mardi 27 octobre 2020

Nicolas de Staël la fureur de peindre - Lucernaire



Nicolas de Staël

La fureur de peindre


d’après lettres 1926-1955 de Nicolas de Staël, et René Char, Nicolas de Staël, correspondances 1951-1954


Adaptation et mise en scène Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco

Avec Bruno Abraham-Kremer, Hubertus Biermann et Jean-Baptiste Favory

scénographie, lumières et visuels Arno Veyrat

photos Patrick Gely



De larges toiles blanches descendent des cintres, les œuvres sont projetées et nous imprègnent de l’univers de Nicolas de Staël, incarné par Bruno Abraham-Kremer, respectueux du personnage et grand amateur du peintre, sa correspondance l’a ému, passionné.






Une grande et profonde amitié unissait le peintre au poète René Char, il avait illustré son livre “Poème”. Comme Dali, c'était aussi un amateur de foot et la rencontre France-Suède en 1952 lui a inspiré une toile colorée, dynamique ! Les expositions s'enchaînent, New York, Londres, Paris, mais c’est un éternel insatisfait malgré le succès.


Nicolas de Staël, fureur de peindre oui, et aussi fureur d’aimer, de vivre comme il l’entend, sa dernière conquête ne partagera pas cet amour fou.


Il a choisi sa vie, il choisira sa fin à Antibes du haut de son atelier.



La musique est à l’honneur, avec Hubertus Biermann à la contrebasse et qui donne également la réplique, Jean-Baptiste Favory à l’électroacoustique illustre l’ambiance des différentes scènes.


Une très intéressante et émouvante adaptation de ses correspondances interprétées par des artistes exceptionnels.


Anne Delaleu

27 octobre 2020


samedi 24 octobre 2020

Les folies Gruss - Porte de Passy

 


Les folies Gruss

 

 


Entrez ! Entrez ! Venez découvrir le nouveau spectacle de la compagnie Alexis Gruss, vous serez accueillis comme des amis. Nous voyons toutes les générations de la famille, et les trois petites dernières sont craquantes dans leur numéro de chipies en salle de classe et en compagnie de leurs bardots.

 




Numéros de jonglages, envolées de gracieuses jeunes femmes dans les airs, numéros équestres, fildefériste impressionnante, tout ceci en musique, mais avec une cheffe d’orchestre déjantée et le portable collé à l’oreille (petit clin d’oeil à nos vilaines manies !).

On est éblouis par les numéros de voltige, de dressage, d’acrobaties. Le clou du spectacle, la pyramide humaine sur quatre chevaux au galop. Frissons garantis !



Du grand spectacle, adresse, beauté, élégance et humour.

 

Vivement qu’ils reprennent la piste, “les chevaux n’ont pas le chômage partiel”, il faut les soutenir dès que vous le pourrez !


Anne Delaleu

24 octobre 2020

Porte de Passy

vendredi 23 octobre 2020

La cagnotte - Labiche - Lucernaire

 

LA CAGNOTTE

Eugène Labiche


Mise en scène et musiques Thierry Jahn

crédit photos Shawn Berdah



Avec Meaghan Dendraël, Xavier Fagnon, Thierry Jahn, Christophe Lemoine ou
Philippe Beautier, Céline Ronté ou Barbara Tissier, Vincent Ropion.


Voilà une partie de “bouillotte” bien plaisante à découvrir, c’était un jeu de cartes populaire à l’époque et nos notables de province ont accumulé une petite fortune qu’ils comptent bien dépenser. La seule inconnue c’est de savoir comment ! qui de la dinde truffée, de la foire de Crépy ou du voyage à Paris gagnera en tirant au sort et en trichant un peu…



Le résultat tombe ce sera Paris la Capitale ! Blanche et sa tante sont heureuses, mais l’une pour faire les magasins, quant à l’autre elle espére rencontrer l’homme avec qui elle correspond et qui deviendra peut être son mari !




Nos compères arrivent dans la capitale, Blanche fait la tête, son amoureux de notaire a raté le train. Mais tant pis, épuisés ils s’arrêtent dans un restaurant, les prix sont plus que raisonnables (enfin c’est ce qu’ils croient…). Sylvain le fils de Colladan est bien surpris de voir son père, et bien embarrassé, lui qui mène grand train à Paris alors qu’il fait croire à papa qu’il est à l’école d’agriculture et qu’il pourra reprendre la ferme…



Nos amis demandent l’addition et elle est bien salée ! Ils refusent de régler et les voilà au commissariat, on les accuse de vol, enfin tout va de mal en pis, mais on peut compter sur la mécanique de Labiche pour nous faire rire. Que dire de plus, j’ai beaucoup ri, les comédiens sont excellents ils endossent plusieurs personnages, ils s’amusent autant que nous, la mise en scène et la musique de Thierry Jahn sont créatives et astucieuses.


Un très bon moment de théâtre, on attend avec impatience leur prochaine création, un autre Labiche "L'affaire de la rue de Lourcine" qui devrait être donnée au Lucernaire.


Anne Delaleu

23 octobre 2020

Lucernaire Théâtre

lundi 12 octobre 2020

Les pieds tanqués - Philippe Chuyen - Théâtre Douze et tournées

 


Théâtre Douze

puis tournées à voir en bas de l'article



Les pieds tanqués

quand les mémoires s’entrechoquent…

de Philippe Chuyen



Mise en scène par Philippe Chuyen


Avec Gérard Dubouche (Zé) Thierry Paul (Loule) Philippe Chuyen (Monsieur Blanc) Mourad Tahar Boussatha (Yaya)



Ah la Provence, son été, sa pétanque, son pastis, la vraie vie quoi !


Il y a eu la partie de boules pagnolesque, mais la trilogie marseillaise se situait entre deux guerres, celle d’Algérie viendrait beaucoup plus tard.




Il s’agit donc de souvenirs que l’on préfère parfois ne plus évoquer, douloureux. Des blagues aussi, pas vraiment de conversations mais des vérités ou des remarques, Zé le pied-noir ne porte guère le grand Charles dans son coeur, ils ont été trahis. Yaya est issu de l’immigration , Loule est chez lui et entend bien le rester, quand à celui du Nord, ce n’est pas le Lyonnais M. Brun, mais M. Blanc qui vient de Paris. Entre deux tirs on discute, on remet en question l’engagement de Camus.







Mais on est à Marseille et la pétanque c’est sacré ! donc que ne ferait-on pas pour déconcentrer l’adversaire avec humour et habileté.

Une pièce drôle et grave à la fois, bien jouée et au moins j’aurais appris d’où vient le mot “pétanque” !


Anne Delaleu
Dates des tournées :

23 oct. Veynes (05)

31 oct. Escaudoeuvre (59)

13 nov. Tinqueux (51)

19 nov. Petite-Forêt (59)

20 nov. Brignais (69)
27 nov. Balaruc-les-Bains (34)

4 déc. Fourmies (59)

12 déc. Woincourt (80)

19 déc. Fleurie (69)

15 janv. La Ravoire (73)
29 janv. Alzonne (11)
30 janv. Serres Castet (64)
9 fév. Montauban (82)
13 fév. Saint-Chamas (13)
plusieurs dates en avril Ile de La Réunion
18 mai Vienne (38)
20 mai Pontault-Combault (77)
30 mai Lambesc (13)

12 juin Vervins (02)

2 juillet Graulhet (81)

dimanche 4 octobre 2020

L'Empereur des boulevards - théatre Montmartre Galabru

Site du Montmartre Galabru

Jusqu'au 20 décembre 2020
vendredi 21h30 et dimanche 18h30
durée 1h20

L’Empereur des boulevards

Ecrit, mis en scène par Olivier Schmidt

 

Musique Justine Verdier, chorégraphie Séverine Wolff

Création visuelle Franck Harscouet

 

Avec (distribution du 4 octobre)

Alexis de CHASTEIGNER ou Julien HAMMER (Georges Feydeau)

Kévin MAILLE (Saint Germain, Raimu, Peruchet) 

Alexandra MAGIN ou Chloé GROUSSARD (Marie-Anne Carolus, Diane Feydeau)

Olivier SCHMIDT ou Thibaut MARION (Hetty)

Julien ANTONINI ou Lucas LECOINTE (Etienne, Elias Bourre, Emile, Saint Galmier)

Léonard COURBIER ou Fabien ROUX (Sacha Guitry, Labiche, André, Fouquier)

Séverine WOLFF (Léocadia Feydeau, Armandine, Rosemonde, Yvonne Printemps, Sarah Bernhardt)

 

Il nous a tant fait rire, enfin pas tous, il y en a pour qui le vaudeville et même rire au théâtre ne devrait pas exister … si si je vous assure !
 
Mais voilà le petit Georges Feydeau écrivait déjà des pièces tout jeune, ce qui n’était pas du goût de sa mère. De ses oeuvres de jeunesse on perçoit déjà les grandes comédies qui rentreront plus tard au répertoire des plus grands théâtres.
 
Olivier Schmidt nous conte l’histoire triste de cet homme, mariage d’amour oui mais orageux, qui ne pourra se conclure que par un divorce. Les femmes il les a tant aimées, trop, hélas, la maladie l’a emporté, la mort avait des atouts bien séduisants…

Le grand Labiche admire ce jeune homme et lui prodigue son amitié et ses conseils. Guitry, Saint-Germain acteur à la mode, la grande Sarah et la pétillante Yvonne Printemps l’entourent de leur amitié.
 
Le spectacle n’est pas morbide je vous rassure, on passe un très bon moment, les comédiens endossent les rôles avec une maestria incroyable, et le can-can orchestré par Séverine Wolff (dotée d’une fort jolie voix) vous laisse pantois ! Justine Verdier au piano accompagne agréablement tout ce joli monde.
 
Un “empereur” que vous pouvez acclamer avec délectation !
 Anne Delaleu
4 octobre 2020
Théâtre Montmartre Galabru