samedi 23 janvier 2010

Le roi nu - Théâtre de la Tempête

Le Roi nu d'Evguéni Schwartz

Théâtre de la Tempête
Mise en scène : Philippe Awat
Avec Anne Buffet, Eddie Chignara, Mikael Chirinian, Florent Guyot, Dominique Langlais, Pascale Oudot, Bruno Paviot et Magali Pouget

Tel Odon Von Horvarth et son « Figaro divorce», tel beaucoup plus tard Chaplin avec « le dictateur », une farce réjouissante nous est présentée pour démystifier la dictature quelle qu’elle soit et d’où quelle vienne. Evguéni Schwartz a écrit cette pièce en 1934. Elle est toujours actuelle.

Il était donc une fois….

Henri courtise la princesse Henriette. La différence sociale ne l’arrête pas. Malheureusement la princesse est promise à un roi tyrannique. L’aventure commence pour nos héros !

Les comédiens nous entrainent dans une farce délirante, « cartoonesque » parfois, les lumières sculptent un simple décor par de belles animations graphiques, qui nous emmènent tant chez le porcher, que dans les nombreuses pièces du palais du roi.

Le porcher amoureux n’est pas du tout embarrassé par les conventions, il promet à sa belle et aux trois dames de compagnies de leur faire écouter un chaudron qui chante ! L’ambiance de ce premier conte verse à Hollywood et ses comédies musicales !

Le deuxième conte nous fait rencontrer un Ministre des « tendres sentiments » qui doit ruser pour savoir si son despote de roi a affaire à une authentique princesse (pas de sang mêlé surtout !) et elle fait placer un vilain petit pois sous le 24ème matelas d’Henriette par un bourgmestre complètement déjanté. Naturellement notre Henriette dormira bien mal…

Le roi, futur fiancé, stupide et cruel, endossera les « habits » que lui ont confectionnés Henri et son compère, déguisés en tisserands, et pour ne pas paraître imbécile il feindra de voir le tissu… son premier ministre et son poète pour ne pas aller contre son jugement feront de même, ainsi que certains courtisans.

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Les comédiens endossent deux à trois rôles chacun avec une facilité déconcertante, ils aiment être sur scène, ils s’amusent (nous aussi !), ils ont de l’enthousiasme et nous le font partager. Merci et bravo !

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Les gens vous demandent des critiques, mais ils veulent en fait, seulement des compliments.
(Somerset Maugham)


Dernière édition par anne75 le 01.02.2010, 23:11:59, édité 1 fois.

vendredi 15 janvier 2010

Psy cause - Théâtre du Marais


Nous sommes devant une Psy débordée par son métier, ses patients, ses enfants et sa mère… la mère est très présente dans ce spectacle, omniprésente. Le docteur Pinson nous touche d’autant plus qu’elle parle des femmes quinquas avec humour et tendresse.

La galerie de patients qu’elle nous présente tour à tour, la mère future castratrice de sa fille (terrifiant !), la fille qui n’a pas coupé le cordon ombilical (drôle), la somatisée (une sacrée composition), la lesbienne faussement heureuse, la cocue contente trop tolérante pour être vraie… Josiane Pinson les campe avec diversité et véracité.

Son unique patient la fera chavirer, mais le bonheur n’est peut être pas là où on l’attend… Une ex-patiente conclura la séance avec sa vérité, son optimisme à découvrir qu’une nouvelle vie commence à 50 ans !

On sort de ce spectacle enthousiaste mais aussi et c’est important avec beaucoup d’émotions qui nous envahissent et des questions qui se bousculent en nous.

Daniel Berlioux a signé une efficace et subtile mise en scène.