lundi 24 avril 2017

La récompense - G. Sibleyras - théâtre Edouard VII


Site du Théâtre Edouard VII ICI
mardi au samedi 21 h - 
samedi 18h et dimanche 15h30
durée 1h45


La récompense
Gérald Sibleyras
Mise en scène Bernard Murat

Avec Lionel Abelanski, Alice Dessuant, Anne Jacquemin, Alysson Paradis, Daniel Russo

Quel auteur ne rêve pas un jour d’un prix couronnant sa carrière ?

Martin, illustre médiéviste, a enfin reçu le Grand Prix International d’Histoire, il devrait déborder de joie, Lucas son frère le lui fait remarquer... Martin lui avoue sa peur, son angoisse, en effet, il a constaté que tous les précédents lauréats étaient morts après avoir reçu le prix. Il est convaincu de vivre ses derniers jours...

Martin devrait être heureux, il a pour compagne la ravissante et écolo Fabienne. Mais voilà tout  s’écroule, Martin a eu une aventure avec Véronique sa belle-sœur, qui ne sait pas trop ce qu’elle veut, a épousé Lucas apparemment par dépit, et souhaite avant de divorcer lui avouer son aventure avec Martin. C’est sans compter sur l’attirance que Fabienne et Lucas ont l’un envers l’autre... et aussi sur la couardise de Martin qui ne veut pas s’attirer d’ennuis avec son frère !


Voilà en gros l’histoire, les comédiens sont sympathiques, on sourit, Daniel Russo porte la pièce, l’idée de départ est intéressante, mais le texte part vite vers le trio habituel mari-femme-amant. 

La scène dans le cabinet de Lucas avec Fabienne et son pendule est drôle, mais la référence à Ravaillac est un peu longue... Par contre bravo pour les décors !


Dans la même veine, j’ai repensé au roman de Gaston Leroux « le Fauteuil hanté » ainsi qu’au livre de Nathalie Rheims « le fantôme du fauteuil 32 ». Dommage que l’auteur n’ait pas eu l’idée de poursuivre le même chemin.

Anne Delaleu
24 avril 2017

vendredi 21 avril 2017

Votre maman - J.C. Grumberg - théâtre de l'Atelier


Site du Théâtre de l’Atelier ICI 
durée : 1h
mardi au samedi 19 h - dimanche 16h

Votre maman
Jean-Claude Grumberg

Mise en scène : Charles Tordjman

Avec : Catherine Hiegel, Bruno Putzulu, Philippe Fretun, Paul Rias


Une froide maison de retraite, on aperçoit un peu le parc et les arbres.

Jean rend visite à sa mère tous les jours, aujourd’hui il est interpellé par le directeur. Sa maman a « emprunté » le fauteuil roulant d’un pensionnaire ! Pas facile de la déloger, elle se trouve bien, assise et en roulettes. Jean parle à sa mère, d’une voix douce, un peu trop, comme s’il était le « père » et elle la gamine... Comment faire pour ne pas brusquer une maman atteinte d’Alzheimer. Elle a un caractère bien trempé, rouspète pour tout, joue du parapluie envers une autre malade !


Le directeur, est dépassé, pas de budget, pas assez d’effectifs pour s’occuper de tous. Il essaie de gérer tant bien que mal.


Maman parle souvent de sa mère, elle la cherche dans le parc, enfin partout, dans sa mémoire surtout. Elle confond le directeur avec Jean, ça dépend de son humeur. C’est dur d’entendre sa propre mère râler parce que son fils ne vient pas la voir...



Un matin, le directeur bien embarrassé interpelle à nouveau Jean, sa mère a disparu, mais il a prévenu la gendarmerie. On comprend alors la colère de Jean, certes il faut la retrouver, mais pas avec gendarmes et chiens, c’est peut être le seul souvenir indélébile qui reste à sa mère, la peur au ventre de l’arrestation et la déportation...


Sujet délicat, certes on peut s’étonner que par moments on puisse en rire, mais c’est peut être aussi notre seule défense, et puis il y a des moments drôles dans cette histoire, on oscille entre le tragique et le comique, c’est la marque de fabrique de Jean-Claude Grumberg.

Il fallait une comédienne hors pair comme Catherine Hiégel pour aborder ce rôle, bien entourée par Bruno Putzulu et Philippe Fretun, qui ne jouent pas dans la caricature, dans une mise en scène délicate. Une pièce à voir sans préjugés, sans peur.

photos (c)Chistophe Vootz
21 avril 2017
Anne Delaleu 

Printemps indien - le théâtre Indianostrum au théâtre du Soleil


Site du théâtre du Soleil pour info pratiques : ICI

Théâtre Indianostrum en résidence au Théâtre du Soleil du 21 avril au 4 juin, avec trois spectacles de théâtre contemporain indiens :  


Kunti Karna : du 21 au 30 avril (durée 1h30) - en tamoul surtitré en français
Le spectacle se concentre sur la figure de Karna et sur le conflit intérieur qui le travaille : abandonné par sa mère Kunti à la naissance, il est appelé à accomplir sa destinée de guerrier, même si cela le mettra dans la situation la plus tragique qui soit.
Un spectacle marqué aussi par le recours à l’art martial indien du Kalaripayatt. 


Terre de cendres : du 5 au 21 mai (durée 3h avec entracte) - en tamoul surtitré en français
Il s’agit d’un poème scénique qui permet d’évoquer le conflit meurtrier du Sri-Lanka entre communauté tamoule et cingalaise. Sous l’égide de deux figures protectrices et maternelles, nous sommes invités à écouter les paroles, les témoignages de tous ceux que la guerre a marqués, quelles qu’aient été leurs positions. 

Karuppu : du 26 mai au 4 juin (durée 1h30)
Sous la forme de théâtre dansé, nous explorons les liens entre Purusha (l’homme, la conscience) et Pakriti (la femme, l’énergie). 
Pour cela, nous suivons l’itinéraire de cinq figures mythiques stupéfiantes : Iphigénie, Ophélie, Clytemnestre, Médée et Kali. 

(Les représentations auront lieu le vendredi à 20h, le samedi à 17h et le dimanche à 15h)

mardi 18 avril 2017

Le dernier chant - A. Tchekhov - théâtre de l'Epée de bois




Site du Théâtre de l’Epée de Bois  ICI
jusqu'au 7 mai
mardi, mercredi, jeudi, vendredi 20h30
samedi 16h et 20h30 - dimanche 16h
durée 1h10

Le dernier chant
D’après Anton Tchekhov
Textes : Le baron, Elle et lui, Le chant du cygne, Correspondances avec Olga.

Adaptation Emmanuel Ray, mise en scène Mélanie Pichot
Avec Emmanuel Ray, Mélanie Pichot, Fabien Moiny

Une voix sublime s’élève, la cantatrice accompagnée de son chef, vient saluer, ravissante dans une superbe robe écarlate, ils sont heureux, les applaudissements fusent, ils disparaissent.

Puis, un drôle de personnage apparaît, drôlement accoutré, les pantalons un peu trop courts mais il a l’air si heureux, c’est le souffleur, il est un peu l’âme du théâtre, le recours aux trous de mémoire, mais voilà, il est si amoureux des beaux textes, qu’il ne supporte pas le médiocre acteur sur scène !



Autre séquence, autre tranche de vie d’acteur, un spectateur parle de la comédienne qui se prépare dans la loge. Ses mots sont durs, elle n’est plus très jeune, ni belle, mais tout changera lorsqu’elle montera sur scène, la magie opère !

Puis ce sera au tour d’une jeune comédienne de parler de son rôle dans « Oncle Vania », elle a sa propre opinion sur son personnage, mais doit se battre pour convaincre.

Une grande fête, un peu trop arrosée, et voilà un acteur qui se réveille avec la gueule de bois ! lui aussi se remémore son parcours, ses amours contrariées, un acteur éveille de la passion, mais il faut qu’il rentre dans le rang s’il veut une vie familiale...

La dernière comédienne revient dans le théâtre qui a vu ses débuts, elle avait tant de rêves, elle est comme une mouette blessée.

« Le dernier chant » est composé de différents textes sur le théâtre, les comédiens, l’art de la comédie, sa fragilité, ses débordements aussi. Comme décor un curieux cube ouvert sur les côtés, qui représente au choix, la loge, le trou du souffleur.


Voilà un excellent spectacle avec des comédiens touchants, drôles, totalement investis dans chaque personnage, c’est un bel hymne à ce dur métier !
Anne Delaleu
18 avril 2017

lundi 17 avril 2017

Festival de théâtre de Figeac - 17ème édition

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PRESENTATION
Le Festival de Théâtre de Figeac, en 2017, ce sont 21 spectacles et 29 représentations, programmés dans différents lieux de la ville (Espace Mitterrand, salle Balène et le petit train gratuit entre les deux en fonction des horaires de spectacles)
et tous les jours des rendez-vous gratuits, les apéros-rencontres avec les équipes artistiques, les lectures (dont une au Musée Champollion) et trois films (le jardin des écritures, la place des écritures, et l'Astrolabe).

Le Festival de Théâtre de Figeac ce sont :

Des créations, produites par la Scène conventionnée :
La Danse de mort de Strindberg, mise en scène Benjamin Moreau- artiste associé de la Scène conventionnée, en coproduction avec la Maison de la Culture de Grenoble,
Michel Fau lit Beckett, ...le pire jusqu'à ce qu'il fasse rire,
Eric Perez chante Aragon, récital parlé et chanté avec Manuel Peskine au piano.

Des créations de la saison en cours accueillies :
L'Ombre de Stella avec Denis d'Arcangelo qui sera créé au Théâtre du Rond Point en juin 17.

Une carte blanche à Pierre Notte - auteur associé au Théâtre du Rond Point, il est invité à présenter 3 spectacles, C'est Noël, tant pisMa Folle Otarie, etSur les Cendres en avant...

Une jeune compagnie, le Collectif Colette qui présentera ses 2 premiers spectacles, inspirés du cinéma, Pauline à la plage d'après le film d'Eric Rohmer et Presque l'Italie en hommage au cinéma italien des années 70/80.

Un hommage à Philippe Caubère, grand comédien du Théâtre du Soleil, dirigé par
Ariane Mnouchkine, qui viendra jouer sa vie avec Bac 68, Comédie française, et qui a dirigé et accompagné Clémence Massard et son Asticot de Shakespeare.

Et des spectacles accueillis, qui célèbrent de grands auteurs, Cervantès, Racine, Malraux, Claudel :
la fresque de Don Quichotte adaptée et mise en scène par les Dramaticules, crée au Château de Grignan l'été dernier,
un hommage aux vers de Racine et à Phèdre par l'excellent comédienne Anne Delbée,
Le Crépuscule, une conversation entre de Gaulle et Malraux,
un choix de textes de Claudel à propos du personnage de Judas.

Nouveauté :
Cette année 4 soirées se termineront par un cabaret à la Salle Balène, de la musique, des chansons, des textes et des surprises, à découvrir autour d'un verre -
Entrée libre.


FIGEAC 2017 CALENDRIER

SAMEDI 22 JUILLET
21h00 La Danse de mort - Espace Mitterrand

DIMANCHE 23 JUILLET
20h00 Perez chante Aragon- -Salle Balène
21h30 Pauline à la plage - Espace Mitterrand

LUNDI 24 JUILLET
20h30 L'Asticot de Shakespaere - Salle Balène
22h00 Soirées Cabaret-Balène - Salle Balène

MARDI 25 JUILLET
20h00 A tour de rôle - Salle Balène
21h30 Presque l'Italie - Espace Mitterrand

MERCREDI 26 JUILLET
20h00 Racine ou la leçon de Phèdre - Salle Balène
21h30 Pauline à la plage - Espace Mitterrand

JEUDI 27 JUILLET
20h00 Ma Folle Otarie - Salle Balène
21h30 Le Crépuscule - Espace Mitterrand

VENDREDI 28 JUILLET
20h00 C'est noël, tant pis - Espace Mitterrand
21h45 A tour de rôle - Salle Balène
23h00 Soirées Cabaret-Balène - Salle Balène

SAMEDI 29 JUILLET
20h00 Don Quichotte, chronique d'un naufrage annoncé - Espace Mitterrand
20h30 Racine ou la leçon de Phèdre - Salle Balène
22h15 Soirées Cabaret-Balène - Salle Balène

DIMANCHE 30 JUILLET
20h00 Perez chante Aragon - Salle Balène
21h30 La Danse de mort - Espace Mitterrand

LUNDI 31 JUILLET
20h00 La Mort de Judas - Salle Balène
21h30 Sur les cendres en avant... - Espace Mitterrand

MARDI 1er AOUT
20h00 L'Ombre de Stella - Espace Mitterrand
21h30 Michel Fau lit Samuel Beckett - Salle Balène
22h45 Soirées Cabaret-Balène - Salle Balène

MERCREDI 2 AOUT
20h00 Ma Folle Otarie - Salle Balène
21h30 Le Bac 68, Comédie française - Espace Mitterrand

JEUDI 3 AOUT
20h00 Michel Fau lit Samuel Beckett - Salle Balène
21h30 La Danse de mort - Espace Mitterrand

VENDREDI 4 AOUT
21h00 Le Bac 68, Comédie française - Espace Mitterrand

jeudi 13 avril 2017

La tragédie du dossard 512 - Y. Métay - théâtre Tristan Bernard



Site du Théâtre Tristan Bernard ICI
 durée 1h20
jeudi au samedi 19h
La tragédie du dossard 512
De et avec Yohann Métay

Yohann raconte sa participation à l’Ultra-Trail du Mont Blanc, moi à part la crème et le stylo, cette course je ne connaissais même pas !

Il aimait la bière, les frites, tout ce qui est bien gras et il chouchoutait son cholestérol, puis un jour la « révélation » lui vient d’un sportif qui ose l’insulter, lui faire comprendre qu’il n’osera jamais faire la course. Et Yohann se retrouve seul à s’inscrire, les copains préfèrent cholestérol et hypertension.

Alors la vanité le pousse, pas seulement, il y a la famille et la région entière derrière lui. Il veut se dépasser, dépasser les autres, frimer. Mais ses organes se révoltent, le foie surtout, en pleine déprime, pas question de lui demander du sucre, le foie se lamente on dirait du Racine !



Les athlètes des spots publicitaires sont forts et propres... on découvre l’état dans lequel se trouve un marathonien, qui voudrait bien se soulager... sa combinaison qui lui colle, la transpiration, l’envie de manger, l’ennui aussi de courir, de ne pas profiter du paysage, et aussi les hallucinations... les marmottes qui lui font de l’œil !

C’est une bête de scène Yohann, il tient le rythme, et surtout quel comédien, un talent monstre, il est l’affreuse mémé qui vérifie le sac des coureurs, il imite certains politiques aussi, on pleure de rire, mais vraiment chapeau, quelle performance !

Yohann Metay a participé a de nombreuses courses, a enseigné le sport, il a vraiment vécu l’UTMB (Ultra-Trail du Mont-Blanc). Ce spectacle est aussi une exploration de l’humain, qu’est-ce qui nous pousse à nous dépasser, à souffrir ? On cherche quoi ?

J’aime pas le sport... j’ai déjà un mal fou à marcher 30mn par jour, selon les instances médicales et bien je vais les envoyer voir le spectacle de ce trublion de Yohann ! 

Anne Delaleu
13 avril 2017

mercredi 12 avril 2017

A haute voix - théâtre de l'Atelier



« A HAUTE VOIX »
Du 25 avril au 31 mai 2017
THEÂTRE DE L’ATELIER
Théâtre et politique ont toujours vécu en parallèle, pour que des voix se fassent entendre avec éloquence, dans la cité.
Paroles citoyennes pour évoquer l’individu et sa place dans la société, celle qu’il a, ou qu’il voudrait avoir,
Paroles d’éloquence politique, sans se détacher de l’aspect artistique,
Parole de courage,
Paroles d’exils,
Paroles qui questionnent sans idée de parti-pris,
Paroles à contre courant parfois, rendues nécessaires quand elles se sont exprimées en droit et en devoir contre l’opinion majoritaire,
Parole de conviction aussi, par leur qualité littéraire,
Paroles et discours prononcés à « Haute Voix » pour être entendus.
Annie Lozach' (conférence du 18 avril à l'Atelier) 

Site du cycle et réservations ICI

Mardi 25 avril à 21 h
CARTE BLANCHE A EMMANUEL NOBLET
LE GOÛT D’ETRE ENSEMBLE
d’après MURMURES À LA JEUNESSE et NOUS HABITONS LA TERRE
de Christiane Taubira, mise en voix d’Emmanuel Noblet,
Avec 8 jeunes comédiens et comédiennes de la classe « égalité des chances » de la MC 93
« Convoquer la parole républicaine, les principes et les poètes, les grandes voix dont les mots affutés comme des armes et la pensée claire comme la note juste, affirment le besoin de liberté, le combat pour l’égalité et le devoir de fraternité. Par-delà les convictions politiques, au détour de l’entre-deux tours, dans l’obscurité qui monte, faire entendre la clarté des mots de Christiane Taubira par les voix de la classe « Égalité des chances » de la MC93 » Emmanuel Noblet.

Mercredi 26, Jeudi 27 et vendredi 28 avril à 21 h
ÉLOQUENCE À L’ASSEMBLÉE
de Pierre Grillet et Jérémie Lippmann, mise en scène de Jérémie Lippmann
Avec JoeyStarr
Les discours prononcés à l’Assemblée nationale sont faits pour être entendus.
Il faut entendre Robespierre. Il faut entendre Hugo. Il faut entendre Lamartine, L’abbé Grégoire et Aimé Césaire. Ecrivains, révolutionnaires, aventuriers ou chef de guerre, ce sont de grandes plumes à voix haute.
Joeystarr nous les restitue avec une force et une émotion qui bouleversent. On entend le peuple gronder dans sa gorge…

Du mardi 2 au samedi 6 mai à 21 h - Dimanche 7 mai à 16 h
1988 LE DEBAT MITTERRAND / CHIRAC
Avec Jacques Weber - François Morel et Magali Rosenzweig
« Vous avez tout à fait raison, monsieur le Premier Ministre… »
La confrontation idéologique, celle des caractères et de la pensée, l’excellence du dialogue honore une fois encore le fondement même de la démocratie, très vite la rumeur et les commentaires vont l’appeler : face à face ou duel, on parlera même de mise à mort !

Mardi 9 mai à 20 H 45
LA PRÉSIDENTIELLE VUE DE L’ÉTRANGER
Alors que les Français viennent d’élire leur nouveau président, quel regard les observateurs étrangers portent-ils sur le nouvel hôte de l’Elysée?
Avec
Lara Marlowe, correspondante à Paris du Irish Times
Alberto Toscano, chroniqueur à la Rai
Philip Turle, rédacteur en chef du service anglais de RFI
Michaela Wiegel, correspondante à Paris du Frankfurter Allgemeine Zeitung
Stéphane Rozès, politologue, président du CAP, enseignant à Sciences-Po et HEC
Rencontre animée par Sara Yalda

Mercredi 10 mai à 21 h
ALORS JE N’AURAI PAS VECU EN VAIN
Martin Luther King / Georges Jackson
de Pierre Tré-Hardy et mis en voix par Sally Mikaleff
Avec Lucien Jean-Baptiste et Cyril Guei
Martin Luther King et George Jackson ont voué leur vie à la lutte contre la ségrégation raciale en Amérique.
Un combat commun.
Martin Luther King, pasteur baptiste afro-américain, militant non-violent reçoit en 1964 le Prix Nobel de la Paix pour son combat aux droits civiques des Noirs-Américains.
George Jackson qui a été condamné à un an de prison à l’âge de dix-huit ans pour un vol de soixante-dix dollars, s’engage de sa prison de Soledad dans le mouvement politique et révolutionnaire des Blacks Panthers.

Jeudi 11 mai à 21 h
LA VERITE EN MARCHE, EMILE ZOLA
Adaptation de Anne Rotenberg et Gérald Sthers mis en voix par Didier Long
Avec Stéphane Guillon
Quand un écrivain s’insurge contre l’injustice, brave les interdits, l’opinion publique, les lois…
Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie dans le journal L’Aurore, une lettre ouverte au Président de la République, Félix Faure, dont le titre inaugure la plus célèbre anaphore de la littérature française avec sa litanie provocatrice de : « J’accuse… ! » qui s’adresse successivement aux ministres de la Guerre et aux officiers de l’état-major auxquels il reproche de préférer une erreur judiciaire sur fond d’antisémitisme plutôt que de prendre le risque d’affaiblir l’armée.

Vendredi 12 mai à 21 h
CE QUE C’EST QUE L’EXIL, VICTOR HUGO
adaptation libre de Françoise Hamel
Avec Jacques Weber
Le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851 marque la fin de la Deuxième République et le début de l'exil de Victor Hugo.
Ce que c'est que l'exil transpose en affirmation générale cette expérience personnelle. "Un homme [...] tellement dépouillé qu'il n'a plus que sa conscience, tellement isolé qu'il n'a plus près de lui que l'équité, tellement renié qu'il n'a plus avec lui que la vérité, tellement jeté aux ténèbres qu'il ne lui reste plus que le soleil, voilà ce que c'est qu'un proscrit. »
Créé au Festival L’Invitation aux voyages de Biarritz en octobre 2016.

Samedi 13 mai à 21 h
LETTRES A STALINE MIKHAÏL BOULGAKOV
adaptation de Gérald Sther
Avec Denis Lavant
En mars 1930, Boulgakov écrit une longue lettre à Staline dans laquelle il fait le bilan des interdictions et censures qui le frappent. Il demande à pouvoir quitter l’URSS. Commence alors avec Staline une étonnante correspondance, faite de menaces, de suppliques, de brouillons non envoyés signés Tarzan et de signes énigmatiques d’un Sphinx tyrannique

Mardi 16 mai à 21 h
LA CHUTE
d’Albert Camus
adaptation Catherine Camus et François Chaumette mise en scène et Avec Ivan Morane
« Je me suis laissé emporter par mon propos : brosser un portrait, celui d'un petit prophète comme il y en a tant aujourd'hui. Ils n'annoncent rien du tout, et ne trouvent pas mieux à faire que d'accuser les autres en s'accusant eux-mêmes. » Albert Camus (Entretien dans Le Monde, 31 août 1956 )

Mercredi 17 mai à 21 h
LE TRIBUN
« Pour un orateur politique, éclats de fanfares et haut-parleurs »
de Mauricio Kagel mis en scène par Vincent Tordjman
Avec Dominique Pinon
Le célèbre compositeur, chef d’orchestre et metteur en scène, parodie avec un humour décapant le discours des dictateurs populistes, universel et formaté, au rythme galvanisant des marches militaires.

Jeudi 18 mai à 21 h
JE VEUX ESPERER ENCORE, JEAN JAURES
Conception et mise en espace Léonard Matton
Avec Richard Bohringer

Vendredi 19 mai à 21 h
MARIE-ANTOINETTE, CORRESPONDANCES PRIVEES
D’Evelyne Lever
Mise en scène de Sally Micaleff
Avec Fabienne Périneau

Samedi 20 mai à 21 h
ELLES PRENNENT LA PAROLE
Mise en voix d’Anouche Setbon
Avec Nathalie Cerda, Julie Depardieu, Andréa Ferréol et Juliette Biry
De Olympe de Gouges à Simone Veil, de Louise Michel et Georges Sand à Gisèle Halimi, de Simone de Beauvoir au « Manifeste des 343 », ELLES prennent la parole.

Mardi 23 et mercredi 24 mai à 21 h
ZHUMAINS, CONFERENCE-SPECTACLE « ANTI-FIN DU MONDE »
de et avec Catherine Dolto et Emma le clown

Où il est question d’écologie, de pollution, déforestation, nucléaire, malbouffe, conditions d’élevage des animaux, consommation…


mardi 4 avril 2017

Le horla - G. de Maupassant - théâtre Michel


site du Théâtre Michel ICI
Mardi et mercredi 19h
durée 1h30
Le Horla (1887)
Guy de Maupassant
Mise en scène Slimane Kacioui

Venu en Normandie passer quelques jours dans la demeure familiale, le narrateur se réjouit du temps qu’il fait et du bonheur de vivre dans cette maison, de pouvoir admirer de sa fenêtre les bateaux qui passent. 

Mais un soir, il est pris de fièvre, un être invisible le hante, comment pourra-t-il s’en défaire ? Comment ce « horla » a-t-il pu si facilement prendre possession de lui ? Il a beau s’enfermer dans sa maison, c’est dans son corps que tout se joue. Pourtant lorsqu’il est en voyage, il est apaisé, le « horla » n’a aucune emprise sur lui...

Florent Aumaître nous offre une interprétation intéressante de cette nouvelle que l’on peut qualifier comme précurseur de la science-fiction. Bien entendu on n’écarte pas la folie du narrateur, et le comédien joue dans ce sens. Il parvient à semer le doute en nous, puisque parfois, on ne sait plus si c’est le « horla » qui prend la parole ou si c’est lui.


C’est un bel exercice de style qui surprend à chaque instant et ne laisse pas indifférent, même si parfois j’ai trouvé le temps un peu long.

Pour nous permettre de souffler, le texte se révèle plein d’humour, le narrateur lors d’une escapade à Paris quelques jours avant la fête nationale, ironise sur les français qui s’amusent à date fixe par décret gouvernemental, votent pour la République ou votent pour l’Empereur parce qu’on leur dit de faire comme ça ! C’est bien actuel…


Un spectacle qui nous donne envie de lire et relire Maupassant et de l’apprécier à juste titre.

Anne Delaleu
4 avril 2017

dimanche 2 avril 2017

Poètes Poètes - Manuel/Goldfeder - théâtre Darius Milhaud


Site du Théâtre Darius Milhaud ICI
 Dimanche 15h
durée 1h20

POÈTES - POÈTES

Gainsbourg, Trénet, Brassens, Devos, Nougaro, Vian, Hugo et Rostand vont permettre à Marie-Sylvia Manuel de dire avec humour, tendresse, humilité, les textes de nos poètes.

Nous faire entrer dans une noix, courir après le chapeau de Mireille, dire avec malice quelques polissonneries de ces messieurs, interprèter la tirade des nez, musarder avec Edmond, et chanter en compagnie de Marc Goldefeder cette inoubliable chanson « Les palétuviers » !

Elle pastiche avec bonheur les émissions de télé, se moque de l’Education Nationale (enfin ce qu’il en reste...) et ses absurdités, Molière est toujours d’actualité avec les « Précieux et précieuses ridicules » de notre époque, qui ne parlent plus qu’en sigle ou en métaphore. 
Comment faire simple quand on peut faire compliqué... 

Et puis il y a les stances à Marquise de Corneille, un peu détournés par Brassens et Tristan Bernard. Des textes qu’on a plaisir à entendre.


Marie-Sylvia Manuel c’est la copine de la fée Clochette ! Gracieuse, souriante, aérienne, elle ne se prend pas au sérieux mais respecte et aime les poètes. Elle a l’art de faire paraître facile le dur métier de comédien, de diseur, c’est fluide, ça semble si simple à interpréter.

Marc Goldefeder, l’accompagne au piano, la surveille d’un air gourmand mi-sérieux mi-rigolard...


Un spectacle intelligent, drôle, et pour paraphraser un autre poète, Prévert, je dirai, « Elle ne peut pas être mauvaise mais si au moins elle était médiocre ! ». Même pas !

Fille de  Robert Manuel et Claudine Coster, soeur de Catherine Salviat et Christine Murillo, Marie-Sylvia Manuel est tombée dans la marmite de Plaute petite !

Anne Delaleu
2 avril 2017