lundi 30 novembre 2015

Jaurès ou la nécessité du combat - J. Pellissier - théâtre de l'Epée de bois



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JAURÈS OU LA NECESSITE DU COMBAT, RALLUMER TOUS LES SOLEILS
De Jérôme Pellissier

Un titi parisien nous aborde, nous invite à entrer et grâce à son bagout et ses chansons populaires, nous raconte le combat de Jaurès, ses amitiés profondes, ses contradictions, sa fille est baptisée ce qui en fait ricaner plus d’un, ses combats de toutes sortes contre l’injustice, avec l’affaire Dreyfus.

Attaché à la paix, mais difficile dans le contexte de l’époque, qui résonne aujourd’hui aussi. Comprendre les autres, les accepter. S’unir dans un même idéal de paix.

Dans son bureau de « l’Humanité », Jaurès aidé de Eve Jouard, journaliste féministe, qui s’affirme devant Jaurès et le soutient aussi, le protège à sa façon. Ils se prennent d’affection pour le jeune vendeur de journaux, chanteur à ses heures.

Péguy grand poète, deviendra le plus farouche ennemi de Jaurès, après avoir pourtant combattu et adhéré à ses idées.

Le lendemain de l’assassinat rue du Croissant, la guerre inévitable est déclarée. Beaucoup partiront « la fleur au fusil » pour en découdre avec l’ennemi, parmi eux des artistes, Péguy qui mourra au champ d’honneur, l’écrivain Louis Pergaud auteur de « la guerre des boutons », sera porté disparu, lui aussi était parti le cœur léger.

Une génération de petits garçons étaient « embrigadés » inconsciemment avec leurs jeux, se battre, jouer à la guerre, c’était viril !

La mise en scène est créative, on se retrouve dans les bureaux du journal, dans la rue, à l’Assemblée.


Une bonne interprétation et des comédiens investis.

Challenge théâtre 2015

dimanche 29 novembre 2015

Eugénie - C. de Bellescize - théâtre du Rond-Point

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Eugénie
Texte et mise en scène : Côme de Bellescize

Avec : Philippe Bérodot, Jonathan Cohen, Eléonore Joncquez, Estelle Meyer


« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris », voilà ce que disait Hugo, mais la famille est loin d’applaudir lorsqu’Eugénie doit naître handicapée…

Un jeune couple se bataille pour avoir enfin l’enfant tant désiré, après tant de consultations plus éprouvantes les unes que les autres, de diagnostics vains, d’humiliations. Sarah enfin est enceinte et bébé à l’air de bien s’accrocher cette fois-ci !

Copyrights Antoine Melchior

On leur apprend que la petite Eugénie sera handicapée. Sam le papa, ne veut pas supporter cette épreuve, la mère hystérique de Sarah lui fait comprendre quelle solution il lui reste. Sarah après tant d’espoirs déçus veut garder cette enfant et tout supporter, sachant très bien la dure vie qui l’attendra.

Est-ce vraiment un malheur de ne pas pouvoir procréer ? Notre société nous impose des codes, une « normalité » qui fait que l’on se sent à l’écart. Des couples se brisent à cause de cela. Mais là, le handicap d’un enfant est tout aussi révélateur de la solidité d’un couple.

Sarah vit un mauvais rêve, on lui impose de visionner la vie future de sa fille, c'est-à-dire moqueries en tous genres, cruauté des enfants et de leurs parents « normaux », impatience du personnel de la clinique…

Copyrights Antoine Melchior

La mise en scène est créative, astucieuse. La scène du labo où le malheureux Sam doit faire jaillir sa semence dans un flacon est drôle sans vulgarité.


Copyrights Antoine Melchior

Les comédiens sont excellents, investis et naturels. Un sujet grave abordé avec justesse et humour, sans pathos.



Challenge théâtre 2015

samedi 28 novembre 2015

Cyrano de Bergerac - Rostand - Théâtre du Ranelagh



La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre nous présente un Cyrano plein de fougue, se bataillant dès que l’occasion se présente, loin d’un Cyrano grand seigneur, mais toujours amoureux de sa jolie cousine Roxane, femme-enfant qui ne sait pas aimer ou si mal.


Les boiseries du théâtre du Ranelagh se prêtent à la représentation, oui nous sommes au théâtre, et dans les loges d’avant-scène Roxane et ses soupirants et de l’autre côté le fidèle Ragueneau et sa femme. Cyrano déloge Montfleury de la scène et se bat avec un cuistre sans esprit, toujours devant la jolie Roxane.



On ne se lasse pas de Cyrano, de son esprit frondeur, de sa liberté d’expression, de son romantisme aussi, de cette bataille inégale en amour.


De la musique, du chant, bonne idée de faire chanter la tirade des gascons ! Des comédiens inspirés, des combats bien réglés et parfois drôles. Sans oublier l’émotion, la poésie, l’humour.


Un spectacle à ne pas manquer en ce moment !

Site de la compagnie Le Grenier de Babouchka

M.M.O Lionel Hoche - théâtre de l'Etoile du Nord


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M.M.O LIONEL HOCHE


Devant nous sur le plateau de belles images vidéo, réconfortantes, colorées, c’est la forêt, et les saisons qui défilent avec tout ce que cela représente de secrets et parfois de peurs. 


De drôles de bestioles bien marrantes aussi, qui dansent et se meuvent sur la scène, quoiqu'au début on se demande à quoi on a affaire ! On devine quand même la Belle ou le Serpentin qui ondule avec de belles paillettes.


La musique de Maurice Ravel « Ma mère l’Oye » est bien présente, on se sent bien et en sécurité avec cette belle partition.


Les contes de Perrault sont revisités, et comme un livre d’images que l’on lit à un enfant, l’imagination est au pouvoir.


Un beau spectacle qui ravit le cœur des enfants et de leurs parents.



Site de la compagnie ICI

Dates de tournées :
  • Le 2 décembre 2015 Salle Jesse Owen – Villetaneuse 
  • 24 et 25 janvier 2016 Maison du Théâtre et de la Danse - Epinay sur Seine 
  • Du 10 au 13 février Théâtre National de Toulouse 
  • Du 6 au 10 mars 2016 Théâtre Champ Fleuri - Saint Denis de la Réunion
  • Les 20 et 21 mars 2016 Centre des Arts - Enghien les Bains 
  • Les 22 et 23 mars 2016 Espace Germinal – Fosses 
  • Le 30 mars 2016 Théâtre de Jouy - Jouy le Moutier 
  • Du 22 au 24 mai 2016 Le Figuier Blanc – Argenteuil    

jeudi 19 novembre 2015

Un certain Charles Spencer Chaplin - Colas - théâtre Montparnasse


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Un certain Charles Spencer Chaplin
De Daniel Colas

Charles Spencer Chaplin né à Londres en 1889 mort un 25 décembre 1977, quelle étrange date pour Charlot l’ami du Kid.

Tout a été dit sur lui, Daniel Colas s’est intéressé à l’époque New Yorkaise, la gloire de Chaplin, ses déboires conjugaux, ses démêlés avec la justice et surtout le FBI, qui voyait en lui un dangereux communiste. Une époque nauséabonde où le milieu du cinéma se trahissait et s’épiait, la délation était courante et bon nombre d’artistes en ont payé le prix.


 Chaplin, artiste controversé, génial, tyrannique, radin, amateur de femmes plutôt jeunes… riche après avoir connu la misère, la faim, il s’est occupé de sa mère afin qu’elle finisse ses jours dans la dignité. A force de volonté mais surtout de talent, il a su s’imposer dans le monde entier, couvert d’éloges et de prix, anobli par la reine Elisabeth.


La mise en scène est habile, harmonieuse, inventive, les scènes de « cinéma muet » sont bien réalisées. Maxime d’Abboville confirme son talent de comédien, il est parfaitement Charlot, ses mimiques, son sourire charmeur.



Les comédiens sont bons, j’ai quelques réserves sur les comédiennes, mais il manque l’étincelle qui aurait pu faire de ce spectacle un moment magique et à part les cinéphiles qui connaissent l’œuvre et le personnage, rien de nouveau.



Challenge théâtre 2015

mercredi 18 novembre 2015

L'histoire du soldat - Ramuz/Stravinski - théâtre 71 Malkoff



Site du théâtre ICI avec les dates de tournées


L’Histoire du soldat

de Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) / musique Igor Stravinsky (1882-1971)

mise en scène Omar Porras /assistant à la mise en scène Jacint Margarit


Charles-Ferdinand Ramuz a écrit ce mimodrame en 1915, il s’était lié d’amitié avec le grand compositeur russe Stravinsky, réfugié en Suisse pendant la Grande Guerre.


Que raconte cette histoire ? Joseph rentre au pays comme tant d’autres après la bataille, il a hâte de retrouver sa fiancée et sa mère. Il est fatigué de tant marcher et se repose puis sort son petit violon. Tout à coup un vieux monsieur à l’air paisible, armé de son filet à papillons, lui propose d’échanger son violon contre un livre magique. Hélas Joseph se laisse tenter, en fait c’est le diable qu’il vient de rencontrer et c'est le début de tous ses malheurs !


C’est un beau livre d’images que nous ouvrons grâce à Omar Porras, que de créativité, de la danse, des effets pyrotechniques, des jeux d’ombres chinoises, le narrateur intervient comme Monsieur Loyal, les décors représentent soit le village et son marché avec ses personnages en découpe, soit l’entrée du château, la campagne. Le diable apparait dans un feu d’artifice, sous les traits d’une vieille dame « indigne » ou d’un chasseur de papillons. Les décors, les costumes et les masques sont de toute beauté.

La musique de Stravinsky est brillamment interprétée par l’Ensemble 2e2m sous la direction de Benoît Willmann.

Un merveilleux spectacle poétique et lyrique à ne pas manquer !


A noter : Le directeur Pierre-François Roussillon a la bonne idée de nous prévenir dès le départ, les effets spéciaux sont prévus dans la mise en scène, pas besoin de s’alarmer !


Challenge théâtre 2015

vendredi 13 novembre 2015

Farben - Bertholet - théâtre de la Tempête



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Farben
de Mathieu Bertholet

mise en scène Véronique Bellegarde

Avec Olivier Balazuc, François Clavier, Hélène Delavaut, Laurent Joly, Odja Llorca, 
Sylvie Milhaud.


2 mai 1915, Fritz Haber est heureux,  il a passé une excellente soirée, amis, chanteuse, champagne. Seule sa femme Clara, chimiste elle aussi, ne partage pas cette joie.



Clara a mis sa carrière de chimiste entre parenthèse, elle en souffre, elle a élevé son enfant, n’est pas bien douée en cuisine ! Elle pensait que Fritz lui ferait partager ses découvertes, alors qu’il n’a besoin que d’une bonne épouse, sans rêve de gloire.

Fritz est un fervent patriote, il a mis au point un gaz toxique, il travaille au développement des armes chimiques. Sur le plateau, un laboratoire, les gaz colorés, les pensées de Clara aussi, elle rêvait d’un monde plus humain grâce à la recherche et elle est anéantie.



Clara place trop haut la Science et ne supporte pas qu’elle soit utilisée à des fins d’extermination et de souffrance. Elle se donnera la mort avec l’arme de son mari. Il obtiendra en 1920 le Nobel de chimie, grâce à son arme de mort, qui sera utilisée plus tard dans les camps de concentration.

Mise en scène inventive, come-back des événements de la vie du couple, chansons de cabaret ou airs classiques et des comédiens très investis dans leurs personnages.


Barbarie de la grande guerre et qui a fait écho à la barbarie vécue dans notre pays.



mercredi 11 novembre 2015

Avanti ! - Taylor - théâtre des Bouffes Parisiens



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Avanti !
Samuel Taylor (1912-2000)

Mise en scène Steve Suissa

L’Italie, la beauté, les arts, la cuisine, le vin, l’amour mais aussi le farniente, les complications administratives !

Georges, le businessman américain et Alysson, comédienne britannique, se rencontrent dans des circonstances tragi-comiques. L’Italie a « égaré » les corps du père de Georges et de la mère d’Alyson !



Le secrétaire de l’ambassade, souffre-douleur de Georges, leur envoie il signor Baldo, fringant, hâbleur, charmeur, ayant des cousins partout et qui sera le cupidon ou le diablotin de notre couple.


Cercueils qui « disparaissent », portable qui fonctionne quand il veut, un couple glamour et touchant, tous les ingrédients sont là pour faire une bonne comédie. Francis Huster joue le psycho-rigide qui n’aura pas trop de mal à succomber aux charmes d’Ingrid Chauvin, ravissante et amoureuse, Thierry Lopez et ses chaussures blanches est le vrai clown de la pièce. On rit de toutes ses pitreries et d’ailleurs ses partenaires ont parfois du mal à garder leur sérieux.

La pièce avait été jouée avec Jean-Pierre Cassel, Annick Blancheteau, et Aldo Maccione en 1988. Samuel Taylor a écrit cette comédie en 1968, et écrit le scénario du film en 1972. Dominique Piat en a fait une adaptation plus moderne.


Une comédie romantique à savourer de toute urgence !

mardi 10 novembre 2015

L'école des femmes - Molière - théâtre 14



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L’école des femmes
Molière

Mise en scène Armand Eloi

Avec : Pierre Santini, Anne-Clotilde Rampon, Jimmy Marais, Cyrille Artaux, Arlette Allain, Michel Melki, Bertrand Lacy


Arnolphe est fortuné, il s’est acheté une « particule » et possède un beau domaine. Dans le parc, la demeure-cage  où il cache Agnès, la jeune fille qu’il compte épouser, et qu’il a fait élever selon ses principes. Il pense ainsi se préserver du « cocufiage » que pourtant son ami Chrisalde monte (un peu trop) en épingle !


Agnès, joli « canari » perché sur sa balancelle, est plongée dans son livre. Elle rêve aussi, du jeune homme qu’elle a rencontré. Ses gardiens Alain et Georgette, pas très futés sauf pour ramasser quelques deniers, mais fidèles à Arnolphe à leur manière, un peu brutale parfois !


Horace amoureux certes mais éternel gamin soumis à son père, il se confiera avec une naïveté désarmante à son seul rival. Il est aimé d’Agnès pour sa jeunesse et sa beauté mais elle ne pouvait guère faire de comparaison avec d’autres jeunes gens.

Agnès n’est pas si sotte, elle se rend compte de certaines choses, elle ressent des émotions qu’elle n’avait pas jusque-là, et même la mort du petit chat passe au second plan.


La mise en scène d’Armand Eloi est vive, enjouée, intelligente, les comédiens sont excellents, ils redonnent de la couleur à la pièce. Pierre Santini est touchant malgré tout le mal qu’on puisse en penser, et Anne-Clotilde Rampon, lumineuse Agnès, aura un geste d’apaisement envers lui avant de partir avec Horace.

Un beau moment de divertissement, où l’on se rend compte de l’éternelle jeunesse de Molière.



samedi 7 novembre 2015

La fin de l'homme rouge - Alexievitch - théâtre de l'Atalante


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La fin de l’homme rouge
Svetlana Alexievitch

Comme dans les tragédies antiques, il y a le chœur, et chacun à tour de rôle interprètera le même personnage. La mère effondrée, par le suicide de son fils, il aimait la poésie, mais en Russie, on préfère une fin à la Pouchkine plutôt que l’amour et la gaîté. Les amis d’Igor, rêvent de démocratie et de liberté.

Les gestes bien calculés, les attitudes chorégraphiées pour souligner une émotion, une pensée, une révolte. Ils défilent au pas cadencé, marche militaire comme sur la Place Rouge.

Des chants s’élèvent, on découvre de fort belles voix. C’est l’âme slave, un pays qui ne sort pas de sa léthargie, qui ne sait pas vraiment ce qu’est la liberté, ou la démocratie. Pendant des années, il y a eu la pensée commune, le « prêt à penser », pas besoin de réfléchir.

La jeunesse d’aujourd’hui est friande de voitures, d’argent facile, et se retrouve confronté à une autre dictature, à une mafia. Leurs parents ou grands-parents n’ont pas eu la même vie, ils ont travaillé dur et la liberté d’expression n’était qu’une utopie.

Prix Nobel 2015 de littérature, Svetlana Alexievitch n’aura pas les honneurs de son pays. Il faut souligner qu’elle est aussi la première femme à être distinguée par l’Académie dans ce domaine !


Un spectacle intelligent mis en scène par Stéphanie Loïk dont j’avais apprécié  « Les ponts ».


jeudi 5 novembre 2015

Tea house - Yeung Faï - Mouffetard théâtre des arts de la marionnette






Teahouse
de Yeung Faï - Cie Grégoire Callies


Tout commence par une démonstration de fabrication de marionnette, la tête sculptée, la gaine qui servira au corps et les vêtements cousus. Voilà la tradition qui se perpétue. Puis le spectacle prend vie grâce aux décors et aux marionnettes, une servante apporte du thé à un client dans une maison de thé et s’ensuit une aventure galante …


Hélas la guerre bousculera l’équilibre, la poésie, la tradition. Une maison de thé en Chine était un lieu d’échanges, de culture, et les marionnettistes y étaient bienvenus. La révolution culturelle a changé la donne, détruire le passé et surtout le patrimoine culturel, comme hélas aujourd’hui dans certains pays.


Il y a aussi de l’humour, grâce à la mise en scène de Grégoire Callies et au jeu de Yeung Faï, il nous fait vivre les épreuves, et aussi le manque d’intérêt des jeunes générations pour cet art, les tablettes, les écrans bien sûr on ne peut pas tout nier, et le spectacle Teahouse, prouve que la tradition peut être un lien avec l’actualité.

On est séduit par le décor, les superbes costumes si bien travaillés, l’agilité et le dynamisme de ce spectacle tout public.


A découvrir la superbe exposition de Jean-Baptiste Manessier scénographe de Teahouse.


mardi 3 novembre 2015

Ne me regardez pas comme ça ! - Mergault - Théâtre des Variétés


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Ne me regardez pas comme ça !
Comédie de Isabelle Mergault

Mise en scène de Christophe Duthuron assisté de Tadrina Hocking

Victoire Carlota est une ancienne vedette de cinéma, elle ne sort plus de chez elle, et « pour réparer des ans l’irréparable outrage » elle voile ses miroirs. Son éditeur lui propose d’écrire sa biographie. Victoire ruinée est bien obligée d’accepter.

La pétillante Marcelle est envoyée pour aider la star à retrouver ses souvenirs et surtout les anecdotes croustillantes de tournage, de flirt, enfin tout ce qui peut intéresser le grand public et les fans de Carlota. Elles s’envolent donc pour l’Italie, où la star a beaucoup tourné.



Marcelle qui pour l’heure, n’a écrit qu’un livre de recettes sur toutes les façons de cuisiner le riz, supporte tant bien que mal les caprices de la star. Victoire pense toujours qu’elle est la cible de paparazzi, alors qu’elle ne fait plus la une des journaux depuis longtemps. Marcelle tente comme elle peut de recentrer Carlota sur l’ambiance des tournages, mais celle-ci ne se souvient que des histoires de santé des techniciens, ce qui ne facilite pas la tâche…


Malgré tout, elles font un beau voyage, finissent par s’apprécier et un évènement inattendu arrivera à point nommé pour remettre un peu de piment dans tout ça.


Les décors et les images vidéos sont bien amenés, il y a une atmosphère, le point d’orgue étant Sylvie Vartan en robe longue et boa, escaladant les rochers dans la campagne romaine !


Isabelle Mergault a signé là une sympathique comédie, elle est toujours aussi gouailleuse, zozotante à souhait, Pierre Deny a le difficile privilège d’être l’unique homme de la pièce, il passe d’un personnage à l’autre avec beaucoup d’aisance. Quant à Sylvie, certaines de ses chansons nous reviennent en mémoire, par une moue, une mimique ou un mouvement de robe.


Nostalgie, nostalgie…


Challenge théâtre 2015