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mardi 15 octobre 2024

La veuve rusée - Carlo Goldoni - théâtre des Bouffes Parisiens



La veuve rusée

Carlo Goldoni

 

Mise en scène Giancarlo Marinelli

 

Avec Caterina Murino, Sarah Biasini, Vincent Deniard, Vincent Desagnat, Thierry Harcourt, Tom Leeb, Pierre Rochefort, et l’amicale participation vocale de Jean Reno.

 

Rosaura est une jeune veuve bien joyeuse, aidée par sa servante Marionnette qui porte bien son nom !

Quatre gentilhommes sont au pied de Rosaura, un anglais, un français, un allemand et un italien, tous fous d’amour pour la belle.

Rosaura a été mariée par son oncle et celui-ci la presse de se remarier, mais cette fois, elle aura le dernier mot, elle choisira son époux, pas question de se laisser faire ! Pour parvenir à ses fins et ne pas se tromper, elle va inventer pour chacun un stratagème amoureux afin de trouver le mari idéal.

Les quatre amoureux, seront servis par le sympathique et rusé Arlequin, il va servir ses messieurs et lui aussi par la même occasion.

Une bien belle mise en scène, par contre certains aspects auraient mérité plus de subtilité, la venue de l’oncle, ses éternuements incessants, en fait on ne voit pas Jean Reno, il prête sa voix, certes le personnage est secondaire. Les comédiens sont excellents.

L’œil est réjouit également par les décors et les costumes !


Anne Delaleu
15 octobre 2024
Théâtre des Bouffes Parisiens

mercredi 19 juin 2024

Mémoires d'Hadrien - M. Yourcenar - Poche Montparnasse

 

Mémoires d’Hadrien (1951)

Marguerite Yourcenar (1903-1987)

 

Adaptation et mise en scène Renaud Meyer


Lumière : Jean-Pascal Pracht
Création sonore : Bernard Vallery
Scénographie : Marguerite Danguy Des Déserts
Costume : Mine Vergès


Avec Jean-Paul Bordes

 

co Alejandro Guerrero


Du très beau texte de Marguerite Yourcenar, Renaud Meyer a su habilement adapter les dernières heures d’Hadrien, empereur romain.

Celui-ci se préoccupe de son passage dans l’Eternité, de ses dernières heures, il se prépare, fait ses ablutions, s’habille. Tout ceci en parlant à son successeur, son petit-fils adoptif Marc Aurèle. Hadrien se remémore son exercice du pouvoir, ses déceptions, ses victoires, et aussi son amour inconditionnel pour le jeune Antinous.

Le texte résonne encore aujourd’hui d’une étonnante actualité.


co Alejandro Guerrero

 

Jean-Paul Bordes sait apporter au personnage, la douceur, la fermeté et son amour des beaux textes, qu’il sert si bien !

Un beau moment de théâtre !

 

 

Anne Delaleu
Poche Montparnasse (petit Poche)
19 juin 2024

jeudi 22 juin 2023

Le testament Medicis - S. Landowski - Théâtre Lepic

 


Site du théâtre ICI
mardi au samedi 21h matinée samedi 17h00 dimanche 15h

LE TESTAMENT MEDICIS

Stéphane Landowski

 

Mise en scène Raphaëlle Cambray

Avec : Karina Testa, Eric Prat ou Jean-Marie Frin, Antoine Pelletier, Michaël Abiteboul ou Sébastien Lalanne, Nicolas Poli, Massimo Riggi ou Audran Cattin

 
En repartant avec le bus, nous passons devant le Louvre… et j’entends une petite fille « ah la ! la ! qu’est-ce qu’elle est moche la Joconde ! c’est vrai tout le monde est déçu !» le couperet tombe sur notre Mona Lisa, par cette petite fille que l’on a trainé un peu trop dans les musées…

Mais non Mona n’est pas moche, elle a son sourire énigmatique, et le gardien du Louvre de notre histoire, la veille jalousement, amoureusement. Il attend son fils Laurent, ils n’ont pas le même parcours de carrière, mais une grande tendresse. Laurent est toujours pressé. Son père, lui conte une singulière histoire sur Mona Lisa, et dans les salles du musée se retrouvent devant eux, François 1er et Léonard de Vinci. Le monarque insiste pour acheter le portrait de la femme au doux sourire, Léonard souhaite le léguer à son serviteur…

Le temps passe, et Laurent se voit confier un secret, un testament, celui des Médicis.

C’est une très bonne comédie, on y apprend beaucoup de choses, mais oui même encore sur Mona Lisa. Chacun repartira avec son idée ! Jean-Marie Frin apporte de l’émotion à son personnage de gardien, Michaël Abiteboul est un convaincant Léonard, Massimo Riggi est le très démonstratif voleur du Louvre, Nicolas Poli est royal, Antoine Pelletier déploie sa tendresse et son charme, et n’oublions pas Karina Testa qui fait tourner bien des têtes !

Raphaëlle Cambray réussit une dynamique mise en scène, après l’excellent « Et si on ne se mentait plus ? ». Une belle histoire, amusante, qui ne cherche pas à convaincre mais à distraire.

 

Anne Delaleu
22 juin 2023
Théâtre Lepic

 


dimanche 7 mai 2023

La maladie de la famille M - F. Paravidino - Studio Hébertot

 

 


Site du théâtre ICI
durée 1h40
dimanche 19h et lundi 21h
jusqu'au 13 juin 2023

La maladie de la famille M

Fausto Paravidino

 

Mise en scène Marie Benati

 

Le Médecin : Gaspard Baumhauer, Marie : Léna Allibert, 
Fulvio : Alex Dey, Fabrizio : Taddéo Ravassard, Marta : Marie Benati, 
Luigi : Daniel Berlioux, Gianni : Guillaume Villiers-Moriamé (distribution du 7 mai)

En Italie, un appartement modeste, d’un côté un divan sur lequel un homme se repose, au milieu une table et des chaises, de l’autre côté les chambres.

L’homme s’éveille, éteint la télé, le docteur Cristofolini, revêt sa blouse de médecin et nous conte l’histoire de la famille M.

Marta et Maria sont sœurs, elles n’ont pas du tout le même genre de vie, l’une est toujours à l’écoute de la famille, de son père surtout qui vieillit mal, Maria elle ne sait pas ce qu’elle veut dans la vie, et encore moins choisir ses amours, quant à Gianni le petit frère, sympathique mais un gros poil dans la main, ne sait se servir que d’un caméscope avec lequel il filme tout et tous !

Et si nous parlions du petit ami de Maria, Fulvio, ne sais pas comment se débarrasser de sa copine, quant à Fabrizio, il est aussi paumé que lui.



La vie, l’amour, la mort, famille déjantée, déclassée, mais touchante en fait, et leur vie racontée par Cristofolini.

Une excellente troupe, chacun vit intensément son personnage, j’ai aimé revoir ce texte dans une autre mise en scène, celle de Marie Benati m’a convaincue ! Un spectacle à ne pas manquer, tant par le texte que par le jeu exceptionnel des comédiens.

 

 

Studio Hébertot
7 mai 2023
Anne Delaleu

vendredi 1 octobre 2021

Fellini, Roma et moi - B. Godillot - Le 100ecs


 
Site du théâtre ICI
Jeudis et vendredis à 20h30
durée 1h25


Fellini, Roma et moi

de et avec Bunny Godillot



Mise en scène : Bunny Godillot
Production : Art-Us
Coaching / Montage vidéo : Tony Thich



La petite fille blondinette du boucher de la rue de Belleville, on dirait un titre de polar à la Pennac ! Mais c’est l’histoire de cette fillette, qui a tant d’imagination, qu’elle arrive à rêver sa vie d’artiste dans la chambre froide, parmi les quartiers de viandes, mais après tout, les plus grands artistes ont été inspirés par ces natures bien mortes.


Des parents aimants mais trop occupés par leur travail, heureusement mamie est là, elle prodigue ses conseils à sa petite-fille, l’emmène au théâtre, au cinéma voir les films d’un certain Italien, Federico Fellini.


Elle le rencontrera le Maestro, elle fugue et part à Rome. Il est amusé et intrigué par la gamine, mais quand-même bien ennuyé elle est mineure, il faut la ramener à ses parents !


Bunny Godillot nous entraîne dans sa rêverie, du cabinet de la psy, en passant par les appels téléphoniques de sa mère, qui se perd aussi dans les étoiles, de son amoureux jaloux, de Venise où elle espère décrocher le “truc” !


Les montages vidéos éclairent parfaitement l’histoire, des photos émouvantes, drôles, sophistiquées.



Une histoire sympathique qui donne de l’espoir à ceux qui veulent réaliser leur rêve quel qu’il soit !


Anne Delaleu

1er octobre 2021

Le 100ecs




dimanche 19 septembre 2021

Feuilleton Goldoni - La Scala Paris

 


Site du théâtre ICI
jusqu'au 3 octobre puis tournées

Feuilleton Goldoni
Trilogie des aventures de Zelinda et Lindoro

Avec Zelinda  : Joséphine de Meaux - Lindoro : Félicien Juttner
et Augustin Bouchacourt ; Charlie Dupont ; Ahmed Fattat ; Tania Garbarski ; Jonathan Gensburger ; Frédéric de Goldfiem ; Pauline Huriet : Thibaut Kuttler ; Ève Pereur
Musicien – François Barucco

Traduction & texte français – Ginette Herry - Mise en scène – Muriel Mayette-Holtz
Décor et costumes – Rudy Sabounghi - Lumière – Pascal Noël - Musique – Cyril Giroux

Trois pièces de Goldoni, que je ne connaissais pas, une trilogie tout à fait différente de “la villégiature”. C’est donc une belle découverte que j’ai appréciée sans me lasser de ce marathon goldonien !

Dans la première histoire, “Les amours de Zelinda et Lindoro” nous faisons connaissance avec ces jeunes gens de bonne famille, contraints de travailler pour vivre. La charmante Zelinda est convoitée par le fils de la maison Flaminio, mais aussi par le père, et disons-le par cette fripouille de Fabrizio valet, qui sert un peu tout le monde, mais surtout sa bonne fortune !

Les deux fiancés ne souhaitent pas que l’on découvre leur amour de peur d’être renvoyés, mais c’est sans compter sur Eleonora, seconde épouse de M. Roberto, qui s’est mis en tête que Zelinda intriguait pour conquérir son mari.

La seconde histoire, “La jalousie de Lindoro”, celui-ci est un jaloux maladif et malgré leur mariage, il est soupçonneux, aurait préféré vivre ailleurs que dans la maison du Maître, il épie Zelinda, quiproquos, il est éternellement en souffrance, pleurnichard, au grand désarroi de sa femme.

La dernière histoire “Les inquiétudes de Zelinda”, celle-ci ne comprend plus son mari, elle s’imagine qu’il ne l’aime plus car il ne manifeste plus de jalousie… là aussi quiproquos, non-dits, et finalement tout ira pour le mieux pour les amoureux !

Joséphine de Meaux incarne à merveille Zelinda, elle est vive, enjouée, malheureuse, mais plus dégourdie que son Lindoro, pétri de jalousie et d’amour et que campe si bien Félicien Juttner. La distribution est de grand niveau, tout ceci orchestré de main de maître par Muriel Mayette-Holtz, c’est drôle, vif, brillant, l’amour et la jalousie sont intemporels et de pièce en pièce nous arrivons à notre époque.



Une trilogie à ne pas manquer, pour savourer l’humour et la finesse de Goldoni.


Théâtre La Scala
19 septembre 2021
Anne Delaleu


vendredi 4 décembre 2020

La fuite (d'après "On ne sait comment" - Pirandello - Théâtre 13



DIFFUSION EN LIGNE
Sur le site du Théâtre 13 : www.theatre13.com 
Le samedi 19 décembre 2020 à 21h00 
Diffusion gratuite de la captation du spectacle réalisée au Théâtre 13 / Seine pendant le confinement vendredi 27 novembre 2020


LA FUITE

d’après “On ne sait comment” de Lugi Pirandello


Texte Ciro Cesarano et Fabio Gorgolini


Mise en scène Fabio Gorgolini

Avec Ciro Cesarano (Nicola, patron du restaurant), Fabio Gorgolini (Romeo), Laetitia Poulalion (Ginevra, cuisinière), Boris Ravaine (Giorgio), et en alternance Audrey Saad ou Amélie Manet (Beatrice, cuisinière).


Assistant à la mise en scène Ciro Cesarano, Décor Claude Pierson, Création lumières Orazio Trotta, Création costumes Pauline Zurini, Musique Claudio Delvecchio.



“Incubo in cucina !”


Ciro Cesarano et Fabio Gorgolini, ont librement adapté “On ne sait comment” pièce peu connue de Pirandello. Le salon bourgeois devient une cuisine crasseuse, mais les thèmes de la folie, de l'adultère et de la trahison sont toujours bien là.



De nos jours, Nicola, patron d’un restaurant italien, est occupé par les préparatifs d’un repas de mariage. C’est une occasion bénie pour le tirer de la faillite. Mais pour cela il faut investir dans les chaises (qu’il empruntera au curé !), la vaisselle il n’y en a pas assez, les nappes sont tachées et devraient être changées, il faut absolument investir mais l’argent manque. Nicola se débrouillera pour obtenir ce qu’il lui faut. Les rentrées d’argent ? il faudrait déjà que le restaurant ait quelques clients… même ses employés vont dîner chez Mario le concurrent en face !


(crédit Stéphanie Benedicto) 


Ce qui préoccupe Nicola, c’est l’attitude de Roméo, le mari de Béatrice, une de ses cuisinières. Il aurait perdu la raison, jaloux il s’imagine que sa femme le trompe avec le patron, Nicola demande à Giorgio compagnon de Ginevra de le tirer de ce mauvais pas. Roméo fait irruption dans la cuisine, ses propos sont confus, mais il a un lourd secret qui le ronge depuis l’enfance.


(crédit Stéphanie Benedicto) 


C’est donc au milieu des casseroles, des plats plus ou moins bien préparés (je vous recommande la manière d’éplucher une pomme !), que le mot “fuite” prend plusieurs sens, la fuite en avant, la fuite des secrets et des mensonges, et aussi la fuite d’eau !


Cette comédie est fort bien orchestrée, très bien interprétée, une cuisine qui a du goût, de l’épice, de la douceur et beaucoup d’humour.


(crédit Stéphanie Benedicto) 



Une pièce essentielle à voir dès que possible !


Anne Delaleu

Théâtre 13 Seine

4 décembre 2020