samedi 30 décembre 2017

La vraie vie - F. Roger Lacan - théâtre Edouard VII


jusqu'au 6 janvier
mardi au samedi 21h
samedi 17h et dimanche 15h
durée 1h20
site du Théâtre Edouard VII ICI

La vraie vie
Fabrice Roger-Lacan

Mise en scène Bernard Murat

Avec Guillaume de Tonquédec, Léa Drucker, Bernard Murat, Hélène Alexandridis, Alka Balbir


Pierre est bien nerveux, il vide la bibliothèque, déplace bibelots, photos, plantes. Que lui arrive-t-il ? la plus simple des choses, il a rencontré par hasard son idole, son maître à penser, son ancien prof de philo !

Il l’a invité à diner chez lui, et se rend compte que l’univers qui lui convient tout à fait, ainsi qu’à Florence sa femme, pourrait déplaire à Maxime Machin, c’est le nom du professeur.

Florence revient au logis. Elle est bouleversée par une rencontre sur le parking, deux enfants voulaient lui « vendre » le dernier né de la famille... Elle est psychothérapeute et devait se rendre à Lisbonne pour un colloque.

Comme un ennui ne vient jamais seul, Alice la mère de Pierre, débarque chez son fils, avec sa valise, muette comme une carpe. Pierre tente de joindre son père, mais il n’a aucune explication plausible.

Enfin, voilà l’invité tant attendu et redouté ! il ne vient pas seul, la très jeune femme qui l’accompagne, Soledad, est enceinte jusqu’aux dents !

La soirée ne se déroule pas du tout comme prévu, bien entendu. Alice semble sous le charme de Maxime, qu’elle ne cesse d’appeler Alexandre... Pierre se rend compte que Maxime et Soledad n’ont accepté l’invitation que sur un malentendu. Florence réagit comme une professionnelle, apaisant les uns et les autres.

C’est une pièce drôle, cynique et intéressante. Que ne fait-on pas par admiration aveugle, qui sans le savoir, nous pourrit bien la vie. C’est la dure vérité qui va éclater au nez de Pierre, qui en sortira grandi et adulte.

La distribution est parfaite, Guillaume de Tonquédec égal à lui-même, naturel et drôle, Léa Drucker, sait faire rire avec son ton de psycho pendant l’entretien téléphonique du début, Hélène Alexandridis, toujours parfaite, sait tout dire en ne remuant pas un cil ! Bernard Murat, cynique soixantuitard qui ne se prive pas de tacler son ancien élève, et Alka Balbir émouvante.


Fabrice Roger-Lacan, auteur prolifique (théâtre et cinéma) dont j’avais aimé « La porte à côté » dans ce théâtre, ses personnages sont toujours perdus, malgré une carapace indestructible. 


Anne Delaleu
30 décembre 2017

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