mardi 29 octobre 2013

Une heure de tranquilité - Zeller - théâtre Antoine





Mise en scène Ladislas CHOLLAT


Avec Christiane Millet, Chloé Lambert, Emmanuel Patron, Joël Demarty, Xavier Aubert, Ivan Cori



« Sous quel astre, bon Dieu, faut-il que je sois né,

Pour être de Fâcheux toujours assassiné ! »

(Molière – Les fâcheux)



C’est ainsi que conclut Fabrice Luchini aux saluts pour remercier le public. Il rend ainsi hommage à son maître ainsi qu’à Florian Zeller qui lui a écrit un rôle à sa démesure.





Michel rentre chez lui, tout excité, un disque vinyle sous le bras, il montre à Nathalie sa femme, le trésor qu’il a découvert, un précieux enregistrement de jazz cultissime, il adore cette musique et veut profiter d’un moment de liberté pour savourer sa musique, mais voilà… Nathalie souhaite lui parler de toute urgence, non ça ne peut pas attendre, et puis voilà que le plombier s’y met ! La perceuse entre en scène, mais le plombier n’est pas si habile que ça et le voisin du dessous débarque, inondation dans sa chambre ! 


Michel n’est pas au bout de ses peines, voilà que débarque « Funking rat » en personne, hard rockeur c’est Sébastien le fils, agressif le jeune homme, Michel a dû mal à le calmer et surtout voudrait écouter son disque. 


Mais voilà aussi qu’Elsa, sa maîtresse et par l’occasion la meilleure amie de Nathalie, surgit également, le moral en berne et la culpabilité envahissante ! Et Pierre le meilleur ami lui aussi a des révélations…


Michel n’aura de cesse, pour écouter dans le calme son cher disque, que de retourner chaque situation aux dépens des uns et des autres, menteur, manipulateur, exalté, agressif ! 


Tout finit par s’écrouler au sens propre et figuré. La fin est inattendue.

On rit beaucoup, difficile pour ces comédiens de talent, de garder leur sérieux.

 

lundi 28 octobre 2013

Présentation Art de la marionnette au Mouffetard - 28 octobre

Le théâtre Mouffertard devient "Le Mouffetard- théâtre des arts de la marionnette"

Présentation ce soir et soirée d'ouverture lundi 4 novembre avec "hôtel de rive" par Figuren Theater Tübingen/Cie Bagages de sable/Theater Stadehofen.

Du 5 au 9 novembre de 18h à 20h vous pouvez visiter le lieu et rencontrer les membres de l'équipe et discuter de la programmation. En plus ils sont très sympathiques !




vendredi 25 octobre 2013

Bobby Fischer vit à Pasadena - Noren - théâtre de la Tempête




« Bobby Fischer vit à Pasadena », c’est ce que dit Thomas le fils, autiste, c’est un fana d’échecs et son idole est Bobby Fischer (mort en 2008).  Il fait partie de cette famille, qui joue sur les apparences. Gunnel, la mère ancienne comédienne, a tout laissé pour se consacrer à sa famille, elle en parle beaucoup trop pour ne pas avoir de regrets et couve son fils, celui-ci est violent avec elle, elle assume tout. 

Sa fille, Ellen, trouve le réconfort dans l’alcool, elle a perdu une petite fille, et se rend tous les ans sur sa tombe. 

Carl, le père, n’est plus depuis longtemps un amant pour sa femme.

Ils reviennent d’une soirée théâtrale, le thème n’était pas très gai, un choix de la mère, celle-ci prend toujours la parole, explique tout sur tout, essaie maladroitement de garder la face. Ellen se rebelle, elle est partie de la maison, et ne souhaite pas les suivre dans la maison de campagne.  Thomas, quant à lui, redoute de retourner à l’hôpital. 

Peu à peu, le vernis craque, le ton monte, mais la colère est toujours contenue, que faire après tout ? La famille est sacrée, on n’en sort pas, on ne peut pas s’échapper, on peut rompre avec des amis, jamais avec la famille, même si la rancœur vous submerge. 

Philippe Baronnet a su trouver le lien entre les comédiens et sa mise en scène, le public se retrouve dans le salon, acteurs et spectateurs sont installés, l’action se déroule dans tout l’espace, il n’y a pas de délimitation entre le réel et le fictif. Les interprètes sont excellents, authentiques, on sort du spectacle des questions plein la tête sur notre propre relation à la famille.

lundi 21 octobre 2013

Le Grandiloquent Moustache Poésie Club - L'Européen



Mise en scène Julie Chaize

Trois gaillards moustachus et fiers de l’être, attention la chasse aux imberbes est lancée, Madame si vous avez un peu de duvet, peut être échapperez-vous à leur sarcasmes…

Ils slament sur la fête de famille, qui vire au cauchemar et on s’y retrouve nous aussi, ils slament sur les souvenirs d’enfance et l’immigration, les premiers émois amoureux, l’amour tout court, c’est tendre, drôle, grave parfois mais toujours poétique. Par contre la mauvaise nouvelle, c’est l’absence du plus grand poète moustachu de tous les temps, Brassens ! Ils vont faire sans, tant pis et ça fait rire tout le monde !

Comme à leur habitude, ils jouent avec le public, cherchent  leur « victime », ce n’est jamais méchant, et la mise en boite est sympathique, ce sont de bons improvisateurs, les textes, les situations, les enchainements musicaux font mouche.

Moustache gracias !

Le Petiloquent Moustache poésie club - L'Européen



Ed Wood, Astien, Mathurin
Mise en scène Julie Chaize

Trois grands gamins en culottes courtes et baskets, sûrement échappés d’un pensionnat, font un mauvais sort aux contes pour enfants, ouste la princesse, du balai la taupe, et bing l’abeille !

Dans une ambiance magique et rituelle, chandeliers, lumières tamisées… ils emportent leur petit monde dans leur poésie, leur délire, ils slament les disputes, mais surtout la bonne entente entre copains, la solidarité, le hamburger-frites (mais quand même les légumes, ah ouais ! la tomate et la salade). 

Les enfants sont conquis par ces trois « loufquetaires » qui leur permettent de se dissiper, de participer, de bien rire, ils savent improviser, un exploit avec un public  déchainé !
Ces trois grands qu’ils aimeraient avoir pour copain ou grand frère.

Ils sont trop mimi… moustache gracias !!!

vendredi 18 octobre 2013

Queue de poissonne - d'après Andersen - théâtre du Grand Parquet








Sur la scène du théâtre du Grand Parquet, nous est offerte une belle histoire, contée avec sensibilité.

Beaucoup d’inventivité pour illustrer chaque scène, chaque moment de la vie de cette petite sirène, qui ira jusqu’au bout de son amour.

Car elle n’est pas faite comme les autres princesses, elle a une queue de poisson !  Elle était si heureuse dans les fonds marins, et un beau jour en remontant trop à la surface de l’eau, elle aperçoit son prince, elle le sauve d’une mort certaine, mais que faire quand on est moitié-femme pour séduire l’autre qui n’est pas fait comme vous ?

 Laurie Cannac se plie, se glisse dans les costumes avec une facilité déconcertante, elle se sert des accessoires avec aisance, elle est tour à tour la petite sirène, le prince. Un vieux loup de mer (Alexandra Lupidi) l’accompagne à l’accordéon.



Ilka Shöenbein a signé une mise en scène empreinte de poésie, et aussi d’humour avec l’intervention du cuisinier, les allusions à la vie contemporaine par des paroles de chansons. 
Un beau spectacle qui vous surprendra !

mercredi 16 octobre 2013

Les contes d'Eugène Ionesco - théâtre de Poche-Montparnasse



Pauline Vaubaillon
Brock (en alternance avec Jacques Bourgaux)




Eugène Ionesco (1909-1994), était non seulement un grand dramaturge, il entrera à l’Académie Française, il sera aussi un auteur engagé, mais c’était avant tout un papa ! Il a beaucoup écouté et parlé avec Marie-France sa fille et nous a légué un petit monument de tendresse, de drôlerie avec ces quatre contes.

Tous les matins, Josette vient réveiller ses parents, c’est une grande elle a 33 mois ! Elle en pose des questions Josette, beaucoup trop au goût du papa. Quant à Jacqueline la femme de ménage, elle supporte tout ce petit monde avec un flegme tout british !

La maman est idéalisée, comme toutes les mamans c’est une fée, elle a une jolie robe rose. Elle est la seule aussi à ne pas prendre au sérieux papa et Josette. 

Ils prennent l’avion pour survoler leur maison, la maison des voisins, ils partent visiter les monuments parisiens, entrent à Notre Dame, et Josette pose les questions fatidiques au papa qui ne sait plus trop quoi répondre…

Tout ceci est très drôle, dynamique, on se croirait par moment dans un « cartoon », les comédiens jouent avec les mots, avec les accessoires, ils sont infatigables !

Courez vite vous amuser avec eux au Poche-Montparnasse !

mardi 15 octobre 2013

Hughie - O'Neill - Espace des Arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône



Eugène O’Neill (1888-1953)
Prix Nobel de littérature en 1936

Avec Gilles Cohen et Jacques Tresse
Mise en scène Jean-Yves Ruf

Dans le hall d’entrée d’un hôtel peu reluisant, Charles derrière son bureau attend, de toutes façons c'est son métier, il est veilleur de nuit. Son seul compagnon c’est le transistor, il écoute de la musique classique, sans broncher, imperturbable.


Erié Smith rentre, un peu éméché, c'est le client. Il demande au veilleur ses clés, sans le saluer, il est tout puissant, il est d’une autre classe sociale. Hughie, le précédent veilleur de nuit est mort, Erié le connaissait bien, on pourrait penser qu’il a de l’amitié, mais il n’est que mépris, et pense amuser Charles avec les bonnes blagues qu’il faisait à Hughie. Il se vante de ses conquêtes féminines et en parle crûment. 

Erié Smith comme tous les accrocs du jeu s'enferre dans sa solitude, la seule personne qu’il peut aborder, manipuler, c’est le veilleur de nuit. C’est sa façon d’exister. 

Gilles Cohen interprète Erié avec conviction, une pointe d'humour, du cynisme à revendre, Jacques Tresse est le confident obligé mais si présent, ne rien dire, écouter, ne pas se plaindre, ne pas envoyer balader le client tout puissant.

Jean-Yves Ruf réussit à faire ressortir le côté intemporel de cette pièce, avec deux interprètes de talent.

dimanche 13 octobre 2013

La dame de la mer - Ibsen - théâtre Montparnasse



Adaptation Eric-Emmanuel SCHMITT Mise en scène Jean-Romain VESPERINI


C’est un peu un conte fantastique, surréaliste, l’histoire d’une jeune femme, mariée à un homme plus âgé qu’elle, il est docteur, veuf avec deux filles. L’une d’elle est toujours en conflit avec Ellida. 

Un jour, un marin revient dans la vie d’Ellida, ils se sont fait serment  il y a des années, et promis fidélité.  Mais il est recherché par la police, il a tué son capitaine.

Ellida est envoûtée par cet homme, malgré le respect qu’elle a envers son mari, il ne lui laisse pas le choix elle devra le suivre ou le perdre à jamais. Que décidera-t-elle ?

Il y a aussi l’ami du docteur, amoureux de la fille ainée Bolette, celle-ci finira pas accepter la demande en mariage, pour se sentir plus libre mais il n’y a pas d’amour.
Il y a aussi un jeune homme, malade, qui a de l’affection pour Ellida, on pourrait penser qu’il est amoureux de la plus jeune fille Hilde.

Anne Brochet, fragile et déterminée, longue silhouette, tout en douceur, elle devra choisir entre l’inconnu et la liberté d’aimer. On a du mal à croire au personnage campé par Jacques Weber. 

Un spectacle assez ennuyeux, on sort du théâtre que l’on a déjà oublié ce qu’on a vu.

samedi 12 octobre 2013

Une leçon d'histoire de France - Poche Montparnasse


de et avec Maxime d’Abboville
mise en scène Jean-Laurent Silvi

La classe est un peu dissipée, il y a l’élève en retard, le rêveur, le dormeur, le sage, le « je sais tout », toutes générations confondues. On attend avec impatience le maître d’école, il a une blouse grise comme autrefois, mais ses méthodes sont plus dynamiques et plus attrayantes pour le public d’aujourd’hui.

Une chaise sur la scène, la carte de France, et le maître d’Abboville nous entraîne avec passion, fougue, et aussi beaucoup d’amusement de l’an mil à Jeanne la Pucelle, avec l’aide de Michelet, Chateaubriand, Bainville, Duruy. On s’amuse de le voir mimer tel personnage, de galoper, de ferrailler, il réussit surtout à captiver son auditoire, et à être applaudi chaleureusement, ce qui n’est pas le cas, hélas, de nos instit d’aujourd’hui…

Certains personnages nous reviennent en mémoire. On se surprend à penser que notre culture doit continuer à être enseignée, c’est notre patrimoine. l’Histoire de France est aussi passionnante qu’un feuilleton télé !

Allez donc prendre une leçon avec ce maître - pas comme les autres - tous les samedis.

Magic Music - théâtre Essaion





Voyage musical en violoncelle et claquettes

Frédéric Deville, violoncelle et percussions
Sylvie Fournier, claquettes, comédie

Hummm… ça sent bon la barbe à papa  lorsqu’on pénètre dans la salle,  c’est un peu sombre, il y a de drôles de choses sur scène, un vrai bric à brac !  on reconnait un violoncelle, on distingue deux silhouettes, et puis tout s’anime enfin, et on a pour une heure de douce magie, embarquons-nous avec Frédéric et son drôle de violoncelle qui continue à jouer sans son maître, et avec Sylvie sa complice, aérienne quand elle danse.

Tout est bon pour nos amis, ils nous font jouer, rire, chanter avec eux, reconnaître les musiques, nous emmènent dans différents pays et différentes cultures, on s’amuse bien avec les Touaregs, le Bollywood, la cérémonie du thé !

Les paillassons deviennent magiques et servent de dance floor pour les claquettes, une ardoise retournée et on reconnait sous les doigts de Sylvie les pas des ballerines. Bout de ficelle, bout de bois, lanterne japonaise, et la musique toujours présente. 

Impossible de ne pas rêver avec ses deux-là et surtout on s’amuse beaucoup ! 

samedi 5 octobre 2013

Teresina - Marra - Théâtre de Poche-Montparnasse



Avec Sonia Palau et Fabio Marra

Le vieux Pulcinella et son fils Emanuele voyagent de village en village, ils sont marionnettistes, un peu charlatans sur les bords, ils veulent nous vendre tout et rien, mais surtout n’ont pas fini de se quereller au sujet de la mère du jeune homme.

A l’aide de ses marionnettes il nous conte l’histoire d’amour de Pulcinella et Teresina, celle-ci a succombé au charme et au bagout de son amoureux, mais celui-ci a préféré la fuite à un mariage et aussi un enfant (mais ça il ne le savait pas).

Un spectacle qui fourmille d’idées, un petit théâtre de marionnettes pour nous mettre en bouche, des décors astucieux, au gré des scènes on se trouve devant la maison de Teresina ou à l’ intérieur, des costumes et des masques qui nous font rêver de cape et d’épée avec le capitaine Tempête, nous font rire avec ce couard de Pulcinella qui invente toutes sortes de ruses avec son costume, nous font chanter avec Teresina. Tout l’art de la commedia dell’arte est devant nous.

Les mots d’amour peuvent faire mal, mais Teresina tentera de retrouver son amoureux, jusqu’au bout de leur vie !

C’est une belle comédie, on rit, on est ému, la mise en scène est inventive et le talent des deux comédiens y est pour beaucoup.

Boucle d'or - Florence Le Corre - Lucernaire






Mise en scène : Isabelle Hazaël
(En alternance) Mia Delmaë, Flore Grimaud, Rachel Huet-Bayelle, Florence Le Corre



Une petite fille s’ennuie chez elle et décide de s’enfuir sans prévenir ses parents. Dans la forêt elle découvre et entre dans une jolie petite maison, sans se gêner elle goûte au chocolat, elle s’assoit sur une chaise et badaboum celle-ci se brise ! Pas déroutée pour autant elle  décide de se coucher dans un des lits. Les propriétaires rentrent de leur promenade, ce sont Monsieur et Madame Ours et leur petit, ils sont aussi surpris que Boucle d’Or qui se sauve paniquée !

Et voilà que l’affaire commence, deux « enquêtrices » se donnent du mal pour résoudre l’énigme ! qu’a fait Boucle d’or après s’être sauvée ? Retrouvera-t-elle le petit ours ? Les parents Ours  passent même à la télé, heureusement une traductrice franco-ours est là ! 

La scénographie est féérique, les découpages, les décors, les maquettes colorées, les ombres chinoises, la musique, tout nous invite à un beau voyage, une belle histoire initiatique et les enfants réagissent, aiment avoir peur avec l’ours et le loup, aiment le corbeau « paparazzi », s’amuse des parents de Boucle d’or qui doivent ressembler à bien d’autres parents…

Une très amusante comédie pour les enfants et les autres que je vous invite à découvrir !

jeudi 3 octobre 2013

Homme et galant homme - E. De Filippo - théâtre 14





Nous avons une troupe de théâtreux  qui a déjà loupé leur « première » au théâtre de la station balnéaire de Bagnoli, près de Naples.  Le jeune et riche imprésario s’occupe de leurs frais, mais le chef de troupe préfère les bons petits plats faits maison et surtout dans la chambre d’hôtel … ce qui n’est pas du goût de tout le monde, un hôtel chic avec du linge qui pend au balcon et la tambouille dont l’odeur chatouille les narines des vacanciers !

Le jeune homme est l’amant de Bice, jolie femme énigmatique, celle-ci refuse de lui dire son nom ni où elle loge mais elle lui avoue qu’elle attend un enfant ! Il envoie en « mission » un des comédiens pour suivre la jeune femme et connaître ainsi son adresse. Il est galant homme, soucieux de ses devoirs, il décide de se marier pour éviter le déshonneur de sa maîtresse. Il se promet de se jeter aux pieds des parents pour leur demander la main de leur fille. Il n’est pas au bout de ses surprises….





En attendant, nous assistons à la répétition de la pièce larmoyante que la troupe décide de jouer le soir même, il a bien du souci à se faire le chef de troupe, des comédiens encore plus mauvais que lui, dont sa maîtresse enceinte jusqu’aux dents et un souffleur qui ne comprend rien mais rien à ce qu’il lit ! Ce qui nous vaut des bons moments de rire.

Ajoutez à cela, un frère qui veut venger l’honneur de sa sœur, une mère très étonnée que l’on lui demande la main de sa fille déjà mariée à un comte, saupoudrez de folie douce, faire mitonner avec une commissaire débordée et complétement déjantée par de "vrai/faux fous" et vous aurez une bonne occasion de rire aux larmes !


Personne n’est épargné, pas plus les nantis que les miséreux. 

Une très bonne mise en scène avec des comédiens qui s’amusent autant que nous.

mercredi 2 octobre 2013

Nana - Zola - Lucernaire




Mise en scène : Céline Cohen et Régis Goudot
Avec : Céline Cohen et Régis Goudot

Nana fille de Coupaud et de Gervaise, n’a connu que les coups,  l’image de ses parents alcooliques, la misère, les quartiers sombres et mal famés. Elle s’enfuit et arpente les rues en quête d’un « protecteur » riche et vieux.

Nana n’est pas vraiment une courtisane, aucune culture, aucune éducation, aucune finesse, mais un corps sensuel dont elle se sert pour pourrir un peu plus les hommes qui la convoitent, elle n’a aucune retenue, l’argent est pour elle le nerf de la guerre. Elle n’est jamais rassasiée, envieuse, elle veut accéder à la richesse bien établie d’une ancienne courtisane dont elle envie la « bonne réputation ».

C’est une actrice médiocre ? Qu’importe, son rôle de Vénus au théâtre lui rapporte la notoriété et surtout des clients riches, puissants, dont elle se rit et qu’elle ridiculise. Ceux-ci sont-ils à plaindre ? Ils ont la richesse et la puissance, et surtout un ennui conjugal qui les pousse dans d’autres lits, et Nana ne va pas s’en priver. C’est une manipulatrice née qui refuse la misère, tous les moyens sont bons et tant pis si certains sont poussés au suicide.

La pourriture est partout dans les cœurs et dans les corps et le monde autour d'eux va s'effondrer.

L’interprétation de Céline Cohen et Régis Goudot  est très forte, âpre, sans complaisance, ils vivent leurs personnages avec intensité.

C’est une intéressante adaptation du roman de Zola.