dimanche 26 février 2012

Une semaine pas plus ! - Gaîté Montparnass


Mise en scène : Arthur Jugnot et David Roussel

Avec Sébastien Castro, Maud Le Guénédal et Stephan Guérin-Tillié

vendredi 24 février 2012

L'envers du décor - théâtre du Ranelagh


L’envers du décor
De et avec Florence Andrieu et Flannan Obé
Accompagné par Yves Meierhans au piano


Sept ans après leur séparation tant privée que professionnelle, Elisabeth et Frédéric se retrouvent au théâtre. Lui a été rappelé en renfort, pour remplacer au pied levé, le partenaire de son ex-compagne qui s’est blessé. Ils se retrouvent tous les deux dans une loge, sans grand plaisir et même avec une certaine animosité. 

Elisabeth a laissé de côté son rêve de chanter « Traviata », quant à Frédéric il est marié et père de famille un peu dépassé par les évènements… 

En première partie nous avons droit à l’envers du décor, étant dans les coulisses on voit nos deux chanteurs de dos, et donc ce que ne peut voir « leur » public, et qui ne manque pas de piquant ! 

Après l’entracte, changement de décor, ils continuent le spectacle devant nous, supportant une équipe technique peu ou vraiment pas au point, spectateurs endormis et personnalité envoyant des textos et se fichant pas mal de ce qui se passe sur scène.

C’est drôle, bien mené, ils parviennent avec talent à nous faire croire qu’ils n’en n’ont pas ! Bafouillage, chorégraphies approximatives, tout est là pour nous amuser et surtout nous faire découvrir ou redécouvrir un répertoire d’opérettes d’Offenbach à Simons en passant par Messager et Lopez. Ne vous y trompez pas ce n’est pas une caricature, les voix sont belles et ils dégagent une bonne humeur communicative. Une mention particulière pour le pianiste qui doit supporter un costume trop petit et deux cabotins en dérive !

C’est aussi un hommage à tous ses artistes qui « cachetonnent » devant un public souvent blasé, peu intéressé mais la place était gratuite alors…

Enfin, on sort du théâtre heureux et fredonnant certains airs, ce serait vraiment dommage de louper ce spectacle c’est jusqu’au 17 mars au Ranelagh.

jeudi 16 février 2012

Le Bourgeois gentilhomme - Molière - Théâtre 14

Du  10 janvier au  25 février 2012

mise en scène Marcel Maréchal

Marcel Maréchal dans le rôle de Monsieur Jourdain, Jacques Angéniol, Pascal Bracquemond, Antony Cochin, Michel Demiautte, Philippe Escande, Liana Fulga, Laetitia Godès, Flore Grimaud, Agnès Host, Vincent Talon, Henry Valette

Faire de cette comédie une représentation bancale et ennuyeuse c’est peu probable mais malheureusement vrai !

Marcel Maréchal campe un M. Jourdain assez ordinaire, complètement décalé par rapport au texte et au personnage, on n’y croit pas un seul instant. Il donne même l’impression de chercher son texte, de se traîner sur la scène.

C’est peut-être à cause de cela que le reste de la troupe suit comme elle peut avec plus ou moins de succès, Maréchal n’entrainant personne avec lui, rien d’enthousiasmant. La scène du Maître de philosophie est plus ou moins réussie, on dirait que les comédiens s’ennuient.

Les costumes ont beau être contemporains ça ne change rien à la direction d’acteurs. 

C’est sans doute parce que j’ai vu beaucoup d’autres « bourgeois » que je suis un peu agressive et déçue. 

Le seul point positif, les enfants rient à ce spectacle, ce qui prouve que Molière est toujours vivant, et aussi qu’ils auront envie de revoir cette pièce et d’autres comédies du « patron ». 

Je respecte Marcel Maréchal qui a tant fait pour le théâtre, des découvertes magnifiques d’auteurs contemporains, des mises en scène inventives, mais là il s’essouffle.

vendredi 10 février 2012

Naples millionnaire - De Filippo - théâtre La Tempête


NAPLES MILLIONNAIRE !
Eduardo De Filippo
texte français Huguette Hatem
Mise en scène Anne Coutureau


Anne Coutureau rend hommage au cinéma italien,  par un clin d’œil à la version ciné de « Naples millionnaire », film réalisé et joué par Eduardo De Filippo. C’est ainsi que défile sur un rideau, le générique de la pièce et les interprètes.

Nous sommes à Naples en 1942 durant la seconde guerre mondiale, l’Italie est ruinée Naples est lourdement bombardée. Le marché noir est la survie de certains. Gennaro Jovine (Sacha Petronijevic bouleversant) traminot est parfaitement au courant du marché noir que pratique à des prix exorbitants, sa femme Amalia (Perrine Sonnet).

Pour éviter la fouille par la police, la famille et les amis ont un stratagème plus qu’ingénieux, là encore Gennaro rouspète mais se transforme en « défunt ». En un quart de tour, les uns transportent le lit au centre de la pièce, les provisions sont cachées sous le matelas. Gennaro vêtu d’un linceul, s’installe sur le lit. Les femmes jouent leurs rôles de pleureuses et veuve inconsolables. Mais le brigadier (Patrick Courteixqui) vient perquisitionner n’est pas dupe et même plutôt brave homme, il en est à son troisième « enterrement », il essaie de raisonner la famille « éplorée » et s’en prend au « défunt » qui ne bronche pas !

Après cette scène mémorable, changement de décor, les meubles virevoltent d’un côté à un autre et nous retrouvons Amalia embourgeoisée, un autre environnement avec de beaux meubles et de belles tapisseries.

Elle prépare l’anniversaire de Settebellizze (Francesco Calabrese), qui a le béguin pour elle et qui la fournissait en marchandises. Celui-ci est quand même gêné lorsqu’il assiste à une scène bien ignoble dans laquelle Amalia renvoie M. Spaziano qui vient mendier, il n’a plus d’argent pour nourrir ses enfants, Amalia lui a même racheté son appartement ! Elle tient comme principe qu’elle a assez souffert, chacun son tour !

Gennaro revient de la guerre, personne n’était sûr de sa mort. C’est un homme meurtri qui n’a même plus le droit de parler de l’enfer qu’il a vécu et il se rend compte qu’Amalia a profité de la situation et s’est enrichie avec le marché noir. Mais leur dernière fille est très malade, et malgré la richesse le médicament qui pourrait la sauver manque à Naples. Doit-on parce qu’on a souffert manquer d’humanité vis-à-vis des autres ? Doit-on faire payer les autres ? C’est ce qu’on pourrait tirer comme conclusion à cette pièce.

Une belle représentation et je souhaite vraiment retrouver ce spectacle la saison prochaine. Les acteurs sont tous à leur place, c’est toute l’Italie et ses caractères haut en couleurs qui défile devant nous.


L’auteur : né à Naples en 1900 mort à Rome en 1984. Dramaturge, poète, metteur en scène acteur. Il était le fils naturel d’Eduardo Scarpetta*.

Site en italien sur l’auteur http://w3.uniroma1.it/cta/eduardo/

* Comédien et dramaturge dont le célèbre « Misère et noblesse » créé en 1887 comédie savoureuse qui relate l’histoire de deux familles napolitaines qui pour sortir de la misère jouent à la demande d’un jeune marquis amoureux, le rôle de familles nobles !

mardi 7 février 2012

Elle était une fois - théâtre du Ranelagh


Anne Baquet
Damien Nédonchelle au piano

Mise en scène Jean-Claude Cotillard


Si, si, le Père Noël a une vie privée… il est marié à une chanteuse russe qui soigne sa voix à grandes lampées de vodka ! Quant à lui il  travaille dur une fois l’an et ça tombe le jour de l’anniversaire de leur unique fille !

Elle est vraiment unique cette gamine, elle assume grave comme disent les djeunes, et ses deux copines vous diront la même chose, l’une aime la montagne pour la fondue… l’autre se prend pour Paris Hilton !

Anne interprète 11 rôles, sa mère, son père, ses copines, ses profs, elle sait prendre le ton qu’il faut pour chaque personnage, c’est une professionnelle, elle ne fait pas n’importe quoi, tout est au cordeau, elle est inventive, elle est aidée par Jean-Claude Cotillard pour la mise en scène et son complice au piano Damien Nédonchelle.

Anne Baquet est une (gentille) bête de scène, elle sait tout faire, elle danse, elle chante, elle a du dynamisme à revendre !

C’est vraiment la saison et le moment pour aller écouter et s’amuser avec la fille du Père Noël !