L’amante anglaise
Marguerite Duras
Mise
en scène Thierry Harcourt
Judith
Magre, Jacques Frantz et Jean-Claude Leguay
Marguerite
Duras s’est passionnée pour l’héroïne qui a avoué avoir tué et découpé en
morceaux sa cousine. Elle a cherché à savoir qui était vraiment la meurtrière
et pourquoi.
Pierre
le mari, raconte, il a épousé Claire par amour, mais depuis le temps et pour la
supporter, il a donné des coups de canifs dans le contrat. Marie-Thérèse s’il
avait voulu... mais non. C’était la cousine de Claire. Apparemment elles
avaient le même béguin pour un certain Alfonso, qui vivait dans les bois.
Claire
est folle, dissimulatrice, pour quelles raisons aurait-elle tuée sa cousine ?
Jalousie ? Son mari Pierre (excellent Jacques Frantz) l'a aimée mais ne la
comprends pas et n'a jamais voulu s'en donner la peine, elle était belle, il
l'a épousée, il lui a été infidèle mais pas avec la cousine sourde-muette.
Claire
est très précise dans son récit, mais ne dévoile pas tout, et l’enquêteur a
bien du mal à la cerner. Et cette menthe dans la glaise ? Pierre déclare
qu’elle dit « l’amante » à la place de « la menthe »... et
aussi qu’elle ne faisait que le ménage dans sa propre chambre pas dans le reste
de la maison.
Un
texte d’une grande intensité, servi par une interprétation magistrale. Judith
Magre et ses yeux de félin, sort ses griffes, les rentre, s’amuse. L’enquêteur
est persuadé de pouvoir percer son secret. Duras provoquera aussi des remous
dans l'affaire du petit Grégory quelques années plus tard...
Le
décor est simple, et la mise en scène de Thierry Harcourt met en valeur le
texte et les comédiens.
Anne Delaleu
3 février 2017
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