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samedi 12 juillet 2025

Mireio, un rêve de Mistral - théâtre du Chêne Noir Avignon OFF

 

17h 
durée 1h30


Mireio, un rêve de Mistral

Mise en scène et adaptation : Gérard Gélas

Avec Léa Coulanges - Nicolas Dromard - Juliette Gharbi  - Guillaume Lanson - François Santucci  - Nathalie Savalli - Jacques Vassy 

Atelier du Costume de Maillane


Deux jeunes gens s’aiment, quoi de plus naturel ! Mais Mireille et Vincent ne sont pas du même milieu social, les parents de la jeune fille refusent absolument cette union avec ce modeste vannier. Leur fille a repoussé trois beaux partis, elle n’en a que faire.

Comment fléchir ses parents ? Elle part pour les Saintes-Maries-de-la-mer pour prier et demander aide. Hélas, elle s’enfuit à travers la Camargue sous un soleil brûlant.

Prix Nobel de littérature en 1904, grâce à ce long poème en douze chants « Mireio ». Toute l’histoire et les coutumes de la Provence, adapté et mis en scène, par un amoureux de la langue provençale Gérard Gélas.

Les comédiens sont totalement investis et émouvants. 

Un bel hommage au Maître !


Anne Delaleu
12 juillet 2025
Théâtre du Chêne Noir
Avignon OFF



dimanche 1 décembre 2024

Colette, l'incorrigible... besoin d'écrire - Textes de Colette - A la Folie Théâtre

 


Colette, l’incorrigible… besoin d’écrire


Textes de Colette, adaptés et joués par Nathalie Prokhoris
Sous l’œil avisé de Christine Culerier
Mise en scène initiale Marie-Paule Ramo




Calme, volupté, Colette relit ses pages, dans la douceur de son logis, son joyeux bric-à-brac, et une jolie boite de musique, elle se corrige, se remémore ses souvenirs d’enfance, l’amour que lui portait Sido sa mère, mais surtout son père le Capitaine Colette, amputé d’une jambe.

Colette rend hommage à ce père, c’était un écrivain dans l’âme, et elle se souvient avec gourmandise du matériel d’écriture qu’il achetait !

Elle se remémore, la nature, les animaux, l’enfance heureuse, le jardin mais surtout le couple heureux que formait ses parents.

Nathalie Prokhoris vit intensément les textes si riches, si beaux que Colette, disparue il y a 70 ans nous a laissé en héritage.

Un spectacle et une comédienne à voir sans hésiter, pour la beauté de la langue, l’écriture et l’humour !


Anne Delaleu
1er décembre 2024
A La Folie Théâtre

lundi 10 juillet 2023

L'île des esclaves - Marivaux - Avignon Conditions des Soies

 


Conditions des soies Ici
salle Molière
19h30 
durée 1h30

L’ile des esclaves

Marivaux

 

Mise en scène : Christophe Lidon

Adaptation : Michael Stampe

Textes additionnels : Valérie Alane

 

Avec : Valérie Alane, Thomas Cousseau, Armand Eloi, Morgane Lombard, Vincent Lorimy

 

La « servante » éclaire la scène, un comédien lit un extrait des « voyages de Gulliver », une comédienne sort son portable, l’autre balaie, enfin sommes-nous chez Marivaux ?

Ma foi oui, une troupe de comédiens jouent « L’île des esclaves », une belle toile de fond illustrera les différentes scènes, pour l’instant c’est le naufrage et Arlequin et son maître Iphicrate parviennent enfin sur une île, oui mais là tout va changer le valet devient maître et abuse de son pouvoir.

Euphrosine et Cléanthis font de même, mais ces échanges ne se font pas sans larmes ni révolte. Oui, mais Trivelin est aussi le chef de troupe, et il a bien du mal à se faire respecter et entendre par les comédiens ! Là aussi remontrances, discussion sans fin sur l’argent, la manière de traiter les collègues.

Marivaux l’avait bien écrit, les changements de situation et de rôles ne sont pas si simples, et les mauvaises manières reprennent vite le dessus, quelque soit la perruque ou le costume que l’on porte !

Enfin Christophe Lidon a signé une bien intéressante mise en scène, et les comédiens sont excellents et imprégnés par leur rôle, c’est drôle, grinçant, amusant, et surtout fort bien interprété !

Anne Delaleu
10 juillet 2023
Conditions des Soies

vendredi 7 avril 2023

La chienne des Baskerville - Gwen Aduh - théâtre 13ème Art

 


Site du théâtre ICI
durée 1h30
mercredi au samedi 19h - dimanche 17h
jusqu'au 9 juillet 2023

 

LA CHIENNE DES BASKERVILLE
 
Une comédie policière mise en scène par Gwen Aduh
 
 
Avec Dominique Bastien, Henri Costa, Jean-Baptiste Darosey, Hugues Duquesne,
Mathilde Mery et Philippe Beau
 
 
Conan Doyle a bien écrit et fort sérieusement « Le chien des Baskerville » pour nous faire trembler d’effroi, un des romans les plus célèbres et le génial Sherlock Holmes était déjà de la partie !
 
La fine équipe de ce changement de titre, vous fera rire aux éclats, c’est une joyeuse pochade, Holmes toujours aussi imbu de lui-même, Watson un peu « précieux », le jeune Baskerville bien émotif, le curieux couple Stapelton, cette pauvre Mrs Hudson, le docteur Mortimer un peu pot-de-colle, et un majordome si inquiétant…
 
Le décor en carton est joliment dessiné, une fenêtre s’ouvre sur des scènes en ombres chinoises.
 
C’est truffé de gags visuels et sonores, une phrase déclenche un jingle qui rappelle nos émissions fétiches, on reconnait aussi des phrases cultes du théâtre. Les comédiens chantent et dansent, ils sont dynamiques, endossent plusieurs rôles différents à une cadence vertigineuse.
 
C’est divertissant, mené tambour battant, à voir sans tarder pour tout public.
 
Anne Delaleu
13ème Art Théâtre
7 avril 2023

mardi 11 octobre 2022

Le journal d'une femme de chambre - O. Mirbeau - théâtre de la Huchette

 

Site du théâtre ICI
durée 1h20
mardi au samedi 21h

Le journal d'une femme de chambre
Octave Mirbeau

Mise en scène Nicolas Briançon

avec Lisa Martino


Charmante et mutine Célestine, elle sort de sa baignoire, se pare de sa serviette de bain tout en gourmandant une personne au regard trop appuyé …


co Fabienne Rappeneau

Elle est femme de chambre dans une maison bourgeoise en Normandie, ses nouveaux patrons Monsieur et Madame Lanlaire, ça la fait rire car ils portent un nom à faire et dire bien des blagues !


Célestine a été souvent placée, elle en a à dire sur le beau linge peu reluisant, des patronnes peu intéressées par la chose, par contre leurs maris c’est autre chose ! sans parler des obsédés, le dernier en date lustrait les bottines avec une jouissance évidente… d’autres la désirent, elle se laisse faire, elle aime parfois qu’on la possède. Son enfance ? un frère et une sœur dont elle n’a plus de nouvelles, elle n’en cherche pas non plus, et la mort de sa mère la laisse indifférente.

co Fabienne Rappeneau


Joseph le cocher de Madame, ne laisse pas insensible la jolie Célestine, pourtant elle se doute bien de quel homme il est, quel monstre… Quelle importance après tout, elle sera patronne, deviendra égoïste ne s’embarrassant pas de principes, oui elle posera en patriote alsacienne, oui elle acceptera le racisme et l’antisémitisme. Un monde pas bien propre en somme.

Lisa Martino incarne parfaitement la domestique sensuelle, coquine, amusante et aussi la jeune fille fracassée par la vie, par l’alcool et les plaisirs.

Nicolas Briançon signe là une mise en scène dense, étouffante, cruelle, qui ne laisse pas indifférent.

La Huchette est décidemment un lieu de programmation passionnant !

 

Anne Delaleu

11 octobre 2022

Théâtre de la Huchette



samedi 12 février 2022

Le silence de Molière - G. Macchia - Studio Théâtre Comédie Française


Site du théâtre ICI

jusqu'au 27 février 2022


Le silence de Molière

Giovanni Macchia


Mise en scène Anne Kessler

avec Danièle Lebrun



Quel bonheur et quelle fierté, Esprit-Madeleine Poquelin nous accorde une conférence sur son illustre père !


Madeleine répond aux questions du public, son enfance ? Elle est née en 1665, seule survivante des enfants de Molière et Armande. Elle parle avec douceur de ses petits frères disparus. Elle a du caractère et se rend compte qu’avoir Armande comme mère n’est guère facile, pour éviter de la froisser, elle cache son âge ! Madeleine n’aime pas le milieu artistique, elle parle avec un certain dédain de la famille Béjart, en dehors de sa marraine Madeleine qu’elle adorait.


Madeleine Poquelin avait 8 ans lors de la mort de son père, pour échapper à la tutelle de sa mère et de son beau-père, elle préfèrera être éduquée au couvent, où elle se trouvait plus libre, que dans le milieu artistique familial. Mais les rumeurs vont vite… et les petites camarades ne vont pas l’épargner. Comment ne pas répondre, pourquoi se taire, mais les preuves lui manquent et elle préfère le silence…


Elle n’entendit plus parler non plus de Baron, qu’elle trouvait très beau à peine plus âgé qu’elle, mais très présent - trop - dans l’existence de ses parents.


Madeleine n’a jamais souhaité devenir comédienne, son père pourtant lui avait écrit le rôle de Louison du Malade, mais elle n’a jamais voulu, a-t-elle des regrets de ne pas avoir donné la réplique à son père ?


Anne Kessler a transformé le texte de Macchia en conférence, Madeleine ne reçoit pas la visite d’un jeune provincial, mais répond aux questions du public, c’est très bien fait d’ailleurs !


Danièle Lebrun donne toute la douceur du personnage, elle est pudique, sait répondre avec aisance et défend la mémoire de son père.


Belle idée d’avoir mis en scène cette fiction, puisque hélas, on ne sait pas grand chose sur la fille du grand homme. Elle disparaîtra en 1723 sans descendance.


Studio Théâtre

12 février 2022

Anne Delaleu


vendredi 11 février 2022

Huis clos - Sartre - Théâtre de l'Atelier

 

Site du théâtre ICI
durée 1h20
mardi au samedi 19h
jusqu'au 18 mars 2022

Site du TPA ICI


Huis clos

Jean-Paul Sartre


Mise en scène Jean-Louis Benoit et Antony Cochin

Lumières Jean-Pascal Pracht

Costumes Marie Sartoux


Avec Maxime d'Aboville, Marianne Basler, Mathilde Charbonneaux, Antony Cochin



Une porte donnant sur une pièce, couleur dominante rouge, des housses sur les meubles, où est-on ? voilà deux hommes, l’un a l’air de connaître les lieux, l’autre demande avec inquiétude s’il peut sortir, ce qui amuse beaucoup le gardien. On saura plus tard que Garcin était journaliste et qu’il est mort fusillé.


Quelques temps après, le gardien fait entrer une femme, elle est nerveuse, cherche une certaine Florence, ne s’occupe pas du tout de Garcin. Ils ont chacun leur divan, leur territoire, Inès était amoureuse de Florence, elles se sont suicidées, Inès pensait la retrouver dans ce lieu.


Et Estelle fait son entrée, élégante, jolie, Inès n’est pas indifférente. Estelle “voit” son enterrement et fait le constat de l’hypocrisie de sa famille. Elle a aussi un lourd secret.


Ces trois personnages après les présentations, vont s’affronter, se supporter, ils auront l’opportunité de fuir ce lieu, mais non, ils se résignent et après tout pourquoi ne pas continuer à se déchirer, ils n’ont plus que ça à faire de toute façon !


« L’enfer, c’est les autres », réplique connue, l’enfer c’est soi-même aussi, nous avons la liberté d’agir, de penser.


La mise en scène de Jean-Louis Benoit et Antony Cochin fait ressortir l’humour du texte, c’est vrai que l’on sourit souvent, les situations cyniques, le jeu des comédiens. Maxime d’Aboville sait jouer de son charme, Marianne Basler distille son venin avec bonheur, Mathilde Charbonneaux joue parfaitement la jeune écervelée antipathique et monstrueuse.


Un trio infernal que l’on a plaisir à suivre !


Théâtre de l’Atelier

11 février 2022

Anne Delaleu

samedi 28 août 2021

Montagne, les essais - H. Briaux - Théâtre de Poche Montparnasse

 


Site du théâtre ICI
durée 1h10
mardi au samedi 19h
jusqu'au 30 octobre 2020

Montaigne, les essais


adaptation pour le théâtre, Mise en scène et interprétation Hervé Briaux


Accompagnement scénique, Scénographie et costume Chantal De La Coste

Création sonore, Nicolas Daussy

Lumières, Morgane Rousseau




La scénographie nous plonge dans un univers étoilé, le narrateur s’éveille, prend le temps de s’ébrouer, et nous prend à partie.


Il nous parle de société, pourquoi ne pas accepter l’autre, ses différences de culture, de religion ? Il a aussi l’esprit de contradiction, ménager les susceptibilités des uns et des autres, être d’accord avec l’un ou l’autre.


“Malheureux celui qui n’a pas un coin pour se cacher !” quelle belle vérité, lui passait son temps dans sa bibliothèque, heureux d’être entouré de livres, qui prêchait l’oisiveté - pas trop - mais si utile pour se ressourcer, se retrouver.


S’échappant de l’enfer de Machiavel, nous retrouvons avec plaisir Hervé Briaux, il a adapté une partie des essais, pas facile de choisir dans ce monument de la littérature. Il a de la présence, de l’humour, j’aurai préféré par contre un peu plus de “lumière”, la pénombre au bout du compte m’a dérangé un peu.


Montaigne est à lire et relire, c’est un parfait humaniste, ses réflexions sur l’éducation, le temps de vivre, le temps pour s’ennuyer (et oui !) sont des messages toujours d’actualité.



Anne Delaleu

Théâtre de Poche Montparnasse

28 août 2021




jeudi 6 mai 2021

Rabelais - théâtre 13

 RABELAIS




Texte Jean-Louis Barrault, d’après les textes de François Rabelais

Mise en scène Hervé Van der Meulen

Avec Étienne Bianco, Loïc Carcassès, Aksel Carrez, Ghislain Decléty, Inès Do Nascimento, Pierre-Michel Dudan, Valentin Fruitier, Constance Guiouillier, Théo Hurel, Pierre-Antoine Lenfant, Olivier Lugo*, Juliette Malfray, Mathias Maréchal, Ulysse Mengue, Théo Navarro-Mussy*, Fany Otalora, Pier-Niccolò Sassetti, Jérémy Torres, Agathe Vandame 
* en alternance


Par ma pantoufle que voilà un spectacle bien distrayant !


Rabelais, avait une soif et un appétit démesuré, pour la bonne chère et l’amour, il aura été tour à tour prêtre, médecin, mais surtout un grand pamphlétaire devant l’Eternel !


Ses écrits sont étonnamment modernes, crus certes, langage gourmand et fleurant bon le “verger de la France”.


Hervé Van der Meulen recrée l’épopée de Gargantua, Pantagruel et Grandgousier, avec beaucoup de panache et des interprètes talentueux. Ah je n’ai pas pu m’empêcher de rire à l’accouchement de Gargamèle commenté comme un match de foot !


On retrouve aussi Panurge, un bien vilain farceur qui pourrait être de nos jours poursuivi pour maltraitance aux animaux ! et aussi frère Jean un bien curieux moine mais ami de Gargantua.





Le spectacle est dynamique, haut en couleurs, musique, chants et danses, et acrobaties. Les costumes d’Isabelle Pasquier reflètent très bien les personnages et les situations.


Oui tout cela est bien savoureux, une belle fresque à voir et à écouter !






Le spectacle Rabelais sera repris au Théâtre 13 seine et content de jouer devant le public du 1er au 19 juin comme suit :

1> 8 juin : du mardi au samedi  à 18h, le dimanche à 16h
9> 19 juin : du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 16h

Relâche les lundis.

Durée du spectacle 2h10 au théâtre 13 Seine : (au lieu de 4h à la création)


Anne Delaleu

Théâtre 13

5 mai 2021