mercredi 27 juillet 2016

Mademoiselle Frankenstein - T. Debroux - A la Folie Théâtre (Reprise et tournées)

N'oubliez pas ce rendez-vous ! 
5e saison, 2 représentations exceptionnelles, pour Halloween : le 31 octobre et 1er novembre 2017 à 20h30.

Mademoiselle et son créateur seront également en tournée : 
  • au Théâtre de l’Ane Vert, à Fontainebleau, le 14 octobre à 20h30 et le 15 octobre à 17h
  • au Grenier Théâtre, à Bougival, le 1er décembre à 20h45
  • au Théâtre Jacques Brel, à Champs sur Marne, le 8 décembre à 20h30
Site du théâtre ICI
Mademoiselle Frankenstein
de Thierry Debroux
mise en scène Géraldine Clément et Frédéric Gray,
Avec Frédéric Gray et Christelle Maldague

Une table jonchée de bric-à-brac, un corbeau empaillé, des alambics, des fioles, une atmosphère gothique peu engageante règne dans la pièce, un fauteuil recouvert d’un drap, une malle et des livres sur le sol.


Une jeune femme vêtue de noir, pénètre avec curiosité dans cet antre, elle a reçu une invitation de la part d’un certain Lazzaro Spallanzani, qui a tout du «Coppélius » sorti tout droit des contes d’Hoffmann,  celui-ci depuis une dizaine d’années se nourrit d’expériences plus ou moins avouables, nous sommes en 1831. Mary Shelley veuve du poète, et créatrice de « Frankenstein », hautaine, cache au fond d’elle une blessure. Une peur aussi, la vie ne l’a pas épargnée, la mort l’a accompagnée tout au long de sa vie. Sa mère morte en couches, par la suite ses enfants, sans oublier le suicide de l’épouse de Shelley, et la mort par noyade de celui-ci. Le romanesque ne peut être qu’entaché de drames.

Lazzaro veut absolument connaître les mystères de la « naissance » de Frankenstein. Comment une si jeune femme, elle avait 19 ans, a pu créer, imaginer, un monstre pareil ? Mary lui répond que cette histoire est née d’un jour de pluie et d’ennui ! Pour le savant Lazzaro, ce n’est pas possible et il propose à la jeune femme de l’hypnotiser pour découvrir son inconscient. Quels blocages verrouillent les pensées de Mary ?

L’un et l’autre se jaugent, qui sera le vainqueur ? Mary, veut maintenant une vie discrète et surtout s’occuper de son fils seul survivant.

A son tour Lazzaro lui contera une bien étrange histoire, sur sa naissance, sur ses expériences, sur la vie, la création. Elle s’en moque, mais par prudence ou par curiosité, finira par l’écouter, et se jouer de lui, peut-être ?

Une histoire intéressante, que ce soit les personnages ou les faits racontés qui sont véridiques. Frédéric Gray, compose un personnage inquiétant par instant à l’image de Frankenstein, un être humain meurtri par un douloureux passé. Christelle Maldague est plus à l’aise dans son rôle de veuve arrogante, décidée à défendre son fils et la mémoire de son mari.

Une singulière mais belle histoire, bien défendue par ses interprètes.


Anne Delaleu
27 juillet 2016
mise à jour 22 septembre 2017

dimanche 17 juillet 2016

Festival Teatro a Corte - A fleur de peau - Groupe F



Site du Palais
Site du Groupe F


Anne Delaleu
Torino
Veneria Reale Giardini
17 juillet 2016
Photos Domenico Corte

A fleur de peau 
Groupe F (France)

Après avoir émerveillés Paris ce 14 juillet après le concert au Champ de Mars, le Groupe F nous envoute à nouveau avec ce spectacle, de la lumière, une histoire, des petits hommes venus d’ailleurs, ils envahissent le jardin du superbe château de Veneria Reale.


Le compte à rebours commence, la foule crie les derniers chiffres, hourra ! Les flammes s'élèvent et un bonhomme tout de blanc vêtu surgit, est-ce un ennemi, au sommet d'une sorte de trapèze géant qui se colore de peaux de serpent, tel un kaléidoscope.


Les images se succèdent, les acrobaties de nos bonhommes aussi, le feu les enveloppe, puis des fusées partent les étoiles se dispersent dans la nuit.

Ils sont en suspens, s'élèvent dans des cages de feu, portent secours à leur ami, ils sont au sommet d'un volcan, les laves de couleur dégoulinent.

On les entend aussi jacasser dans leur propre langage, pas bien compréhensible, mais le ton de voix n’a rien de dangereux.


Un cosmonaute en lévitation dans un écran, des paires d'yeux qui nous observent, animaux ou autres, parfois drôles, parfois menaçants.



Le bouquet final est magique, ça fuse de partout, nous avons des étoiles plein les yeux et le cœur.


samedi 16 juillet 2016

Festival Teatro a corte - La partida - V. Cendoya



Site du château Racconigi
Site de la Compagnie Vero Cendoya

Anne Delaleu
Torino
Racconigi Parco
16 juillet 2016
 photos Domenico Corte





La partida
Vero Cendoya (Espagne)

L’Espagne et leur spectacle « La partida » nous n’échappons pas au foot, que l’Espagne adore (c’est vrai qu’ils ont de bonnes équipes eux !), danse et chant et participation active !

Un terrain de foot, des supporters de chaque équipe, grimés des couleurs qu'ils défendent.
Mais voilà, il y a sur le terrain cinq danseuses, vêtues de short, cinq footballeurs, et l'homme en noir, l'arbitre qui n'a pas commencé mais se fait copieusement siffler dès le départ ! ça commence plutôt mal pour lui, il s'en fiche il a d'autres projets, d'autres rêves...


La partie commence, les danseuses jouent de tous leurs atouts, elles ne sont pas toujours bonnes joueuses, elles usent de tout l'artifice féminin pour se forger une place, dans la vie ou et sur le terrain.

A la mi-temps, un fantastique numéro de cabaret par notre arbitre déjanté à fond, plumes et strass ! Si tous les arbitres faisaient comme lui, je veux bien rester devant mon écran de télé lors des matchs de foot que j'ai l'habitude de fuir…

Durant ce laps de temps, les filles ont revêtu une robe du même ton que leur maillot et les hommes plus "classes" enfilent un veston. Jeux de pouvoirs, de danses, les couples se font et se défont, jeux de ballons, mais n'oublions pas de marquer des buts, et les hommes ont plus de chance ou l'arbitre dans la poche. Les supporters sont là aussi pour hurler des encouragements ou des insultes comme toujours.


Un drôle de moment chorégraphique sur le foot. Le sport intéresse les artistes, les intellectuels qui se nourrissent de ces moments physiques dans leur fauteuil. Salvador Dali était un fou de foot !


Tout finira par un bal musette entre les danseurs, les footballeurs et le public.




vendredi 15 juillet 2016

Festival Teatro a corte - Under Flat Sky - B. Cowie




Site du château de Rivoli
Site de Billy Cowie


Anne Delaleu
Torino
Rivoli Castello
15 juillet 2016
photos Domenico Conte

Under Flat Sky
Billy Cowie (Royaume Uni)

En toile de fond un paysage d'art conçu par l'artiste allemand Silke Mansholt, deux danseuses sont "habillées" par la vidéo de ce paysage. Elles font penser aux statuettes de jade, si finement sculptées et que l'on polychrome par la vidéo.


Leurs mouvements sont lents, harmonieux, telles des danseuses de Buto, elles dépensent leur énergie et leurs gracieux mouvements. Certaines attitudes, me faisaient penser aux chorégraphies de Nijinski qui ont fait hurler en leur temps !


Les images changent, les danseuses font corps avec la musique, le poème et le chant, harmonie, élégance, économie de mouvements.



Billy Cowie écossais, nous offre un spectacle japonisant dans un superbe château italien.



Challenge théâtre 2016

Festival teatro a corte Torino - Hakanai





Site du château de Rivoli
Site de la cie Adrien M et Claire B

Anne Delaleu
Torino
Rivoli Castello
15 juillet 2016

 Photos Domenico Conte

Hakanaï
Cie Adrien M et Claire B (France)

L’enfermement, la prison, la cage, on peut tout imaginer à partir de ce spectacle.


L’enfermement par les ondes, ce qui peut être le cas, lorsque la jeune femme, assaillie par des lettres graphiques, des signes, des chiffres, donne des coups de pieds, de poings, se déhanche et tout vacille à chaque mouvement.

Elle joue avec les lignes, essaie d’en attraper, elle s’en amuse, puis prise de panique, la cage se fait moins “dorée”.


Ses mouvements de combat ou de danse c’est selon, sa main déforme une ligne, celle-ci se gonfle comme sous l’effet du vent,

Un chant d’oiseau, mais la cage n’est pas si accueillante, ni protectrice. Les ondes se succèdent par flash. Enfin une pluie de lignes, de points, elle semble se regénérer.


La danseuse toute de grâce, harmonise sa danse avec la vidéo et les lumières.

Est-ce un signe pour nous faire évoluer, nous apprendre que les ondes qui nous entourent ne sont pas si apaisantes ?


On sort perplexe de ce spectacle ou la vidéo et le graphisme font bon ménage avec la danse.



jeudi 14 juillet 2016

Festival Teatro a corte Torino - Les limbes - E. Saglio





Site du théâtre ASTRA

Anne Delaleu
Torino Teatro Astra
14 juillet 2016

Photos Domenico Conte

Les limbes
Etienne Saglio (France)

La vie et la mort, l'homme et le pantin.

Sur scène un grand garçon dégingandé, éternel ado vêtu de noir comme tous les manipulateurs de marionnettes, il est dépassé par la "créature", ils se fondent l'un à l'autre, et la marionnette tel Don Quichotte se battra à l'épée, noble arme contre un vulgaire bout de plastique, le plastique s'envole, se tord dans les airs, devient selon notre imagination,  un poisson, ou un oiseau aussi, un "être fantastique", qui peut faire peur ou faire rire c'est selon.


Poursuite de la marionnette, fuite du marionnettiste, dédoublement ? Holographie ? mais toujours la recherche de l'autre, le combat contre la créature maléfique, qui se multiplie au lieu de se désagréger.


Etienne Saglio signe là un conte pour le "grand voyage", ce n'est pas lugubre, c'est poétique, harmonieux, les  lumières jouent avec les ténèbres. Le Stabat Mater de Vivaldi enveloppe le spectacle.





vendredi 1 juillet 2016

Un air de famille - Bacri/Jaoui - A la Folie Théâtre


Site du théâtre ICI

Anne Delaleu
1er juillet 2016
A la Folie Théâtre
mercredi et vendredi à 19h30 - jeudi et samedi à 21h

Un air de famille
Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui

Mise en scène : Cathy Guillemin

Avec : Aline Bartoli, Sarah Bouthier, Alexandra Causse, Johann Coste, Jules Lecointe, Cathy Guillemin, Hélène Phénix, Noémie Puech, Emilie Ramet, Morad Tacherifet, Fabrice Wattebled

«Le père tranquille », pas tant que ça d’ailleurs, ça ne lui a pas porté chance au père d’Henri, Philippe et Betty.

C’est jour de fête pour Yolande dite « Yoyo » c’est son anniversaire, tout devrait rouler, mais les affaires de famille ne sont pas si faciles et si tendres.

La mère imposante, le fils aîné et son Arlette, lui est plutôt taiseux, pas comme le Philippe qui à part lui n’aime que lui, Yolande sa femme, gentille, un peu trop soumise, parviendra quand même après quelques Suze et du Rock, à laisser échapper ce qu’elle pense de son cadeau d’anniversaire !


Betty pense qu’elle peut faire ce qu’elle veut, envoie promener tout le monde, ne sait pas qui elle aime vraiment. Le serveur est timide, il n’ose pas trop au début élever le ton mais ça changera vite.

De cette comédie douce amère, cruelle, du duo Bacri/Jaoui, on s’y retrouve, on pense que ça n’arrive qu’aux autres… mais on sait bien que les règlements de compte surgissent dans les fêtes familiales !

Les répliques font mouche et atteignent leur but grâce à une troupe homogène et dynamique.

Allez donc boire une Suze jusqu’au 30 juillet chez Henri, il vous présentera peut-être Arlette…