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mercredi 9 juillet 2025

Un soupçon d'amitié - Philippe Froget - Théâtre Actuel Avignon OFF

 

17h40
durée 1h30

Un soupçon d’amitié
Philippe Froget

 

Mise en scène Chloé Froget
 
Julia Bruel – Chorégraphie
 
Avec Ariane Brousse - Simon Larvaron - Cyril Romoli - Philipp Weissert

 

Argentine 1961, pays du tango…

Un jeune couple, Daniella et Louis, sont bien intégrés dans leur nouvelle vie, lui est diplomate, elle professeur de tango. Leur ami Joaquim, allemand, est en Argentine depuis 25 ans, il s’occupe de machine agricole et ils ont pu bénéficier de son appui.

Un jour, Simon, généalogiste - du moins sur sa carte de visite -, vient les trouver, il recherche d’anciens nazis, il a des soupçons sur Joaquim, et il distille le poison du doute chez les jeunes gens. Leur ami serait-il un ancien nazi, et peut-être un des monstres d’Auschwitz.

Un bouleversement pour Louis et Daniella, elle, ne s’exprime que par la danse, toutes ses émotions sont traduites par le corps en mouvement, veut-elle oublier ? Louis n’est pas très fier de soupçonner son meilleur ami.

Que va-t-il advenir de leur amitié, de leur destin ? Que ferions-nous à leur place ?

Philippe Froget signe un polar prenant, Chloé Froget rend l’atmosphère policière et angoissante, sur fond de tango (elle aime le tango Chloé !).

Ariane Brousse est toute en émotion et grâce, Simon Larvaron est un séduisant Louis, si sûr de lui mais si fragile aussi, Cyril Romoli passe de l’humilité à la détermination, et Philipp Weissert est absolument énigmatique ! De merveilleux interprètes.

Le public est conquis !

 

Anne Delaleu
9 juillet 2025
Théâtre Actuel
Avignon OFF

mardi 21 novembre 2023

Madame Marguerite - R. Athayde - Essaion théâtre

 

 
Madame Marguerite
Roberto Athayde
 
Mise en scène Michel Giès
Avec Emilie Chevrillon
 
 


 
Madame Marguerite nous jauge, nous toise, assise derrière son bureau. Inquiétante …

C’est le chaud et froid avec elle, sévère ou souriante, un peu obsédée sexuelle aussi !
 
Elle ne parle qu’à la troisième personne, commence sa leçon de biologie, enfin elle essaie, se confie, parfois elle s’immobilise, terrorisée elle demande si parmi nous quelqu’un s’appelle « messie », « Jésus » ou encore « St Esprit »…
 
Elle veut nous apprendre les vraies valeurs, enfin les siennes… et c’est très dérangeant !
 
Cette singulière institutrice, complétement déjantée, démente, nous invite à une danse de mort bien à elle. On rit, on est captivé,
 
copyright Alejandro Guerrero et Hughes Marcouyau



Emilie Chevrillon porte haut le texte de Roberto Athayde, dans une mise en scène intense de Michel Giès. Il y avait la tirade des nez de Cyrano, il y a la tirade des verbes par Madame Marguerite.
 
Petite fille je n’ai jamais aimé l’école, et je pense que j’aurais été traumatisée par Madame Marguerite !
 
Un seule en scène à voir absolument pour le jeu incroyable d’Emilie Chevrillon.

Anne Delaleu
21 novembre 2023
Théâtre Essaion

mercredi 18 décembre 2019

Evita - S Druet - Poche Montparnasse


Site du théâtre ICI
mardi, mercredi et jeudi 21h
durée 1h10

Evita

Le destin fou d'Eva Peron


Ecrit et mis en scène Stéphan Druet


Qui était Eva Peron ? L’épouse d’un dictateur, l’Argentine a connu bien des renversements de régime par les militaires, la veuve de Péron, Isabel en a fait les frais en 1976.

Mais revenons à la petite Eva Duarte, née il y a 100 ans dans une famille pauvre. A quinze ans, elle part pour Buenos Aires, veut devenir comédienne, théâtre, cinéma, radio. Elle monte les échelons, suit les conseils d’une actrice qui la prend sous son aile.

Brune elle devient blonde, elle se fera remarquer plus facilement dans les films… bonne comédienne ? pas vraiment mais elle sait jouer de son charme et son passé de comédienne lui servira plus tard, mais pour l’instant elle ne le sait pas.

Elle rencontre Juan Peron, ils se marient, elle deviendra sa meilleure alliée, la femme du dictateur se souvient de son passé, elle créera des hôpitaux, des orphelinats, adulée du peuple, des “sans chemises”. Elle est détestée par les militaires et les bourgeois, qu’à cela ne tienne, elle s’en moque ! Pour relancer l’économie du pays, elle fera une grande tournée européenne, on rit lorsqu’elle parle de sa visite à l’Espagne franquiste ! au Vatican, elle sait que le pape a accueilli des nazis comme en Argentine, à Paris, elle apprécie surtout les défilés de mode chez Dior !

Dans la salle du Petit Poche, une grande poupée de dos, une robe vaporeuse, boite à musique ? non. Evita tourne, elle est gantée, bijoutée, et s’esclaffe en racontant sa vie, les anecdotes avec son coiffeur, il faut parfois se méfier de son coiffeur… Il peut aussi se perdre dans ses souvenirs, ses peurs, ses angoisses.

Personnage ambigu, doit-on la haïr, la vénérer. Une icône, un destin brisé par la maladie, morte jeune. Son cercueil enlevé et caché pendant des années avant qu’on ne le retrouve, sa vie et sa mort ont inspirés le cinéma, le théâtre, le music-hall.

La mise en scène n’a rien de statique, Evita virevolte, chante, les vidéos des actualités sont projetées sur la superbe robe blanche. On passe un très bon moment, émouvant, drôle, instructif.

Je suis une fan inconditionnelle de Sebastian Galéota, découvert dans “Renata”, et bien sûr au Poche dans “Berlin Kabarett” et “Michel for ever”. Il ne joue pas Eva, il est Evita.


Anne Delaleu
18 décembre 2019
Poche Montparnasse


samedi 13 juillet 2019

Ils ne mouraient plus, mais étaient-ils encore vivants ? - Factory (th de l'Oulle)


site du théâtre Factory (théâtre de l'Oulle) ICI
durée 1h15

Ils ne mouraient pas tous, mais étaient-ils encore vivants ?
Sophie Gazel, d'après Daniel Dalmaroni


  • Metteur en scène : Sophie Gazel

  • Avec Victoria Monedero, Pablo Contestabile, Cecilia Lucero, Tomas Reyes, Dorothée Dall'Agnola, Dioline Coucaud


Mamita se souvient de son dernier anniversaire, il était joyeux, les enfants adorables avec le gâteau, les rires, les photos souvenirs, et elle se sentait jeune !

Hélas, la réalité est bien dure… ses deux fils et sa fille envisagent tous les moyens pour la faire rappeler à Dieu, le plus vite possible. Dix ans qu’elle doit mourir, d’après son médecin, la maison de retraite coûte chère. Les fils tirent le diable par la queue, la fille se flétrit, ils se disputent pour l’argent.

Mais qui va se charger du sale boulot ? Il faut faire croire à un accident, elle est chez eux pour quelques jours, autorisation de la maison de retraite pour son anniversaire !

Le fils aîné, propose de la balancer dans l’escalier avec son fauteuil roulant, ou encore scier une paroi du mur pour qu’elle s’écrase sur Mamita, oh ils ont de l’idée, mais pas de jugeote… Voulez-vous un exemple ? la mère fait tomber son pilulier et les médicaments tombent à terre, mais comment les remettre dans les petits casiers sans se tromper… ce serait une bonne occasion, qu’elle avale tous ces médicaments dans le désordre et tout d’un coup !

Pas facile de tuer sa génitrice, même si elle porte sur les nerfs, qu’elle ressasse les mêmes histoires. Pas évident de passer à l’acte, la mauvaise conscience veille…



Voilà une comédie bien féroce, cruelle et si drôle ! Interprétée par des comédiens talentueux, dynamiques, le théâtre sud-américain nous réserve des surprises !

Anne Delaleu
13 juillet 2019

samedi 17 septembre 2016

Renata - J. Maestro - Comédie Bastille PROLONGATIONS !



Site du théâtre ICI
du jeudi au samedi 21h
Samedi et dimanche 17h


Renata
d'après « Renée » de Javier Maestro
Avec : Sophie Mounicot, Philippe Saïd, Emma Fallet, Sebastiàn Galeota, Antoine Berry-Roger
Une pièce argentine traduite et adaptée par Sebastiàn Galeota et Stéphan Druet,

Mise en scène : Stéphan Druet
Costumes : Denis Evrard
Chorégraphe : Christophe Segura

Une maison bourgeoise à Paris, en deuil, un jeune homme pleure devant un cercueil. Les employés de maison, Monique et Philippe, sont désespérés, mais pas tristes, leur patron vient de mourir, ils cherchent partout un testament, qui puisse les protéger, garder leur emploi.

Renata, la veuve de Théo est partie un jour sans laisser d’adresse… et tout à coup vient une idée au couple, les biens et la fortune de Théo doivent leur revenir, mais il faut trouver une « Renata » pour jouer le rôle de la veuve éplorée auprès d’un notaire.

 copyright  : Bruno Perroud

Ils découvrent dans une malle, quelques belles robes et des escarpins de Madame, Monique et Blanche, telles les sœurs de Cendrillon essaient de se chausser, mais hélas, rien ne va, Jean se propose de les essayer, et « Renata » nait sous les yeux ébahis et réprobateurs de ses parents !

Ma foi, l’illusion est parfaite ! Jean qui était effacé dans son costume masculin, resplendit en femme, heureux, épanoui. Ce qui ne laisse pas indifférent son homophobe de père, énerve Momo sa mère maîtresse-femme et attendrit Blanche sa tante, éternelle rêveuse de Prince charmant, noyant son attente dans l’alcool.

On rit, parce qu’on connait la supercherie, nous sommes voyeurs après tout. Les malentendus, les quiproquos, provoquent l’hilarité, la belle Renata, est radieuse, Jean a trouvé sa personnalité, mais comment faire accepter sa différence à sa famille plus cupide qu’aimante, et surtout être sincère envers Alexandre, le notaire, gentil, tendre et … amoureux. La situation devient peu à peu glauque.

 copyright  : Bruno Perroud

La musique argentine, le tango, rythment la pièce, la passion y est dans les lumières, les couleurs chatoyantes des robes de Renata, tout à l’opposé de ce classique salon bourgeois.
Une parfaite mise en scène et des comédiens exceptionnels, la palme revient à Sebastiàn Galeota qui ne caricature pas le personnage.


Une pépite à découvrir !


Anne Delaleu

17 septembre 2016

Challenge théâtre 2016