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vendredi 20 septembre 2024

Visite à Mr Green - J. Baron - Théâtre de Passy

 


Visite à Mr Green

de Jeff Baron

 

Mise en scène Thomas Joussier

avec Thomas Joussier, Patrick Prejean

 

Quel ronchon ce Mister Green ! enfin il a des excuses, il a été renversé par une voiture. A son âge il vit mal cette aventure, et son intérieur, mal rangé, sombre, n’est pas fait pour le tranquilliser, c’est ce que ce dit Ross en entrant dans la vie et l’appartement de sa « victime ». Ross, est condamné par la justice à rendre visite à M. Green, s’occuper de lui, chaque semaine pendant six mois.

 

M. Green est veuf, il n’arrive pas à remonter la pente. Par contre, il est assez vaillant pour « remercier » Ross, mais celui-ci arrivera à apprivoiser le vieux monsieur, ils se confieront l’un et l’autre sur leur vie, leurs secrets. Ils finiront par se comprendre et se respecter.

 

Cette comédie très touchante, est porté par deux brillants comédiens, Patrick Préjean est tout en émotion, et Thomas Joussier, qui assure également la mise en scène, ne tombe pas dans le pathos. Ils portent haut cette histoire, émouvante et drôle.

 

Anne Delaleu
Théâtre de Passy
20 septembre 2024

mercredi 29 mai 2024

Du domaine des murmures - C. Martinez - théâtre le Lucernaire



Du domaine des murmures

Carole Martinez
(Prix Goncourt des lycéens 2011)
 


Adaptation et jeu Jessica Astier
Mise en scène et lumières William Mesguich
Construction Grégoire Lemoine
Costumes Alice Touvet
Musique Tim Vine
 
 
 
photo LOT

Esclarmonde, nous raconte son emmurement voulu, souhaité, pour échapper à un mariage non désiré avec ce rustre de Lothaire, sa seule liberté, c’est sa foi ardente, une foi qui la mettra à l’épreuve bien cruellement… elle vivra donc en recluse, son seul espace avec la vie, une petite fenêtre par laquelle on passera la nourriture et l’eau. Et aussi par laquelle Esclarmonde pourra s’entretenir avec ses amis, certains membres de sa famille et les pèlerins.

photo LOT
 
Ruses, chantage, faux dévots, mensonges. Mais aussi de cruelles révélations… Elle affrontera tout avec courage et détermination.
 
photo LOT

Jessica Astier a adapté fidèlement le roman, elle en a assuré la scénographie, ainsi que l’affiche du spectacle, elle a l’intensité du personnage, sa jeunesse, sa fougue, sa vérité.

photo LOT
 
La mise en scène et les fabuleuses lumières de William Mesguich, le décor qui nous plonge dans une atmosphère étrange et gothique, l’ambiance est là présente et magique.
 
L'histoire d'Esclarmonde ne vous laissera pas indifférent !

Anne Delaleu
Lucernaire
29 mai 2024

mardi 27 février 2024

Je m'appelle Asher Lev - Aaron Posner - Bêliers Parisiens

 

 
JE M’APPELLE ASHER LEV
Aaron Posner tirée du roman de Chaïm Potok

Adaptation française et mise en scène de Hannah-Jazz Mertens

Avec Guillaume Bouchède, Stéphanie Caillol, Martin Karmann ou Benoît Chauvin
 


 
Asher Lev a toujours un carnet et un crayon en poche, et il dessine quelque que soit l’endroit où il se trouve, la personne avec qui il parle, il ne peut s’en empêcher, mais voilà il est profondément attaché à sa religion, il est juif orthodoxe, il respecte ses parents.
 
Il aura à choisir entre son destin de peintre et de créateur et son éducation religieuse stricte, qui ne peut lui permettre de dessiner ou de peindre des modèles, des nus, Asher Lev devra se démarquer en tant qu’artiste, rencontrer les bonnes personnes pour son art, certes, mais comment ne pas blesser ses proches qui lui font confiance.
 
Une belle pièce sur la création, le respect, la religion, les tourments d’un homme qui ne pourra jamais se satisfaire de son art uniquement.
 
Excellents comédiens, alternant l’humour et l’émotion, la joie et la tristesse, dans la mise en scène subtile de Hannah-Jazz Mertens.
 
 
Anne Delaleu
27 février 2024
Bêliers Parisiens

mercredi 30 septembre 2020

La légende du Saint Buveur - Petit Montparnasse

 




Site du Petit Montparnasse

mercredi au samedi 19h

durée 1h30

La légende du Saint Buveur

Joseph Roth

 

Adaptation, mise en scène et jeu : Christophe Malavoy

Assistante à la mise en scène : Catherine Pello

 

Andréas est un brave homme, certes il a fait de la prison pour meurtre mais pour défendre une femme. Ses seuls domiciles, les ponts de Paris. Un soir, un monsieur très élégant lui prête une somme de 200 frs, Andréas refuse puis accepte, alors l’homme lui propose de régler sa dette non pas envers lui, mais de déposer cette somme à l’église Ste Marie des Batignolles, le dimanche après la messe et près de la statue de Ste Thérèse de LIsieux.


Andréas l’argent en poche, va d’abord boire à sa bonne fortune, il rencontre ainsi un vieux monsieur qui lui propose de s’occuper d’un déménagement, contre salaire ! Quelle aubaine, il va pouvoir régler sa dette rapidement. Mais son parcours sera semé d'embûches, de mauvaises rencontres mais parfois de personnes désintéressées qui s’occuperont de lui.


Quelques jours plus tard, le peu d’argent lui restant, il se dirige vers l’église pour tenir sa promesse envers cette petite Thérèse. Là il fera une rencontre surprenante et irréelle.


Un beau texte mis en valeur par le talent de Christophe Malavoy, il est tout les personnages, imitant parfois la voix de certains comédiens français ! Une histoire émouvante, drôle, touchante, elle fut la dernière écrite par Joseph Roth, qui mourut seul, malade, sans argent.


Une légende à voir absolument pour son humanité et son exceptionnel interprète.

Anne Delaleu
30 septembre 2020

Petit Montparnasse

jeudi 27 février 2020

Transmission - BC Davis - Théâtre Hébertot


Transmission
Bill C. Davis


Mise en scène Steve Suissa
Nouvelle traduction Davy Sardou

Avec Francis Huster et Valentin de Carbonnières

Le père Tim Farley monte en chaire, il a du punch et du bagout ! son sermon est joyeux, on ne peut pas dire que l’austérité est à l’ordre du jour ! Mais voilà qu’un trublion intervient, jeune, sportif, il prend la parole au grand dam de Farley.

C’est Mark Dolson, jeune séminariste, le père Farley doit le former selon les voeux de l’Evêché, Mark a des idées un peu trop progressistes. Il ne voit pas pourquoi les femmes ne peuvent pas prétendre à la prêtrise, ce sont les femmes qui ont le mieux servi Jésus. Et le sujet qui fâche, l’homosexualité… l’amour, le sexe.

Farley se serait bien passé de ce genre de discussion, il veut sa tranquillité et surtout former Mark à ses nouvelles fonctions. Farley enfin accepté par ses paroissiens, ça n’a pas été simple à ses débuts, et il accepte volontiers les petits cadeaux, surtout les bonnes bouteilles.

Mark affronte le père Farley sur tous les points et surtout, tente de lui faire oublier la boisson, il n’aime pas non plus les paroissiens, selon lui, leur manque de charité, leur côté bling-bling, oui il fonce tête baissée. Pourtant, il trouvera avec Tim Farley, après quelques engueulades, quelques conseils non suivis, un partenaire de taille, un soutien. Il faut voir Farley et Mark répétant le sermon dominical ou encore les conseils pour écouter un paroissien dans le malheur !

La mise en scène de Steve Suissa sert parfaitement l’adaptation de Davy Sardou, avec deux comédiens de choc, Francis Huster s’amuse beaucoup devant Valentin de Carbonnières, beau gosse et sombre. La pièce est drôle, humaine, actuelle.



ite missa est !

Anne Delaleu
27 février 2020
A la Folie Théâtre

lundi 19 novembre 2018

Les mystiques - H. T de Clermont Tonnerre - Les plateaux sauvages





 du 19 au 30 novembre à 20 h (pas le week end)
durée 1h30
site du théâtre ICI


Les mystiques ou comment j'ai perdu mon ordinateur entre Niort et Poitiers 
Hedi Tillette de Clermont-Tonnerre

mise en scène de l'auteur

Avec Mathieu Genet, Bruno Gouery, Mireille Herbstmeyer, Flore Lefebvre des Noëttes, Lisa Pajon, Makita Samba


Le titre laisse rêveur !

Un charmant jeune homme nous explique comment il a "oublié" son ordinateur dans le train.

Un an auparavant, il préparait un livre sur les mystiques, sa demi-soeur rencontrée après la mort de leur père, est religieuse, son livre de chevet "Catherine de Sienne". Peut être pour mieux la comprendre a-t-il l'idée lumineuse d'écrire un livre et de regrouper tous les ouvrages sur les mystiques de toutes religions.


Mais comment se concentrer sur le sujet, quand on a des amis qui ont chacun une idée ou une anecdote à raconter et qu'ils pensent importante !

Il part donc à Sienne, il fera des rencontres surprenantes, dont l'ophtalmo italien une vraie perle celui-là ! il a été "ébloui" dans tous les sens du terme. En plus, il parle avec le fantôme de son père, ce qui n'arrange rien.

Les situations sont menées tambour battant, que ce soit les copines qui tentent de l'aider dans sa démarche, l'évocation des cours de théâtre qu'il prenait, la productrice branchouille qui n'est pas décidée à faire un film sur le sujet pas très vendeur.

Une comédie étrange, un peu déjantée, fort bien jouée, qui part un peu dans tous les sens mais intéressante à voir.

J'aime l'écriture et l'univers de Hedi Tillette de Clermont-Tonnerre, j'avais déjà apprécié "Les deux frères et les lions" qui se jouera de nouveau au Poche Montparnasse à partir du 8 janvier 2019.


Anne Delaleu
19 novembre 2018

mercredi 30 mai 2018

François d'Assise - J. Delteil - théâtre de Poche-Montparnasse



jusqu'au 15 juillet 2018
mardi au samedi 19h - dimanche 17h30
Site du théâtre ICI

François d’Assise

d’après Joseph Delteil (1894-1978)


Adaptation Adel Hakim, Robert Bouvier
Mise en scène Adel Hakim
Avec Robert Bouvier


D’emblée on ressent tout, la lumière, les odeurs, le soleil, le texte si beau et si charnel de Joseph Delteil, nous entraîne en Italie, d’Assise à Pérouse.

François d’Assise, jeune homme aimant la bonne chère, les femmes, leurs rondeurs, la vie, les animaux, la nature.

François part à la guerre, sans conviction mais il se bat courageusement. Il s’opposera à son père, riche marchand, qui espère que le fils reprendra le négoce, François se dépouille, se met à nu. Il revêtira la robe du « poveretto ».


Et Dieu dans tout ça ? on le retrouve dans les pensées de François, ses actes, sa passion. Une scène m’a interpellée, François prend un sac en plastique et en retire d’autres sacs, les jettent en l’air, de vilains sacs plastiques que l’on retrouve un peu partout sur notre planète. François n’est-il pas le patron de l’Ecologie ?

Adel Hakim, nous a quittés en 2017, en 1994 il avait mis en scène ce texte si dense, il a su trouver l’humanité de François. Robert Bouvier incarne François avec humour, tendresse, volupté et gourmandise. On sourit et on rit aussi !

Le décor est simple, les touches de lumière de Ludovic Buter savent donner une ambiance pour chaque scène.


Une belle aventure, ni prêche, ni sermon, seulement la vie d’un homme amoureux de la nature.


Anne Delaleu
30 mai 2018

mardi 9 mai 2017

Le testament de Marie - C. Toibin - théâtre de l'Odéon




Site du Théâtre de l’Odéon ICI
durée : 1h20
jusqu'au 3 juin
mardi au samedi 20h - dimanche 15h

Le testament de Marie
Colm Tóibín

Mise en scène Deborah Warner

Sur scène, les touristes déambulent, photographient le décor, les bougies allumées, l’olivier suspendu, et la femme assise dans sa châsse, robe rouge et drapé bleu, l’icône de son fils placé devant elle.

Les touristes partis, elle se lève, se défait de son voile bleu, les cheveux au vent, elle prend soin du grand oiseau, petit rapace, elle va et vient entre les objets placés par terre.

L’intérieur de l’église disparait, une forme blanche sur scène, se lève en hurlant. Marie se retrouve en tee-shirt et jeans, son fils dont elle n’ose prononcer le prénom, est parti. Elle prend parole, pour une fois, elle s’insurge contre les « disciples » les « désaxés » comme elle dit, qui lui ont pris sa Vérité.

Elle raconte le combat de son fils, son martyr, sa souffrance. Et elle, sa souffrance de mère, de n’avoir pu garder son enfant, de le voir partir pour « sauver le monde », d’empêcher sa mort...

Ce texte m’a fait penser au tableau de Caravage « la mort de la Vierge », la scène peinte était trop réaliste pour l’époque, une simple femme allongée morte, ne pouvait convenir dans une église.

Là  l’Irlandais Colm Tóibín, donne la parole à la mère du Christ, ce n’est pas irrévérencieux, la mise en scène de Deborah Warner et l’engagement de Dominique Blanc, donne une autre dimension. Le simple fait de prendre un objet ou un tissu est une référence à l'art religieux, tel sa façon de prendre le linge blanc, de le poser sur ses genoux comme la Piètà. 

Marie n’a pas eu prise sur son fils, il était déjà "ailleurs", malgré tout son amour de mère. Les mères d’aujourd’hui sont dépassées par l’engagement de leurs enfants pour quelque cause que ce soit. Cela en vaut-il la peine ?


A voir pour Dominique Blanc, merveilleuse et lumineuse comédienne.

Anne Delaleu
9 mai 2017