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vendredi 21 décembre 2018

Les chats de hasard - A. Duperey - Théâtre Edouard VII


jusqu'au 30 décembre 2018
jeudi au samedi 19h - dimanche 18h
durée 1h15
site du théâtre ICI

Les chats de hasard
Anny Duperey

Mise en scène Ninon Brétecher
avec Anny Duperey et au violon Simon Mimoun




Nous voilà donc en "ronronthérapie" mais pas seulement, le décor, un arbre en carton et un croissant de lune, on pourrait se croire dans les "contes du chat perché", dans un roman de Colette (que cite Anny), non c'est l'histoire d'amour et de tendresse d'Anny Duperey envers les animaux, mais surtout les chats.

Une enfance meurtrie par la mort de ses parents, un livre à écrire, le calme de la campagne, et un jour la mémoire des lieux lui revient peu à peu grâce à un petit félin venu lui rendre visite. Elle se souvient de la maison de sa grand-mère et du sauvetage d'un chaton qui allait se noyer.

Elle nous livre avec humour, ses souvenirs de comédienne, de jeune maman, toujours en compagnie de chats. Elle les connaît bien, ils l'ont toujours choisie !

Des chats de hasard, mais fidèles car contrairement à ce que l'on dit comme sornettes sur les minets, ils sont très attachés à leur humain !


Un chat ne se dresse pas, il est indépendant, c'est vrai. Mais que de tendresse, d'amour il peut donner.

La musique est présente, avec le violon de Simon Mimoun, (espérons que les cordes ne soient pas des boyaux de chats...).

Spectacle émouvant, poétique, drôle, Anny Duperey est féline, charmeuse, rieuse, c'est un moment de pure zenitude qu'elle nous offre aidée par l'oeil de Ninon Brétecher.

Anne Delaleu
21 décembre 2018

mercredi 31 octobre 2018

Il y aura la jeunesse d'aimer - Aragon/Triolet - Lucernaire


Site du théâtre ICI
jusqu'au 2 décembre 2018
21 h mardi au samedi - dmanche 18h

Il y aura la jeunesse d’aimer

Textes de Louis Aragon et Elsa Triolet


Mise en scène Didier Bezace
Avec Ariane Ascaride et Didier Bezace


Une heure trente de poésie, d’amour, de volupté, de charme. Didier Bezace et Ariane Ascaride sont les interprètes des textes d’Aragon et d’Elsa.

Elle est vêtue d’une robe noire, une broche complète cette élégante toilette. Peut-être un clin d’œil au passé d’Elsa qui dessinait des bijoux pour Elsa Schiaparelli et Chanel.  

A tour de rôle, se donnant la réplique, ils font revivre l’histoire de ce couple, les blessures, la passion, l’authentique amour. De belles pages de poésie et de roman qui donnent envie de se replonger dans l’œuvre d’Aragon et de Triolet. Brassens, Ferrat ont été inspirés par les textes du poète.

J’espère que la jeunesse viendra écouter ce spectacle si profond, et aussi si drôle, « ça s’est passé comme au cinéma », relate l’intervention « musclée » de la police durant l’Occupation. On rit bien sûr, mais au final c’est terrifiant de penser que l’on peut vous accuser de tout et de rien. Ariane Ascaride foulard noué sur la tête se transforme en mégère qui donne du fil à retordre à son mari Didier Bezace, celui-ci est irrésistible dans les personnages haut en couleur du récit.


Que dire de plus, les poètes ont toujours raison !

Anne Delaleu
31 octobre 2018

mardi 29 août 2017

Pour l'amour de Simone - correspondances S.de Beauvoir - Lucernaire


site du théâtre ICI
durée 1h10

Pour l’amour de Simone
D’après la correspondance de Simone de Beauvoir et ses amants

Mise en scène et scénographie Anne-Marie Philipe

Avec

Camille Lockhart (La Simone de Jacques-Laurent Bost)
Aurélie Noblesse (La Simone de Nelson Algren)
Anne-Marie Philipe (La Simone de Jean-Paul Sartre)
Alexandre Laval (Jacques-Laurent Bost, Jean-Paul Sartre, Nelson Algren)


Pour l’amour de Simone, les hommes ont tout accepté, enfin presque...

Simone de Beauvoir, féministe, philosophe, jeune fille pas rangée du tout, elle entretint avec Sartre une liaison amoureuse surtout intellectuelle. Elle n’avait aucune limite et ne s’interdisait pas quelques amours saphiques. Sartre et Simone se racontaient tout, se livraient entièrement. C’était leur choix et leur liberté de vivre ainsi.

photo Michel Slomka


Anne-Marie Philipe est une Simone drôle et taquine, lorsqu’elle raconte l’accident survenu à sa sœur ! aimante et amicale lorsqu’elle est la Simone de Sartre. Aurélie Noblesse joue dans l’émotion la Simone de Nelson Algren, et Camille Lockhart est la mutine Simone de Bost.

photo Michel Slomka

On peut être surpris en écoutant les lettres romantiques et enflammées de Simone à Nelson, cet homme qu’elle a vraiment aimé, il ne peut pas comprendre qu’elle n’abandonnera pas Sartre, il ne lui pardonnera jamais, encore moins lorsqu’elle contera leur histoire dans « Les Mandarins ».

Alexandre Laval a le dur privilège d’interpréter les trois hommes de la vie de Simone. Il sait prendre les attitudes et tons qu’il faut pour chacun.

photo Michel Slomka

Sur le plateau, on pourrait se croire dans une ambiance feutrée, avec table basse et fauteuils mais le feu couve sous la cendre. Les écrits intimistes, drôles, sensuels explosent.

Il faut saluer la brillante interprétation des comédiens, intelligence du texte et de la parole, subtilement mis en scène par Anne-Marie Philipe.

Anne Delaleu

29 août 2017

lundi 12 décembre 2016

Proust, dire Combray - théâtre de la Huchette



Site du théâtre ICI
le Samedi 17 à 21h et le lundi 19 décembre à 20h

Proust, dire Combray

M’étant copieusement ennuyée la veille avec un spectacle Proust, j’avoue être allée traînant les pieds à la Huchette... C’est un théâtre que j’aime bien mais j’étais en bonne compagnie, mon ami est un grand fan de Proust, un connaisseur. 

Et là, miracle ! Sur scène une simple chaise, une table en bois, Michel Voïta livre en mains, nous lit quelques lignes puis laissant l’ouvrage sur la table, il donne corps et vie aux personnages, sans caricature.


La scène du coucher, on voit l’enfant attendant la venue de sa mère, tous les personnages sont bien «croqués », et bien sûr la scène de la madeleine, où l’on goûte avec lui ce petit morceau de gâteau trempé dans le thé, et tous les souvenirs reviennent en mémoire.

L’interprétation de Michel Voïta est magistrale il fait ressortir la beauté du texte, l’émotion et aussi l’humour de "A la recherche du temps perdu".

La madeleine de Proust, c’est un peu comme dans Cyrano « à la fin de l’envoi je touche », il y a toujours quelqu’un dans la salle pour souffler !

Enfin me voilà réconciliée avec Marcel !

Merci Michel !

Anne Delaleu
12 décembre 2016


jeudi 27 octobre 2016

Vladimir Jankélévitch - B. Abraham-Krémer - Le Lucernaire

Site du théâtre ICI
théâtre noir/1h20
mardi au samedi 19h - dimanche 15h

Vladimir Jankélévitch (1903-1985)
La vie est une géniale improvisation

D’après la correspondance réunie par Françoise Schwab
Mise en scène et adaptation Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco

Bruno Abraham-Kremer, petit garçon écoutait sa mère, professeur de philosophie, lorsqu’elle recevait ses élèves pour des cours particuliers. Le petit Bruno est donc baigné par la philosophie et surtout celle du maître de sa mère, Vladimir Jankélévitch. Il a décidé d’en faire un spectacle, vivant, émouvant, drôle.

C’est à travers la correspondance entre « Janké » et Louis Beauduc (1903-1980), que nous découvrons la personnalité du philosophe, 60 ans d’amitiés ! Ils ont 20 ans en 1923, Louis part en province pour enseigner et débute alors une longue correspondance.

Ce spectacle est vivant, intéressant, par les aspects visionnaires du philosophe sur l’enseignement, l’éducation, la société en mouvement, son peu d’engouement pour les événements de 68 lui a attiré beaucoup d’hostilité et d’incompréhension. Ses doutes, ses inimitiés (Sartre !), son humour. En parfaite harmonie entre ses idées et ses actes. Il était aussi musicologue, grand amateur de musique française, Ravel, Debussy…


Après la seconde guerre mondiale, la Shoah, il ne voudra plus entendre parler de l’Allemagne, cet homme cultivé, rejettera toute culture germanique, et pourtant un jour…

...Un jour, il recevra un allemand chez lui, un professeur de français, qui lui avait adressé une lettre émouvante, et demandant pardon, pour les crimes contre l’humanité de son pays.

Bruno Abraham-Kremer reprend ce spectacle qui lui tient à cœur et qu’il a donné avec beaucoup de succès depuis 2012.

"On peut, après tout, vivre sans le je-ne-sais-quoi, comme on peut vivre sans philosophie, sans musique, sans joie et sans amour. Mais pas si bien." Vladimir Jankélévitch

Anne Delaleu
27 octobre 2016

vendredi 3 juin 2016

Proust pour rire - Thé littéraire - Forum 104



Site du forum ICI



Jean-Claude Penchenat et sa troupe de comédiens, lisent et interprètent les grands textes de la littérature, suivant des thèmes, en mars nous avons eu droit au "Mensonge" sous toutes ses formes ! 

Voici le programme Proust Pour Rire :

Dimanche 12 juin de 15h à 18h15 avec Jean-Claude Penchenat, metteur en scène, Inès de Beaupuis et une équipe de comédiens.

En deux époques: de 15h à 16h15 et de 17h à 18h15
Entrée au choix pour l’une des époques ou pour les deux.
Entrée et consommation: 12 € pour une époque, 20 € pour les deux.

Une promenade poétique et cocasse dans l’univers inoubliable de Marcel Proust
Conception  Laure Hillerin
Mise en espace de Jean-Claude Penchenat

Avec :
Inès de Beaupuis, Brigitte Belle,
Samuel Bonnafil, Chloé Donn,
Clément Goyard, France Léa, Paul Marchadier, Françoise Miquelis, Raphaël  Tanant,
Jean Pommier, Jean-Claude Penchenat,
Alexis Perret, Geneviève Rey-Penchenat,
Damien Roussineau, Michel Toty.

samedi 26 septembre 2015

Des trottoirs de Pigalle aux loges de l'Opéra - lectures - auditorium du musée d'Orsay


décor à l'auditorium pour les lectures et le "café polisson" !

Musée d'Orsay

Dans le cadre de l'exposition "Splendeurs et misères - .de la prostitution, 1850-1910"
des concerts et des spectacles sont proposés.

Audrey Fleurot débute le spectacle par :

- Nana de Zola (extraits)
- Gustave Macé, la police parisienne, un joli monde
- Baudelaire : je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre

Samuel Labarthe poursuit avec 

- Boule de suif de Maupassant (extraits)

Ariane Ascaride termine avec des extraits de

- Les mémoires de Cora Pearl
- Philibert Audebrand, l'éventail de Cora Pearl, les gasconnades de l'amour
- La mort de Cora Pearl, Lyon s'amuse

Ses trois excellents comédiens ont recréé l'ascension et la déchéance des courtisanes, l'hypocrisie des gens "bien pensants", les écrits autobiographiques d'une demi-mondaine qui connut la gloire et mourut dans la misère.

Lumières mais surtout descente aux enfers.

Une exposition intéressante à voir dont la scénographie a été confiée à Robert Carsen.

Challenge théâtre 2015

mercredi 8 juillet 2015

Vilar, notes de service - théâtre du roi René - Avignon




Vilar, notes de service

adapté par François Duval


Jean Vilar, grand homme de théâtre, chef de troupe intransigeant, à la tête du TNP, créateur du festival d’Avignon, qui ne durait à l’époque que deux semaines ! Vilar correspondait beaucoup à l’aide de notes épinglées sur le tableau de service.
Le TNP véritable vivier de talent ! Sorano (pour moi le meilleur des Cyrano), Chaumette, Noiret, Deschamps, Minazzoli (qui vient de nous quitter), et Gérard Philippe que Vilar malmenait comme les autres mais qu’il a tant pleuré à sa mort.
Vilar exigeant, travailleur acharné, cultivé, humble devant les auteurs, à l’écoute de ses comédiens et des techniciens, très respectueux des usages pendant les tournées, il ne supportait pas la suffisance de certains surtout à l’Etranger où il y avait une certaine idée de la France.
François Duval incarne avec subtilité Vilar, on sourit en écoutant le comédien qui demandait à sa troupe et aux techniciens de ne porter que des espadrilles ! il était aussi très à cheval sur les notes de frais de taxis ou de nettoyage des costumes. Une belle idée d’avoir adapté ces notes de service.
Un homme sincère, honnête, responsable des deniers publics, ce genre d’homme manque cruellement à notre époque !
Un seul en scène à déguster sans modération !

Challenge théâtre 2015

samedi 13 juin 2015

Claudel Barrault correspondance - Pierre Tré-Hardy - théâtre du Poche Montparnasse


vendredi - samedi et dimanche

Claudel  - Barrault

Adaptation libre des correspondances de Paul Claudel et Jean-Louis Barrault 
par Pierre Tré-Hardy

Mise en espace Jean-Pierre Hané


« Le soulier de satin » de Claudel fut créé non sans mal, à la Comédie Française en 1943, époque noire pour la France et pour le monde, c’est aussi l’année de la disparition de Camille Claudel.


Le jeune Jean-Louis Barrault, sociétaire, metteur en scène avant-gardiste, réussit à convaincre l’administrateur de monter le chef d’œuvre de Claudel. Les obstacles ne le décourageront jamais.


Claudel partage l’enthousiasme et se reconnait dans la fougue de Barrault. Ils échangèrent une intense correspondance, passionnante par le sujet et par les échanges culturels de deux amoureux du théâtre, le poète sachant parfaitement ce qu’il voulait mais aussi très exigeant ce qui compliqua la tâche de Barrault, et pour cause, Claudel affirme que Madeleine Renaud est trop vieille pour le rôle…



En temps d’occupation, il faut aussi jongler avec les alertes et un dimanche « le soulier » a été contraint de s’arrêter plusieurs fois pendant la représentation ! La pièce dure cinq heures.

Cet échange de correspondance, vivante, souvent drôle, Barrault sachant tempérer et deviner les colères du poète ! Il y a par-dessus tout, un immense amour du théâtre et de la poésie, du métier et une grande amitié qui ne s’éteindra qu’à la mort de Claudel.


La mise en espace de Jean-Pierre Hané inventive, une jeune femme sera le « témoin » de l’époque vécue et des drames et des joies. Les anecdotes, les documents sonores par la radio, qui nous ramènent à la dure réalité de l’époque, entre deux échanges épistolaires. Clémence Boué lit les passages de la pièce de Claudel avec beaucoup de grâce. Jean-Pierre Hané et Arnaud Denis sont de fins diseurs que l’on écoute avec intérêt et amusement parfois.

mardi 26 mai 2015

Où j'ai laissé mon âme - Ferrari - lecture au théâtre du Lucernaire



« Où j’ai laissé mon âme », Grand prix Poncetton SGDL 2010 ; Prix France Télévisions 2010 ; Prix Initiales 2011 ; Prix Larbaud 2011.

Lecture au Lucernaire

Adaptation et interprétation François Duval


Alger 1957. Le lieutenant Andréani retrouve son compagnon d’armes, le capitaine Degorce, ils ont fait la guerre d’Indochine et maintenant l’Algérie.

Pour avoir des informations sur les attentats, la torture devient le seul moyen, mais si l’un le réprouve et perd son âme, l’autre est pleinement conscient de ses actes, au nom de la loyauté, de la patrie. C’est d’ailleurs le reproche qu’Andréani jette à la figure de Degorce.

Ce texte s’écoute comme une tragédie, c’est un long monologue, qui nous prend aux tripes et au cœur, comment juger les actes des uns et des autres ? Les victimes deviennent des bourreaux, la sale guerre transforme des êtres humains en tortionnaires, ils peuvent avoir la nausée mais ils appliquent le règlement. Ils doivent sauver des vies et en sacrifier d’autres.

Le texte limpide, intense de Jérôme Ferrari, est adapté pour le théâtre par François Duval, comédien rare et d’une grande intensité, il vit et souffre le récit d’Andréani quand il raconte la noce prise au piège, les putains massacrées au bordel, le meurtre du jeune instituteur, certes un texte difficile et prenant, mais une belle écriture et un style.

Cette pièce sera je l’espère un grand moment de théâtre quand elle aura trouvé sa scène parisienne.


Ne pas manquer François Duval à Avignon pour « Vilar notes de service » au théâtre du Roi René !

Challenge théâtre 2015