samedi 27 février 2010

Ce soir j'ovule - Théâtre des Mathurins



De Carlotta Clerici
Avec Catherine Marchal
Mise en scène Nadine Trintignant


« Lorsque l’enfant paraît… »

Oui mais voilà, il a bien du mal à venir ce petit !

Les mœurs ont-elles évoluées depuis Victor Hugo et son célèbre poème, que toutes les petites filles ont appris par cœur ? Il faut croire que malgré la libération de la femme, la maternité est encore le passage obligé pour être une « vraie femme » aux yeux du monde.

Etre en couple, avoir la chance de rencontrer la personne aimée, et vouloir fonder une famille. Tout cela parait simple, mais pas pour Clara et Marc. Marc qui pourtant a été le premier à vouloir un enfant, est maintenant dépassé par les événements ! Les amies de Clara n’ont pas toujours le mot ou le conseil qu’il faut, les médecins charcutent facilement et ne discutent guère, il y a de la souffrance, de la déception et du découragement.

Catherine Marchal sait interpréter avec émotion et humour, ce long combat pour exister aux yeux du monde, c’est un spectacle que l’on peut voir en couple, en solo, en tout cas un récit qui déculpabilise celles qui n’ont pas eu – ou pas voulu – d’enfant.  La mise en scène de Nadine Trintignant est menée avec ingéniosité. Catherine s’investit tant dans ce rôle qu’elle parvient à accrocher l’attention du public.

 Et au final, l’arrivée d’un enfant de quelque manière que ce soit est un émerveillement !

Laissez-vous attendrir et sourire à ce spectacle.

dimanche 7 février 2010

La cage aux folles - Poiret - Théâtre de la Porte St Martin

Une pièce de Jean Poiret
Mise en scène : Didier Caron
    Avec Christian Clavier et Didier Bourdon
    Distribution : Philippe Béglia, Daniel-Jean Colloredo, Jean-Marc Coudert, Manoëlle Gaillard, Hélèna Grouchka, Philippe Gruz, Thierry Laurion, Marie-Hélène Lentini, Christian Pereira, Thomas Sagols


Eh oui, j’ai bien ri en voyant Didier Bourdon en perruque Marylin et robe fourreau lamé rose, fendue jusqu’à la cuisse ! Il est sacrément « baraqué » et très grand. Sur le site du théâtre, vous pouvez voir quelques photos de la production. http://www.portestmartin.com

A l’origine un sketch de Poiret et Serrault sur deux antiquaires homosexuels, débouche sur cette pièce. Le texte n’a rien d’extraordinaire, on ne peut même pas dire que ce sont des bons mots à la Guitry, et puis les temps ont changé… les spectateurs de 1970 n’ont rien à voir avec la génération actuelle, les mœurs ont évolué. Cette pièce est loin d’être homophobe, au contraire.

La situation est totalement loufoque, avec la célèbre et cultissime scène de la biscotte, qui est dans toutes les mémoires ! C’est la rare scène filmée au théâtre avec Jean Poiret et Michel Serrault. A l’époque ils n’ont pas eu l’idée de filmer la pièce…

Christian Clavier et Didier Bourdon reforme un duo, très complices, le texte est remanié pour être actuel avec des répliques du genre « Si tu continues comme ça, on va droit chez Delarue ! », ou bien « avec cette perruque vous ressemblez à Mylène Farmer ! ». Le comédien qui interprète Jacob « le » domestique est extraordinaire, drôle, et beau garçon même en perruque et tutu !

Les robes de Zaza Bourdon sont kitchissimes, mais après tout nous sommes dans un cabaret à St Trop’, même quand il va faire ses courses il a une tenue que n’oserait pas porter votre grand-mère !

Et puis nous avons droit à un final digne des grands cabarets parisiens avec des comédiens qui ne boudent pas leur plaisir et s’amusent comme nous.

Bien entendu standing ovation pour les deux principaux interprètes.