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lundi 25 novembre 2019

Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler - La Huchette



Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler
Luis Sepulveda

adaptation et mise en scène Cécile Cotté

Avec Pascal Ternisien et Laura Meilland (violoncelle)
Oeuvres musicales : extraits de la suite n°1 pour violoncelle de Britten,
Après un rêve de Fauré,
reprises : A vous dirais-je maman et chant traditionnel de corsaires.


Dans le port de Hambourg, une pauvre mouette imprégnée de mazout tente de voler bien loin, mais n’atterrit que sur un balcon près d’un gros chat noir, bien surpris de cette nouvelle voisine ! Zorba ne sait que faire pour aider la pauvre bête et la voici qui pond un oeuf, avant de mourir elle demande au chat de tenir trois promesses, ne pas manger l’oeuf, veiller sur lui le couver et surtout lui apprendre à voler !

Tant bien que mal, il couve l’oeuf pour lui tenir chaud et permettre l’éclosion, il n’a pas l’habitude… c’est un chat après tout, et voilà que le poussin pointe son bec ! Zorba fait de son mieux pour son protégé. Le cacher des autres prédateurs, des chats avec qui il se bagarre parfois. Mais ses autres copains, les chats du port, il a confiance en eux et le voilà parti demander de l’aide à Colonello, le chat militaire, ils partent aussi demander à Jesaitout le chat savant, comment faire pour élever et surtout aider un poussin à voler !

Le poussin appelle Zorba “maman” alors là, le chat n’en revient pas et se défend de remplacer la pauvre mouette, de plus que donner à manger à une mouette, Zorba attrappe ce qu’il peut, mouche, araignée… le poussin est une fille donc elle est baptisée Afortunada, Zorba n’oublie pas la promesse numéro 3, enseigner à voler ! et là après bien des péripéties et des erreurs, il trouvera un humain pour l’aider.

Pascal Ternisien (actuellement à l’affiche de “12 hommes en colère” à Hébertot) est Zorba, enfin il est tous les chats du roman et même la chatte adulée de tous “Bouboulina” une “Sharabernard” bien méprisante ! il réussit à prendre des voix différentes, des attitudes, des mimiques, il vit vraiment son histoire et quelle drôlerie lorsqu’il lit les indications pour l’envol de Afortunada.

Sa petite mouette est la charmante Laura Meilland, avec son violoncelle, on est aussi dans la poésie, la douceur et l’humour.

Belle adaptation du roman de Sepulveda, une jolie histoire sur l’écologie et l’amitié entre tous. Un livre à offrir à tout public de 7 à 107 ans et pour finir, les comédiens ont dédié la pièce à tous les chats qu’ils connaissent !


C’était le dernier conte de la Huchette et encore une belle réussite !

Anne Delaleu
25 novembre 2019
La Huchette




lundi 4 novembre 2019

Le nom sur le bout de la langue - P. Quignard - Th de la Huchette




Site du théâtre ICI
durée 70 mn

Le nom sur le bout de la langue
Pascal Quignard

Mise en scène Aurélia Arto 
avec Marion Lahmer


Elle avance chantonnant fort bien d’ailleurs, la chanson de Barbara “Ce matin là”. C’est une histoire d’amour, et les paroles de la chanson illustre bien ce qui va suivre. L’époque ? le Moyen-âge, c’est un conte bien singulier auquel nous assistons, le diable s’en mêle aussi...

Colbrune, une jeune brodeuse est amoureuse du tailleur Jeûne. Elle a le courage de ses sentiments, et lui avoue son amour. Le jeune homme la défie, il faudra pour qu’ils se marient qu’elle lui brode de manière identique, la somptueuse ceinture qu’il porte. Colbrune jour et nuit tente vainement de faire une ceinture en tout points semblable, elle n’y arrive pas et se désespère, elle n’épousera pas Jeûne.

Un soir pourtant, un seigneur se présente à sa porte, il s’est égaré et cherche refuge, la jeune fille se confie à lui, quelle joie, le seigneur lui donne une ceinture identique à celle de son fiancé, mais … il reviendra dans un an et si elle ne se souvient pas de son nom elle sera à lui ! Colbrune rit, bien entendu, il peut revenir, elle se souviendra de lui !

La ceinture est donnée, le mariage conclu, les deux jeunes gens s’aiment et les mois défilent… Colbrune tout d’un coup ne se souvient plus du nom du seigneur, panique, peur, elle est bien obligée d’avouer son stratagème à son mari. Celui-ci par trois fois, partira dans les recoins les plus sombres de la forêt, un lapereau, une carpe, une buse lui serviront de guide. Mais Jeûne en revenant ne se rappelle plus du nom du seigneur !

Comment le conte se termine d’après vous ? 

Marion Lahmer, campe avec sensualité et gaîté la belle Colbrune, elle est accompagnée d’un musicien, ce conte initiatique de Pascal Quignard est prenant, on y croit, on galope avec Jeûne, on pleure avec Colbrune, on sourit aussi.

Une belle histoire qui donne envie de lire et relire Pascal Quignard.

Anne Delaleu
4 novembre 2019
théâtre de la Huchette