Affichage des articles dont le libellé est maladie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est maladie. Afficher tous les articles

vendredi 18 octobre 2024

Nos seins - F.Lorente - théâtre de la Reine Blanche

 


Nos seins

Françoise Lorente

 

Mise en scène Morgane Janoir et Françoise Lorente

 

A voir évoluer Françoise Lorente sur le tatami, pratiquer avec aisance et grâce le sport qu’elle aime l’aïkido, on reste pantois, et on comprend sa force mentale.

Françoise nous raconte, avec humour, avec émotion, son combat contre le cancer du sein. Son entourage va l’aider à surmonter cette épreuve, sa mère elle aussi a vaincu le cancer.

Sainte Agathe de Catane, curieusement a aussi influencé Françoise, au point que notre héroïne lui consacre quelques scènes entrecoupées par des interviews de personnes confrontées à cette maladie.

On écoute et on est révolté par la façon « usine » de la clinique, des examens à passer, de la douleur, du manque d’empathie. Peut-être ont-ils des circonstances atténuantes !

Françoise Lorente aidé par Morgane Janoir présente un spectacle autobiographique, sans pathos, courageux et drôle.

Un spectacle nécessaire, contée par une sacrée bonne femme !

 

 

Anne Delaleu

Théâtre de la Reine Blanche

18 octobre 2024

lundi 10 juillet 2023

La couleur des souvenirs - F. Marra - Avignon théâtre des Halles


Site du théâtre des Halles ICI
durée 1h30

La couleur des souvenirs

Texte et mise en scène Fabio Marra

 

Avec Dominique Pinon, Catherine Arditi, Fabio Marra, Sonia Palau, Floriane Vincent, Aurélien Chaussade

 

 


Vittorio est un grand râleur, insupportable, mal luné, c’est toujours la faute des autres !

Il est artiste peintre et ses dernières œuvres n’ont pas l’air de plaire à ses commanditaires. Clara sa sœur, est d’une patience exemplaire et son grand fils, un brave garçon qui essuie toutes les tempêtes. 


Vittorio ne veut pas se l’avouer mais s'il n'arrive pas à distinguer les couleurs, les traits, c'est qu'il est atteint de DMLA.

Fragilisé, il pourra compter sur sa seule famille. Les souvenirs remonteront à la surface, heureux et malheureux. Sa mère toujours présente à son esprit.

Fabio Marra signe une nouvelle fois, une touchante histoire de famille. Les créations lumière et vidéo font partie intégrante de la pièce, et la dernière scène m’a beaucoup touchée.

Dominique Pinon excellent râleur, Catherine Arditi drôle et touchante, Fabio Marra émouvant, Floriane Vincent apporte une touche de fantaisie et le mauvais rôle est fort bien joué par Aurélien Chaussade, Sonia Palau est l'importante figure maternelle.

Une belle histoire qui fait rire et émouvoir.


 Anne Delaleu
10 juillet 2023
Théâtre des Halles

lundi 18 juillet 2022

Pourquoi les lions sont-ils si tristes - théâtre 11 Avignon

 



Théâtre 11 

durée1h10

Pourquoi les lions sont-ils si tristes ?
Leïla Anis, Karim Hammiche


Mise en scène : Karim Hammiche

Avec Leila Anis, Stephane Brel, David Seigneur


Georges va mourir, l'hôpital appelle son fils, il faut s'occuper de lui, l'aider. Seulement voilà, Jean n'a pas revu son père depuis 15 ans, disputes, incompréhension, enfin il ne réfléchit pas et ramène son père chez lui, c'est son devoir de fils. 

Jean a aussi des problèmes avec Gabrielle, sa fille, infirmière aux urgences, elle n'a pas le même esprit que son père, la vie avant tout ! Elle s'y connait, on n'a rien à lui apprendre sur le sujet... elle s'occupe de son grand-père, elle aussi ne l'a pas vu depuis longtemps.

Et puis il y a Paul, c'est le voisin de Georges, lui au moins a toujours été présent, il était DRH dans une entreprise, il a licencié des employés, ça le tourmentait, jamais facile de faire ce job...

Nos trois personnages vont se mesurer les uns aux autres, disputes, reproches, non-dits.
Une pièce sur les relations en famille, l'état des hôpitaux, la vie sociale, ce qui est d'autant plus intéressant c'est qu'elle a été écrite d'après les tranches de vie de salariés qui ont été récoltées par les auteurs.

Tous trois sont sincères, émouvants, drôles parfois. Une pièce qui ne laisse pas indifférent.

Anne Delaleu
18 juillet 2022
Théâtre 11










vendredi 11 septembre 2020

Une histoire d'amour - Thếâtre La Scala Paris



Théâtre La Scala
durée 1h30
mardi au samedi 19h 
dimanche 15h 

Une histoire d’amour

Alexis Michalik


assistante à la mise en scène Ysmahane Yaqini

assistée de Clémentine Aussourd


avec Pauline Bression, Juliette Delacroix, Alexis Michalik, Marie-Camille Soyer, et en alternance Lior Chabbat, Léontine d’Oncieu, Violette Guillon et Amélia Lacquemant



Deux jeunes femmes s’aiment et décident, surtout l’une, d’avoir un enfant, pas si facile que ça, l’insémination réussit à Katia, mais voilà Justine durant la grossesse n’est guère présente et finit par s’enfuir. Katia est dévastée.

Douze ans et une petite Jeanne plus tard, Katia malheureusement a une récidive de son cancer. Qui s’occupera de Jeanne ? petite gamine douée, sensible.



Katia ne voit qu’une solution, puisqu’elle n’a plus de nouvelles de Justine, William son frère, écrivain bohème, un peu porté sur la bouteille. Il a dans la tête et dans le coeur, sa femme mais lui seul la voit…

Ce n’est pas la pièce de Michalik que j’ai préférée, un peu trop mélodramatique à mon goût, mais il sait doser habilement les choses, comme toujours pas de temps mort, et l’on peut compter sur les belles chansons d’Aznavour pour ouvrir l’histoire et la refermer dans la douceur.



mardi 26 novembre 2019

G.R.A.I.N. - Manufacture des Abbesses




Site du théâtre ICI
durée 1h40
du dimanche au mercredi 21h
Jusqu'au 31 décembre 2019

G.R.A.I.N.
Histoire de fous
Écrit et joué par Marie-Magdeleine
co-écrit et mis en scène Julien Marot


Marie-Magdeleine, (un joli prénom de théâtre !) est invitée par Sophie pour animer un stage de théâtre dans une association de personnes en souffrance “bipolaires” dénommée le G.R.A.I.N. (Groupe de Réhabilitation Après un Internement ou n’Importe)...

Pas facile de faire connaissance et d’intéresser Françoise (assez flippante), Laurence toujours sur la défensive, Philippe qui crâne sur son scooter et cherche l’amour, Patrick un bon vivant qui sort des énormités avé l’assent du sud, Christian un peu “précieux”, et Jérémy assistant de Sophie. En plus, lors de son arrivée, la jeune femme apprend qu’il y a eu un drame.

Pour donner un semblant d’humanité, on a accroché les portraits de personnages célèbres, bipolaires, ainsi Schumann, Marilyn, Van Gogh, qui ne rassurent pas plus les occupants ! et l’association a aussi son journal “biponews”, bref tout va bien !

Marie-Magdeleine est bien obligée de composer avec ces drôles de personnages, ils ont un “grain de folie”, certains ont un humour bien à eux. On suit leur histoire, leur parcours, elle les accompagne à l’église pour le dernier hommage à Caroline, d’ailleurs Françoise et Laurence ont préparé une version de “Vole vole” de Céline Dion, mais ils ne sont pas au bout de leur surprise !

Marie-Magdeleine interprète avec brio et humour tous les personnages, et dénonce sans en avoir l’air, les dérives des laboratoires pharmaceutiques.

On rit, on sourit, c’est parfois un peu répétitif mais on passe un bon moment, un spectacle drôle et qui fait réfléchir.

Anne Delaleu
26 novembre 2019

Manufacture des Abbesses






vendredi 25 octobre 2019

Les pâtes à l'ail - théâtre de la Scène Parisienne


jeudi au samedi 19h
jusqu'au 31 décembre 2019
durée 75 mn
site du théâtre ICI

Les pâtes à l’ail
Bruno Gaccio, Philippe Giangreco et Jean-Carol Larrivé

Mise en scène Jean-Carol Larrivé


Les pâtes à l’ail
Bruno Gaccio, Philippe Giangreco et Jean-Carol Larrivé

Mise en scène Jean-Carol Larrivé


Quoi de meilleur pour passer une bonne soirée que des pâtes à l’ail, et du vin à partager avec son meilleur ami !

Vincent attend Carlo, ils se connaissent depuis la naissance, ils sont mieux que des frères, des amis, et le repas des retrouvailles est sacré.

Vincent est restaurateur et selon la formule, bon père, bon époux, et travailleur, peut être un peu trop ! Carlo, lui, ne s’engage pas vraiment, photographe et papillonnant, sa dernière conquête rencontrée dans une boulangerie, entre baguette et croissant !

La soirée démarre, on veille sur les pâtes qui cuisent, les amis discutent de tout et de rien, Vincent est sur les nerfs et fait un pétage de plomb, et pour cause, Carlo a invité pour le café, sa nouvelle copine Julia accompagnée d’une amie. Trahison ! Vincent annonce alors la nouvelle qui fait mal, à laquelle on ne croit pas lorsqu’il s’agit d’un proche. Sa maladie, il n’en parle à personne, et maintenant il demande l’impossible service à son ami. Il a tout prévu.

Carlo fera tout et mettra tout en oeuvre pour le faire changer d’avis, et ce qui devrait être abominable à entendre, devient un moment de rires, d’humour et d’amitié. Pas de larmes, des bons mots, des répliques drôles et efficaces. Vincent changera-t-il d’avis ? Si vous voulez le savoir, courez voir cette comédie, qui fait du bien !

Un dernier point, surtout ne me dénoncez pas à ces siciliens, je n’aime les pâtes que … bien cuites !

Anne Delaleu
25 octobre 2019
Théâtre La Scène Parisienne


mardi 14 novembre 2017

Rendez-vous - B. Fougnies - Théâtre de l'Alhambra


jusqu'au 19 décembre 2017
tous les mardis à 19h30
durée 1h15
site du Théâtre L’Alhambra ICI

Rendez-vous
Bruno Fougnies
Mise en scène Ruba Matignon

Avec Catherine Toublanc, Lola Accardi, Robert Aburbe



20 ans après, Pussy et Nymphe se retrouvent dans la maison de campagne d’Armando, leur ancien directeur de cabaret, elles sont comme chien et chat. L’une fait des karaokés, l’autre a choisi une autre voie, le toilettage pour toutous !

Elles ont reçu chacune le même courrier, leur donnant rendez-vous dans cette maison. Piaffant d’impatience elles se balancent quelques « vérités » bien senties, sont prêtes à se crêper le chignon. Mais les hostilités passées s’imaginent que leur ancien amant les engage à nouveau pour un show !

Un homme entre, il les salue mais ne les reconnait pas... il ne se souvient de rien. C’est un choc pour les deux chanteuses, elles s’uniront pour tenter de lui faire recouvrir quelques pans de leur histoire commune et bien sûr par le biais du music-hall.

C’est une comédie (ou tragi-comédie ?) sur cette maladie (dont je ne me souviens plus du nom...), on fredonne les chansons avec Lola et Catherine, chacune dans leur rôle de vamp, de meneuse de revue. Robert nous entraine avec « les p’tites femmes de Pigalle », je trouve touchant qu’il chante au début la chanson de Salvador qui parle de souvenirs et résume ainsi l’état d’esprit d’Armando

 « Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris »


Rubia Matignon, signe une mise en scène festive, on s’amuse beaucoup avec le trio et leur numéro de cabaret. L’Alhambra est le cadre idéal pour ce « Rendez-vous » à ne pas manquer avec de merveilleux comédiens-chanteurs.


Anne Delaleu
14 novembre 2017

mardi 7 novembre 2017

L'art de Suzanne Brut - M. Stampe - Les Déchargeurs


Mardi  au Samedi à 19h30
Durée 1h15
Site du théâtre ICI
Jusqu'au 23 décembre

L’art de Suzanne Brut
Michael Stampe

Mise en scène Christophe Lidon
Avec Marie-Christine Danède


Suzanne est un cœur pur, elle parle à Sainte Jeanne et surtout à la Vierge Marie, son amour pour elles se traduit par des peintures, colorées, concoctées avec tous matériels qui lui tombent sous la main.

Elle est parfois cruelle envers les autres, les animaux ou les insectes. Ça ne lui pose pas de problème, son but c’est de plaire et d’honorer ses deux « patronnes ».

Elle est servante dans un couvent du Périgord, c’est l’Occupation. On apprendra plus tard que si les restrictions touchaient la population, on laissait mourir de faim et de soif, les « malades mentaux » dans les asiles, ils ne servaient pas à grand-chose...

Comme Séraphine de Senlis, elle est habitée par le mysticisme et sa « foi du charbonnier » lui fait supporter bien des tourments, elle est plus charitable que les nonnes qui la sermonnent. Elle parle, quelle bavarde !  

On comprend vite ses démons intérieurs, son traumatisme, sa douceur aussi lorsqu’elle parle de sa sœur ainée Marcelle, dont elle n’a plus de nouvelles.

Et pourtant, elle a un allié qui croit en elle, c’est le médecin ! il a vu ses œuvres et la considère comme un peintre hors normes, il lui conseille même de faire son autoportrait...

L’art pictural thérapie de l’âme, c’est ce que démontre cette belle pièce de Michael Stampe.


Marie-Christine Danède apporte son humilité, sa ferveur, son humour, grâce à la mise en scène sobre et intense de Christophe Lidon. 


Anne Delaleu
7 novembre 2017 

vendredi 6 octobre 2017

La leçon de danse - M.St Germain - Théâtre de l'Oeuvre


Site du théâtre ICI
Jeudi au samedi 19h - 
samedi 17h et dimanche 16h
jusqu'au 31 décembre 2017

La leçon de danse
Mark St Germain

Adaptation Gérald Sibleyras
Mis en scène et interprété par Andrea Bescond et Eric Métayer


Senga danseuse professionnelle, porte une attelle suite à un accident. Son plus cher instrument lui fait défaut. Elle en veut à la terre entière, se nourrit de chips, de DVD, d’alcool pour passer le temps... Et l’autre qui frappe à sa porte, il ne comprend pas qu’elle souhaite qu’on lui fiche la paix !

Adémar quant à lui, souhaite prendre des cours de danse, il prévoit de danser lors d’une cérémonie où il doit recevoir un prix. Il insiste et frappe chez sa voisine Senga pour lui proposer un marché. C’est une tête, un scientifique mais il est autiste, et le seul fait de l’approcher ou de le toucher est un problème ! Comment vont-ils s’en sortir. Voilà le défi que va relever Senga.
Crédit / Copyright : Emilie Deville et Stefan

Nos deux handicapés de la vie, vont se retrouver, pour tenter d’apprivoiser l’autre, ce n’est pas une mince affaire, l’une est meurtrie dans sa chair et l’autre dans son mental. Senga à l’insulte facile et le verbe haut, Adémar parvient à la convaincre de lui donner des cours. Pas facile, pour un scientifique qui n’a pas vraiment le sens du rythme et pourtant Senga lui enseigne sa passion avec de la musique « soft » enfin qu’elle essaie d’adapter aux circonstances !
 
Crédit / Copyright : Emilie Deville et Stefan

C’est une comédie romantique, amusante, interprétée avec sensibilité par Andréa Bescond et Eric Métayer.

Crédit / Copyright : Emilie Deville et Stefan


Leur leçon de danse tourne vite à la rencontre de l’autre, à une remise en question aussi de notre regard sur le handicap, les préjugés. Alex Métayer est un savoureux Adémar, et comment résister à Andréa Bescond humaine, sensuelle. Et pour couronner le tout, de bons moments de rire avec les « leçons » de Senga.

Anne Delaleu
6 octobre 2017

mercredi 3 mai 2017

Le cas Martin Piche - J. Mougenot - Théâtre Montparnasse



Site du Théâtre Montparnasse ICI 
du mardi au samedi 19h - dimanche 17h
durée 1h20

Le cas Martin Piche
de Jacques Mougenot
Mise en scène Hervé Devolder – assisté de Pauline Marbot

Le psy (Hervé Devolder) attend pour la première fois, un certain Martin Piche (Jacques Mougenot). Il ne s’y attend pas mais il ira de surprise en surprise avec ce patient peu ordinaire.

En effet, après bien des hésitations, Martin Piche (Jacques Mougenot), se résout à consulter, poussé quand même par son épouse. Il a une singulière pathologie : il s’ennuie et n’a aucunement l’intention de se divertir, il n’a intérêt à rien du tout et pourtant !

C’est un homme un peu « nounours », il ne fera rien de son plein gré, s’asseoir, ôter son imper, le poser, enfin bref le psy est un peu désarçonné.


Puis la consultation commence, là aussi c’est une véritable guerre des nerfs, Piche se fiche de tout, mais avec politesse et courtoisie… il prend des attitudes pour tromper l’ennemi ! Il est ennuyé d’ennuyer son monde…

Peu à peu ils entament un dialogue, jeux de mots, jeux de maux, tout y passe. Piche ne comprend pas ou prend au premier degré les questions posées.

Quand il « avoue » sa profession au psy (scénariste de séries télé !) celui-ci reste bouche bée ! En effet comment peut-on s’ennuyer quand on est créateur ? S’engage alors une discussion sur un épisode de la série qu’il écrit en ce moment et ça vaut le détour !


Vous pouvez sans crainte aller consulter au Montparnasse, vous ne risquez pas de vous ennuyer et rire de bon cœur, la fin de la comédie est inattendue et très drôle.

Anne Delaleu
3 mai 2017

vendredi 21 avril 2017

Votre maman - J.C. Grumberg - théâtre de l'Atelier


Site du Théâtre de l’Atelier ICI 
durée : 1h
mardi au samedi 19 h - dimanche 16h

Votre maman
Jean-Claude Grumberg

Mise en scène : Charles Tordjman

Avec : Catherine Hiegel, Bruno Putzulu, Philippe Fretun, Paul Rias


Une froide maison de retraite, on aperçoit un peu le parc et les arbres.

Jean rend visite à sa mère tous les jours, aujourd’hui il est interpellé par le directeur. Sa maman a « emprunté » le fauteuil roulant d’un pensionnaire ! Pas facile de la déloger, elle se trouve bien, assise et en roulettes. Jean parle à sa mère, d’une voix douce, un peu trop, comme s’il était le « père » et elle la gamine... Comment faire pour ne pas brusquer une maman atteinte d’Alzheimer. Elle a un caractère bien trempé, rouspète pour tout, joue du parapluie envers une autre malade !


Le directeur, est dépassé, pas de budget, pas assez d’effectifs pour s’occuper de tous. Il essaie de gérer tant bien que mal.


Maman parle souvent de sa mère, elle la cherche dans le parc, enfin partout, dans sa mémoire surtout. Elle confond le directeur avec Jean, ça dépend de son humeur. C’est dur d’entendre sa propre mère râler parce que son fils ne vient pas la voir...



Un matin, le directeur bien embarrassé interpelle à nouveau Jean, sa mère a disparu, mais il a prévenu la gendarmerie. On comprend alors la colère de Jean, certes il faut la retrouver, mais pas avec gendarmes et chiens, c’est peut être le seul souvenir indélébile qui reste à sa mère, la peur au ventre de l’arrestation et la déportation...


Sujet délicat, certes on peut s’étonner que par moments on puisse en rire, mais c’est peut être aussi notre seule défense, et puis il y a des moments drôles dans cette histoire, on oscille entre le tragique et le comique, c’est la marque de fabrique de Jean-Claude Grumberg.

Il fallait une comédienne hors pair comme Catherine Hiégel pour aborder ce rôle, bien entourée par Bruno Putzulu et Philippe Fretun, qui ne jouent pas dans la caricature, dans une mise en scène délicate. Une pièce à voir sans préjugés, sans peur.

photos (c)Chistophe Vootz
21 avril 2017
Anne Delaleu 

mercredi 11 mai 2016

Les îles désertes - A.Guilloux et R. Stella - Le Lucernaire


Site du théâtre ICI
50mn
jusqu'au 29 mai.

Les îles désertes
(La belle et le diabète)
de Avella Guilloux et Rébecca Stella

Rébecca Stella – Avela Guilloux et Jean Vocat
Scénographie : Avela Guilloux et Caroline Stella

Quelle que soit la maladie, quel que soit l’âge, on reçoit un choc, un bouleversement.

Mais lorsqu’on est une petite fille de 9 ans, c’est dramatique et injuste. Léa est fatiguée, comment peut-on être fatiguée à son âge, et puis un jour un médecin fait des analyses plus pointues. Elle est diabétique. Comment ? Pourquoi ?

Elle se pose des questions, se croit coupable. On doit l’hospitaliser, le traitement est long, de toutes façons il faudra vivre avec ! Par bonheur elle rencontrera Elliott un petit garçon déluré, même maladie et qui ne se pose pas de problèmes, lui c’est un super-héros et Léa devient une super-héroïne !

Il lui faudra faire face à tous les préjugés, les peurs, confier à sa meilleure copine cette fichue maladie. La réaction idiote de certains adultes ne facilite pas la vie quotidienne.

Les auteures confrontées à cette maladie ont voulu dédramatiser et instruire les personnes concernées ou non d’ailleurs, c’est un spectacle tout public, avec des « clés » pour vivre avec une « sale bestiole » qui pourrit l’existence d’une famille, que ce soit le diabète ou autre chose.


Ce n’est pas pleurnichard, on sourit beaucoup, qui d’entre nous n’a pas une « tante Mireille » pour bien nous faire peur mais avec de bonnes intentions !