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vendredi 27 décembre 2024

Le sens de la vie est-il un 6ème sens ... - G. Fourcade - Manufacture des Abbesses

 

Le sens de la vie est-il un 6ème sens …
Ou celui des aiguilles d’une montre ?
 
De et avec Gauthier Fourcade
 
Mise en scène Vanessa Sanchez
 
 
On s’est tous posé la question, pourquoi suis-je sur terre ? je sers à quoi ? Que faire ? et oui quel sens donner à ma vie ?
 
Durant une heure, Gauthier nous raconte sa naissance et la recherche de son avenir, de sa vie.
 
Il jongle avec les mots, s’amuse de jeux de mots, on sourit et on ri parfois, certes il faut suivre et écouter avec attention pour ne pas louper cet exercice de style !
 
Le décor est lunaire, poétique, Gauthier n’hésite pas à grimper pour chercher les étoiles, cueillir une feuille, un clown proche de la nature, de la vie terrestre et pourquoi pas de l’au-delà ?
 
Une curieuse et ludique mise en scène de Vanessa Sanchez pour donner vie à cette fable de Gauthier Fourcade.
 
 
Anne Delaleu
Manufacture des Abbesses
27 décembre 2024

samedi 27 janvier 2024

Mémoires d'outre-tombe - Chateaubriand - théâtre de Poche-Montparnasse

 

 
Mémoires d’Outre-Tombe
François-René de Chateaubriand
 
 
Adaptation et interprétation Hervé Briaux
Collaboration artistique Emmanuelle Goizé
 

Chateaubriand revient sur son enfance, Combourg, son père, ses sœurs, son frère Jean-Baptiste qui périra sur l’échafaud… François-René traine un désarroi, un désenchantement, il a tout vécu, mais voilà il lui reste encore une pointe d’humour, un peu d’agacement contre la pauvre Madame de Chateaubriand (mariage arrangé par la sœur), il ne lui passe rien ! Il y a aussi de la poésie sur sa relation avec la nature.

photo Victor Tonnelli
 

photo Victor Tonnelli

« Nous sommes gouvernés par des nains », constatation désabusée… il est vrai que le vicomte est fidèle aux Bourbons et ne cesse d’éreinter la monarchie de juillet. Sa remarque est intemporelle ! Chateaubriand est profondément démocrate, mais la dérive sanglante de la Révolution, il ne l'accepte pas. Il porte un jugement sévère sur les despotes, admire Napoléon mais....
 
Hervé Briaux a adapté de façon subtile le monument littéraire de Chateaubriand, il se coule avec élégance et humour dans le costume du vicomte, sous l'oeil complice d'Emmanuelle Goizé.
 
Un très grand moment de théâtre et de littérature et un interprète exceptionnel.
 
A ne pas manquer !

Anne Delaleu
27 janvier 2024
Théâtre Poche-Montparnasse

samedi 23 décembre 2023

Le pianiste aux 50 doigts - P. Amoyel - théâtre Montparnasse

 


Le pianiste aux 50 doigts
L’incroyable destinée de György Cziffra


A quelques mois près, Pascal Amoyel et György Cziffra auraient pu se rencontrer, ils ont habité le même immeuble à Paris, voilà un beau clin d’œil !
 
Le jeune Pascal aura l’occasion de retrouver Cziffra, de travailler avec lui, quel maître ! Celui-ci se confiera sur sa vie, et quelle vie, pauvreté, guerre, mais un don pour la musique.
 


Il jouera partout et de tout ! cabaret, jazz, mais surtout la gloire viendra, il pourra enfin jouer dans une vraie salle de concert, après tant de souffrances physiques et morales.

Pascal Amoyel est lui aussi un virtuose, il nous amuse avec ses improvisations, et bien entendu, hommage au maître, il nous régale de quelques pages classiques, dans ce spectacle musical et théâtral, avec humour et sensibilité grâce à la mise en scène de Christian Fromont.

 
Une belle soirée avec Pascal qui serait bien capable de jouer du piano debout !

Anne Delaleu
Théâtre Montparnasse
23 décembre 2023

dimanche 22 octobre 2023

C'est fini de rire, on ferme ! - Popeck - théâtre de Passy

 


 

C’est fini de rire, on ferme ! 

Seul en scène de Popeck

 


Le rideau s’ouvre, sur l’écran au fond on projette un extrait de « Rabbi Jacob » et l’on découvre Popeck face à de Funès, et aussi un extrait de l’émission de Jacques Chancel, François Truffaut parlant de notre vedette et de l’humour juif.

Enfin, notre héros arrive, chapeau melon vissé sur la tête, pas pressé, boit un coup, naturellement nous engueule « après tout quand vous arrivez au bureau, vous ne commencez pas tout de suite » (ce qui est vrai en ce qui me concerne !)

Et puis, Popeck puise dans ses souvenirs, ses « chers disparus » son père, sa mère déportée, et aussi l’admiration pour Devos, Brassens, dont il détourne sans problèmes les textes ! Ah les blagues de Popeck, l’air de rien, avec son air sérieux, il en balance des vertes et des pas mûres...

Anciens sketchs ou nouveaux, son irrésistible accent. Ses caleçons molletonnés bien entendu, à côté des strings qui ne cachent pas grand-chose. Et puis c’est un sportif, voyez comme il pratique le golf en salle, attention aux têtes...

Enfin le temps passe bien vite et on n’a guère envie de le quitter notre Popeck !



Anne Delaleu
théâtre de Passy
22 octobre 2023


jeudi 23 septembre 2021

Un vivant qui passe - Texte de Claude Lanzmann - théâtre de l'Atelier

 


Site du théâtre ICI
mardi au samedi 19h - dimanche 11h
durée 1 h

Un vivant qui passe
Texte de Claude Lanzmann


Texte lu par Sami Frey


Claude Lanzmann, pour les besoins de son film “Shoah”, a rencontré Maurice Rossel en 1979. Ce dernier, citoyen helvète appartenant au Comité international de la Croix-Rouge pendant la seconde guerre, s’est rendu à Auschwitz en 1943, et à Theresienstadt pour inspecter, avec l’accord des autorités allemandes ce camp de concentration, il ne s’est pas douté un seul instant qu’il était manipulé, que les nazis avaient monté de toutes pièces une mise en scène, pour qu’il puisse témoigner que les prisonniers, juifs, étaient bien traités…

Bien sûr il voyait des campements, des hommes en pyjama rayé, mais il a été reçu fort courtoisement par le commandant du camp (qui a été tué trois mois plus tard). Il a montré ses papiers, a parlé avec les habitants de la ville, non rien, il n’a rien soupçonné de la solution finale, certes il connaît la vérité maintenant, mais signerait encore son rapport puisqu’il n’a rien à se reprocher.

Sami Frey lit sobrement ce texte, il ne souligne pas l’horreur des propos, on l’écoute estomaqué, Maurice Rossel était-il naïf à ce point ?

Un témoignage à écouter, important et qui doit nous aider à combattre la bête immonde pour qu’elle ne revienne pas.




Théâtre de l’Atelier

23 septembre 2021

Anne Delaleu



samedi 28 août 2021

Montagne, les essais - H. Briaux - Théâtre de Poche Montparnasse

 


Site du théâtre ICI
durée 1h10
mardi au samedi 19h
jusqu'au 30 octobre 2020

Montaigne, les essais


adaptation pour le théâtre, Mise en scène et interprétation Hervé Briaux


Accompagnement scénique, Scénographie et costume Chantal De La Coste

Création sonore, Nicolas Daussy

Lumières, Morgane Rousseau




La scénographie nous plonge dans un univers étoilé, le narrateur s’éveille, prend le temps de s’ébrouer, et nous prend à partie.


Il nous parle de société, pourquoi ne pas accepter l’autre, ses différences de culture, de religion ? Il a aussi l’esprit de contradiction, ménager les susceptibilités des uns et des autres, être d’accord avec l’un ou l’autre.


“Malheureux celui qui n’a pas un coin pour se cacher !” quelle belle vérité, lui passait son temps dans sa bibliothèque, heureux d’être entouré de livres, qui prêchait l’oisiveté - pas trop - mais si utile pour se ressourcer, se retrouver.


S’échappant de l’enfer de Machiavel, nous retrouvons avec plaisir Hervé Briaux, il a adapté une partie des essais, pas facile de choisir dans ce monument de la littérature. Il a de la présence, de l’humour, j’aurai préféré par contre un peu plus de “lumière”, la pénombre au bout du compte m’a dérangé un peu.


Montaigne est à lire et relire, c’est un parfait humaniste, ses réflexions sur l’éducation, le temps de vivre, le temps pour s’ennuyer (et oui !) sont des messages toujours d’actualité.



Anne Delaleu

Théâtre de Poche Montparnasse

28 août 2021




mercredi 30 septembre 2020

La légende du Saint Buveur - Petit Montparnasse

 




Site du Petit Montparnasse

mercredi au samedi 19h

durée 1h30

La légende du Saint Buveur

Joseph Roth

 

Adaptation, mise en scène et jeu : Christophe Malavoy

Assistante à la mise en scène : Catherine Pello

 

Andréas est un brave homme, certes il a fait de la prison pour meurtre mais pour défendre une femme. Ses seuls domiciles, les ponts de Paris. Un soir, un monsieur très élégant lui prête une somme de 200 frs, Andréas refuse puis accepte, alors l’homme lui propose de régler sa dette non pas envers lui, mais de déposer cette somme à l’église Ste Marie des Batignolles, le dimanche après la messe et près de la statue de Ste Thérèse de LIsieux.


Andréas l’argent en poche, va d’abord boire à sa bonne fortune, il rencontre ainsi un vieux monsieur qui lui propose de s’occuper d’un déménagement, contre salaire ! Quelle aubaine, il va pouvoir régler sa dette rapidement. Mais son parcours sera semé d'embûches, de mauvaises rencontres mais parfois de personnes désintéressées qui s’occuperont de lui.


Quelques jours plus tard, le peu d’argent lui restant, il se dirige vers l’église pour tenir sa promesse envers cette petite Thérèse. Là il fera une rencontre surprenante et irréelle.


Un beau texte mis en valeur par le talent de Christophe Malavoy, il est tout les personnages, imitant parfois la voix de certains comédiens français ! Une histoire émouvante, drôle, touchante, elle fut la dernière écrite par Joseph Roth, qui mourut seul, malade, sans argent.


Une légende à voir absolument pour son humanité et son exceptionnel interprète.

Anne Delaleu
30 septembre 2020

Petit Montparnasse

vendredi 24 janvier 2020

Le K - D. Buzatti - Théâtre Rive Gauche


Site du théâtre ICI
durée : 1h
mercredi au samedi 19h - dimanche 17h30


Le K (1966)
Dino Buzzati (1906-1972)

Adaptation et mise en scène Grégori Baquet et Frédéric Jaillard


De Dino Buzzati, on retient plus souvent “Le désert des Tartares”, mais il a publié des nouvelles dont “le K” écrit en 1966. Des nouvelles drôles, fantastiques, curieuses, elles ont en commun une morale, au sens noble du terme, parfois les chutes sont inattendues, j’ai bien aimé “la création du monde” avec maquettes à l’appui, ou encore l’histoire de ce petit garçon maltraité par ses petits copains on ne sait jamais ce qui arrivera plus tard... ou encore cette “pluie” de jeunes femmes qui tombent de gratte-ciels, et le prisonnier qui demande grâce, et aussi l’écrivain qui se plaint de la grève de son “nègre”, enfin le fameux “K” qui nous démontre que l’on doit dépasser ses peurs.


Grégori Baquet est un funambule, clown, poète, il est à l’aise dans le corporel, dans ses gestes, ses mimiques, il est tous les personnages à la fois. C’est toujours un bonheur de le voir sur scène. Il est le digne interprète de Dino Buzzati, c’est une nouvelle version qu’il nous présente de ce spectacle que j’avais vu à Avignon il y a quelques années.


Toujours un plaisir d’entendre de belles et curieuses histoires, et c’est au Rive-Gauche !




Anne Delaleu
24 janvier 2020
Théâtre Rive-Gauche

vendredi 22 novembre 2019

Dans les forêts de Sibérie - Théâtre La Huchette


Site du théâtre ICI
durée 70mn
Du mardi au vendredi à 21h00 et le samedi à 16h et 21h à partir du 7 décembre.


Dans les forêts de Sibérie
Sylvain Tesson

Collaboration artistique Estelle Andréa / Adaptation Charlotte Escamez / Création lumière Richard Arselin / Création sonore Maxime Richelme / Régie Yves Thuillier / Scénographie Grégoire Lemoine

Sylvain Tesson part pour les forêts de Sibérie, il emporte des vivres, de la vodka et surtout des livres qu’il n’a pas eu le loisir de lire, il aura tout le temps là-bas. Il choisit de vivre dans une cabane près d’un lac. C’est sa liberté, il a choisi de s’éloigner quelques mois, de la folie de la ville, c’est un homme qui a besoin de se ressourcer. Il laisse ses amis, sa famille, sa compagne.

Il prend conscience qu’il est l’hôte de la forêt, pas de chasse, même la “visite” d’un ours ne lui fera pas prendre le fusil, il respecte les animaux, l’environnement. Et puis il y a Volodia, ou un autre pêcheur qui vient trinquer avec lui !


Il apprendra à briser la glace pour pêcher, à couper du bois, et lire, écouter de la musique, avoir du temps pour soi. Etre libre sans contrainte, à l’écoute de lui-même, de la nature. Retrouver du sens à sa vie.

William Mesguich est à la fois sérieux, philosophe et gamin sous l’oeil bienveillant d’Estelle Andréa, il montre une belle palette d’émotions et d’humour.

Me voilà bien songeuse devant la pile de livres à lire chez moi… en tout cas lire le livre de Sylvain Tesson me fera voyager, et c’est déjà en partie fait avec La Huchette !

Anne Delaleu
22 novembre 2019
La Huchette







mardi 19 novembre 2019

Tempête en juin - I. Nemirovski - théâtre La Bruyere


Site du théâtre ICI
mardi au samedi 19h
samedi 15h
durée 1h15

Tempête en juin
Irène Némirovsky

Adaptation et mise en scène Virginie Lemoine et Stéphane Laporte

Adolescente, j’ai lu “David Golder” et “Le bal” (adapté également par Virginie Lemoine), et je me suis attachée à cette romancière. Je ne connaissais pas “Tempête en juin”, c’est donc avec intérêt que je me suis rendue au théâtre, découvrir cette dernière oeuvre.

Sur le plateau, une valise, une chaise, un homme en imperméable entre.

1940, bombardement de Paris, entrée des troupes allemandes, c’est l’exode, la fuite n’importe où, chez des amis ou dans la famille en province.

Nous suivons les péripéties d’une famille bourgeoise, les Péricand dont l’un des fils est prêtre, l'aîné est au front. Il y a aussi Corte, écrivain imbu de lui-même, et aussi celle du personnel d’un bureau, ces hommes, ces femmes sont jetés sur les routes.

On les suit dans tous les endroits, les villages, les gares, les bois. Certaines scènes sont de vraies farces, d’autres sombrent dans la tragédie. En fait, le récit pour moi est plein de compassion pour les personnages, quand bien même ils peuvent paraître odieux.

Il fallait un comédien de la trempe de Franck Desmedt pour incarner à lui seul, les personnages, hommes, femmes et même le chat ! Il a pour chacun une attitude, un mouvement, un trait de caractère, de la bourgeoise dépassée par les événements, du vieillard grincheux, du jeune homme exalté prêt à en découdre, de la petite fille, de l’écrivain odieux avec sa maîtresse. Performance due à la direction d’acteur de Virginie Lemoine et Stéphane Laporte.

Je vous recommande aussi “Suite Française” que j’ai eu la chance de voir à Avignon, et qui se joue en seconde partie de programme au La Bruyère.

Anne Delaleu
19 novembre 2019
théâtre La Bruyère