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jeudi 19 septembre 2024

Rentrée 42 - Scotto et Lemaire - Comédie Bastille

 

Rentrée 42

Pierre-Olivier Scotto et Xavier Lemaire

 

Mise en scène : Xavier Lemaire

Décors : Caroline Mexme – Lumières : Didier Brun - Musiques : Philippe Bozzo –

Costumes : Christine Vilers

 

Avec Anne Richard, Isabelle Andréani, Emilie Chevrillon, Fanny Lucet, Dominique Thomas (rôle repris par Xavier Lemaitre) et Michel Laliberté


1942. C’est jour de rentrée pendant l’occupation allemande, Madame la Directrice est heureuse de reprendre ses classes, elle attend ses institutrices, aussi différentes les unes que les autres. Un peu de bisbille entre elles, mais elles ont au moins leur amour du métier et de leurs élèves.

Les élèves ? comment se fait-il que la majeure partie ne soit pas arrivée ? que s’est-il passé pendant l’été ? C’est ce que cherche à comprendre les institutrices aidé par le concierge, vaillant soldat de la Grande Guerre.

Elles auront enfin leurs réponses, avec la venue de l’Inspecteur des écoles… Drôle de guerre et drôle de fin pour cette histoire !

Une bonne mise en scène, les comédiennes sont investies, parfois un peu trop excessives, dans leurs personnages, Anne Richard en tête, Emilie Chevrillon militante, Fanny Lucet jeune fille de bonne famille, Isabelle Andréani truculente, Dominique Thomas est un concierge bien engagé et sympathique, Michel Laliberté un Inspecteur des écoles, détestable à souhait !

Parmi le public, de jeunes enfants, une bonne idée pédagogique de leur apprendre la grande Histoire et surtout le respect des autres.


Anne Delaleu
Comédie Bastille
19 septembre 2024

samedi 10 septembre 2022

Deux mains la liberté - A. Nouel - studio Hébertot

 


Site du Studio Hébertot ICI


Jeudi au samedi 21h - dimanche 14h30
Durée 1h30
jusqu'au 6 novembre.

Deux mains la liberté

d’Antoine Nouel

Avec la participation de Frank Baugin

 

Mise en scène Antoine Nouel

Avec Philippe Bozo, Franck Lorrain, Antoine Nouel


Le Docteur Kersten est appelé par le puissant Himmler, celui-ci souffre de l’estomac. On lui a conseillé ce médecin qui soigne par thérapie manuelle, Kersten n’est pas membre du parti nazi, mais il a prêté serment de soigner, sans juger, serment d’Hippocrate.
 
Ses honoraires ? son patient va être bien étonné de la proposition de Kersten, celui-ci lui donne des listes de personnes à sauver des camps de la mort. Himmler accepte, il a vraiment besoin de son médecin, il n’a confiance qu’en lui.
 
Kersten aidé par le lieutenant Brandt (dévoué à Himmler mais pas vraiment à ses idées !) va sauver ainsi des milliers de personnes. Il parvient même à entretenir des liens amicaux avec son patient, il ne faut pas le brusquer, il a besoin quoiqu’il lui en coûte de gagner sa confiance, il se rend compte qu’il peut tout lui demander, le protéger même.
 
C’est une histoire peu banale, que je ne connaissais pas. Antoine Nouel a écrit un texte riche, dense en émotions et en suspense. On pourrait penser à la « liste de Schindler » en voyant cette pièce.
 
Antoine Nouel est un très émouvant et convaincant docteur Kersten, Franck Lorrain dégage la sympathie, Philippe Bozo est terrible sans caricaturer son personnage, on lui trouve vers la fin un semblant d’humanité…
 
Une belle création, passionnante à découvrir.

Anne Delaleu
10 septembre 2022
Studio Hébertot

lundi 21 février 2022

Grandir dans l'Allemagne nazie - B. Votipka - théâtre Clavel



Site du théâtre ICI
tous les lundis à 19h30
durée 1h

Grandir dans l’Allemagne nazie

Brendon Votipka


Adaptation et mise en scène : Anne Hérold
Assistante à la mise en scène : Sarah Waroquet
 
Rebecca : Mathilde Freytet - Marianne : Maurine Dubus - Ernst : Noé Bennehard
L'homme/David/Le père/Mr Schmidt : Julien Delanoë
La femme/La mère/Sarah/Christine : Marie de Dieuleveult

 

1933 à 1938 : Trois adolescents, trois vies broyées par le nazisme


Rebecca est juive, elle est heureuse, bonne élève, mais elle se rend bien compte de l’attitude de ses compagnes de classe, et aussi des professeurs. Avec une amie, elles se créent une carapace pour mieux supporter les insultes et les ignominies



Marianne est une jeune fille de la bourgeoisie, elle n’a pas beaucoup de contact avec ses parents, ils la considèrent comme une enfant. Pourtant, ils sont les premiers à s’alarmer de la politique et du nouveau chancelier, ah non pas de portrait d’Hitler au salon ! Pourtant leur fille, pour faire comme les autres, souhaiterait un portrait du Führer au moins quand ils reçoivent du monde ! La jeune fille se retrouve dans les jeunesses hitlériennes, elle sera très surprise de la réaction de ses parents et de leur courage !


Ernst, le jeune garçon est fier de son frère ainé, il est engagé au Parti nazi, le jeune homme souhaite faire partie de la SS, mais il craint tant de décevoir, de ne pas être à la hauteur de la tâche,

Oui « Grandir dans l’Allemagne nazie », est une pièce essentielle en ce moment, les comédiens jouent le jeu avec sincérité, oui il est important de parler, de désamorcer les idées et les préjugés, Anne Hérold comme à son habitude a su habilement traiter le sujet.
Anne Delaleu
21 février 2022
Théâtre Clavel

jeudi 23 septembre 2021

Un vivant qui passe - Texte de Claude Lanzmann - théâtre de l'Atelier

 


Site du théâtre ICI
mardi au samedi 19h - dimanche 11h
durée 1 h

Un vivant qui passe
Texte de Claude Lanzmann


Texte lu par Sami Frey


Claude Lanzmann, pour les besoins de son film “Shoah”, a rencontré Maurice Rossel en 1979. Ce dernier, citoyen helvète appartenant au Comité international de la Croix-Rouge pendant la seconde guerre, s’est rendu à Auschwitz en 1943, et à Theresienstadt pour inspecter, avec l’accord des autorités allemandes ce camp de concentration, il ne s’est pas douté un seul instant qu’il était manipulé, que les nazis avaient monté de toutes pièces une mise en scène, pour qu’il puisse témoigner que les prisonniers, juifs, étaient bien traités…

Bien sûr il voyait des campements, des hommes en pyjama rayé, mais il a été reçu fort courtoisement par le commandant du camp (qui a été tué trois mois plus tard). Il a montré ses papiers, a parlé avec les habitants de la ville, non rien, il n’a rien soupçonné de la solution finale, certes il connaît la vérité maintenant, mais signerait encore son rapport puisqu’il n’a rien à se reprocher.

Sami Frey lit sobrement ce texte, il ne souligne pas l’horreur des propos, on l’écoute estomaqué, Maurice Rossel était-il naïf à ce point ?

Un témoignage à écouter, important et qui doit nous aider à combattre la bête immonde pour qu’elle ne revienne pas.




Théâtre de l’Atelier

23 septembre 2021

Anne Delaleu