ramuz et Stravinsky
Mise en scène Stéphan Druet
Direction musicale Jean-Luc Tingaud
Chefs d’orchestre Olivier Dejours et Loïc Olivier (en alternance)

Avec Claude Aufaure, Licinio Da Silva, Fabian Wolfrom, Aurélie Loussouarn
et l’Orchestre-Atelier Ostina


Joseph rentre au pays comme tant d’autres après la bataille, il a hâte de retrouver sa fiancée et sa mère. Il est fatigué de tant marcher et se repose puis sort son petit violon.

Là il rencontre un homme armé de son filet à papillons, qui lui propose d’échanger son violon contre un très beau livre. Le jeune homme ne sait pas lire ! qu’à cela ne tienne, pas besoin de savoir lire, c’est un livre magique...

Joseph a livré son âme au diable en personne, il n’aura de cesse de le retrouver, jusqu’aux portes du château du roi, où il parviendra à guérir la princesse. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

La musique de Stravinsky est brillamment interprétée par les musiciens de l’orchestre-Atelier Ostinato, vêtus comme les soldats, ils interviennent parfois dans l’histoire.

Claude Aufaure est le Lecteur, il a le phrasé et le rythme impeccable, Licinio Da Silva, diablotin se transforme à merveille en vieille femme ou chasseur de papillons, Fabian Wolfrom est le Soldat, charmeur, désabusé, et la jolie Aurélie Loussouarn est un moment de grâce et de douceur. Mise en scène inventive de Stéphan Druet, cadencée par la chorégraphie de Sebastiàn Galeota, les lumières jouant sur la peinture murale de Laurence Bost au rythme des scènes.

Charles-Ferdinand Ramuz écrivit ce mimodrame en 1917, il s’était lié d’amitié avec le grand compositeur russe Igor Stravinsky, réfugié en Suisse pendant la Grande Guerre, et ce dernier composa la musique.

Un merveilleux spectacle poétique et lyrique à ne pas manquer !
Anne Delaleu
17 mai 2017

lundi 15 mai 2017

La Huchette 60 ans ça se fête ! 1957 - 2017


Tous les lundis de mai de 14h à 19h
entrée gratuite

site du théâtre ICI



Connaissez-vous un certain Marcel Pinard ? 

Moi non plus ! ce n’est pas un personnage de Ionesco, ni même de Feydeau, mais ce singulier personnage, laboureur à St Jean-St Germain, fit un rêve, il se voyait sur une scène de théâtre !



N’écoutant que son intuition, il vendit son exploitation et vint sur Paris. Mais comme nombre de comédiens à notre époque, il doit faire face aux difficultés financières, pas de contrats en vue... Il fait donc plusieurs petits métiers. Là il rencontre sa bonne fée, Marie-Thérèse,  propriétaire du 23 rue de la Huchette, elle loue à son amant la boutique du rez-de-chaussée.

Le théâtre de la Huchette est né !


Ce lundi, Catherine Day et Frédérique Villedent, comédiennes des spectacles Ionesco, nous font le plaisir de nous guider dans ce théâtre et ses coulisses, qu’elles aiment par-dessus tout et nous racontent avec passion leur métier et Ionesco.

Catherine Day
Frédérique Villedent

Catherine nous confie une anecdote savoureuse, un soir, un touriste italien, vient les féliciter dans leur loge. En voyant les boites à chapeaux et chaussures étiquetées aux noms des comédiens, il leur demande si c’est la coutume de garder leurs cendres au théâtre !



Loge étroite mais les murs sont imprégnés de tant de souvenirs et d’émotions.



Ionesco assistait souvent au spectacle, il avait son droit de veto sur les nouvelles recrues, c’était parfois cruel à accepter mais le Maître avait son mot à dire.


Merci à la Direction du théâtre, à Catherine et Frédérique pour leur gentillesse.

Anne Delaleu
15 mai 2017

vendredi 12 mai 2017

Nature morte dans un fossé - F. Paravidino - Manufacture des Abbesses



site de la Manufacture des Abbesses ICI
durée 1h45
jusqu'au 11 juin
jeudi au samedi 21h - dimanche 17h
Nature morte dans un fossé
Fausto Paravidino
Mise en scène Céline Lambert

Avec Gwanaëlle Hérault, Mehdi Harad, Romain Pirosa, Melchior Carrelet, Isabelle Couloigner, Raphaël Beauville et Clémence Boisnard.


Le titre n’a rien à voir avec une œuvre picturale... c’est un « polar théâtral », certaines scènes sont « trash » et crues, violence des propos, des gestes, des images.

Nous sommes au nord de l’Italie, après une soirée bien arrosée un jeune homme dans sa voiture ne voit pas l’arbre et c’est le choc ! un choc plus grand va le traumatiser, sortant de sa voiture, il va découvrir le corps d’une jeune fille nue, battue à mort dans un fossé.

Elisa Orlando, jeune fille sans histoire ? pas vraiment, les parents n’avaient pas l’air très au courant de ce qui se passait en dehors de chez eux.

Nous assistons donc au déroulement de l’enquête, six personnages interviendront, de longs monologues, pas vraiment de scènes communes, des personnages typiques, le dealer bon gars, comique sans le vouloir, vendant de la mort mais philosophe à ses heures... Il y a Boy, celui qui a trouvé le cadavre, très coopératif avec la police ! Bitch a quitté son pays en guerre, elle a rencontré Elisa, elle se prostitue, elle qui pensait trouver la paix et un travail en Italie. Cop est le policier chargé de l’enquête, il est de santé fragile, Mother la mère de la victime ne se doutait pas ou ne voulait pas voir la double vie de sa fille.

Les comédiens sont dynamiques et extraordinaires, ils vivent leurs personnages, certes l’atmosphère est glauque, les images difficiles à voir parfois.


A voir pour découvrir un auteur et une excellente troupe.

Anne Delaleu
12 mai 2017

mercredi 10 mai 2017

Les peintres au charbon - L. Hall - théâtre 13 Seine




Site du Théâtre 13/Seine ICI
jusqu'au 28 mai
mardi au samedi 20h - dimanche 16h

Les peintres au charbon
Lee Hall
Traduction Fabrice Melquiot
Mise en scène Marc Delva

Avec Hugo Bardin, James Borniche, Thomas Brazete, Solal Forte, Elodie Galmiche, Florent Hu, Marie Petiot ou Elise Fourneau, Paul Emile Petre, Emmanuel Rehbinder.

L’histoire vraie d’un groupe de mineurs en 1934 en Grande-Bretagne, qui vont développer leur culture par eux-mêmes et jeter un nouveau regard sur la société.

Tout d’abord c’est la descente à « la mine », casques sur la tête, des mineurs nous accueillent, on entend le bruit des wagons, le sifflement infernal et jets de fumée, c’est le quotidien de ces hommes.

Puis on se retrouve dans « la cabane », quelques ouvriers sont attendus pour le premier cours d’histoire de l’art. Ils attendent leur professeur, en fait, ils auraient voulu un cours d’économie...

Ces mineurs veulent bien profiter de ce cours, mais ils en attendent trop, et le jeune professeur Robert Lyon, va laisser de côté l’histoire de l’art et leur demander de peindre ce qu’ils ressentent, ce qu’ils vivent jour après jour. Réticents au départ, ils vont petit à petit se dépasser, accepter tant bien que mal les critiques des camarades, ils se serviront de l’art pour exister autrement, l’art pour tous. Que représente la peinture pour eux dans leur quotidien ?

Helen Sutherland, collectionneuse d’art et richissime est une amie de Lyon. Elle consent à se déplacer pour voir le travail artistique de ces hommes. Elle a l’œil et l’argent. Elle apprivoise Oliver l’un des plus doués. Lui rendant visite il rencontre un peintre et comme le loup de la fable « Le loup et le chien », préfère la liberté au collier et la soupe quotidienne...

On est au bord de la seconde guerre mondiale, l’un d’eux s’engagera, laissant les amis désemparés. Ils continueront leur œuvre, avec fierté, le Professeur Lyon obtiendra une chaire à Edimbourg grâce à eux !

C’est une pièce intéressante, émouvante, drôle, les comédiens sont très engagés dans leurs rôles. La mise en scène est créative, on ne voit pas les tableaux, on les devine, ce qui nous permettra d’admirer les œuvres véritables au final et connaitre ainsi l’historique de ces mineurs et de leur « université ».

Anne Delaleu
10 mai 2017

mardi 9 mai 2017

Le testament de Marie - C. Toibin - théâtre de l'Odéon




Site du Théâtre de l’Odéon ICI
durée : 1h20
jusqu'au 3 juin
mardi au samedi 20h - dimanche 15h

Le testament de Marie
Colm Tóibín

Mise en scène Deborah Warner

Sur scène, les touristes déambulent, photographient le décor, les bougies allumées, l’olivier suspendu, et la femme assise dans sa châsse, robe rouge et drapé bleu, l’icône de son fils placé devant elle.

Les touristes partis, elle se lève, se défait de son voile bleu, les cheveux au vent, elle prend soin du grand oiseau, petit rapace, elle va et vient entre les objets placés par terre.

L’intérieur de l’église disparait, une forme blanche sur scène, se lève en hurlant. Marie se retrouve en tee-shirt et jeans, son fils dont elle n’ose prononcer le prénom, est parti. Elle prend parole, pour une fois, elle s’insurge contre les « disciples » les « désaxés » comme elle dit, qui lui ont pris sa Vérité.

Elle raconte le combat de son fils, son martyr, sa souffrance. Et elle, sa souffrance de mère, de n’avoir pu garder son enfant, de le voir partir pour « sauver le monde », d’empêcher sa mort...

Ce texte m’a fait penser au tableau de Caravage « la mort de la Vierge », la scène peinte était trop réaliste pour l’époque, une simple femme allongée morte, ne pouvait convenir dans une église.

Là  l’Irlandais Colm Tóibín, donne la parole à la mère du Christ, ce n’est pas irrévérencieux, la mise en scène de Deborah Warner et l’engagement de Dominique Blanc, donne une autre dimension. Le simple fait de prendre un objet ou un tissu est une référence à l'art religieux, tel sa façon de prendre le linge blanc, de le poser sur ses genoux comme la Piètà. 

Marie n’a pas eu prise sur son fils, il était déjà "ailleurs", malgré tout son amour de mère. Les mères d’aujourd’hui sont dépassées par l’engagement de leurs enfants pour quelque cause que ce soit. Cela en vaut-il la peine ?


A voir pour Dominique Blanc, merveilleuse et lumineuse comédienne.

Anne Delaleu
9 mai 2017

mercredi 3 mai 2017

Le cas Martin Piche - J. Mougenot - Théâtre Montparnasse



Site du Théâtre Montparnasse ICI 
du mardi au samedi 19h - dimanche 17h
durée 1h20

Le cas Martin Piche
de Jacques Mougenot
Mise en scène Hervé Devolder – assisté de Pauline Marbot

Le psy (Hervé Devolder) attend pour la première fois, un certain Martin Piche (Jacques Mougenot). Il ne s’y attend pas mais il ira de surprise en surprise avec ce patient peu ordinaire.

En effet, après bien des hésitations, Martin Piche (Jacques Mougenot), se résout à consulter, poussé quand même par son épouse. Il a une singulière pathologie : il s’ennuie et n’a aucunement l’intention de se divertir, il n’a intérêt à rien du tout et pourtant !

C’est un homme un peu « nounours », il ne fera rien de son plein gré, s’asseoir, ôter son imper, le poser, enfin bref le psy est un peu désarçonné.


Puis la consultation commence, là aussi c’est une véritable guerre des nerfs, Piche se fiche de tout, mais avec politesse et courtoisie… il prend des attitudes pour tromper l’ennemi ! Il est ennuyé d’ennuyer son monde…

Peu à peu ils entament un dialogue, jeux de mots, jeux de maux, tout y passe. Piche ne comprend pas ou prend au premier degré les questions posées.

Quand il « avoue » sa profession au psy (scénariste de séries télé !) celui-ci reste bouche bée ! En effet comment peut-on s’ennuyer quand on est créateur ? S’engage alors une discussion sur un épisode de la série qu’il écrit en ce moment et ça vaut le détour !


Vous pouvez sans crainte aller consulter au Montparnasse, vous ne risquez pas de vous ennuyer et rire de bon cœur, la fin de la comédie est inattendue et très drôle.

Anne Delaleu
3 mai 2017

Parade(s) - festival des Arts de la rue Nanterre



Programme détaillé et informations pratiques ICI 

2, 3 et 4 juin 2017


  • Théâtre de rue
  • Cirque et formes circassiennes
  • Danse et formes chorégraphiques
  • Spectacles musicaux
  • Installations et entresorts
  • Marionnettes et théâtre d'objets


Spectacles gratuits et la bonne humeur en plus !