lundi 30 septembre 2019

Contes et légendes de la Huchette 2019


Les lundis à 19h et les samedis à 21h
site du théâtre ICI

Jacques Mougenot a brillamment ouvert le bal !

Lundi 30 septembre, il nous a conté “Les Fables de mon tiroir” recueil des fables savamment et drôlement détournées, pensez donc Perrette et son pot au lait avec les directives de Bruxelles de nos jours… sans compter l’histoire du déluge avec Noé pompette, après tout c’est de sa faute tout ça, les animaux qui embarquent sur son arche, il fallait bien qu’ils rencontrent La Fontaine et Mougenot !


Pour la suite La Huchette propose : 

  • Mieux vaut en rire, de Roger Défossez, avec Sophie Fontaine et Claude Leblond, les 12 et 14 octobre
  • Contes de Ionesco de Eugène Ionesco, conception Emilie Chevrillon, avec Pauline Vaubaillon et Serge Noël, les 19 et 21 octobre
  • Contes russes et autres histoires vraies, adaptation et avec Yves Thuillier les 26 et 28 octobre
  • Le Nom sur le bout de la langue de Pascal Quignard, avec Marion Lahmer, les 2 et 4 novembre
  • Trois rêves de Tamaris de George Sand, conception Antoine Campo, avec Valérie Jeannet et Nina Maléeva (Harpe), les 9 et 11 novembre
  • L’Enfer conjugal d’après des contes de Guy de Maupassant, avec Alain Payen, les 16 et 18 novembre
  • Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler de Luis Sepúlveda, adaptation et mise en scène Cécile Cotté, avec Pascal Ternisien et Laura Meilland (violoncelle), les 23 et 25 novembre.



vendredi 27 septembre 2019

7 ans de réflexion - Théâtre des Bouffes Parisiens



Site du théâtre ICI
mardi au samedi 20h30
samedi 16h30 et dimanche 15h
durée 1h30

7 ans de réflexion
Georges Axelrod

Adaptation Gérald Sibleyras et Mise en scène Stéphane Hillel

Avec Guillaume de Tonquédec, Alice Dufour, Jacques Fontanel, Agathe Dronne, François Bureloup et Clément Koch.

Les années 50 à Manhattan, un appartement rempli de livres, un piano blanc. Affalé sur son divan, Richard sirote un soda, un ventilateur fonctionne à ses pieds. c’est le mois de juillet, la canicule !

Richard est marié, père de famille, il travaille dans l’édition, pour l’heure, sa femme et son fils sont partis quelques jours en bord de mer. Le voici donc en “célibataire”, et il se pose des questions Richard, d’abord sur son couple, il ne cesse de répéter qu’il aime sa femme, mais le fatidique chiffre 7 est là, 7 ans l’âge de raison, 7 un chiffre sacré… 7 ans de mariage sans coup de canif dans le contrat. Voilà ce que pense notre Richard.

La voisine du dessus, vient juste d’emménager, et son tomatier tombe sur le balcon de Richard, qui se trouvait là une minute avant. Pas rancunier, il l’invite à prendre un verre, d’autant plus qu’elle est absolument ravissante !

Richard n’est pas insensible, hésitant, maladroit mais sa “conscience” Aristote se paie bien sa tête ! Sans compter les conseils du docteur Baker, impayable psychanalyste qui lui donne bien du fil à retordre !

Gérald Sibleyras a adapté la pièce, plus provocante et pimentée que le film culte de Billy Wilder. La mise en scène de Stéphane Hillel est inventive (vidéos pour les changements de scènes, ou bien les fantasmes de Richard), une bonne direction d’acteurs, Guillaume de Tonquédec, campe un Richard séducteur mais pas trop, frimeur, parfois peureux, Alice Dufour est superbe (Marilyn aurait approuvé !), elle est douce, drôle, les robes lui vont à ravir !

Jacques Fontanel inénarrable docteur Baker, dont on ne se lasse jamais, Agathe Dronne séduisante Hélène qui ne laisse pas insensible Clément Koch, le séducteur, et bien entendu “Aristote” François Bureloup, qui est le double moralisateur de Richard.

Une douce et amusante soirée que je vous invite à passer aux Bouffes Parisiens.

Anne Delaleu
27 septembre 2019
Théâtre des Bouffes Parisiens

jeudi 26 septembre 2019

Le plus beau dans tout ça - L Ruquier - Théâtre des Variétés


Site du théâtre ICI
jusqu'au 5 janvier 2020
durée 1h25
du mardi au samedi 20h30
samedi et dimanche 17h


Le plus beau dans tout ça
Laurent Ruquier

Mise en scène Steve Suissa

Régis Laspales, Pauline Lefevre, Françoise Lepine, Agustín Galiana

“On ne voit bien qu’avec le coeur”, bien belle maxime, mais pas si évident que ça !

Le séduisant Matt, revient des Etats-Unis où il a pu réaliser son rêve dix ans plus tôt, devenir mannequin. Il espère retrouver Claudine, qui n’avait pas voulu le suivre à l’époque, celle-ci a refait sa vie avec Octave, accordeur de piano, sympathique, attentionné, mais pas vraiment un physique à tomber… Matt très surpris du choix de son ex-compagne, va tout mettre en oeuvre pour parvenir à ses fins et reconquérir Claudine.

“Beau et con à la fois” mais non, ce serait trop simple et Matt moins cultivé que Octave, n’est pas un imbécile, différence de physique, certes, l’un est sportif, l’autre cérébral, mais ils acceptent tous les deux le choix de leur aimée ! Joëlle la meilleure amie de Claudine, va-t-elle l’aider à faire un choix ?

Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, Octave est-il vraiment le gentil nounours cultivé, quant à Matt il est de l’époque des amitiés sur réseaux sociaux, que va découvrir Claudine ?

C’est une très bonne comédie, on rit beaucoup, la scène de “Tournez manège” est d’une drôlerie, les réponses aux questions les plus débiles, avec Laspalès chantant une chanson pas très intello, il faut le reconnaître, quant au bel Agustin, il enchantera la jolie blonde et les spectatrices ! Pauline Lefevre et Françoise Lepine tirent leur épingle du jeu avec maestria !

Un très bon divertissement bien accueilli par le public, une bonne mise en scène de Steve Suissa dans les superbes décors de Emmanuelle Favre.

Anne Delaleu
26 septembre 2019
théâtre des Variétés

mercredi 25 septembre 2019

Jo - A. Coppel - théâtre du Gymnase


Jusqu'au 9 novembre 2019
Site du théâtre ICI
durée 1h30
mercredi au samedi 21h - matinée samedi 16h

Jo
Alec Coppel

Nouvelle adaptation et mise en scène Benjamin Guillard
Avec Didier Bourdon, Audrey Fleurot, Dominique Pinon, Jérôme Anger, Guillaume Briat, Didier Brice, Clotilde Daniault, Grégory Quidel, Bernadette Le Saché, Jennie-Anne Walker

Antoine Brisebard, auteur comique, décide de s’attaquer au genre policier, oui mais voilà, la comédie lui convient mieux, si l’on en croit sa belle-mère Marguerite, grande fan des séries policières, elle en connait un rayon ! Antoine est marié à la délicieuse mais fofole Sylvie, comédienne qui rêve du “grand rôle” ! Mais le but d’Antoine c’est se “débarrasser” de Jo, maître-chanteur de son état. Ce dernier a des photos compromettantes de la charmante Sylvie, qui dans sa jeunesse était militante pure et dure de la cause bretonne ! Quoi de plus astucieux alors que de préparer son crime en faisant croire qu’il veut se mettre “en situation”.
La nouvelle adaptation et la mise en scène de Benjamin Guillard donne la part belle aux comédiennes, Audrey Fleurot en tête, belle comédienne habituée à des rôles plus sérieux, se lâche complètement elle a un potentiel comique qui en fait la reine de la soirée, ainsi que Bernadette Le Saché, qui dans une scène mémorable, “dirige” les malfrats qui s’en prennent à son gendre, pensant que ce sont des comédiens engagés par lui !
Didier Bourdon est Antoine, qui devant ces deux “tornades” joue la carte du mari amoureux mais assassin gaffeur ! Dominique Pinon est le policier fouineur, il doit bien se douter de quelque chose, mais les Brisebard sont si sympathiques !
La distribution est de bon niveau avec en tête , Jérôme Anger, Guillaume Briat, Didier Brice, Clotilde Daniault, Grégory Quidel, Jennie-Anne Walker, qui se donnent à fond dans cette comédie qui gagnerait à être plus déjantée. Et je n’aurai garde d’oublier le décor soigné de Jean Haas !

Anne Delaleu
25 septembre 2019
Théâtre du Gymnase


samedi 21 septembre 2019

L'affaire Moussorgsky - Cie à toute vapeur



Dates de tournées ICI site internet de la Compagnie
Théâtre d’Angers, place du Ralliement à Angers:le 23 octobre et le 7 février à l’Espace Capellia à La Chapelle sur Erdre (44)
photos Vincent Deaubonne


L’affaire Moussorgski
Cie A Toute Vapeur

Florence Joubert, direction d’acteurs
costumes de Martine Ritz


Orchestre Les 5000 doigts du Docteur K
Alain Pierre, direction musicale, flûte, saxophones, compositions et arrangements
Jean-François Vincendeau contrebasse, Bertrand Dabo batterie,
Thomas Mayeras arrangements, piano
Olivier Clenet comédien, Moussia Sacré, voix de Baba Yaga


Allez hop, on part à Saint Petersbourg !

Mais pas n’importe où, au magnifique musée de l’Ermitage, là nous retrouvons Modest, il porte le prénom de son grand-père, le fameux Modest Moussorgski, compositeur russe, il a écrit entre autres, “tableaux d’une exposition”, ça tombe bien, le petit-fils est gardien du musée.

Modest n’est pas vraiment motivé, il n’a pas grand chose à faire, alors ma foi un petit somme… hélas lorsqu’il se réveille, des tableaux ont disparu ! Il faut les retrouver, le camarade Lénine vient visiter le musée très bientôt…

Modest, en escaladant un cadre tombe à l’intérieur et se retrouve à poursuivre un gnome, qui le nargue, il rencontre aussi un drôle de type, Méphistophélès ou Lucifer, celui-ci a déjà à son tableau de chasse, un certain docteur Faust, il veut recommencer avec notre Modest, mais celui-ci est plus finaud, intégre et ne signe pas n’importe quoi !


Il retrouvera les tableaux tout seul, il fera de belles rencontres, un certain Chagall russe également, et poursuivra son enquête dans le monde entier en dix promenades.



Enfin, vous comprendrez que c’est une bien amusante et ludique façon de faire connaître la musique, la peinture, avec la “Cie A Toute Vapeur”, un excellent comédien, et un bon orchestre pour accompagner l’aventure !


Les enfants sont les meilleurs juges, et ils étaient très attentifs et amusés par Modest, et les vidéos d’images animées.

Anne Delaleu
Cité de la musique
21 septembre 2019

jeudi 19 septembre 2019

N'écoutez pas Mesdames ! - S. Guitry - Théâtre de la Michodière


Site du théâtre ICI
mercredi au samedi 20h
Matinées les samedis à 16h30, les dimanches à 15h30


N’écoutez pas Mesdames !
Sacha Guitry

Mise en scène Nicolas Briançon

Avec Michel Sardou, Nicole Croisille, Lisa Martino, Carole Richert, Patrick Raynal, Eric Laugerias, Laurent Spielvogel, Michel Dussarrat, Dorothée Deblaton


Sacha Guitry aimait les comédiens, et leur écrivait des répliques bien tournées, premiers rôles, seconds rôles, tous avaient leur moment de gloire, il n’y a qu’à revoir les films dans lesquels le Maître présentait ses acteurs !


Dans cette comédie acidulée, le Maître se venge de ses nombreuses épouses et maîtresses, mais il le fait si bien !

Le monologue du début donne le ton, Michel Sardou se délecte dans le rôle de Daniel et s’adresse surtout à vous messieurs, mais nous avons l’oreille qui traîne… sa jeune épouse Madeleine découche pour la seconde fois. Il faut bien se rendre à l’évidence, il décide de divorcer. Mais Valentine, la première épouse, revient victorieuse, reprendre sa place, avec à l’appui une lettre, dont malheureusement, il n’en avait plus le souvenir, les écrits restent, les paroles s’envolent.

Voilà donc une comédie bien tournée, un beau décor à deux niveaux, qui sert bien la mise en scène efficace de Nicolas Briançon qui connaît son Guitry sur le bout du coeur.

Comme on disait autrefois, ces dames, la mutine Lisa Martino et l’amusante Carole Richert portent divinement “la toilette”, un plaisir des yeux ! Nicole Croisille est la savoureuse Julie, danseuse de cancan et modèle de Lautrec. Les domestiques sont très bien campés par Michel Dussarrat et Dorothée Deblaton, Patrick Raynal toujours excellent, Laurent Spielvogel a une double casquette et s’en tire fort bien aussi, quant à Eric Laugerias un sens du comique indéniable, pas de petits rôles chez Guitry vous dis-je !

Cette belle équipe entoure Michel Sardou, dont les fans étaient au rendez-vous !

Anne Delaleu
19 septembre 2019

mercredi 18 septembre 2019

Rouge - J.Logan - Théâtre Montparnasse





durée du spectacle 1h40
mardi au samedi 21h
site du théâtre ICI

Rouge
John Logan

Adaptation Jean-Marie Besset

Mise en scène: Jérémie Lippmann
Avec: Niels Arestrup et Alexis Moncorgé


Totalement ignare sur l’art abstrait, je découvre grâce à cette pièce, un peintre pour moi totalement inconnu (moi à part Mondrian, de Staël, Delaunay…).

Mark Rothko, peintre de renom, égocentrique, cultivé, recrute un jeune homme, peintre aussi, mais il s’en fiche, il a besoin de renfort pour mélanger les pigments, assembler les châssis, et enduire d’immenses toiles, ce qu’il ne peut plus faire dans l’instant, il semble fatigué.

Ken, s’est mis sur son trente-et-un, il est intimidé, Rothko descend une grande toile rouge et lui demande ce qu’il voit devant lui, quelle couleur ? du “rouge” bien évidemment, et là commencera une éducation artistique façon Rothko, littérature, peinture, observation d’une toile, de sa vie, de la philosophie, des gens, du public. Pour l’heure, Rothko a accepté la commande d’un restaurant très chic, et il ne peut pas tout assurer.

Ken est subtilement joué par Alexis Moncorgé, du jeune homme timide, à l’homme fort qu’il deviendra et qui osera affronter le “Maître” pour lui asséner toutes ses vérités. Niels Arestrup, exceptionnel, drôle parfois dans la démesure, c’est la douche écossaise avec lui, il est odieux et parfois humain. Les toiles ont évidemment une place de choix, et la mise en scène de Jérémie Lippmann sert très bien le texte.

Une pièce à voir pour une sacrée leçon de théâtre !

Anne Delaleu
18 septembre 2019

samedi 14 septembre 2019

Danser à la Lughnasa - B. Friel - théâtre 13


jusqu'au 13 octobre
Site du théâtre ICI
mardi au samedi 20h - dimanche 16h
durée 1h50

Danser à la Lughnasa
Brian Friel (1929-2015)

Mise en scène Gaëlle Bourgeois

Avec Nicolas Bresteau, Pauline Cassan (en alternance avec Mathilde Roehrich), Emilie Chesnais (en alternance avec Caroline Stefanucci), Bruno Forget, Pauline Gardel, Vincent Marguet, Céline Perra et Jennifer Rihouey


Été 1936… Michael se souvient, il était alors âgé de 7 ans et vivait avec sa mère, et ses quatre tantes ainsi que l’oncle Jack, qui revenait d’Ouganda, où il avait passé 25 ans dans une léproserie à servir et soigner.

Michael fabriquait des cerfs-volants, sa manière à lui de s’envoler de ce coin perdu d’Irlande, il est protégé par les femmes du clan, il s’apercevra petit à petit du sacrifice de sa mère et des tantes, chacune au tempérament bien trempé !

Maggie, Christina, Kate, Agnès, Rose, elles ont du mal à joindre les deux bouts, Kate est institutrice, elle est la seule à avoir un salaire, Agnès et Rose fabriquent des gants. Mais les temps changent en Irlande.

Gerry vient voir Christina et aussi son fils, il est beau parleur comme toujours, il séduit à nouveau la jeune femme, demande surtout des nouvelles d’Agnès… et part s’engager pour défendre la jeune république espagnole.

Il y a aussi Marconi ! l’objet le plus important pour ces femmes, c’est le poste de TSF qui fonctionne plus ou moins bien, et grâce à lui, une explosion de joie et de sensualité va bousculer les filles qui vont danser comme des possédées !

La mise en scène de Gaëlle Bourgeois est dense, drôle. C’est dans les silences que l’on ressent la pièce, il y a une harmonie dans le jeu des actrices, on croit tout à fait à leur humanité, leurs failles aussi. Du très beau travail !

Anne Delaleu
14 septembre 2019