samedi 23 septembre 2017

La vie est un songe - Calderon - Théâtre de la Tempête



site du théâtre ICI
Mardi au samedi 20h - dimanche 16h
durée 2h30

La vie est un songe (1635)
Pedro Calderon de la Barca (1600 -1681)

Mise en scène Clément Poirée

John Arnold, Louise Coldefy,Thibaut Corrion ,Pierre Duprat, Laurent Ménoret, Morgane Nairaud, Makita Samba, Henri de Vasselot



Le début est horriblement long, pendant 10 minutes, 3 hommes de noir vêtus arpentent la scène, je vous préviens, le spectacle dure réellement 2h30 si ce n’est plus !

Là aussi, texte long et dense de Calderon, trop long... je n’ai rien contre les comédiens qui sont bons, et certaines scènes ne manquent pas de piquant, mais un ennui profond m’a gagné...

L’histoire : Sigismond, prince héritier de Pologne, est enfermé dans une tour, sur ordre de son père le roi Basile. Astolphe (borgne) et Etoile (claudicante et maniérée) ses neveux et nièce seront peut être les prochains souverains.

Basile redonne sa chance à son fils, celui-ci est tiré de sa tour et emmené au Palais où il reçoit les honneurs dus à son rang. Mais il se révèle tyrannique, vraie brute et retour à la prison !

L’amour ? il y a la belle Rosaura, qui ne songe qu’à se venger de l’affront de Astolphe, qui lui a fait croire qu’il l’aimait, il y a Clothalde le père de la jeune fille. Un vrai mou, une diction lente, qui prête à rire dans certaines situations. Il y a Clairon, un pitre qui sera bien malgré lui enfermé dans la tour mais libéré plus tard. Est-on dans un rêve ou est-ce la réalité ? Sigismond s’y perd.

Mes yeux ont souffert, beaucoup de projecteurs dirigés vers le public...


La mise en scène gagnerait a être resserrée, quelques coupures dans le texte seraient bienvenues...

Anne Delaleu
23 septembre 2017

La mort de Tintagiles - M. Maeterlinck - théâtre de la Tempête



jusqu'au 22 octobre
Site du théâtre ICI
mardi au samedi 20h30 - dimanche 16h30
durée 1h15 salle Copi

La mort de Tintagiles (1894)
Maurice Maerterlinck (1862-1949)
Mise en scène Géraldine Martineau

Avec Sylvain Dieuaide, Evelyne Istria, Ophélia Kolb, Agathe L’Huillier et les voix de Anne Benoit, Christiane Cohendy, Claude Degliame



Un conte mystique, peut être, comme décor une simple balançoire, un peu de sable, peu de lumière ou alors un halo qui représenterait le soleil couchant...

Tintagiles est protégé par ses sœurs Ygraine et Bellangère, ainsi que par le fidèle Aglovale. Mais la méchante reine fait enlever Tintagiles et Ygraine ne pourra jamais plus le sauver.

On connait mieux de Maeterlinck « Pélléas et Mélisande », la musique de Debussy et la controverse à la création, moi-même j’ai eu du mal à apprécier ce long poème musical.

Que dire de Tintagiles ? la mise en scène n’aide pas beaucoup, et à l’origine cette pièce faisait partie d’une trilogie (1894, formée par Alladine et Palomides, Intérieur, et La Mort de Tintagiles).et destinée à un théâtre de marionnettes, j’aurais préféré cette option.


Je n’ai pas vraiment compris le sens de la mise en scène, ni le jeu des acteurs. Que voulait démontrer Géraldine Martineau ? 

Anne Delaleu

23 septembre 2017

vendredi 22 septembre 2017

Les jumeaux vénitiens - C. Goldoni - Théâtre Hébertot


Site du théâtre ICI
Mardi au vendredi 21h
samedi 16h et 21h - dimanche 16h

Les jumeaux vénitiens
Carlo Goldoni
Mise en scène Jean-Louis Benoit
Avec Maxime d’Aboville – Olivier Sitruk – Victoire Bélézy - Philippe Berodot – Adrien Gamba-Gontard – Benjamin Jungers - Thibault Lacroix – Agnès Pontier- Luc Tremblais - Margaux Van Den Plas  



Jumeau de la ville, (l’illustrissime Venise) et jumeau des champs, (la montagne pas loin de Bergame), Tonino et Zanetto, connaissent leur existence mais ont été séparés à la naissance suite à un drame.

Vingt ans plus tard, ils arrivent à Vérone par le plus grand des hasards, Zanetto est fiancé à la belle Rosaura,  fine mouche, jolie, hélas, si le fiancé est mignon il est bête à manger du foin et peureux.

Tonino au contraire, a de l’allure, et brave il défend son prochain dès que celui-ci est attaqué, il attend sa promise Béatrice qui s’est enfuie pour le rejoindre, chaperonné par le meilleur ami de Tonino, hélas ce dernier est épris de la jolie fiancée !

Vrais jumeaux, donc vrais problèmes, confusions, quiproquos, scènes hilarantes entre l’affreux Pancrace (étonnant Olivier Sitruk !) et le benêt Zanetto, Maxime d’Abboville, qui n’a plus rien à prouver mais qui se donne toujours autant pour un rôle, et là deux !

Arlequin et Colombine, les serviteurs de leurs maîtres sont fiancés d’office, le couple Benjamin Jungers et Agnès Pontier fonctionne à merveille.

Victoire Bélézy, donne de l’émotion à son personnage, et Margaux Van Den Plas a une belle présence.  Tous les comédiens sont excellents et servent Goldoni et le théâtre.

L’adaptation est réussie, la mise en scène fidèle à l’esprit de l’auteur, Jean-Louis Benoit connait son affaire et sa direction de comédiens est parfaite. Le décor et les costumes sont recherchés, quel plaisir pour les yeux, un bel écrin pour cette charmante mais cruelle comédie.

 Anne Delaleu
22 septembre 2017

samedi 16 septembre 2017

Comme à la maison - Fossey/Romand - Théâtre de Paris


site du théâtre de Paris ICI
mardi au samedi 21 h
samedi 17h et dimanche 15h salle Réjane
photos copyright Celine Nieszawer


Comme à la maison
Bénédicte Fossey et Eric Romand
Mise en scène : Pierre Cassignard

Avec Annie Gregorio, Lisa Martino, Françoise Pinkwasser, Aude Thirion, Pierre-Olivier Mornas, Jeoffrey Bourdenet



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Ah les fêtes de fin d’année ! Quel bonheur, on s’imagine la douceur, la une cheminée où flambent quelques bûches, l’odeur d’un vin chaud ou d’un gratin. Les rires, la joie d’ouvrir des cadeaux et les regards complices et émerveillés.

Oui, ça s’est joli sur le papier... mais chez Suzanne (truculente Annie Grégorio) rien ne se passe comme ça, elle  n’a pas sa langue dans sa poche, n’a qu’une hâte c’est que ses enfants repartent aussitôt arrivés !

Sa sœur a un moral d’acier, courageuse, clouée dans un fauteuil roulant Ginou a toujours le sourire, et tempère comme elle peut Suzanne. Il est vrai que son mari est en phase terminale, qu’il est à la maison et ne correspond avec sa femme qu’au son de la « cucaracha » qu’il klaxonne tant et plus.

Michel et sa femme arrivent enfin, le fils ainé n’a rien d’un conquérant, il fait ce qu’il peut et mal de toutes façons, Gwennaelle s’est mise son trente-et-un, essaie de faire des efforts d’amabilité, personne ne l’écoute. Sylvie, la fille de Suzanne est comédienne, plutôt dans le genre « pensons-causons » que la franche rigolade. Elle est heureuse avec un nouveau compagnon. Puis vient enfin, Titou, le dernier, qui vient surprendre tout le monde en arrivant du Canada.
Une bonne comédie, mise en scène par Pierre Cassignard, qui a parfaitement jonglé entre comédie et tragédie. Les comédiens sont excellents, les répliques sont drôles, vachardes, on rit beaucoup jusqu’au dénouement imprévu.



Anne Delaleu
16 septembre 2017

vendredi 15 septembre 2017

Marco Polo et l'hirondelle du Khan - théâtre La Bruyère


Site du théâtre La Bruyère ICI
mardi au samedi 21h - samedi 15h30
durée 1h30

Marco Polo et l’hirondelle du Khan
Eric Bouvron

Mise en scène de l’auteur

 avec Jade Phan-Gia, Laurent Maurel, Kamel Isker en alternance avec Eliott Lerner
Musiques et chants Ganchimeg Sandag, Bouzhigmaa Santaro, Cécilia Meltzer et Didier Simione


Venise, Marco Polo s’embarque pour un grand voyage et parvient à la cour du Khan, celui-ci, est le petit-fils de Gengis, cruel, ambitieux pour son pays, c’est un conquérant qui n’a aucun scrupule, son point faible est la douce et gracieuse épouse son « hirondelle. Elle est belle et succombe au charme du vénitien. Les deux amants prennent des précautions, mais rien n’échappe à l’œil du Khan... Marco apprendra la politique, apprendra à manier le sabre, il éprouvera ses premiers émois amoureux et aussi la peur et la terreur.

Kamel Isker est un convaincant Marco Polo, difficile de résister à la gracieuse Jade Phan-Gia, parfaite et douce hirondelle, Laurent Maurel est un séduisant et dangereux Kublai Khan.



Musique, chant et danse s’interposent dans le récit, le Chœur mongole de Ganchimeg Sandag et Bouzhigmaa Santaro, nous font découvrir les sons et instruments tels le banjo à 3 cordes ou la vièle à tête de cheval, Cécilia Meltzer apporte le son occidental et une présence « angélique », sans oublier Didier Simione créateur de la bande son qui apporte un univers particulier à la pièce. De forts beaux costumes aussi nous invitent à feuilleter ce livre d’images.


Après le succès des « Cavaliers » d’après le roman de Joseph Kessel, nous repartons en voyage avec Marco Polo dans une mise en scène poétique d’Eric Bouvron.

Anne Delaleu
15 septembre 2017

mardi 12 septembre 2017

Amphitryon - Molière - Théâtre de Poche Montparnasse




Site du théâtre de Poche Montparnasse ICI
mardi au samedi 21h - dimanche 15h
durée 1h45

Amphitryon
Molière

Mise en scène Stéphanie Tesson

Jean-Paul Bordes, Amphitryon
Benjamin Boyer, Jupiter
Antony Cochin en alternance avec Yannis Baraban, Argatiphontidas et Polidas
Odile Cohen, Alcmène
Mathias Maréchal, Naucratès et Posiclès
Guillaume Marquet en alternance avec Laurent Collard, Mercure
Christelle Reboul, La Nuit et Cléanthis
Nicolas Vaude, Sosie



Molière a écrit cette comédie et s’est transporté dans les Cieux, Louis XIV a dû apprécier, lui qui ne s’embarrassait guère de scrupules pour séduire les femmes ! « Un partage avec Jupiter n’a rien qui déshonore »...

Pour parvenir à ses fins et séduire la douce Alcmène, Jupiter prend les traits d’Amphitryon le mari. Aidé par Mercure qui lui, prendra l’allure de Sosie le valet du général. Sosie n’est pas un foudre de guerre, poltron, mais après tout, se retrouver face à face avec soi-même, n’est pas de tout repos !

Mercure, fort heureusement, n’est pas attiré par Cléanthis l’épouse de Sosie... Elle reprochera à son mari, sa froideur laissant pantois le pauvre homme !

Cette amusante comédie, en vers, joue avec les quiproquos, les situations équivoques, mais après tout, Alcmène est amoureuse, elle n’a pas succombé à un autre, mais à un « double ». Sa suivante par contre goûterait bien au fruit défendu...


Lever de rideau poétique et gracieux, la Nuit enveloppée par un ciel étoilé, la mise en scène est lyrique, les costumes et le décor aident à rêver et que dire de la distribution, quel que soit le rôle, les comédiens sont excellents, bien entendu un coup de cœur pour le Sosie de Nicolas Vaude !


Anne Delaleu
12 septembre 2017

samedi 9 septembre 2017

Au but - T. Bernhard - Théâtre de Poche Montparnasse


Site du Théâtre de Poche Montparnasse ICI
Durée 2 h (salle du Petit Poche)
mardi au samedi 21h - dimanche 15h


Au but
Thomas Bernhard

Mise en scène Christophe Perton

Avec Dominique Valadié, Léna Bréban, Yannick Morzelle, Manuela Beltran

Un intérieur cossu, des valises et une grande malle en osier.

La fille emballe des robes, des manteaux, elle prépare le voyage qu’elle doit faire avec sa mère, et un invité de marque, l’auteur de la pièce qu’elle a adorée. Sa mère sans réfléchir, a invité le jeune auteur à les accompagner au bord de la mer.

Sa mère est présente, élégante, assise sur le divan, elle boit son thé du bout des lèvres, elle parle, parle sans cesse, et surtout inflige à sa fille, toute sa rancœur, sa méchanceté avec une voix douce, sans haine, sans cris, avec une franchise désarmante !

La fille continue de sortir les robes, les plie, n’écoute que très peu sa mère, lui obéit au doigt et à l’œil. Cette femme ne ment pas, elle raconte la vérité à sa fille, des vérités qui peuvent glacer... Partir de rien et épouser un homme fortuné, évoquer son petit garçon mort, sans émotion, sans regrets, dire à sa fille qu’elle est laide malgré un bon regard... Démolir systématiquement tout ce que sa fille aime ou dit. Lui faire entendre, qu’elle restera avec elle jusqu’à la fin. L’arrivée de l’auteur ne va rien changer, il pourra trouver là une nouvelle idée de pièce...


Dominique Valadié trouve un rôle à sa mesure, manipulatrice et castratrice, elle donne tout, Léna Bréban a une présence indéniable, Yannick Morzelle apporte le piquant qu’il faut.

Anne Delaleu
9 septembre 2017

vendredi 8 septembre 2017

Liberté ! - G. Fourcade - Manufacture des Abbesses




site de la Manufacture des Abbesses ICI
jeudi au samedi 21h
dimanche 16h
durée 1h

Liberté !
De et avec Gauthier Fourcade

Mise en scène William Mesguich


Drôle de Professeur Tournesol qui jaillit comme un diable de sa malle !

L’histoire ? y en a-t-il vraiment une ? enfin si, l’histoire d’un homme qui détourne les chemins pour aller à Rome, pour retrouver une dame, pour nous faire comprendre à sa façon, l’Europe et ses normes...

Mais surtout il est épris de liberté, il veut choisir, enfin ce n’est pas toujours évident, surtout quand on ne sait pas ce que l’on veut... quelle couleur choisir, quelle femme choisir ?


Heureusement pour nous faire comprendre, il y a le tableau, les panneaux fléchés, le rideau de lumière.

Gauthier aime les mots, il jongle avec, on rit aussi de la façon dont il forme ses phrases, homophones détournés qui donnent de bien curieuses phrases et de nouvelles idées sur tout !


Une bien délirante conférence que je vous conseille d’aller écouter !

Anne Delaleu
8 Septembre 2017

jeudi 7 septembre 2017

Meilleurs alliés - H. Bentégeat - Petit Montparnasse (REPRISE)

Reprise du mardi 17 avril au 30 juin 2018 au Petit Montparnasse

Mardimercredivendredisamedi à 19h
Jeudi à 18h30 - Matinée samedi à 16h




Site du théâtre Petit Montparnasse ICI
Mardi au vendredi 21h
samedi 16h et 21h 
durée 1h20 

Meilleurs alliés
Hervé Bentégeat


Mise en scène, décor, costumes et lumières : Jean-Claude Idée

Avec Pascal Racan, Michel de Warzée, Laurent D’Olce et Denis Berner


Juin 1944. L’occupation allemande en France, la souffrance, les privations. Il faut en finir et Churchill, francophile et amoureux de la liberté, convoque De Gaulle pour l’informer du débarquement allié en Normandie.

Ce n’est pas vraiment l’entente cordiale, le premier ministre britannique ne supporte pas les exigences et les grands airs du Général (il le surnomme le dindon ou la diva !). Ce dernier n’est pas en reste et donne de la voix. Il déteste les américains, et ne veut pas qu’on laisse de côté la France libre pour sauver la patrie, et d’ailleurs la France aurait été « colonisée » par quel sauveur ?

Churchill aime la culture française, le parle couramment - avec un accent à couper au couteau -  il aime le vin, les alcools forts et le cigare. De Gaulle plus réservé, a du mal à supporter les coups de colère et les « pitreries » de Winston, et sa prononciation anglaise est assez cocasse. Pour séparer les deux hommes il y a l’ambassadeur de la France libre et Anthony Eden qui servent de tampons.

Il n’y a pas que la politique, on parle aussi de leur vie de famille, l’un et l’autre ont souffert, soit de la perte d’une enfant soit du handicap d’une jeune fille.

Pascal Racan est un De Gaulle stupéfiant, gestuelle, voix tout y est, son compère Churchill est campé par un Michel de Warzée, excellent, un peu trop caricatural peut être, Laurent d’Olce et Denis Berner ne déméritent pas à leurs côtés.

Le sujet de la pièce d’Hervé Bentégeat est intéressant, mais plus que tout l’affrontement entre les deux comédiens est un régal, parfaitement orchestré par Jean-Claude Idée.





De Gaulle et Churchill se tournant le dos pour l'éternité ! 
monuments vers les Champs Elysées et l'avenue Winston Churchill.














Anne Delaleu
7 septembre 2017

mercredi 6 septembre 2017

Confidences - J. Di Pietro - théâtre Rive-Gauche


Site du théâtre Rive-Gauche ICI
du mardi au samedi 21h - dimanche 15h
durée 1h30

Confidences
Joe Di Pietro
Adaptation Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène Jean-Luc Moreau

Avec Marie Christine Barrault, Alain Doutey, Arthur Fenwick, Claudia Dimier

Maxime est un grand et beau garçon, avocat aux dents longues, mais aujourd’hui il s’effondre en pleurant dans les bras de son papa ! Georges a battu son fils au tennis, mais ce n’est pas pour ça que Maxime est découragé, il avoue à son père, sa liaison avec une jeune femme de 20 ans, coach sportive dans le même club où va sa mère.

Maxime n’est pas heureux en ménage, il s’ennuie ! Amélie est pourtant la femme parfaite « à l’ancienne », qui s’occupe de tout à la maison et la naissance de la petite Cléopâtre ne l’a pas non plus comblé.

Georges est bien embarrassé, il promet de ne rien dire à Florence sa femme, oui mais voilà... Florence est finaude et son instinct lui fait comprendre que rien ne va plus dans sa famille. Elle invite donc son fils et sa femme à déguster le St Honoré que Georges n’a pas acheté...

C’est une comédie amusante, mais profonde, deux générations s’affrontent, les problèmes de couple sont toujours les mêmes, Georges et Florence les ont dépassés, alors que la génération de Maxime, est toujours prête à se laisser emporter par la passion sans réflexion.

La mise en scène de Jean-Luc Moreau est percutante, Marie-Christine Barrault et Alain Doutey forment un couple attachant et drôle, Arthur Fenwick et Claudia Dimier sont énergiques et crédibles dans leurs rôles respectifs. On arrive même à supporter le flot de mots crus et grossiers qu’ils ont tendance à banaliser ! mais c’est l’air du temps...


Une comédie de boulevard, certes mais qui pose les bonnes questions.

Anne Delaleu
6 septembre 2017

vendredi 1 septembre 2017

Deux frères et les lions - H. Tillette de Clermont Tonnerre - Poche Montparnasse



Site du théâtre ICI 
durée 1h10


Un accueil très festif en chansons, coloré et joyeux, beaux dahlias, mirabelles, légumes, et dans la salle,  thé, confiture et scones nous attendent ! Courtoisie toute britannique, et attention toute particulière pour les personnes âgées pour éviter qu’elles ne loupent les marches !

Deux personnages, en survêtement bleu, des jumeaux, parlant ensemble d’une même voix s’installent dans leur salon. Ils nous content une bien étrange histoire, mais tout à fait véridique. Dans les années 50, à 16 ans ils partent de leur Ecosse pour venir à Londres faire fortune, pauvres comme Job mais ils ont des idées !

Ils construiront un empire colossal, presse, hôtellerie, et consécration seront anoblis par  la reine Elisabeth en 2000. Leurs filles s’occupent déjà des affaires familiales et les jumeaux sont heureux de pouvoir transmettre leur héritage... mais NON ! Pourquoi ? Ils avaient acheté l’île de Breqhou, en ont fait un petit paradis fiscal, avec un superbe château, des commerces, de l’emploi grâce au tourisme, mais voilà, Breqhou dépend de Sercq, îles anglonormandes qui applique une loi féodale qui exclut les femmes de tout héritage, les jumeaux vont tout mettre en œuvre pour faire abolir cette loi, ils iront jusqu’à la Cour Européenne des droits de l’homme. Réussiront-ils c’est ce que vous allez découvrir.

La mise en scène est inventive, l’humour caustique, les comédiens parviennent à nous faire croire en leur gémellité. Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre a « brodé » à sa manière l’histoire de ses milliardaires. Il y a du vrai et du romancé, mais pour l’heure il s’agit de remettre en question l’histoire de ses lois féodales qui n’ont plus lieu d’être.

Dans cette pièce, on réfléchit, on s’étonne et surtout on rit beaucoup !

Anne Delaleu
1er septembre 2017