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mercredi 26 octobre 2022

Le voyage de Molière - Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre - Théâtre Le Lucernaire

 


Site du théâtre ICI
théâtre rouge : durée 1h35
mardi au samedi 19h - dimanche 16h
jusqu'au 7 janvier 2023

Le voyage de Monsieur Molière

Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre

 

Mise en scène Jean-Philippe Daguerre

Avec Grégoire Bourbier ou François Raffenaud, Stéphane Dauch, Violette Erhart, Mathilde Hennekinne,  Charlotte Matzneff ou  Floriane Vincent, Teddy Mélis ou Michaël Giorno-Cohen, Geoffrey Palisse et Charlotte Ruby ou Guilia De Sia

 

Musique Petr Ruzicka
Costumes Corinne Rossi
Décors Antoine Milian
Lumières Moïse Hill


2022, Léo fait des études de médecine, mais son rêve absolu c’est d’être comédien, il va donc passer une audition, mais pris par le trac il s’évanouit, et se réveille… au 17ème siècle en compagnie de comédiens, et pas des moindres, ceux de Molière et de son Illustre Théâtre !

Bien sûr, il va devoir expliquer certains anachronismes, tel son jean, et sa passion pour les Beatles ! Il s’en sort très bien, et la jeune Armande Béjart n’est pas insensible à son charme, et ce qui ne gâche rien elle ressemble à sa petite amie du XXIème siècle !

Molière décide d’engager ce jeune homme comme homme à tout faire et comédien, Léo connait bien la fin de l’histoire, et malgré tout il joue le jeu, se laisse séduire, se lie d’amitié avec Gros René mari de Marquise. Il poussera Molière et la troupe à partir à Paris on ne peut pas échapper à l’Histoire !

Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre, ont écrit une belle pièce sur l’amour du théâtre, sur notre « patron » Molière dont on souffle les 400 bougies cette année. Il y a du panache, de l’humour, de l’action, bravo pour les costumes et les décors, la mise en scène de Jean-Philippe Daguerre est dynamique, drôle, un vrai travail de troupe ! On s’amuse, on est ému, les comédiens sont excellents.

Une belle fresque à voir absolument, bon si des fois je tombe en syncope je veux bien me réveiller à la première du « Tartuffe » j’ai des choses à dire à Molière…


Anne Delaleu
Théâtre Le Lucernaire
26 octobre 2022

mercredi 29 juin 2022

Redoutables - Théâtre Marigny - et Avignon

 


Avignon théâtre de l'Oriflamme 

durée 1h20

et Avignon théâtre l’Oriflamme 21h30

 

Redoutables

De Isabelle Alexis, Sylvie Audecoeur, Juliette Meyniac, Ariane Seguillon

 

Mise en scène Jean-Luc Moreau

Avec Ariane Séguillon, Juliette Meyniac, Sylvie Audecoeur


Ah l’amitié entre femmes ! que de belles choses on a pu dire sur le sujet… oui mais voilà, quand la compétition entre en jeu, c’est une autre histoire !

Alma, Charlotte et Sophie sont comédiennes, elles terminent bientôt les représentations d’une pièce à succès, et elles sont si heureuses de tourner la version ciné très bientôt !

Oui mais voilà, la maman de Sophie leur fait part d’un article dans un journal, une célèbre actrice est très heureuse d’avoir signé pour ce film. Alors quand on sait que l’histoire ne compte que trois personnages féminins, laquelle de nos trois « pestes » sera remplacée ?

Alma est très recherchée, très prétentieuse, elle est la vedette d’une série télé, elle a un mari très influent, mais ne supporterait pas l’idée de laisser sa place à Sophie Marceau. Charlotte n’ose pas dire aux amies qu’elle est la maitresse du metteur en scène et qu’elle était parfaitement au courant de tout ce mic mac ! Sophie est attachée autant à son portable qu’à sa mère et à sa fille, le metteur en scène étant son ex et le père de sa fille, elle ne peut envisager d’être exclue du tournage !

Mais tout n’est pas simple dans le monde du spectacle vivant, d’ailleurs vivant le metteur en scène peut compter ses jours !

Voilà une bonne comédie, servie par trois excellentes comédiennes qui se donnent à fond dans leur personnage, et bien sûr sous la houlette de Jean-Luc Moreau qui signe une mise en scène drôle et dynamique.

 

A voir à Avignon au théâtre L’ORIFLAMME à 21h30


Anne Delaleu
29 juin 2022 
Studio Marigny Paris

vendredi 15 février 2019

Et si on ne se mentait plus ? - théâtre Tristan Bernard

du jeudi au samedi 19h
durée 1h30
Site du théâtre ICI
Site de la compagnie ICI

Et si on ne se mentait plus ?

Création du collectif Les Inspirés

Mise en scène Raphaëlle Cambray

Avec Maxence Gaillard (Jules Renard), Emmanuel Gaury (Lucien Guitry), Guillaume d’Harcourt (Tristan Bernard), Nicolas Poli (Alfred Capus) et Mathieu Rannou (Alphonse Allais).


Quoi de plus réjouissant pour le cœur et l’esprit que de déjeuner en bonne compagnie. Lucien Guitry, l’avait bien compris puisque tous les jeudis, il recevait dignement ses amis poètes, écrivains, romanciers. Le bon vin aidant, les bons mots et les rires coulaient de source. Mais chacun a son caractère, sa susceptibilité, ses petits secrets, et « la fée verte » coule aussi trop bien dans le gosier d’Alphonse…


On parle de carrière, Lucien Guitry par amitié se prépare à interpréter une pièce de Capus, mais la Comédie-Française impose un autre comédien. Tristan est passionné de boxe, mais l’argent manque, enfin, une lettre compromettante, signée par Madame Capus est découverte par Jules dans un livre, que faire ? L’honneur d’une dame est en jeu, leur amitié aussi. Petits mensonges entre amis, l’année 1901 va être un tournant dans leur amitié. Puis peu à peu, les amis disparaissent, mais ils sont toujours présents, les déjeuners se feront rares.

Renard, Guitry, Bernard, Allais, je connaissais, mais Alfred Capus, pas du tout ! Au moins, un des mérites de cette comédie m’aura fait plonger dans Internet pour en savoir un peu plus…


Cette comédie, qui a triomphé à Avignon et au Lucernaire, est accueillie au Tristan Bernard dont il est question. Bel hommage, il aurait adoré ! Une pièce un brin mélancolique, mais on s’amuse beaucoup et on rit sans vulgarité.

Les cinq comédiens, sont aussi de bons amis à la ville, et leur rencontre dans le cours de Jean-Laurent Cochet (un amoureux des beaux textes et de la langue française) leur a donné l’idée de cette comédie, Raphaëlle Cambray signe une belle mise en scène, un décor soigné de Catherine Bluwal, un bon moment à passer avec nos cinq compères !

Anne Delaleu
15 février 2019
Théâtre Tristan Bernard

mercredi 22 août 2018

Les contes de fées - CNCS Moulins


Site du CNCS avec les informations pratiques ICI

"La Belle au bois dormant", "La Belle et la Bête", "Cendrillon", "Peau d’âne", "Riquet à la houppe", "Casse-Noisette", "Hansel et Gretel", "Alice au pays des merveilles", "L’Enfant et les sortilèges", "Le Coq d’or", "Le Songe d’une nuit d’été", "Le Petit Prince", "Le Prince de Motordu"… Toutes ces productions de ballet, d’opéra, de théâtre, de marionnettes… ont rendez-vous à partir du 7 avril à Moulins, où le Centre national du costume de scène propose une visite enchantée au cœur d’une quinzaine de contes de fées.

Voici une charmante et ensorcelante exposition sur les contes de fées et aussi le fantastique, faites comme moi, laissez vous emporter par les fées, les sorcières, il y a même un placard à poison...

Toujours une magnifique scénographie pour mettre en valeur, le travail des artisans du costume. Vous pourrez comme moi ci-dessous vous amuser aux "portraits" !

Le coq d'or





 Alice au pays des merveilles













 Le songe d'une nuit d'été


la reine des neiges brrr !



L'enfant et les sortilèges de Ravel sur un livret de Colette.




mardi 24 octobre 2017

le pavé dans la Marne - JP Farré - Le Lucernaire

Site du théâtre ICI
durée 1h15 - salle noire
jusqu'au 3 décembre 2017
mardi au samedi 18h30 - dimanche 15h

Le pavé dans la Marne
De et avec Jean-Paul Farré

Violon Muriel Raynaud
Mise en scène, scénographie et lumière Ivan Morane


Sur l’affiche, trois enfants nous scrutent, ils sont mignons, comme tous les enfants ils aiment se déguiser, le petit garçon en pioupiou et les petites filles en infirmières prêtes à voler à son secours, pourtant on sent dans leur regard une inquiétude...

Leur neveu Jean-Paul Farré a lui aussi le goût de la comédie et du déguisement.

Il jette son pavé dans la Marne, déjà tout un symbole et une drôle de façon de raconter la Grande Guerre, ses généraux, ses diplomates.

Tel un bateleur de foire, il raconte comment tout a commencé, l’assassinat de l’Archiduc d’Autriche et de sa femme, les répercussions en Europe, l’assassinat de Jaurès, partisan de la paix. Un cours d’Histoire à sa manière, aidé par une grande carte de l’Europe, ou se costumant en chauffeur de taxi, marionnettes en mains pour représenter les troufions.


Une présentation grinçante de la gabegie militaire qui aura coûté la vie de jeunes hommes et détruit des foyers. Le narrateur a de la verve et l’on sourit parfois malgré tout.

Mais il y a aussi la douceur, la musique, le violon, un bruit de machine à coudre, une jeune femme s’affairant à coudre une jupe. Les femmes ont remplacé les hommes dans les champs, les usines. Ne pas oublier non plus les poètes, les écrivains qui ont payé leur écot.

 ©www.pallages.com
La Grande Guerre, la « der des der », tu parles ! Mais avec Jean-Paul Farré, de toutes façons il a décidé que la bataille de la Marne avait mis un terme aux hostilités. Il a assez d’imagination pour chambouler la grande Histoire.

La fin est émouvante, un bel hommage que Jean-Paul a rendu à ses grands-pères, Adrien, mort pour la France et à Alfred.


« Quelle connerie la guerre » J. Prévert.

Anne Delaleu
24 octobre 2017

samedi 1 avril 2017

Voltaire Rousseau - Prévand - théâtre de Poche-Montparnasse


Mise en scène Jean-Luc Moreau et Jean-François Prévand

Voltaire Rousseau
Jean-François Prévand
Mise en scène Jean-Luc Moreau et Jean-François Prévand

A Ferney, Voltaire arrange un bouquet dans un vase, il est satisfait comme toujours, élégant, tout chez lui respire la sérénité, enfin le calme avant la tempête…

Et survient Rousseau, mal rasé, mal attifé, en houppelande, il vient voir son vieil ennemi, il cherche à savoir qui a écrit un pamphlet sur lui… il le soupçonne mais voudrait des preuves ! La rancœur, la jalousie, la duperie, tout y est !

Certes Rousseau n’a pas eu une enfance des plus heureuses, et sa rencontre avec Thérèse Le Vasseur ne l’a pas non plus épanoui, est-ce pour « protéger » ses enfants de la belle-famille, qu’il les a « confiés » à l’assistance publique ?

Voltaire n’est pas exempt de tout reproche, un égo surdimensionné, lui si attentif aux droits de l’homme, combattant toute intolérance,  il ferme pourtant  les yeux sur la provenance de sa fortune qui serait due (dixit Rousseau) au commerce des négriers...

Il se délecte des portraits que l’on a fait de lui, ils sont tous bien en vue dans la maison !

Rousseau proscrit, Voltaire l’invite à demeurer chez lui quelques temps, celui-ci refuse.


Le texte est drôle, incisif, le clown blanc Voltaire et le clown triste Rousseau, se lancent des piques, des tirades, des mots, des vannes, la vérité aussi surtout celle qu’on n’a pas envie d’entendre. Des citations sur les femmes, sur la religion, sur l’éducation, sur le théâtre, et on rit, on rit aux éclats devant tant de virtuosité, de finesse dans l’interprétation de Jean-Paul Farré et bravo à Jean-Jacques Moreau qui a repris le rôle créé par Jean-Luc.

Anne Delaleu
1er avril 2017
mise à jour de ma critique de 2014

vendredi 13 janvier 2017

Rimbaud Verlaine - C. Hampton - théâtre de Poche Montparnasse


site du théâtre ICI
Mardi au samedi 21 h
Durée 1h40

Rimbaud – Verlaine Eclipse totale
Christopher Hampton
Adaptation et mise en scène Didier Long
Avec Julien Alluguette - Didier Long, Jeanne Ruff


Verlaine, Rimbaud, tout est dit, dans l’évocation de ces deux noms, deux monstres, deux génies de la poésie. Pas bien fréquentables certes, Rimbaud et ses idées bien arrêtées sur la poésie, le monde, les femmes, Verlaine semble plus en retrait, mais passionnément épris de ce jeune homme.

Julien Alluguette est un jeune Rimbaud fougueux, un débit un peu rapide au début, le trac sans doute. Didier Long est un Verlaine tourmenté et la charmante Jeanne Ruff, déjà vue dans "Chère Elena" apporte un peu de fraîcheur dans cette "descente aux enfers", pauvre Mathilde Verlaine, épousée par amour ou non, recevant des coups de son mari sous l’emprise de «la fée verte».

Didier Long a su tirer la substance du film de Christopher Hampton sur les relations violentes et amoureuses des deux hommes et une histoire d’amour qui ne peut que mal se terminer, par d’incessantes fuites, d’exil, de tentative de meurtre.


Le principal reste leurs œuvres.

.Anne Delaleu
13 janvier 2017

vendredi 2 septembre 2016

Derniers fragments d'un long voyage - C. Singer - Guichet Montparnasse




Site du théâtre ICI
Vendredi et samedi 20h30
Dimanche 16h30

Derniers fragments d’un long voyage
d’après le journal de Christiane Singer

Mise en scène Céline Marrou

Christiane pleure avec les siens, elle est sous le choc de la nouvelle, elle n’a plus que quelques mois à vivre. Et nous découvrons une jeune femme debout souriante bien décidée à aimer, à s’aimer et faire partager son ultime expérience. C’est une amoureuse de la littérature, une gourmande des mots.

Romancière réputée, elle a écrit de nombreux ouvrages, le Sacré, le Mystique imprègnent ses œuvres. Cette force de caractère, cette luminosité elle s’en servira comme d’un bouclier, contre la peur, la souffrance du corps et de l’esprit.

Son amour de la vie et des autres, son parcours professionnel et personnel lui donnent une force mystérieuse. Sans pathos, prête à chaque instant à savourer la vie, le chant d’un oiseau, un arbre au loin, tout est merveilleux ! Certes le texte n’est pas facile, il raconte aussi ses souffrances physiques, et on peut se demander comment on affronterait la « chose » si elle nous arrivait. Souvenirs personnels et familiaux qui me sont revenus.

Je me souviens avoir vu il y a quelques années «Entre ciel et chair» adaptation théâtrale d’après son livre « Passion » sur les amours d’Héloïse et d’Abélard. Déjà la spiritualité et l’amour.

Jézabel d’Alexis, est intense, son phrasé et son corporel sont imprégnés par le texte. Elle illumine de tout son être les derniers instants de Christiane. C’est une tragédienne née.



mardi 30 août 2016

Pyrénées - V.Hugo - Le Lucernaire



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Pyrénées ou le voyage de l’été 1843
Victor Hugo

Mise en scène et adaptation Sylvie Blotnikas




Hugo en 1843 est marié à Adèle Foucher, ils ont quatre enfants. Il a aussi sa maîtresse en titre Juliette Drouet.
Sa fille ainée Lépoldine est sa préférée, elle s’est mariée à 19 ans à Charles son amour de jeunesse.
Victor en partant prendre les eaux à Cauterets - il souffre de rhumatismes - se réjouit de retrouver les chemins de son enfance. Le fils de Sophie Trébuchet se souvient… ils étaient partis vers l’Espagne (pour rejoindre le général Hugo ou alors Fanneau de la Horie le parrain de Victor ? ). Sa mère est morte un an avant son mariage, elle lui manque, c’est un doux souvenir.
Premier émoi de théâtre “Les ruines de Babylone”, le futur auteur d’Hernani, qui incendiera le monde théâtral est émerveillé ! mais pendant tout un mois, c’est hélas le même programme !
Premier émoi amoureux, une jolie petite paysanne plus effrontée, lui offre un baiser. Il espère (ou pas) la retrouver.
Victor Hugo, monument de la littérature, Sénateur, Pair de France, auteur connu dans le monde entier, pouvons-nous penser un instant qu’il ait pu être un enfant, un adolescent, rêveur, timide.
Victor pendant tout son voyage, aura de quoi remplir son cahier, réflexion sur les baigneuses de Biarritz - ah quelle belle ville ! - “pourvu qu’elle ne devienne pas à la mode” dit-il. Quelques réflexions et surtout de belles descriptions de paysages, à savoir d’ailleurs si Oléron est toujours aussi compliquée d’accès de nos jours…
Lors d’une visite, il aperçoit un monument funéraire, en souvenir d’un jeune couple qui s’est noyé...
Et puis, alors qu’il s’apprêtait à repartir pour Paris, lors d’un moment de détente, il apprendra par hasard en lisant le journal la mort de Léopoldine.
Julien Rochefort a la présence, l’humour, il se délecte de ce récit, émaillé des réflexions drôles et profondes d’Hugo sur le pays qu’il traverse.
Un spectacle intéressant et distrayant sur des moments méconnus du grand Hugo, et l’on sourit à quelques répliques qui pourraient faire écho aujourd’hui.



samedi 16 avril 2016

Une leçon d'Histoire de France - M. D'Aboville - théâtre de Poche Montparnasse



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UNE LECON D’HISTOIRE DE FRANCE
Deuxième époque : de 1515 au Roi Soleil

D’après Dumas, Michelet, Hugo, Saint-Simon
Mise en scène et interprétation Maxime D’Aboville


Le Maître a toujours l’œil vif, sa blouse grise et la carte de France.

Pour cette deuxième époque, les faits seront plus sanglants, cruels, hélas, il ne faut pas se leurrer, intolérance religieuse, massacres, assassinats de souverains, on ne peut pas passer sous silence les pages noires de l’Histoire…

Mais le Maître a plus d’un tour dans son sac, il exulte, sermonne deux ou trois dissipés, reprend son texte, son souffle et repart de plus belle avec le concours de nos plus illustres romanciers, on s’amuse des frasques de nos souverains, le pouvoir à toujours séduit et encore de nos jours …

Parfois, il laisse une phrase, une citation ou une date en suspens, pour que les plus doués répondent, et vérifier si tout le monde suit la leçon !

Enfin de Marignan à la mort de Louis XIV et celle de d’Artagnan, on suit avec délice cette nouvelle histoire de France en attendant avec impatience la suivante !

Allez ! tous à l’école avec Maître d’Aboville !




vendredi 21 août 2015

Camille Claudel (1864-1943) - A la Folie Théâtre - reprise à partir du 4 septembre.


Camille Claudel
Adaptation et mise en scène Christine Farré

Avec Christine Farré, Jean-Marc Bordja, Nicolas Pignon

Une mise en scène qui ne laisse pas indifférent, tant par le jeu des comédiens que par la reconstitution de l’atelier ou du salon de Mirbeau, des esquisses accrochées sur les murs, des tissus au sol, dont un magnifique rouge, couleur de la passion, quelques mottes de glaise, etc.

Christine Farré se glisse dans la peau de l’artiste, elle ne joue pas, elle ressent vraiment la folie de Camille, son bonheur de créer et sculpter, mais aussi son obsession du manque d’argent, nous prenant à témoin quand elle parle de Rodin, persuadée qu’il veut la faire enfermer !

Ses amis Mirbeau, Blot et Hasselin, novateurs chacun dans leur art, qui ne se souvient du magnifique roman de Mirbeau « Journal d’une femme de chambre » ou de la pièce « Les affaires sont les affaires », Mirbeau ne pouvait qu’être attiré par ce génie, cette femme fragile, dévorée d’un feu intérieur, quant à Hasselin il a été un des premiers à se rendre compte et s’émouvoir de l’état mental de Camille.

C’est le spectacle à voir en ce moment où l’on célèbre les 150 ans de sa naissance, c’est intelligent, émouvant, intéressant parce que tout le texte est basé sur les nombreuses correspondances de Camille et de ses amis.




mardi 25 novembre 2014

Aucassin et Nicolette - chantefable du XIIIème siècle - Poche Montparnasse


site du théâtre

Traduction et mise en scène Stéphanie Tesson

Avec Brock et Stéphanie Gagneux

Une représentation amusante dans laquelle l’imagination est au pouvoir, les accessoires, les instruments de musique, le bruitage (oiseaux, mer en furie, troupeau de moutons avec le chien !).

Une chantefable comme son nom l’indique, nous conte en partie chant et en partie narrée, l’histoire du jeune Aucassin amoureux de la charmante Nicolette, bien entendu, pour épicer le récit, il y a le père intraitable, la guerre, les donjons, la forêt mystérieuse, la tempête, le retour du héros, enfin toute une fresque, un feuilleton médiéval, fort bien mis en scène par Stéphanie Tesson, qui a su tirer parti de deux comédiens d’exception, qui s’amusent autant que nous !
Photo Alejandro Guerrero

Brock sait manier le tambourin, les clochettes, divers autres instruments et prend tous les accents de la planète ! Stéphanie Gagneux n’est pas en reste et vêtue d’une tenue mi-homme mi-femme, évolue gracieusement devant nous, étant Aucassin le brave et Nicolette l’astucieuse.
Photo Alejandro Guerrero

Comme au temps des troubadours, l’espace et le jeu sont rois, escabeaux et bannières de chaque côté pour illustrer les différentes scènes, nous sommes transportés dans une autre époque pour notre plus grand plaisir !

Challenge théâtre 2014


mercredi 19 novembre 2014

Le bourgeon - Feydeau - théâtre de Montrouge

Le bourgeon
Georges Feydeau

Mise en scène Nathalie Grauwin son site 

Comme vous pouvez l’imaginer, le bourgeon en question est un jeune homme plein de sève prête à éclater ! seulement voilà, il est complétement « coincé » et tombe souvent en pamoison.

Sa famille, des aristocrates de province, traditionnalistes et surtout intégristes, le brave curé d’ailleurs est plus libéral qu’eux !

Seul un médecin militaire, se rend compte de la situation et suggère que le jeune Maurice fasse ses « preuves », sa mère et sa tante sont horrifiées ! Mme la comtesse n’a qu’un désir, que Maurice rentre au séminaire. Mais une jeune femme, actrice (quelle horreur !) va changer la donne par le plus grand des hasards.

La mise en scène est drôle, très vive, tout le monde court dans tous les sens, hélas pas de décors, quatre chaises serviront de mobilier du château ou du lupanar.

L’histoire commence donc dans les rires ou sourires et en fait, on pourrait faire le parallèle avec une certaine dame aux camélias. En effet, Etiennette (merveilleuse Anne Girouard) donnera tout son amour à Maurice, mais devra faire face aux préjugés de la famille si bien pensante. Cette pièce n’est pas un vaudeville, écrite en 1906, on devine dans certaines scènes, les esquisses d’autres comédies plus connues.

La fin de l’histoire est prévisible, triste certes, mais peut donner lieu à diverses interprétations.


Le spectacle gagnerait encore s’il était moins long, il n’y a pas de décors, donc pas de changement, et la partie « cabaret » même si la chanteuse est bien sympathique aurait pu être coupée. 

samedi 15 novembre 2014

Je préfère qu'on reste amis - théâtre Antoine




Je préfère qu’on reste amis.
Laurent Ruquier


Mise en scène : Marie Pascale Osterrieth
Avec Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal

Laurent Ruquier a écrit cette pièce pour ces deux comédiens, deux rôles sur mesure dans lesquels ils se glissent avec bonheur et bonne humeur.

Vous ne trouverez pas de crustacés à « La crevette rose », dont la propriétaire est Claudine dite « clauclau » par son ami Valentin, c’est une blague de la dite Clauclau, voilà la crevette se vendant par bouquets, elle est donc fleuriste ! faut suivre !

Depuis cinq ans qu’elle connait Valentin, elle n’a jamais osé sauter le pas, pour lui avouer ses sentiments. C’est donc toute excitée qu’elle l’attend, il ne sait rien bien entendu, ne se doute de rien mais cherche toutes les hypothèses et les plus mauvaises de toutes façons ! 

Le dîner « romantique » dans la boutique va révéler bien des surprises à l’amoureuse !


Claudine pour essayer de se faire comprendre pousse la chansonnette, bien entendu en rapport avec sa « déclaration », Valentin ne veut-il rien voir ou ne comprend-il vraiment rien, tout est ouvert et ça donne lieu à de bonnes scènes de rigolade. Mais qui n’a pas connu en effet l’affront de la phrase « je préfère qu’on reste amis ».

Les deux comédiens sont sympathiques, le public leur est acquis. Les répliques sont drôles, à tel point qu’on n’entend plus la réponse de l’autre couvert par les rires.


Je ne sais pas si c’est une tradition pour le final au théâtre Antoine, Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal poussent la chansonnette ou improvisent sur la soirée et répondent aux questions du public, ce n’est pas trop long (heureusement car il fait une chaleur …) 

Petite vanne de Bernier sur l’affaire Nabila « allo quoi, c’est la première fois que je vois une cellule grise ! » je vous laisse imaginer l’ambiance !

samedi 8 novembre 2014

La pèlerine écossaise - Guitry - Théâtre Daunou




La pèlerine écossaise
Sacha Guitry

Marcel Philippot, Arnaud Denis, Delphine Depardieu, Mona Walravens, Nathan Dunglas,
Antoine Courtray, Serge Ridoux et le toutou !


Françoise et Philippe sont mariés depuis six ans, ils vivent retirés à Dinard où la mer est belle, l’environnement calme,  peut-être un peu trop d’ailleurs.

Un jeune et charmant voisin va perturber cette ambiance « plan plan », Huguette la jeune et jolie amie de leur ami Mérissel va troubler elle aussi ce couple « si parfait ».

Une pièce du jeune Guitry qui pose encore aujourd’hui les bonnes questions sur la vie de couple, ne jamais se relâcher, ne jamais penser qu’on ne doit plus séduire l’autre, se remettre en cause.

Une mise en scène de Pierre Laville brillante pour un texte ciselé, fin, drôle, du beau langage à entendre avec plaisir, on rit beaucoup, les répliques fusent, les quiproquos et les malentendus font notre bonheur, les comédiens sont excellents, ils vivent avec humour la situation, et le toutou est adorable !


De bonnes raisons pour passer une agréable soirée.