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vendredi 7 juillet 2017

Légende d'une vie - S. Zweig - Théo Théâtre




Site de Théo théâtre ICI
vendredi et samedi à 19h
dimanche 17h
durée 1h15
Jusqu'au 30 juillet (salle climatisée !)

Légende d’une vie (1919)
Stefan Zweig

Traduction et adaptation Caroline Rainette
et mise en scène Caroline Rainette et Lennie Coindeaux



Léonore, veuve du poète Karl Amadeus Franck a organisé, une soirée pour mettre en lumière leur unique fils Friedrich, le jeune homme est mal à l’aise, cette soirée il n’en veut pas, se trouve petit et bien peu de chose, il est  assez clairvoyant pour comprendre qu’on ne lui laissera aucune chance. Clarissa, secrétaire et biographe du grand homme est chargé de réaliser cette soirée de bienfaisance, elle s’active, s’agite, s’énerve après Friedrich qui traine des pieds, ne veut pas rencontrer les nobliaux qui ne viennent là que pour se montrer.

La soirée passe et le vernis va craquer... Leonore avec l’aide de Clarissa avait « inventé » la légende de Karl. Il y avait une femme, celle du cœur, Maria, trop « simple » pour devenir l’épouse d’un grand homme. Friedrich découvre le vrai visage de son père, et comme lui, une jeune femme aimante vit dans son ombre...

Ce secret de famille le soulage, et Clarissa décide aussi de reprendre la biographie, la véritable cette fois.



On peut faire confiance à Caroline Rainette, elle aime les auteurs – et comment être insensible à Zweig ! – elle a adapté, remanié ce très beau texte, aidée par l’excellent Lennie Coindeaux, une révélation ! On sent le travail de mise en scène, rien n’est laissé au hasard, tout est vivant et dense.

Et aussi une curiosité, les scènes projetées, tirées d’un film muet noir et blanc d’un certain Alfred Hitchcock.

Le succès de ce spectacle ne se dément pas et il est mérité.


Anne Delaleu
7 juillet 2017

mercredi 3 mai 2017

Le cas Martin Piche - J. Mougenot - Théâtre Montparnasse



Site du Théâtre Montparnasse ICI 
du mardi au samedi 19h - dimanche 17h
durée 1h20

Le cas Martin Piche
de Jacques Mougenot
Mise en scène Hervé Devolder – assisté de Pauline Marbot

Le psy (Hervé Devolder) attend pour la première fois, un certain Martin Piche (Jacques Mougenot). Il ne s’y attend pas mais il ira de surprise en surprise avec ce patient peu ordinaire.

En effet, après bien des hésitations, Martin Piche (Jacques Mougenot), se résout à consulter, poussé quand même par son épouse. Il a une singulière pathologie : il s’ennuie et n’a aucunement l’intention de se divertir, il n’a intérêt à rien du tout et pourtant !

C’est un homme un peu « nounours », il ne fera rien de son plein gré, s’asseoir, ôter son imper, le poser, enfin bref le psy est un peu désarçonné.


Puis la consultation commence, là aussi c’est une véritable guerre des nerfs, Piche se fiche de tout, mais avec politesse et courtoisie… il prend des attitudes pour tromper l’ennemi ! Il est ennuyé d’ennuyer son monde…

Peu à peu ils entament un dialogue, jeux de mots, jeux de maux, tout y passe. Piche ne comprend pas ou prend au premier degré les questions posées.

Quand il « avoue » sa profession au psy (scénariste de séries télé !) celui-ci reste bouche bée ! En effet comment peut-on s’ennuyer quand on est créateur ? S’engage alors une discussion sur un épisode de la série qu’il écrit en ce moment et ça vaut le détour !


Vous pouvez sans crainte aller consulter au Montparnasse, vous ne risquez pas de vous ennuyer et rire de bon cœur, la fin de la comédie est inattendue et très drôle.

Anne Delaleu
3 mai 2017

dimanche 23 octobre 2016

Le portrait de Dorian Gray - O. Wilde - Studio des Champs Elysées


Site du théâtre ICI
mardi au samedi 20h30 - dimanche 16h 2 h
Le portrait de Dorian Gray
Oscar Wilde


Avec Arnaud Denis ou Valentin De Carbonnières, Lucile Marquis ou Caroline Devismes, Fabrice Scott ou Maxime de Toledo et Olivier Breitman ou Thomas Le Douarec qui signe l’adaptation et la mise en scène. 

Le peintre Basil Hallward, rencontre lors d’un cocktail mondain, le jeune et beau Dorian Gray. Il en tombe amoureux et lui propose de réaliser son portrait.

Lord Henry, ami de Basil, fasciné par le portrait demande à connaître le modèle. Le malheur est en marche… Manipulateur, Lord Henry, cynique, énigmatique, sans moralité aucune, quelques flèches bien aiguisées sur les femmes, on en rit d’ailleurs, les bons mots d’auteurs sont toujours bienvenus !


Qui est Dorian Gray ? Un jeune homme beau, mais vide, obsédé par son image et sa peur de vieillir comme la plupart d’entre nous. C’est sans remords qu’il détruira l’amour de Sybil, le seul être honnête qu’il rencontrera. Son souhait sera exaucé, seul le portrait vieillira à sa place, et il sera jeune éternellement jusqu’à ce qu’il éprouve du remords pour la vie dissolue qu’il a menée et les souffrances endurées par les autres. La malédiction cessera-t-elle grâce aux bonnes actions ?

Roman fantastique, « Le Portrait de Dorian Gray » aborde les thèmes de la beauté, de l’art, de l’esthétisme, de l’homosexualité. Il y a beaucoup de l’écrivain dans cette œuvre.

Les comédiens servent une mise en scène inventive, par contre le tartan irlandais est partout, un peu trop pour mon goût, jusque sur le canapé !


Wilde est très critique envers la gente féminine, lui qui ne tarissait pas d’éloges sur son épouse Constance ! Et elle en eut du courage…


Après un succès bien mérité au Lucernaire, l’unique pièce de Wilde joue les prolongations et s’il on veut en savoir plus sur ce dandy amoureux de la France on peut se rendre au Petit Palais où une exposition lui est consacrée. 

Anne Delaleu
mise à jour le 23 octobre 2016

mercredi 7 septembre 2016

Le dernier baiser de Mozart - A. Teulié - théâtre du Petit Montparnasse


Site du théâtre ICI

Le dernier baiser de Mozart
Alain Teulié

Mise en scène Raphaëlle Cambray
avec Delphine Depardieu et Guillaume Marquet


Un intérieur bourgeois, une cage à oiseaux dans un coin, des livres, des partitions, un piano. Il neige dehors, on est en janvier à Vienne en 1791, le poêle est allumé.




Constance Mozart frissonne, elle attend quelqu’un, Franz-Xaver Süssmayr entre, il est intimidé. Triste aussi, il a perdu son ami, qui le taquinait certes mais sans méchanceté, Wolfgang était un sacré galopin !

Constance le charge de remettre à l’Empereur, un courrier demandant assistance. Elle est jeune veuve avec deux jeunes garçons. Elle est prête à tout pour ses enfants et pour elle.

Franz-Xaver lui propose de terminer le Requiem. Quelle audace ! Elle a d’autres projets en tête.

C’est le jeu du chat et de la souris, ils s’observent, se jaugent, la séduction est là aussi, Constance ne joue-t-elle pas un double jeu ? Faire croire à Franz qu’elle a demandé à un autre de terminer le Requiem, et ainsi toucher l’argent qu’on lui doit ? Franz a l’air si naïf, si désemparé devant cette femme qu’il a autrefois aimé.

Le texte d’Alain Teulié est fin, incisif, drôle. Raphaëlle Cambray signe une mise en scène efficace, respectueuse, ne cherche pas à imposer du Mozart, il est en filigrane, si présent.

Delphine Depardieu joue de sa coquetterie, charmeuse, tentatrice, mais déterminée. Guillaume Marquet est l’instrument musical, il est fragile, mais lorsqu’il parle du Requiem, tout son être est au diapason.


« Lorsqu'on vient d'entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui » Sacha Guitry.

jeudi 1 septembre 2016

La reine de beauté de Leenane - M. McDonagh - Lucernaire



Site du théâtre ICI
jusqu'au 16 octobre du mardi au samedi 19h
dimanche 15h
1h15

Monique Lecointe
1er septembre 2016

La reine de beauté de Leenane
Martin Mc Donagh


Le ton est donné dès les premières minutes. Une ambiance glauque dans cette cuisine, une mère acariâtre sur un fauteuil roulant, une mauvaise fille. De quoi s'agit il ?

Une relation mère - fille qui s'envenime, s'enflamme pour les faits quotidiens les plus triviaux de la vie comme manger, boire, uriner ... jusqu'à atteindre au fil du temps son paroxysme ; la relation se déshumanise et ces deux femmes deviennent des machines qui débitent des propos violents, ravageurs : elles s'emballent, c'est poignant ! 

C'est bien difficile de comprendre les raisons de cette spirale infernale ! Certes, le milieu social est simple, le labeur est ingrat :  les deux actrices expriment ce contexte social de manière admirable : la voix est rude et des fautes de syntaxe sont incluses dans le texte avec une justesse à vous couper le souffle. Mais, cela ne justifie pas cette escalade de violence. Encore moins, la dépendance de la mère à sa fille ; la mère en dépit des apparences, n'est en effet pas handicapée physiquement.

A l'évidence néanmoins, un dérèglement mental habite Catherine Salviat et Sophie Parel qui excellent, en alternance, dans ce jeu cruel du bourreau et de la victime.

Mais, un homme et son « messager » arrivent avec leurs doutes, leur bienveillance, leur humour, leurs ressentiments aussi, en somme leur humanité.

Alors, nous voulons croire à une possible guérison de ces femmes grâce à eux. Grégori Baquet et Arnaud Dupont insufflent de manière admirable à nouveau la vie réelle à la fois difficile mais saine : les visages s'apaisent, les sourires s'esquissent, la joie éclate même et les projets aussi, le suspense est total, c'est haletant !

Enfin, cette pièce illustre qu'une des fonctions du théâtre dans ses origines était de mettre en scène l'extravagance voire la folie, la mort dans le but de nous rendre plus vertueux : la tempérance, le juste milieu valent aussi en amour, n'est ce pas ? Ce spectacle est grand, assurément !




mercredi 29 juin 2016

Duo sur Nougaro - Les Demi-frères - théâtre du Lucernaire


Site du théâtre et informations ICI
Photos Charlotte SPILL


Lucernaire 21h30 (1h15)
Métro Vavin


Les demi-frères
Duo sur Nougaro

Mise en scène Renaud Maurin


« Ah, tu verras, tu verras Tout recommencera, tu verras, tu verrasLe spectacle vivant c'est fait pour ça, tu verras, tu verras »

Les demi-frères jouent les chansons de Nougaro comme autant de tranches de vie et  représentent un personnage joyeux, grave, humoristique, amusant, sentimental...















Et, c'est Nougaro, vous avez dit ? Je vous répondrai oui et non.


L'écriture ciselée et les mélodies sont intactes mais Laurent Conoir et Medhi Bourayou font « du Nougaro nouveau » grâce à un jeu de scène très créatif et un « je-ne-sais-quoi de talentueux ».


Ils nous surprennent, nous amusent, nous enchantent... ce spectacle est un pur délice !


Au Lucernaire jusqu’au 2 juillet et puis festival d’Avignon théâtre du Rempart.

Et à nouveau à Paris à la rentrée au théâtre de l’Archipel, vous n’avez aucune excuse pour les louper !

Monique Lecointe

mardi 21 juin 2016

C'T'A Ton tour Laura Cadieux ! - M. Tremblay - Le Lucernaire



Site du théâtre ICI
du mardi au samedi 19h
jusqu'au 25 juin (1h15)


C’t’à ton tour Laura Cadieux
Michel Tremblay
Mise en scène Christian Bordeleau

Cette mère de famille au franc parler, primaire, rude, dans ses propos,  sur  la vie, les hommes, le sexe, le clergé, le métro, l'obésité et d'autres choses ne cherche pas une écoute, une compréhension encore moins de l'empathie : elle cause, elle cause ...

D'abord, on a envie de la fuir parce qu'elle nous « prend la tête », elle est  violente voire méchante dans son rapport à son propre corps, à son entourage y compris le plus proche, comme son fils.  

Et, au fur et à mesure de la pièce, cette  nature « à l'état brut »  nous intrigue, nous déconcerte, nous intéresse.  

Une belle prouesse  de Cécile Magnet, la comédienne !

A noter que la mère Cadieux descendra se réchauffer au soleil d'Avignon au théâtre ARTO à partir du 7 juillet à 16h l'heure du goûter !


Monique Lecointe
Lucernaire

21 juin 2016

Challenge théâtre 2016

dimanche 5 juin 2016

Le bateau pour Lipaia - A. Arbuzov - Vingtième théâtre




Site du théâtre ICI
1h30 
du jeudi au samedi à 19h30 - le dimanche à 15h
Crédit visuel : Anne-Audrey Gounot
Le bateau pour Lipaia
Alexeï Arbuzov (adaptation Pol Quentin)
Geneviève Casile et Jean-François Guilliet
Mise en scène Jean-Pierre Hané

Au sanatorium, le médecin Rodion Nicolaïevitch a fort à faire avec la fantasque Lidia Vassilievna, celle-ci perturbe ses camarades de chambrée, chante à tue-tête et ne comprend pas pourquoi personne n’est sensible au coucher du soleil et au chant des oiseaux !

La rencontre est houleuse, Lidia est indépendante et le fait savoir, Rodion lui est le médecin chef et il n’a pas l’intention de céder d’un pouce ! La suite n’est guère encourageante pour faciliter l’amitié… Rodion se moque de Lidia, il est vrai qu’elle est affublée d’un vilain turban et sa tenue semble plutôt clownesque, mais après tout elle travaillait dans un cirque !


Lidia ment comme elle respire, le pauvre Rodion ne sait pas à quoi s’en tenir, petit à petit, et en finesse, ils s’apprivoiseront, on le verra dans le soin qu’ils porteront à se vêtir un peu mieux, à être moins négligés, en somme à vouloir plaire à l’autre sans en avoir l’air. Enfin à se dire la vérité sur leur passé douloureux.

Une jolie histoire pleine de vie et d’humour, avec la toujours gracieuse Geneviève Casile, son numéro de tango avec Jean-François Guilliet était très au point. Lui campe avec pudeur un homme que la vie n’a pas épargné.


Sur scène un arbre sans feuilles, métallique, que l’on tourne au gré des scènes, une estrade au milieu, cela pourrait être aussi un embarcadère pour Lipaia, et un portique qui figure la porte de l’église, des chambres.

Laissez-vous embarquer par Lidia et Rodion pour Lipaia.


Le Vingtième théâtre ferme ses portes bientôt, au moins ce sera en beauté !


mardi 5 avril 2016

Le crime de l'orpheline - Andrieu/Obé - théâtre du Ranelagh


Site du théâtre Ranelagh ICI


Le crime de l’orpheline
Grand-guignol musical
De et avec Florence Andrieu, Flannan Obé et Philippe Brocard
Mise en scène Philippe Lelièvre

Mardi au samedi 20h30 et dimanche 17h


Le Ranelagh nous propose une version de « Ze artist » avec la complicité de Florence et Flannan, sous la houlette de Philippe qui les accompagne au piano.

Joséphine et Alfred s’aiment, se courtisent, tout ceci gentiment et en pantomime ! Dans la chambrette de Joséphine où fume un vieux poêle. Le décor est placé et le drame pas bien loin. La tutrice de Joséphine veut la marier à un riche et désagréable moustachu… que va-t-elle faire ? Suspense !

Le cinéma muet de papa ou de grand-papa, avec ses idoles, qui perdront leur aura avec le parlant… « Le crime de l’orpheline » au titre bien choisi, en noir et blanc au théâtre, il fallait le faire et c’est plutôt réussi, avec quelques camaïeux de gris, du sang et des membres déchiquetés, bien sûr parce que c’est aussi un hommage au Grand-guignol, mais là enfin ça fait plutôt rire !


Entracte ! Sans vendeuse de glaces ou de bonbons mais sur scène numéros comiques comme par le passé, avec piano et chansons, tour de magie, tour de passe-passe.

Retour sur la chambrette et Joséphine en pleurs et en mariée, hésitant à boire le poison fatal… Sa tutrice lui fera une bien émouvante confession, mais trop tard !


Flannan Obé et Florence Andrieu se retrouvent après « L’envers du décor » et savent avec tout leur talent jouer de vrais mauvais artistes. Des gags, des situations invraisemblables, mais aussi de belles voix pour compenser tout cela.


Si vous souhaitez connaître la fin de cette palpitante histoire, courez au Ranelagh, qui fut par le passé un cinéma d’art et d’essai avant de redevenir un beau théâtre.



lundi 14 mars 2016

Ana ou la jeune fille intelligente - C. Benhamou - Artistic Théâtre




Site du théâtre ICI
mardi et mercredi 20h30 - jeudi et vendredi 19h - samedi 16h et 20h30 - dimanche 15h
jusqu'au 17 avril.
Ana
ou la jeune fille intelligente

de et avec Catherine Benhamou
mise en scène : Ghislaine Beaudout
marionnettiste : Claire Vialon ou Juliette Prillard ou Natacha Stoyanova
voix : Émile Salvador

Ana est mariée, vit en banlieue, et s’occupe de son mari et des enfants. Son mariage a été arrangé par sa mère avec un homme plus âgé. Celui-ci aime les femmes intelligentes et il a choisi Ana.


Elle parle bien le français, mais ne sait ni lire ni écrire. Un jour elle s’inscrit dans un atelier d’écriture et elle découvre un autre univers, une liberté qu’elle n’a jamais soupçonnée. Son mari ne doit pas être si dur puisqu’elle a pu s’inscrire à un cours d’alphabétisation et à ce cours d’écriture, il doit bien être au courant de ce que fait sa femme de ses journées.

C’est donc une histoire avec des mots, des associations de lettres, sur le mot « mariage », on peut trouver beaucoup de mots à faire, et à ressentir et c’est ce que fait Ana.

Un jour elle décide d’aller plus loin que sa banlieue et part dans le métro parisien, pour découvrir la Tour Eiffel, elle fera comme le « petit poucet » et marquera de cailloux son parcours puisqu’elle ne sait pas lire le nom des stations !

Il y a de la poésie au début avec cette marionnette petite fille, que l’on manipule dans tous les sens du terme. Et puis la jeune femme se transformera au fil des mots et des idées qui en ressortent.


La pièce est un peu comme Ana, elle ne sait pas trop où elle va, et jette des mots et des idées en l’air, qui deviennent des scènes, et qui sont parfois répétitives. On sort de là un peu perdus…


samedi 20 février 2016

Jean-Paul II - Antoine Vitez Rencontre à Castelgandolfo - JP Mestre - Théâtre La Bruyère



Site du théâtre ICI

Mardi à vendredi à 19h - samedi à 18h
(1h20)

 Jean-Paul II  Antoine Vitez - Rencontre à Castel Gandolfo
Jean-Philippe Mestre

Mise en scène Pascal Vitiello
avec Bernard Lanneau et Michel Bompoil


Le 28 juillet 1988, nommé depuis peu à la tête de la Comédie Française, Antoine Vitez administrateur, parfaitement athée, accompagna ses comédiennes (Françoise Seigner, Catherine Salviat et Bernadette Le Saché, excusez du peu !) pour une représentation dans les jardins de Castelgandolfo du « Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » de Charles Péguy, mis en scène par Jean-Paul Lucet.



Deux personnalités se confrontent et se respectent. Jean-Paul II (1920-2005) dans sa jeunesse voulait devenir acteur, il écrivit une pièce de théâtre « La boutique de l’orfèvre », il fut aussi comédien amateur dans une troupe qui fut interdite par le parti communiste en Pologne.

Antoine Vitez, (1930-1990) militant communiste jusqu’en 1979, était  un metteur en scène de talent, tant au théâtre qu’à l’Opéra. Le non-croyant qu’il était ne l’a pas empêché de monter Claudel, « Partage de midi » et « Le soulier de satin ».

Après la représentation, Vitez aura une discussion avec le Saint Père, sur la foi, l’Eglise, l’Inquisition, l’excommunication des comédiens, il n’épargnera pas les critiques, souvent fondées, et Jean-Paul II féru d’art et de théâtre, répond calmement et surtout en parfait politique !

Le pape connait le travail de Vitez et le lui rappelle (l’Evangile selon St Jean), celui-ci est si étonné que Jean-Paul II lui révèle que le Vatican a de bonnes archives…

Une seule chose semble unir un instant les deux hommes, le souvenir de leurs pères, c’est un beau moment d’émotion.


Pas de décor, de la lumière et des effets de silhouettes en contre-jour. Deux merveilleux comédiens servant un texte intéressant pour cette joute oratoire entre deux intellectuels, militant chacun à leur manière.


Challenge théâtre 2016

mercredi 3 février 2016

Le cas Martin Piche - J. Mougenot - Petit Montparnasse



Site du théâtre ICI
mercredi, vendredi à 19h, matimée le dimancha à 15h
en alternance avec "L'affaire Dussaert" mardi, jeudi et samedi à 19h

photo AD

Le cas Martin Piche
Jacques Mougenot
Mise en scène Hervé Devolder – assisté de Pauline Marbot

Le psy (Hervé Devolder) attend pour la première fois, un certain Martin Piche (Jacques Mougenot). Il va aller de surprise en surprise avec ce patient peu ordinaire.

En effet, après bien des hésitations, Martin Piche, se résout à consulter, poussé quand même par son épouse. Il a une singulière pathologie : il s’ennuie et n’a aucunement l’intention de se divertir, il n’a intérêt à rien du tout et pourtant !

photo Pauline Marbot
C’est un homme un peu « nounours », il ne fera rien de son plein gré, s’asseoir, ôter son imper, le poser, enfin bref le psy est un peu désarçonné. Puis la consultation commence, là aussi c’est une véritable guerre des nerfs, Piche se fiche de tout, mais avec politesse et courtoisie… il prend des attitudes pour tromper l’ennemi ! Il est ennuyé d’ennuyer son monde…

Peu à peu ils entament un dialogue, jeux de mots, jeux de maux, tout y passe. Piche ne comprend pas ou prend au premier degré les questions posées.

photo Pauline Marbot

Quand il « avoue » sa profession au psy, celui-ci reste bouche bée !


Photo Pauline Marbot
Vous pouvez sans crainte aller consulter au Petit Montparnasse, vous ne risquez pas de vous ennuyez et rire de bon cœur, la fin de la comédie est inattendue et très drôle.


Challenge théâtre 2016

mercredi 13 janvier 2016

Je ne suis pas une libellule - F. Obé - Sentier des Halles

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Flannan Obé avec Yves Meierhans au piano
Mise en scène : Jean-Marc Hoolbecq


Une libellule ? un feu-follet, un lutin surtout ! Il y a un mélange Philippe Clay /Jean-Pierre Cassel (oui je suis un peu âgée…).

photo Charlotte Spill

Flannan Obé, renoue avec la chanson fantaisiste, à une époque où tout est formaté, où de jeunes chanteurs sont jetés en pature, avec peu de voix et pas du tout de solfège, ah mais c’est qu’on ne rigole plus de nos jours ! Il faut faire sérieux, politiquement correct, pffff....

Il débute par une chanson courtoise, fait un détour avec une chanson de Fragson chanteur de caf’conc de la Belle Epoque, pour s’amuser de la musique américaine et du snobisme. Un petit coup de patte sur ses professeurs ça fait toujours du bien et ça fait rire !


photo Charlotte Spill

Belle voix de baryton, bon danseur, aimant la vie et le spectacle, il chante des textes drôles, tendres, rend  hommage à son père Jean, et sa célèbre chanson «Oscar et Irma». Il est bien accompagné par son complice Yves Meierhans au piano.

On a de la tendresse pour lui, et de l’admiration, il a surmonté les épreuves, il s’est accroché et a pris le métier d’artiste au sérieux sans se prendre au sérieux.

Et au final « Nous sommes heureux en sortant du spectacle, et je ne dis pas n’importe quoi ».

Chapeau l’artiste !


Challenge théâtre 2016