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mardi 25 mai 2021

Un garçon d'Italie - Reprise au théâtre 14

Reprise au théâtre 14 (voir le lien pour les infos pratiques)
jusqu'au 30 mai



Un garçon d’Italie
Philippe Besson


Avec Hey Yuming, Mathieu Touzé, Estelle N'Tsendé


Le cadavre d'un homme est retrouvé, il a longtemps séjourné dans l'eau il est pratiquement méconnaissable.

Puis on parvient à l'identifier, sa compagne Anna a la terrible épreuve de l'identification à la morgue. 

On fait une autopsie ? pourquoi ? mort violente, suicide ou meurtre ?

Luca parle de son autopsie, de sa vie avant, d'Anna qu'il a aimé, de Léo son amant.

A son enterrement, Anna se tient digne auprès des parents. Léo est plus en retrait. Ils ne se connaissent pas.

La police enquête, Anna est hors d'elle, puis de son côté des soupçons, on lui cache quelque chose, elle va fouiller dans la vie de l'homme qu'elle a aimé.

Léo se prostitue, c'est comme ça qu'il a connu et aimé Luca.

Trois monologues, une histoire de secrets de famille, un thriller, trois vies gâchées. Anna se demandera toujours si Luca l'a vraiment aimée, elle n'a plus confiance. 

La fin est inattendue.

Le texte est dur, souvent cru, mais porté par trois exceptionnels comédiens.



Anne Delaleu
22 juillet 2018
Théâtre Transversal Avignon
mise à jour 1er mai 2019
mise à jour 25 mai 2021

mardi 12 novembre 2019

La vie est belle - P. Grecian - théâtre 13 jardin


Site du théâtre 13 ICI
durée 1h20 sans entracte
mardi au samedi 20h - dimanche 16h
photos Arnaud Perrel

La vie est belle

Texte Philip Grecian d’après le film It's a Wonderful Life de Franck Capra

Mise en scène : Stéphane Daurat

Avec Stéphane Daurat (en alternance avec Jérôme Ragon), Catherine Hauseux, Sandra Honoré, Thierry Jahn, Hervé Jouval, Alexandre Letondeur et Gwenaël Ravaux


Que se passe-t-il donc dans les cieux ? ils s’agitent bien là-haut ! en effet, il y a de quoi, sur Terre, un homme désespéré, va se jeter à l’eau ! Il faut agir vite, mais quel ange envoyer ? l’un propose Clarence, un ange qui n’a pas vraiment fait ses preuves, il attend ses ailes ! il est surprenant Clarence a une dégaine “cockney”, plein de bonne volonté et lecteur de Tom Sawyer. Avec enthousiasme, il apprend à connaître son “client”.



Georges Bailey est un brave homme, petit garçon il a sauvé le pharmacien chez qui il travaillait, celui-ci s'était trompé dans la composition d'un médicament et aurait pu provoquer la mort d’un enfant. Ses parents ne sont pas riches, et des deux garçons Georges devait partir suivre ses études à l’université, mais le sort en a décidé autrement. La fondation qu’il a créé permet aux habitants de la ville d’obtenir des logements à tarif modéré. Son grand ennemi M. Potter attend sa revanche...

Mary est le grand amour de Georges, ils se marient, ont une belle maison qu’embellit la venue de trois enfants.


Oncle Billy a un peu la tête ailleurs, il rencontre Potter se moque de lui mais… ne se rend pas compte qu’il égare les 8000 dollars qu'il devait remettre en banque. C’est la banqueroute pour Georges, il ne peut tenir ses engagements envers les plus modestes, il devient odieux avec sa famille et décide d’en finir.

Ouf Clarence est là ! on les retrouve tous deux trempés et Georges lui fait une étrange demande, “ah si je n’étais pas né !”, Clarence avec l’aide des “autorités supérieures” va lui faire vivre son souhait, et Georges ne sera pas déçu du voyage !

La suite de l’histoire ? je vous propose de la découvrir au théâtre, avec la compagnie Caravane. Oui c'est plein de bons sentiments, de gaieté, d'entraide.


Musique des années 30, danse, c'est entraînant, sympathique et fort bien interprété !

Anne Delaleu
Théâtre 13 jardin
12 novembre 2019

vendredi 24 août 2018

Valjean - théâtre Essaion

  • Du 23 août 2018 au 19 janvier 2019
  • Les jeudi vendredi et samedi à 19h30
  • durée 70mn
  • Les représentations du vendredi sont en anglais à partir du 31 août

Valjean
D’après « les misérables » de Victor Hugo

Mise en scène : Elsa Saladin
Adaptation et jeu : Christophe Delessart

Qui ne connaît Jean Valjean ?
Le bagne, la rédemption par l’amour voilà ce que nous conte Jean Valjean.

Valjean, honnête ouvrier, a dû un jour voler un pain pour nourrir sa famille. La sentence a été dure et injuste. Le bagne ! Là il a appris la haine, et quand il en sort, avec son « passeport jaune », il ne trouve que mépris, insulte. Sur sa route, pourtant il rencontre Monseigneur Myriel, Evêque, qui vit simplement dans une maison et non pas dans la demeure épiscopale. Ce saint homme accueille Valjean, celui-ci repart de chez lui en emportant l’argenterie… mais Myriel abusera les gendarmes en innocentant le bagnard et lui remet des chandeliers en argent ! Valjean aperçoit la lumière au bout du tunnel.

Plus tard il deviendra un notable, un bourgeois respecté jusqu’au jour où par malchance Javert se trouve sur son chemin. Sa Cosette, la petite qu’il a sauvé des griffes des Thénardier, elle aussi aura connu la misère, l’exploitation, le mépris. Mais a-t-elle seulement de la reconnaissance envers son « père » ? Elle est heureuse avec Marius, et Valjean écrit sa confession au jeune homme qu’il a sauvé jadis.

Christophe Delessart sous l’œil bienveillant de Elsa Saladin, devient Valjean, avec une palette d’émotions intenses, il est émouvant, humain, son message de pardon et d’amour nous touche au cœur.

Une belle adaptation du chef d’œuvre d’Hugo.


Anne Delaleu
24 août 2018

samedi 11 août 2018

Exposition Jeanne Moreau - Maison Jean Vilar Avignon



Jeanne Moreau

Une vie de théâtre


Maison Jean Vilar : exposition jusqu'au 12 avril 2019 (fermeture du 25 juillet - 31 août) réouverture le 1er septembre. infos au 0490865964. maisonjeanvilar.org


Jeanne Moreau nous a quittés le 31 juillet 2017. 
La maison Jean Vilar, lui consacre une exposition sur son parcours théâtral et musical. Je me suis donc posée un moment (laissant mon planning surbooké) pour découvrir de belles photos et une scénographie digne d'elle. 



Enfance, photos de famille avec sa petite soeur, sa mère, anglaise, danseuse, et son père. Ce père furieux de son choix d'actrice, la giflera quand il apprendra qu'elle est pensionnaire de la Comédie Française en 1947 !



Elle jouera de beaux rôles au Français, Orson Welles venu voir Othello remarquera la jeune et talentueuse comédienne.


Elle démissionne de la Comédie Française en 1952 et rejoint Jean Vilar et son TNP.



Le Prince de Hombourg


Lorenzaccio


Elle quittera le TNP pour jouer au théâtre Antoine "L'heure éblouissante" d'Anna Bonnacci. Tiens voilà une pièce que j'aimerai bien voir sur scène...


"La chatte sur un toit brûlant" de Tennessee Williams (avec Paul Guers)

La Céléstine

Suivront d'autres rôles, d'autres lieux de théâtre, elle reviendra au festival en 2007 pour "Quartett" lecture avec Sami Frey.


Et sa carrière de chanteuse !


Au revoir Jeanne, j'ai passé un bon moment avec vous dans le tourbillon de la vie !



A voir aussi dans le même lieu jusqu'au 21 décembre, un hommage à Cabu et ses dessins de théâtre. "Cabu le théâtre à main levée. Croquis d'un spectacteur amoureux".

Commissariat Laure Adler
Scénographie Nathalie Crinière (Agence NC), Maud Martinot
Dispositif sonore Christian Sebille (gmem-CNCM-Marseille)
Production Association Jean Vilar / Maison Jean Vilar
Régie – Construction Francis Mercier, Marc Cassar, Nicolas Gros, Jérôme Mathieu, Sébastien Outtier
Avec le soutien de la Bibliothèque nationale de France
Coproduction gmem-CNCM-Marseille
Avec l’aide du Fonds Jeanne Moreau, de la Sofec
En partenariat avec France Inter, Ina

jeudi 26 juillet 2018

La vie est belle - Essaîon Avignon


du 6 au 29 juillet
14h20 durée 1h20

réservations :  +33 (0)4 90 25 63 48

La vie est belle

Philip Grecian


d'après le film de Frank Capra

Mise en scène : S. Daurat

B. Alazraki, S. Daurat, C. Hauseux, S. Honoré, T. Jahn, H. Jouval, G. Ravaux


Conciliabule au Ciel, les anges aperçoivent un homme prêt à se jeter à l'eau ! Vite ils délèguent un "bleu" un ange qui n'a pas encore gagné ses ailes ! Clarence descend donc sur terre et apprend à connaître son "protégé" Georges. Il se rend compte que c'est un homme bon, il a épousé la jolie Mary, ils ont des enfants. Il aide tout le monde, sa famille, ses amis. Il les protège contre l'odieux Potter.

Déjà tout gosse, il a sauvé le pharmacien, qui s'était trompé dans la composition d'un médicament ! Puis, il a créé une fondation afin de permettre aux habitants de sa petite ville, d'obtenir des logements à des tarifs modérés.

Il aide les gens mais se heurte à l'ignoble Potter, l'homme le plus riche de la ville. Et voilà que par étourderie, son oncle a perdu les 8000 dollars qu'il devait remettre en banque. Au bord de la déroute, Georges devient odieux avec sa famille, et décide de se tuer. Clarence intervient !

Pour la suite de l'histoire, je vous invite à découvrir l'adaptation théâtrale du chef-d'oeuvre de Capra. Oui c'est plein de bons sentiments, de gaieté, de remise en question, d'entraide.

Musique, danse, c'est entraînant, sympathique et fort bien interprété !

Anne Delaleu
26 juillet 2018


LoDka - Théâtre du Chêne Noir Avignon

10 h durée 1h25

réservations +33 (0)4 90 86 74 87
Théâtre du Chêne Noir

LoDka



Mise en scène Sergey Byzgu
Interprète(s) : Olga Eliseeva, Alexander Gusarov, Marina Makhaeva, Yulia Sergeeva, Natalia Parashkina 

LoDka veut dire petit bâteau en russe.

D'ailleurs que voit-on au début du spectacle, un petit bâteau, deux indiennes à bord, qui tentent frénétiquement de ramer et de tuer le crocodile qui s'apprête à les dévorer... Mais, car il y a toujours un mais avec les artistes russes... Le metteur en scène et la scénariste interviennent pour les invectiver, enfin, c'est toujours pareil, il y a toujours des chouchoutes à qui on pardonne tout et le décor qui s'écroule !

Nous voilà donc embarqués dans l'histoire et les anecdotes de théâtre, car il y en a de drôles, de déjantées. Le metteur en scène vocifère tout le temps, bagarre entre les deux femmes, qui ont d'ailleurs la même mauvaise idée pour embêter l'autre. Il y a aussi le temps du charme, de la drague, mais ça ne finit jamais comme on voudrait.

Il y a le régisseur bien doux, bien sympathique au moins il est calme celui-là !

Un grand travail de clown, pas un mot, tout est dans la gestuelle. Les accessoires aussi ont leur importance, changement de décor et surtout de costume à un rythme vertigineux.

Quel plaisir de retrouver les artistes de la cultissime famille Semianiky !

Anne Delaleu
25 juillet 2018

mercredi 25 juillet 2018

Mon grand-père (partait tous les ans en Italie) - Artéphile Avignon


16h20 durée 1h05
réservations Artephile :  +33 (0)4 90 03 01 90
Mon grand-père (partait tous les ans en Italie)
Valérie Mrejen

Mise en scène Dag Jeanneret
Avec Stéphanie Marc

Les secrets de famille, rien de pire, mais personne n'y échappe.

La jeune femme s'active, elle prépare des toasts, tout en nous racontant le grand-père infidèle, très porté sur la chose, les épouses qui défilent, les suicides...  L'éducation stricte malgré tout !

Elle aménage la salle à manger, petit à petit, en découvrant tel ou tel objet, déballant de jolis verres, de belles assiettes, elle continue à dévider l'histoire de sa famille, sa drôle de famille.

Elle retrouve des airs que chantonnait son grand-père, ou sa mère, enfin des blagues aussi. On retrouve toujours des souvenirs gais ou graves, quand on emménage ou quand on dresse une table pour recevoir les invités. Oui les objets ont une âme.

Stéphanie Marc dit ce monologue avec beaucoup de grâce, d'intensité, d'émotion à fleur de peau.

Une belle performance.


Anne Delaleu
25 juillet 2018

La méningite des poireaux - théâtre Artephile - Avignon

14h30 durée 1h20
réservations   +33 (0)4 90 03 01 90

La méningite des poireaux
Frédéric Naud

Mise en scène Marie-Charlotte Biais
Interprète(s) : Jeanne Videau, Frédéric Naud


Ma foi, le titre de la pièce m'a amusée mais je ne connaissais pas du tout l'histoire de François Tosquelles et j'ai appris bien des choses intéressantes !

Cet exilé catalan, médecin psychiatre, après bien des péripéties, parviendra en Lozère, dans un asile où il soignera les malades par des méthodes douces, des ateliers de théâtre. Il devra obtenir l'agrément de la mère supérieure, qui finira par être convaincue. Les pensionnaires se rencontreront, se parleront, ils auront des outils pour travailler dans les fermes. Les hommes sont au combat. Finies les camisoles chimiques enfin presque...

La mise en scène est créative, ludique, certes un peu déroutante mais au final très intéressante et les deux interprètes y sont pour beaucoup.

Le sujet des aliénés abandonnés pendant la guerre avait été relaté dans le film de Philippe de Broca "le roi de coeur", sur un plan plus fantaisiste !


Anne Delaleu
25 juillet 2018

Made in America - Théâtre du Train Bleu Avignon

11h45  durée 1h15
réservations Train Bleu  +33 (0)4 90 82 39 06

Made in America
Neil LaBute

Mise en scène Léa Marie-Saint Germain, Adrienne Ollé
Interprète(s) : Kévin Chamotte, Aurélien Gouas, Léa Marie-Saint Germain, Pierre Yvon

Donald nous interpelle, la main sur le coeur, il parle de l'armement, oui vous savez, de chaque arme que toute personne intelligente doit avoir sous la main, d'ailleurs il se permet de parler de la France, des attentats terroristes, il n'y aurait pas eu autant de morts si les français avaient eu une arme pour se défendre !

Un homme, une femme dans une file d'attente, l'homme se permet une blague graveleuse, la jeune femme s'en amuse, pas choquée du tout. Et les voilà discutant sur la liberté d'expression, ah c'est quand même mieux depuis deux ans ! et le mur ? mais c'est très bien ! et vous avez eu affaire à une personne de couleur depuis ? non !

Trois hommes, rient et discutent en prenant un verre, costume cravate, business-men. Ils parlent posément de la situation politique, et pour faire preuve de plus de civisme en viennent à élaborer l'élimination des noirs, des asiatiques... il y en a bien un qui n'est pas d'accord, mais il est vite manipulé et remis dans le "droit chemin".

L'eau, ressource naturelle. Une femme à son bureau, une carafe d'eau sur la table. Elle convoque un homme, il est dans un piteux état, assoiffé, elle le culpabilise, lui accorde quelques gouttes d'eau... il a perdu sa dignité d'homme et de père.

Un couple gay, ils viennent de se marier, mais tout ne se passe pas comme ils l'espéraient... New York n'est pas si tolérante.

Billie Holiday chante "strange fruits" en conclusion.

Quatre courtes pièces de Neil LaBute, avec ses mots durs, crus, il peint une Amérique qui ne nous fait pas rêver. Bien sûr, l'humour et la dérision sont toujours ses armes à lui, et il les manie avec maestria.

Les comédiens ont une partition difficile à jouer et s'en sortent avec bonheur et dynamisme.

Anne Delaleu
25 juillet 2018