dimanche 31 août 2014

Francis Blanche, mon père - Jean-Marie Blanche - Edition Plon



M. Macheprot vous connaissez ? Et si je vous dis Me Folace ou Papa Shultz ?

Là vous y voyez un peu mieux ! Et oui, Francis Blanche dans ses rôles cultissimes nous a quittés il y a 40 ans le 6 juillet.

Un plaisir de retrouver cet amoureux des mots et des calembours, on en oublie presque qu’il a été scénariste de « la grande bouffe », et a composé des chansons pour Trenet, Piaf, Lopez, etc.

Avec son compère Pierre Dac, ils ont créé le désopilant sketch  « le Sâr Rabindranath Duval », et aussi « malheur aux barbus », et tant d’émissions radio, et moult canulars téléphoniques qui ont égaillé ma jeunesse !


Bien entendu, ce touche-à-tout de talent a écrit et joué pour le théâtre « les Branquignols », « Adieu Berthe », il a joué aussi Tartuffe dans une mise en scène de Jean Meyer, ainsi que « L’étouffe chrétien » de Félicien Marceau aux côtés d’Arletty.

On rit de certaines anecdotes,  des lettres d’auditeurs hargneux, sympathiques, menaçants, enfin tout un panel savoureux.

Un livre pour se souvenir, puisque les médias ont l’air bien absents cette année, peut-être l’année prochaine, puisque Pierre Dac, son grand ami, très affecté par la mort de Francis, est mort en 1975.

Son fils Jean-Marie, lui a rendu hommage dans ce livre souvenir, coécrit avec Evelyne Tran sa compagne (blogueuse elle aussi sur « théâtre au vent » du site lemonde.fr).


Jean-Marie et Evelyne Co-animent l’émission « Deux sous de scène » sur Radio Libertaire.

vendredi 22 août 2014

Faute d'impression - Sendrowicz - Manufacture des abbesses Paris



de et avec Laurence Sendrowicz

Nafi Salah - metteur en scène 



Fany est traductrice, elle est comme une comédienne de doublage, elle « interprète » à travers les autres.

Bien sûr, elle aime son métier et à de l’admiration pour l’auteur, mais le désir d’écrire aussi sa propre histoire la taraude, son manuscrit lui a été souvent retourné… C’est pourtant aussi une histoire vraie et familiale et puis ça parle de montagnes comme le livre qu’elle a traduit.

Et puis un jour, l’éditeur lui téléphone et son enthousiasme va la perturber.

Elle déambule sur scène et dans son esprit, et aussi dans son enfermement, volontairement la pénombre joue un rôle important dans la mise en scène, tous ses fantômes, la réalité et la fiction se mêlent, elle n’ose pas dire ou se dire la vérité qui dérange, on assistera à un « travail » personnel pour se sortir de son passé et affronter sa peur.


Une pièce ambitieuse avec un texte ciselé et une intense interprétation.

vendredi 8 août 2014

Les 7 jours de Simon Labrosse - Fréchette - Lucernaire

de Carole Fréchette,
mise en scène de Cendre Chassanne
Avec Nathalie Bitan - Laurent Lévy - Philippe Saunier

Simon est au chômage mais il a une particularité, il « se crée des emplois » ! C’est une vraie mine d’idées pour s’en sortir, il rebondit sur tout !

Terme éternellement à la mode en France, enfin il « se crée » des emplois… et pas n’importe lesquels : « finisseurs de phrases », « spectateur individuel pour personne ignorée des autres », « supporteur d’angoisse à votre place », enfin c’est un positif à toute épreuve à l’inverse de son ami Léo déprimé professionnel, et de Nathalie un poil new age …

Pendant toute une semaine, Simon fait du porte à porte, et ses rencontres donnent lieu à des scènes cocasses. Il ne parvient pas à convaincre malgré sa bonne volonté, il en arrive d’ailleurs à importuner malgré lui les personnes qu’il rencontre.

Sa bonne amie est partie en Afrique s‘occuper des plus démunis, mais n’est-ce pas sa solitude qui lui joue des tours, et n’est-il pas au fond un « démuni » ?

Si vous êtes « vraiment tannés » allez demander à Simon Labrosse de vous remonter le moral.

Les expressions québécoises fleurissent les dialogues, dommage que nous n’ayons pas un « lexique » pour mieux les apprécier.