mercredi 30 novembre 2016

Rue de la Belle Ecume - ballade insolite - théâtre Trévise


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Rue de la belle écume
Balade insolite au cœur de la chanson française
Avec Emily Pello, Laurent Viel, Roland Romanelli, Jeff Mignot
Compositeur : Philippe Brami, auteur : Christian Faviez

Imaginez…
La Nathalie de Bécaud, quelques années plus tard, chante son histoire à sa façon, avec un certain Gilbert,
Félicie se payant enfin la tête de Fernandel,
Le légionnaire raconte sa nuit d’amour avec Edith, qui là-haut a retrouvé son boxeur,
La jolie môme de Ferré a atteint un parcours qui aurait fortement déplu à l’anar mort un 14 juillet !
Le jeune amant de Dalida a un peu plus de dix-huit ans maintenant et il raconte aussi leur histoire à sa façon.
Et l’homo d’Aznavour est enfin un bon copain pour l’homme qu’il désirait,
et d'autres héros encore !

Une idée originale, faire une suite aux chansons françaises les plus connues, donner la parole aux personnages, leur permettre de s’exprimer.


Tout ceci sous la houlette de Roland Romanelli et Jeff Mignot, les deux chanteurs Emily Pello et Laurent Viel sont de superbes artistes, des voix magnifiques.

Si on connait les chansons originales, on doit accepter ce « détournement » et si on ne les connait pas ce sera l’occasion de se replonger dans l’écoute de la chanson française.


Vers la place Dalida, vous trouverez peut-être la Rue de la belle écume, que Boris Vian et son déserteur aurait bien aimé. 

Anne Delaleu
30 novembre 2016


vendredi 25 novembre 2016

Barber Shop Quartet opus 3 - théâtre de l'Archipel


Site du théâtre ICI
Jusqu'au 14 janvier 2017
Les jeudi, vendredi et samedi à 21H

Barber Shop Quartet opus 3

De et avec Marie-Cécile Héraud en alternance avec Rachel Pignot, France Turjman, Bruno Buijtenhuijs, et Xavier Vilsek.

Qu’est-ce que veut dire « barber shop quartet » ? ça vient des USA, au début du 20ème siècle, les clients chantonnaient pour patienter, essayez d’en faire autant chez le coiffeur de nos jours !

Quatre chanteurs, une dame peu aimable, une autre plus guillerette, un grand garçon prêt pour toutes les bêtises, et le chef avec sa guitare et son bel accent du bordelais ! 


Nos quatre amis s’approprient cet univers, parodient des chansons connues, sans compter les blagounettes dont est friand le plus jeune.

On a droit à des bruitages, fort bien faits, des « floutages » de paroles crues et la censure devient drôle. Des souvenirs de nos années jeunesse télé et les génériques nous reviennent vite en tête.

Derrière leurs micros, le quartet fait des merveilles, bref on ne se rase pas avec eux !


Anne Delaleu
25 novembre 2016



Un roi sans réponse - Jean Baptiste Puech - théâtre IVT



site du théâtre International Visual Théâtre  ICI
du 2 au 15 décembre
Mercredi 14h30 - jeudi 19h + rencontre 
vendredi 19h - samedi 20h - dimanche 16h



Un roi sans réponse
Jean-Baptiste Puech

Avec Jean-Baptiste Puech, Olivier Calcada, Patrice Rabille, Robert Hatisi, Erwan Courtioux, Luc Pagès.


« Qu’est ce que les femmes désirent le plus au monde ? »

Il était une fois… un jeune et brave roi, qui cherchait à se marier, à fonder une famille, à rendre ses sujets heureux. Un jour en se promenant dans la forêt, l’orage le surprend, il cherche à rejoindre le château, se perd et par malheur pénètre dans le royaume voisin… il est capturé par le roi, celui-ci l’épargne mais à condition que dans un an, il revienne dans ce lieu avec la réponse à cette question « Qu’est ce que les femmes désirent le plus au monde ? ».

Vaste programme ! Le jeune roi de retour chez lui, convoque des hommes, et reçoit de multiples réponses, il fait de même avec les femmes et récolte aussi de multiples réponses.

Au bout de l’année, le cœur lourd, il se rend bravement vers le royaume, il rencontre une horrible sorcière, qui lui donne la réponse, mais après un chantage au mariage !


Il tiendra parole, donnera la réponse au roi qui avait oublié en effet que ce que les femmes désirent le plus au monde, c’est d’être libre de leur choix !

Un beau message, raconté avec poésie et tendresse par la Compagnie XouY, sur scène un conteur, un comédien, un interprète en ombres chinoises, un musicien et un manipulateur.

Un spectacle où se mêlent harmonieusement, la vidéo, le théâtre d’ombre, les objets et tissus détournés en décors, en personnages, et la musique mixée de baroque et d’électronique.

Anne Delaleu
25 novembre 2016


mercredi 23 novembre 2016

Le personnage désincarné - A. Denis - théâtre de la Huchette



Site du théâtre ICI
mardi au vendredi 21h
samedi 16h

Le personnage désincarné
Arnaud Denis

Mise en scène Arnaud DENIS, assisté de Hédi TARKANI

Avec Marcel PHILIPPOT, Audran CATTIN, Grégoire BOURBIER


Pirandello avait déjà bien du mal avec ses six personnages en quête d’auteur…

Arnaud Denis propose le duel entre un personnage et son auteur, la révolte de ce jeune homme, qui ne veut pas de la fin morbide que lui impose la pièce.

Sur scène, la représentation débute, et entre deux silhouettes immobiles, un jeune homme s’arrête, cherche autour de lui, semble étouffer, lorsque l’auteur en personne dans la salle, intervient et lui intime l’ordre de reprendre son rôle tel qu’il est écrit !


L’auteur, un homme très à cheval sur son texte, pas question de faire n’importe quoi, et son personnage qui ose le défier, qui pleure même, qui hurle qu’il ne veut pas de cette fin, c’est alors que le régisseur intervient à son tour, choqué par le cynisme de l’auteur.

Le jeune homme aidé par le régisseur, entreprend de piéger l’auteur, jeu du chat et de la souris, qui mangera l’autre ?

Dans ce bijou de théâtre qu’est La Huchette, Arnaud Denis, intervient dans tout l’espace du théâtre, la scène bien sûr, la salle, la régie, les coulisses. C’est autant un bel hommage au métier de comédien qu’à celui d’auteur.


Les comédiens sont excellents, avec un coup de cœur pour Marcel Philippot, autant à l’aise dans la comédie légère que dans le drame.


Anne Delaleu
23 novembre 2016



mardi 22 novembre 2016

Pour un oui ou pour un non - N. Sarraute - théâtre de Poche Montparnasse



Site du théâtre ICI
mardi au samedi 19h 
dimanche 17h30
1h15

Pour un oui ou pour un non
Nathalie Sarraute (1900-1999)

Nicolas Vaude (H2) Nicolas Briançon (H1), Roxana Carrara
Mise en scène Léonie Simaga


L’amitié est une chose bien délicate qu’il faut savoir cultiver…

Dans le cas présent, pour une phrase dite avec une certaine intonation « Ah c’est bien … ça », H1 s’en est trouvé blessé, et en fait le reproche à son ami H2.

Celui-ci tombe des nues ! Leur amitié de vingt ans remise en cause par la susceptibilité de l’un d’eux. Cette remarque détruit leur amitié, mais était-elle si solide après tout ? Dès lors tout s’enchaine, les reproches pleuvent de part et d’autre, les souvenirs d’une randonnée qui a mal tourné, et d’une photo de famille qui provoque de la jalousie chez l’autre.

Ils vont même chercher une voisine pour les départager, celle-ci est bien embarrassée…

Le texte est toujours aussi intéressant et interrogatif, on se remet en question. Comment a commencé leur amitié ? l’un et l’autre semble sortir du même milieu social, on ne sait pas grand chose sur eux, on peut donc construire les personnages avec une entière liberté.

Léonie Simaga signe une mise en scène épurée, le texte est servi par deux excellents comédiens, qui savent aussi en faire ressortir l’humour.

Nathalie Sarraute a écrit cette pièce pour deux hommes, qu’en serait-il si les protagonistes avaient été des femmes ? L’amitié n’est pas la même, sans doute moins compétitive.


Une pièce qui ne laisse pas indifférent et que l’on a toujours plaisir à voir et revoir.


Anne Delaleu
22 novembre 2016



dimanche 13 novembre 2016

Déjeuner chez Wittgenstein - T. Bernhard - théâtre de l'Atalante





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jusqu'au 4 décembre
lundi, mercredi, vendredi à 20h30
jeudi, samedi 19h - dimanche 17h


Déjeuner chez Wittgenstein
Thomas Bernhard (1931-1989)
Mise en scène Agathe Alexis
Yveline Hamon, Agathe Alexis, Hervé Van Der Meulen



Sous le regard sévère des portraits de famille, une femme s’active, la table bien dressée, de la belle vaisselle, c’est toujours un bonheur de recevoir quelqu’un, mais…

Dene a pris la décision de sortir Ludwig son frère de l’asile, Ritter quant à elle, n’approuve pas, et le dit sans détour, en sirotant un verre de vin consolateur ! Elle aime fumer, boire et danser.

Ritter, l’ainée a réussi un décrocher un petit rôle et va remonter bientôt sur les planches. Elles sont toutes deux comédiennes, pas vraiment de grands rôles, ni de gros succès.


Ludwig est philosophe, il déteste le théâtre et les mécènes, comme leur père qu'il déteste aussi d'ailleurs. En fait, tout est prétexte à un affrontement. Comme dans beaucoup de repas de famille, tout cela va tourner au cauchemar, on attend que l’un sorte pour critiquer ses faits et gestes. 

Pourtant Dene fait tout ce qu’elle peut pour être agréable à son frère, elle veut surtout qu’il consulte un autre médecin, Ritter quant à elle prend ça bien à la légère tout en démolissant joyeusement et férocement ce que Dene fait. Ludwig n’est pas en reste, et manipule ses sœurs avec conscience et délectation. Les profiteroles, dessert préféré de Ludwig, vont vite voler à travers la pièce !

Cette bataille familiale, est jouée de façon magistrale par trois comédiens d’exception, la mise en scène subtile et créative d’Agathe Alexis fait ressortir le texte de Bernhard, son amour du théâtre et des comédiens. On assiste là à un grand moment de théâtre.

Anne Delaleu
13 novembre 2016


jeudi 10 novembre 2016

Un fil à la patte - G. Feydeau - théâtre 14




Site du théâtre ICI
jusqu'au 31 décembre
1h50

Un fil à la patte
Georges Feydeau


Avec : Marie Le Cam, Stéphane Brel ou Lionel Pascal, Solveig Maupu, Agathe Boudrières, Eugénie Ravon, Gaspard Fasulo ou Xavier Martel, Xavier Clion, Mikael Taieb, Anthony Magnier ou  Julien Jacob


Fernand a passé la nuit chez Lucette… pour rompre ! en effet, ce galopin, épouse bientôt, la riche Viviane, fille de la Baronne flattée d’avoir un futur gendre, aussi sérieux avec un beau nom en plus, « noblesse d’empire » lui fait remarquer Viviane. Fernand n’est pas le garçon idéal mais se fait passer pour tel, catastrophé lorsqu’il comprend que sa maîtresse, ne le lâchera pas et doit chanter à la signature de son contrat de mariage le soir même ! Tout le système Feydeau est en place, quiproquos, jeux de mots, folie douce.

La mise en scène d’Anthony Magnier me laisse sceptique (ou skeptique comme dirait le Général !), les comédiens sont déjà en scène lorsque le public entre, ça c’est à la mode. Pas de décor, un grand voile de tulle sépare la scène, quelques vilaines chaises de métal, deux lustres. Il y a des coupures dans le texte, des "arrangements" mais alors pourquoi rallonger inutilement le début du spectacle, où une comédienne s’en prend à ses collègues qui ne l’ont pas attendue, elle improvise, c’est un peu lourd… Feydeau n’en a pas besoin.

Un peu crispant aussi, le fait que les comédiens « bruitent » les portes qui claquent, les sonnettes, etc., Bois d’Enghien chez la baronne, se cache de Lucette, bien entendu il n’y a pas du tout de meuble, donc il faut imaginer qu’il est dans le placard…

Rien à reprocher aux comédiens qui sont bons, surtout Mikaël Taïb dans le rôle de Bouzin, qui sort vraiment du lot. Les autres font un peu du Tex Avery !

Et puis il y avait hélas, ce jour-là dans le public, les scolaires qui ne peuvent pas vivre sans leurs portables, ni sans parler entre eux comme s’ils étaient devant la télé, pénible… et je vous passe les commentaires, lorsque Bois d’Enghien enlève son pantalon et se retrouve en slip kangourou !

Anne Delaleu
10 novembre 2016

mercredi 9 novembre 2016

Entretien avec "Petits crimes conjugaux"



Anne Delaleu
9 novembre 2016
Entretien avec
Fanny Cottençon, Sam Karmann et Jean-Luc Moreau

Dans le très cosy décor de « Petits meurtres conjugaux », nous avons eu la chance de bavarder avec Jean-Luc Moreau, Fanny Cottençon et Sam Karmann sur la pièce de Eric Emmanuel Schmitt, qu’ils jouent en ce moment au théâtre Rive-Gauche. Une ambiance bonne enfant avec les « grands méchants blogueurs » que nous étions !

Une pièce difficile, un texte dense mais qui les a motivés pour accepter les rôles de Lisa et Gilles, le metteur en scène Jean-Luc Moreau, s’est beaucoup interrogé, a relu avec minutie le texte, téléphonant à l’auteur sur le sens de telle ou telle phrase. Lors de la lecture, Sam Karmann aurait bien vu une coupure dans son monologue et il s’est vite rendu compte que le résultat aurait été bancal.



Le texte est intéressant puisqu’il interroge sur le sens de la relation à l’autre, sur l’amour, surtout sur l’amour qui dure, et comment avoir confiance aveuglément dans l’autre ? les trois compères étaient bien d’accord là-dessus ! Bien sûr ils ont beaucoup travaillé sur l’émotion et les sensations à faire passer.

Le travail à la table a été long, Jean-Luc Moreau préfère passer très vite au concret sur le plateau. Les répétions sur scène se sont faites par étapes. Un metteur en scène peut-il remettre son travail en question après avoir lu certaines critiques ? vaste programme, difficile de tout remettre à plat. Quelques petites choses oui, mais tout remettre en question… 

Et puis ma question qui tue « et si en fait Gilles et Lisa jouaient la comédie après avoir passé la porte » ? si tout cela n’était qu’une vaste improvisation du couple, oui je complique un peu, vue la moue dubitative des comédiens…

Et la mémoire dans tout ça ? certes il faut apprendre par cœur un texte aussi intense, aussi « classique » par certains côtés, des « trous de mémoire », ils ont assez de métier pour rattraper un moment de flou. Sam Karmann nous a révélé (et joué !) une anecdote, la gifle qu’il a reçu de sa metteure en scène, lorsqu’il était jeune comédien lui remettant ainsi un texte de Ionesco (La leçon) dans les neurones, alors que c’était le noir total deux minutes avant !  

Oui ils peuvent tout dire, doutes, argumentation, réflexions, Jean-Luc Moreau n’est pas un tyran et c’est un amoureux des textes et du théâtre comme eux.

Les meilleures choses ont une fin, on se quitte, le rideau va bientôt se lever pour Lisa et Gilles.

Merci à Fanny Cottençon, Sam Karmann et Jean-Luc Moreau
Merci à l’équipe du théâtre Rive Gauche,

Merci aux blogueurs présents Claire, Victoire, Yves, Elise, Cathy, Anne et Laetitia qui a permis cette rencontre.

ADAMI 2016 décerné à Quentin Defalt



COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Prix Théâtre Adami 2016
a été décerné à

Quentin Defalt- Compagnie Teknaï

La cérémonie de remise du Prix a eu lieu le
mercredi 9 novembre 2016 à 12h au Théâtre du Rond-Point

Le Prix du Théâtre Adami 2016, doté d’un montant de 35 000 €, a été remis au Théâtre du Rond-Point le mercredi 9 novembre 2016 à Quentin Defalt par Jean-Jacques Milteau, Président de l’Adami, Jean-Paul Tribout, administrateur de l’Adami et Président du jury, et Christophe Barbier, parrain du Prix 2016.

Depuis 2012, le Prix du Théâtre Adami, créé à l’initiative du Conseil d’Administration de l’Adami, a pour objet d’aider financièrement une compagnie pour la diversité de son activité, son talent d’interprétation et l’originalité de ses créations. Le jury, composé des membres du collège dramatique, a choisi cette année d’attribuer le Prix à la Compagnie Teknaï de Quentin Defalt. Cette valorisation s’inscrit dans les missions de l’Adami qui défend les droits des artistes, les gère, mais aussi accompagne et soutient la création.




Metteur en scène, réalisateur, directeur artistique de la compagnie Teknaï, Quentin Defalt a été formé tout d’abord au Conservatoire du 7e arrondissement de Paris puis à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris.
Il a créé La compagnie Teknaï en 1999 afin de mettre en scène Croisades de Michel Azama.

Metteur en scène, il sera en 2017 à l’affiche de Sosies de Juliette Coulon, Quentin Defalt, Gaëtan Peau et Thomas Poitevin (Festival off Avignon 2017), de Stavanger d’Olivier Sourisse (hors Teknaï) au Studio Hébertot à partir du 17 février, de Les Funambules (concert théâtralisé contre l’homophobie), projet de Stéphane Corbin, au Studio Hébertot tous les lundis d’octobre 2016 à juin 2017) et de Les Vibrants de Aïda Asgharzadehau Th. de la Reine Blanche du 9 mars au 15 avril (création au Théâtre Actuel-Festival d'Avignon Off 2014). Auparavant, il a monté Lancelot, le chevalier de Merlin de G. Peau au Théâtre 13, La Reine des Neiges de Q. Defalt au Théâtre 13, La marquise de Cadouin (Les Cadouin #3)de G. Peau et Q. Defalt au Théâtre du Rond-Point,Brita Baumann (Les Cadouin #2) de G. Peau et Q. Defalt au Théâtre 13, Monsieur Martinez (Les Cadouin #1)de J. Coulon, Q. Defalt, O. Faliez, Ch. Laemmel et G. Peau au Théâtre des Bains-Douche (Le Havre), au Th. des Béliers (Avignon) et repris au Théâtre du Rond-Point, Contesd'après Andersen et Grimm au Théâtre de la Porte Saint-Martin, Rosée blanche de Magali Jourdan.  Il a mis également en scène Aztèques de Michel Azama au Théâtre 13 et au Th. du Verbe Incarné (Avignon), vivre-et-mourir@liban2007.com (lectures dirigées dans le cadre des Ecritures Vagabondes) au Théâtre 13, La Baignoire et les deux chaises : Date au-delà de laquelle…de Murielle Magellan au Th. du Rond-Point, Britannicus de Jean Racine au Centre Historique des Archives Nationales,  Le Parricide est encore très mal vu dans notre pays ! de Mathieu Vervisch à l’ESAD, Aime comme mort de Philippe Barré à l'ESAD et Croisades de Michel Azama à la Salle de la Roquette et aux Arènes de Lutèce (Prix du Jury du Festival de Paris pour la jeune création artistique 1999).

Auteur, Quentin Defalt a écrit Sosieset La Reine des neiges, a co-écrit avec Gaëtan Peau La marquise de Cadouin (Les Cadouin #3) etBrita Baumann (Les Cadouin #2) et avec J.  Coulon, O. Faliez, C. Laemmel et G. Peau Monsieur Martinez (Les Cadouin #1).

Acteur, il a participé à de très nombreuses tournées avec la Compagnie Théâtrale Francophone (Nouvelle Calédonie, Vanuatu) en jouant dans Voyage de Damien Orso, Contes d’Afrique et duPacifique, Contes de France, du Vanuatu et des îles du Pacifique, Contes européens, Scènes et légendes du monde entier… Il a également été dirigé par Hermine Karagheuz (L’Espace du dedans, d’après des textes de Henri Michaux ; Soudain Rimbaud, textes et poèmes de Rimbaud), par Jean-Claude Cotillard (J’ai tant pleuré pour toi), par DamianeGoudet (Léonce et Léa de B-G. Büchner), Yves Pignot (Le Dindon, fragments), Danielle Ajoret (Les Amants magnifiques de Molière et Lully). Il s’est mis lui-même en scène à plusieurs reprises (Britannicus de Racine, Croisades de Michel Azama…).

Réalisateur, Quentin Defalt a réalisé le documentaire Du terroir au pouvoir, ainsi que des captations de pièces de théâtre pour la télévision, des courts-métrages, des programmes courts et un clip.




PRIX THÉÂTRE ADAMI
5e édition



Depuis longtemps l’Adami, par l'intermédiaire de son collège dramatique, a voulu valoriser, le travail d'une compagnie ou d'une personnalité du monde du théâtre qui lui semblait remarquable.
Différentes formes de récompenses ont été expérimentées :
Le « Coup de cœur » dont le principe était d’être en amont d’un spectacle en donnant carte blanche à un metteur en scène.
Le prix « Molière Adami », qui était un coup de projecteur sur une compagnie, accompagné une aide financière, lors de la soirée des Molières.
Le prix des "Tréteaux de l’Adami" qui assurait à un spectacle une diffusion minimum de 20 représentations à travers le circuit d’un CDN.
Le prix « En Cie de l’Adami » qui offrait à un spectacle, sélectionné parmi les créations soutenues par l'Adami dans le off d’Avignon, une série de 30 représentations dans un théâtre parisien.

La liste des lauréats aux cours des dernières années est plus que satisfaisante.
Ont été distingué, avant leur reconnaissance officielle, des artistes comme James Thiérrée, Jean François Sivadier, La Cie de Théâtre de rues « Burratini » les circassiens de « Rasposo » et bien d’autres, et offert à Laurent Terzieffun soutien pour son dernier spectacle.

En 2012, tirant les conclusions de ces diverses expériences et dans une volonté d’élargissement des choix possibles il a été proposé la création d’un prix appelé « Prix théâtre Adami »

Le jury issu du collège dramatique, qui décerne ce prix, ne limite pas son choix aux spectacles présentés lors du festival d’Avignon mais l’étend à l’ensemble des spectacles aidés par l’Adami sur le territoire national.

Le Prix Théâtre Adami (d’une aide de 35 000€) a été décerné les années précédentes par Michel Boujenah en 2012 à laCompagnie les sans cou / Igor Menjinksy ; en 2013 par Emmanuelle Devos à la Compagnie Orten / Fabian Chapuis ; en 2014 par ZabouBreitman à Fouic Théâtre /Jean-Christophe Dollé-Clotilde Morgièveet, enfin, en 2015 par Sergi Lopez à la Compagnie Chimène / Laurence Février.




mardi 8 novembre 2016

Audience et Vernissage - V. Havel - Artistic Athévains


Site du théâtre ICI
jusqu'au 15 janvier 2017
mardi, mercredi, jeudi 19h
vendredi 20h30
samedi 18h et dimanche 15h

Audience 
Vernissage
Vaclav Havel (1936-2011)
Mise en scène Anne-Marie Lazarini
Photos Marion Duhamel

Audience (Stéphane Fiévet et Cédric Colas)

Deux personnalités contrastées : le ton est donné dès les premières minutes dans une mise en scène très créative. L'un grand, fort, volubile, sanguin, submergé par ses émotions, ses ressentiments. L'autre petit, frêle, renfrogné, prostré, incapable d'exprimer un sentiment. Néanmoins, ce qui les unit est une même blessure : la privation de liberté.

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Certes, Ils sont issus  de milieux  différents : ouvrier pour l'un, intellectuel pour l'autre mais, qu'importe ! L'intellectuel rêve d'être magasinier, l'ouvrier rêve de rencontrer le monde de la culture et notamment une comédienne de renom. Une belle manière de se reconstruire: goûter à nouveau aux plaisirs de l'échange, du débat d'idées, réconcilier en somme le corps et l'esprit et reconquérir leur liberté ; nous voulons que ces rêves les ressuscitent…. 


Brutalement, l'intellectuel  à son tour devient véhément, cassant : ses convictions vont-elles briser le rêve ?

Cédric Colas et Stéphane Fiévet incarnent de manière très réaliste ces deux personnages desquels ressort une vérité à la fois déconcertante et troublante.



Vernissage (Frédérique Lazarini, Marc Schapira et Cédric Colas)
Œuvre picturale Miroslav Moucha

Un leitmotiv dans la pièce pour ce couple "Nous sommes tes amis, nous t'aimons, nous voulons ton bien". Nous réalisons au fur et à mesure que ces propos se résument à l'injonction "Prends modèle sur nous !"



Nous réussissons tout : un couple uni, un art de vivre raffiné, à goûter nos mets et écouter notre musique, un appartement cossu,  un enfant prodige… Cette autosatisfaction grotesque voire cynique est admirablement jouée par Frédérique Lazarini et Marc Schapira. 

Pris en étau, l'ami Cédric Colas révèle un jeu subtil : il est indifférent puis résiste et enfin se rebelle face à une telle indécence. A son tour, le couple est déstabilisé puis vacille : leur ami n'est-il  pas seulement  un réceptacle pour donner un sens à leur existence ? 


A vous d'en juger !

Vous serez en effet au théâtre comme dans un appartement et, cette proximité physique avec les acteurs est une expérience magique.

Monique Lecointe
8 novembre 2016



jeudi 3 novembre 2016

Venise n'est pas en Italie - I. Calberac - théâtre des Béliers parisiens



Site du théâtre ICI
mercredi au samedi 19h et dimanche 15h30
1h20

Venise n’est pas en Italie
Ivan Calberac (écriture et mise en scène)
Avec Thomas Solivérès

Emile écrit son journal intime, comme tous les ados. Emile et Pauline sont deux ados amoureux, ils sont dans le même lycée, ils n’ont pas du tout le même statut social, son père à lui est VRP, elle son père est chef d’orchestre, deux mondes, qui finiront hélas par se rencontrer.

La mère d’Emile le teint en blond parce que c’est plus joli. Il n’ose pas la contrarier, mais il aimerait tant qu’elle cesse…

Un jour, Pauline propose à Emile de la rejoindre à Venise, elle y donne un concert dirigé par son père.

Montargis – Venise départ immédiat !

Et voilà que la magie commence, l’amour donne des ailes, renverse les montagnes, il pensait qu’il partirait seul mais voilà que ses parents lui annonce la « bonne » nouvelle, ils partiront tous en caravane ! La honte ! En plus s’ajoute au voyage le grand frère baffeur-dragueur …

Début balbutiant des amours d’un jeune homme romantique, gaffeur il préfère faire passer ses parents pour ses cousins, il a honte de leurs manières brusques à côté des trop raffinés parents de Pauline. Emile découvrira aussi son frère sous un autre jour, la Fenice lui ouvrira ses portes après une mémorable bataille linguistique avec la préposée aux billets qui comme tout italien parle plus souvent anglais que français.

Une mise en scène qui démontre le talent multiple de Thomas Solivérès, il est tendre, drôle, émouvant, il endosse les personnages les uns après les autres avec une maestria incroyable.


On rit beaucoup de cette famille dont « la vie n’est pas un long fleuve tranquille » et la fin de l’histoire est à imaginer selon son état d’âme ! 

Anne Delaleu
3 novembre 2016


mercredi 2 novembre 2016

Moulins à paroles - A. Bennett - Ciné XIII




Site du théâtre ICI
mercredi au samedi 19h
1h15
jusqu'au 12 novembre

photos Fabrice Moley Mir 2015

Moulins à paroles
d’Alan Bennett
Adaptation Jean Marie Besset

Trois histoires courtes, trois femmes et leur destin, c’est drôle, cruel, et à mourir de rire.

La première, une jeune bimbo, apprentie starlette, gentille et beaucoup trop naïve, elle en veut pourtant, sa carrière de comédienne elle prend ça au sérieux, elle ne se rend pas compte que sa plastique intéresse plus que sa manière de s’approprier un personnage…


La seconde très BCBG, arrosoir et collier de perles, bichonne son jardin, traque la petite bête, la poussière, elle a la main verte, on l’imagine faisant des petits gâteaux à porter à ses nouveaux voisins, parlons-en d’ailleurs, la voisine l’appelle un jour chez elle, pour lui faire découvrir le cadavre de son mari, horreur ! il n’y a jamais eu de crimes dans le quartier avant, quel désordre !


Elle parviendra cependant à avoir de l’amitié pour la meurtrière, lui rendra visite en prison, et cette dernière lui confiera alors un secret.

Quant à la troisième, sèche, droite, jupe et pull stricts, elle raconte ses problèmes de femme de vicaire, revêche elle se dispute à cause de la paroissienne qui s’occupe de la décoration de l’autel, elle se console vite dans la dive bouteille et surtout sur le lit de lentilles de M. Ramesh qui tient l’épicerie voisine.

Diane De La Croix signe une mise en scène inventive, avec peu de moyens, mais une grande comédienne Roxane Turmel, qui passe avec aisance, de la jolie nunuche, à la bourgeoise et en finissant par une femme laide comme le péché !


Alan Bennett a écrit des monologues pour la BBC « Talking Heads » une série de sketches sur ses contemporains, dont il décrit avec tout l’humour britannique, des histoires peu banales que l’on a toujours plaisir à découvrir.

Anne Delaleu

2 novembre 2016