jeudi 21 janvier 2016

La visite de la vieille dame - Dürrenmatt - théâtre 71



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La visite de la vieille dame
Friedrich Dürrenmatt


Mise en scène Omar Porras - Production teatro Malandro

Clara est attendue avec impatience par son village Güllen, elle en est partie pauvre, enceinte, abandonnée, sous les quolibets de toute une populace il y a une quarantaine d’années. Elle revient au pays, milliardaire, accompagnée par un certain Bob et son futur mari (le huitième !).
Alfred, son ancien amant l’accueillera, c’est surtout une mission que lui confie le maire. Il faut absolument que Clara « renfloue » le village et ses habitants. Ils sont pauvres, au chômage, l’usine a fermé.


Clara reçoit les compliments sans sourciller, puis elle annonce qu’elle versera cent milliards pour la ville et les habitants. Mais… pour cela, il faudra que justice lui soit rendue. Elle veut la mort d’Alfred, qui l’a abandonnée enceinte et a payé un témoin pour la discréditer et prêter serment au tribunal, la faisant passer pour une fille facile. Alfred a pu épouser Mathilde, fille de l’épicier et riche !


Bien entendu, ce marché provoque l’indignation des habitants, au début… puis Alfred se rendra vite compte, que certains arborent des habits neufs, ou de nouvelles chaussures, qu’ils demandent crédit, sachant apparemment qu’ils pourront rembourser leurs dettes.

Alfred demande protection et n’a devant lui que des lâches, de futurs assassins, il est à son tour abandonné de tous. Clara l’a aimé passionnément et demande froidement sa mise à mort.

Omar Porras, ses masques, ses costumes colorés, sa musique festive pour une pièce cynique, dure. Les masques, la gestuelle de chacun font ressortir l’âme noire de chaque personnage.  

Créativité pour chaque scène, le train qui passe à toute allure, la réception de Clara, son mariage en robe blanche (sur une chanson d’Annie Cordy). Et puis, parce que l’actualité de nos jours est très télévisuelle, on assiste au final, à une sorte de télé-réalité où l’animateur interviewe les habitants sur le drame et ce qu’ils ressentent.


Après tout, « tout s’achète » comme dit Clara, et les nouvelles les plus sordides passent toujours très bien en « prime time » pour l’audimat !


Challenge théâtre 2016

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