mardi et mercredi 21 h
site du Studio théâtre ICI
durée 1h10
Artaud Passion
Patrice Trigano
« Artaud
Passion », le titre décrit bien l’homme qui a souffert dans son corps et
son âme.
1946,
la rencontre entre Artaud dessinateur et le père galeriste de Florence Loeb, 16
ans, sera marquante pour la jeune fille. Amour ? amitié ? on ne sait
trop mais surtout une profonde admiration de part et d’autre. Florence a été
subjugué par la beauté du poète en voyant le « Napoléon » d’Abel
Gance. Artaud est un artiste génial, mais profondément meurtri. Il mourra seul
chez lui en 1948.
Artaud
et son théâtre de la cruauté, sa vision dure et sans concession du théâtre est
telle qu’il a fini par se brouiller avec les surréalistes.
Un
côté mystique, une rage d’exister, un langage cru, une conception de l’univers
théâtral opposé à celle de Jouvet par exemple. Barrault a beaucoup appris avec
Artaud, les mouvements théâtraux qui ont suivi ont été influencés par lui, tel
le Living Theatre. Ses souffrances physiques et psychologiques étaient
malheureusement, soignées par les méthodes de l’époque, les électrochocs.
La
mise en scène d’Agnès Bourgeois, qui tient le rôle de Florence, est fidèle à l’esprit
d’Artaud, quelques scènes auraient pu être moins répétitives, comme celle des
électrochocs.
Jean-Luc
Debattice est un sidérant Artaud, rage, humiliation, humour parfois. Agnès
Bourgeois est étonnante, elle sait jouer de son corporel, de sa voix.
La
pièce et la mise en scène sont intéressantes, le sujet ardu mais ne manque pas
d’intérêt.
Anne Delaleu
3 janvier 2018
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