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Signé Dumas
Cyril Gély, Eric Rouquette
Mise en scène : Tristan Petitgirard
Interprète(s) : Davy Sardou, Xavier Lemaire, Thomas Sagols
Alexandre Dumas, le siècle avait 2 ans à sa naissance. Auguste Maquet plus jeune naît dans une famille aisée en 1813.
L’action de la pièce se déroule à la veille de la révolution de 1848 qui chassera Louis-Philippe du trône. Le roi était un ami et protecteur de Dumas.
Maquet collaborateur du romancier, s’active à la besogne, il faut finir le roman de M. Dumas, au moins lancer les grandes lignes. Tiens le voici Alexandre ! allure défaite, tonitruant, des brindilles de paille dans les cheveux, il est en pleine forme, bouscule Auguste, lui fait part de ses dernières conquêtes et surtout des frais engagés pour le château de Monte-Cristo. Une belle demeure certes à la gloire de son propriétaire mais un gouffre financier sans fin ! et Maquet attend toujours son salaire, et le remboursement des frais accordé à l’illustre Dumas...
Voilà qu’arrive une nouvelle qui va faire exploser la belle harmonie des deux hommes. l’abdication du roi. Dumas prend en plein coeur la nouvelle, mais il se ressaisit et dicte à Maquet un discours “au peuple de France”. Là c’est trop pour le simple et obscur Auguste, qui lui jette à la face qu’il mérite autant que lui, la gloire et la fortune, et surtout qu’il ne se rend pas compte de la situation politique explosive !
Maquet est-il l’auteur des “Trois mousquetaires”, du “Vicomte de Bragelonne” de “Monte Cristo”, Dumas écrivait-il quelques lignes seulement, quelques corrections ? là est le débat, Dumas avait du génie sans conteste, Maquet travaillait sur les documents, recherchait dans les livres d’Histoire ou les archives de la police. Quel est la part de l’auteur ?
Le duel Dumas/Maquet est savoureux, Xavier Lemaire est un Dumas tonitruant, jouisseur, râleur devant Davy Sardou simple, digne et déterminé à en découdre avec cet homme qu’il admire au fond. Sans oublier Thomas Sagols, savoureux gendarme.
Mais la renommée en a voulu autrement, l’un est au Panthéon (bien froide et lugubre dernière demeure), l’autre au Père-Lachaise plus simplement.
Anne Delaleu
19 juillet 2018
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