mardi 30 août 2016

Racine ou la leçon de Phèdre - A. Delbée - Poche Montparnasse




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Racine ou La leçon de Phèdre
Conception, mise en scène, interprétation Anne Delbée

Anne Delbée est une passionnée, elle aime le bel esprit, le beau langage, le théâtre du 17ème siècle avec ses fureurs, ses débordements.
Elle aime Racine par dessus tout et veut nous faire partager sa passion.
Tour à tour, rockeuse, danseuse classique chaplinesque, elle parle de tout, de l’enfance triste de Jean Racine, de sa vie, de ses rencontres artistiques et religieuses. On part de Racine et on arrive à David Bowie en passant par Alain Cuny, inoubliable Théramène.

Elle parle aussi de la perception de Racine aujourd’hui, nous amuse en imitant quelques comédiennes jouant Phèdre. Le phrasé que l’on n’ose plus de nos jours utiliser sous peine de passer pour des ringards. Nous conte l’Intéressante histoire du théâtre du 17ème, elle fait vivre la Duparc, la Champmeslée, La Fontaine, Molière, nous rappelle que Racine a été éclaboussé par le scandale “des poisons”.

Un spectacle ou baigne la passion des mots, de l’amour, parfois trop submergée par la musique pour apprécier vraiment la langue racinienne.

Challenge théâtre 2016

Pyrénées - V.Hugo - Le Lucernaire



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Pyrénées ou le voyage de l’été 1843
Victor Hugo

Mise en scène et adaptation Sylvie Blotnikas




Hugo en 1843 est marié à Adèle Foucher, ils ont quatre enfants. Il a aussi sa maîtresse en titre Juliette Drouet.
Sa fille ainée Lépoldine est sa préférée, elle s’est mariée à 19 ans à Charles son amour de jeunesse.
Victor en partant prendre les eaux à Cauterets - il souffre de rhumatismes - se réjouit de retrouver les chemins de son enfance. Le fils de Sophie Trébuchet se souvient… ils étaient partis vers l’Espagne (pour rejoindre le général Hugo ou alors Fanneau de la Horie le parrain de Victor ? ). Sa mère est morte un an avant son mariage, elle lui manque, c’est un doux souvenir.
Premier émoi de théâtre “Les ruines de Babylone”, le futur auteur d’Hernani, qui incendiera le monde théâtral est émerveillé ! mais pendant tout un mois, c’est hélas le même programme !
Premier émoi amoureux, une jolie petite paysanne plus effrontée, lui offre un baiser. Il espère (ou pas) la retrouver.
Victor Hugo, monument de la littérature, Sénateur, Pair de France, auteur connu dans le monde entier, pouvons-nous penser un instant qu’il ait pu être un enfant, un adolescent, rêveur, timide.
Victor pendant tout son voyage, aura de quoi remplir son cahier, réflexion sur les baigneuses de Biarritz - ah quelle belle ville ! - “pourvu qu’elle ne devienne pas à la mode” dit-il. Quelques réflexions et surtout de belles descriptions de paysages, à savoir d’ailleurs si Oléron est toujours aussi compliquée d’accès de nos jours…
Lors d’une visite, il aperçoit un monument funéraire, en souvenir d’un jeune couple qui s’est noyé...
Et puis, alors qu’il s’apprêtait à repartir pour Paris, lors d’un moment de détente, il apprendra par hasard en lisant le journal la mort de Léopoldine.
Julien Rochefort a la présence, l’humour, il se délecte de ce récit, émaillé des réflexions drôles et profondes d’Hugo sur le pays qu’il traverse.
Un spectacle intéressant et distrayant sur des moments méconnus du grand Hugo, et l’on sourit à quelques répliques qui pourraient faire écho aujourd’hui.



jeudi 18 août 2016

Pacamanbo - W. Mouawad - théâtre Essaïon



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 - du 18 août au 2 septembre jeudi, vendredi et samedi 19h30

- du 10 septembre au 26 novembre uniquement les samedis à 17h30


PacamamboWajdi Mouawad


Mise en scène Joseph Olivennes

Avec Pamina de Hautecloque, Jock Maitland, Vianney Ledieu, Aloysia Delahaut et Rafaële Minnaert (en alternance avec Anne Lefol).


La mort, la disparition d’un être cher est une douleur, une injustice.

Julie, a décidé avec l’aide de Gros - son chien aux allures de Dingo -, d’affronter « la mort » qui lui a enlevé Marie-Marie sa mamie…

Elle refuse de voir la réalité en face, « enlève » le corps de Marie-Marie, le cache dans une cave et la maquille, la parfume.

La Mort vient la trouver, elle n’a rien à voir avec « la grande faucheuse », au contraire, elle a des allures de mannequin, prête à défiler, couleurs, paillettes, est-ce l’imagination de Julie, qui ne veut pas la voir autrement ?

Que se passe-t-il dans la tête de Julie ? c’est ce que voudrait bien savoir le médecin qui s’occupe d’elle, elle a réponse à tout. C’est une jeune fille très mature.

Sa mamie vient lui rendre visite, mais il n’y a que Gros – qui a l’usage de la parole ! – qui la voit et essaie de transmettre les messages d’amour et de consolation de Marie-Marie. Celle-ci lui a dit avant de partir qu’il existait un pays où tout le monde s’aime et se comprend et où elles se retrouveraient « Pacamambo », un joli nom exotique pour un ailleurs que l’on dit meilleur.

Une fable qui peut aider à affronter le pire, ou tout au moins à l’apprivoiser.


vendredi 12 août 2016

Les faux British - H.Lewis, H.Shields, J.Sayer théâtre Saint Georges


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représentations jusqu'au 18 décembre


LES FAUX BRITISH
de Henry Lewis, Henry Shields, Jonathan Sayer
Mise en scène : Gwen Aduh

Vous avez de la chance car l’Association des amis du roman noir anglais, jouera pour une représentation unique «Meurtre au manoir Haversham ».

Ce sont des passionnés (hélas…) et surtout des amateurs, ne cherchez pas de metteur en scène, ils estiment que ce n’est pas la peine. L’intrigue ? Le soir de ses fiançailles avec Florence, le maître du manoir, Lord Haversham est assassiné, par qui ? pourquoi ? telles sont les questions que devra résoudre l’inspecteur Carter qui pourrait être cousin de Sherlock.


Sur scène, Annie, l’accessoiriste, a bien du mal à monter les accessoires, les tableaux tombent et le manteau de cheminée tient comme il peut ! Quant au chien il a disparu et les comédiens le cherchent dans le théâtre !


Les personnages sont :

  • Le président de l’association, pharmacien de son état, s’est attribué le rôle principal, Carter
  • Le majordome (marié à Annie, qui tient le dépôt vente et bricoleuse à ses heures), est fâché avec les liaisons grammaticales et surtout avec ses anti-sèches qu’il colle un peu partout !
  • Florence n’a pas apprécié que Michel ose prétendre qu’elle est plus âgée que le rôle...
  • Elmer frère du défunt et amoureux de Flo,
  • Thomas frère de Flo, un peu précieux et gaffeur,
  • Annie prétend pouvoir jouer les doublures…
  • Le régisseur lumière et musique n’est pas en reste pour faire louper les scènes
  • Le cadavre s'enkylose tant qu'il en perd le contrôle de l'histoire !
Tout ce petit monde est sur scène pour leur plus grande joie, leur égo surdimensionné, leurs gaffes à répétition, et pour notre plus grand plaisir ! Difficile de garder son sérieux, on rit beaucoup, même quand c’est énorme ! 

C’est aussi un bel exercice, car pour jouer des « mauvais » il faut être bon, et c’est ce qu’ils sont tous, en plus quel engagement physique !


Cette année, ils ont eu le « Molière » (qu’ils ont cassé par maladresse…) et c’est mérité, y a pas de mal à rire !



Challenge théâtre 2016