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Les
Femmes savantes
Molière
Cette pièce abordait au
17ème siècle, l’éducation des filles, mais Molière fustigeait surtout
les faux intellectuels. Elisabeth Chailloux a revisité la pièce et transposé au
temps des sixties, de Salut les Copains, de l’évolution des mœurs, de la
révolution féminine.
« Les
femmes savantes » est une critique sur le snobisme, la pédanterie, la
fausse culture. Molière n’aimait pas les sottes, son grand amour Madeleine
Béjart était cultivée, poétesse, comédienne de talent.
Le
trio Philaminte, Bélise et Armande, se pâment devant Trissotin, mais on sent
bien qu’elles ne comprennent rien à ce qu’il dit ! Lui-même lance ses
phrases faussement poétiques tout en sachant qu’il pourra manipuler tout ce
petit monde facilement, aidé par son copain/coquin Vadius !
Copyright : Alain Richard |
Chrysale,
le maître de maison, n’a aucune autorité, tremble devant son dragon de femme,
et n’essaie pas d’intervenir au renvoi de Martine la servante, pas très futée
certes, mais brave cuisinière en tout cas ! Ariste est plus mesuré,
d’ailleurs on ne sait pas s’il est ou non célibataire, mais il raisonne mieux
que son frère, il lui rappelle aussi leur jeunesse contestataire, en fredonnant
« Pour une amourette ».
Henriette
la jeune sœur, a « piqué » Clitandre le fiancé d’Armande, celui-ci en
avait assez de se morfondre devant la jeune femme et a préféré Henriette, moins
compliquée, fan de Sylvie Vartan, copiant sa coiffure et chantant à tue-tête
« la plus belle pour aller danser »…
Copyright : Alain Richard |
Clitandre
l’amoureux éconduit d’Armande, aime-t-il vraiment Henriette ? Est-ce par
dépit qu’il se tourne vers elle. On peut se poser la question, ne va-t-il pas
se lasser avec une jeune femme trop frivole ?
Armande
préfère s’accompagner à la guitare pour la romance plus douce de Nancy Sinatra
« Bang Bang » qui reflète d’ailleurs ce qu’elle ressent au fond
d’elle-même.
Bélise,
n’est pas antipathique, elle pense et croit fermement que tous les hommes sont
fous d’elle, mais elle est sous l’emprise de sa belle-sœur et on ne voit pas
comment elle pourrait s’en sortir.
Copyright : Alain Richard |
Il
est amusant de constater que dans les années 60, la cigarette était un symbole
de liberté, de maturité, alors que de nos jours « la fumée tue » et
que l’on diabolise les « fumeurs » ! Seul
le notaire est en costume 17ème siècle, peut-être pour nous rappeler
que les lois matrimoniales ont depuis évolué.
Copyright : Bellamy |
Le
décor, un grand espace « ring » où se déroule les affrontements des
uns et des autres, quelques chaises dépareillées, et dans le fond, un
escalier-bibliothèque mène à une lunette astronomique.
Un
bon spectacle, des comédiens qui se prennent au jeu, les années 60 vont-elles
parler à tout le monde ? A voir en tout cas, on s’amuse beaucoup !
Challenge théâtre 2016
pourquoi pas!
RépondreSupprimercomme dirait notre Johnny national "ah que oui !"
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