samedi 22 décembre 2012

La conversation - d'Ormesson - Hébertot



Mise en scène Jean-Louis Silvi
Maxime d'Aboville, Alain Pochet


Un soir d’hiver, aux Tuileries,
Bonaparte a un entretien privé avec Cambacérès. Ce dernier comptait bien rentrer chez lui pour dîner, il a dit-on une table fastueuse, mais voilà, Bonaparte le retient, il ne se contente plus de son statut de Premier Consul, il vise plus haut… beaucoup plus haut, il est marié à Joséphine, et selon la légende, une voyante aurait prédit à la belle créole « tu seras plus que reine » … 
Bonaparte sait commander à ses hommes, mais pas vraiment à ses sœurs et encore moins à la belle Joséphine ! Il raconte alors à Cambacérès visiblement amusé, une histoire de châle désiré par sa sœur mais acheté par sa femme, à qui il interdit de porter « l’objet de la discorde » ! Mais, il sait tout ce diable d’homme, jusqu’au goût de Cambacérès pour les jeunes gens et son surnom de « tante Hurlurette »… 
Bonaparte persuade Cambacérès que le mieux pour les français est de retrouver une monarchie, pas celle des Bourbons bien sûr, non plus une royauté mais l’Empire… Le deuxième Consul, qui, pendant la révolution n’avait pas voté la mort du roi, sera bien contraint de se plier à l’ambition démesurée du futur Napoléon 1er.
On reconnait le style de Jean d'Ormesson, les répliques fusent. La pièce est très bien servie par Maxime d’Aboville, convaincant Bonaparte et l’on sent déjà poindre Napoléon ; Alain Pochet, son complice, campe Cambacérès avec ce qu’il faut de retenue, une « conversation » mise en scène par Jean-Laurent Silvi avec justesse et humour.

Le père - Zeller - Hebertot





Robert Hirsch, Isabelle Gélinas, Patrick Catalifo, Eric Boucher, Sophie Bouilloux, Elise Diamant.

mise en scène Ladislas Cholet


Drôle de père, André tient tête à sa fille Anne, il s’est encore disputé avec l’assistante de vie qu’elle lui avait trouvée. Elle part pour Londres vivre avec son nouvel amour et ne veut pas partir sans avoir réglé le problème de dépendance de son père.

Ils discutent dans un bel appartement spacieux, blanc, meublé mais une étrange atmosphère se dégage de cette pièce, petit à petit au fil de l’intrigue, les meubles disparaissent, les cloisons évoluent et on se prend à penser que l’on se trouve dans la situation d’André, l’appartement se vide comme sa mémoire. Et pour compliquer le tout, un même rôle est joué par deux comédiens, ce qui fait qu’André et le public, ne savent quoi penser, puisqu’en effet il ne « reconnait » plus sa fille ni son gendre...

Cette pièce toute en finesse, aborde le sujet douloureux de la solitude et de la maladie chez les personnes âgées. Il n’empêche que des moments drôles nous permettent de reprendre notre souffle !

Très bien entouré par d’excellents comédiens, on ne présente plus Robert Hirsch, il est étonnant à chaque création de rôle. Quel bonheur qu’un jeune auteur lui ait écrit ce rôle. Il est bouleversant, clown, agaçant, pathétique, enfin un père quoi !

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