durée 1h15
Penser qu’on ne pense
à rien c’est déjà penser quelque chose
Texte
et mise en scène Pierre Bénézit
Avec
Anne Girouard, Vincent Debost et Olivier Broche (remplacé par Luc Tremblais les
13, 18, 20, 27 janvier et les 2, 6, 8 et 10 février)
Une boutique,
pas très accueillante, on se demande ce que vendent les deux hommes.
Paulbert
et Gérald, ont l’air de répéter un extrait de pièce, l’un bute sur les mots, l’autre
est excédé !
Et
puis Barbara entre dans la boutique, elle connaissait cette épicerie avant, et
voilà qu’elle ne s’y retrouve pas, c’est normal lui dit Paulbert, les anciens
propriétaires sont partis, et il n’y a plus rien à vendre.
C’est
la déception pour elle qui s’apprête à diner chez des amis, et voulait apporter
une bouteille de vin, qu’à cela ne tienne, Gérald a la solution, une voisine s’est
proposée pour aller en acheter...
Un
léger embarras flotte dans l’air, ils tentent de débuter une conversation, et
elle sera riche d’enseignements. Les deux cousins ont quand même quelque chose
à vendre, ils ont inventé et mis au point des discussions, oui, c’est cela,
Paulbert écrit des discussions d’ascenseur, d’enterrement, et font une
démonstration de brouhaha devant Barbara, qui se demande où elle est tombée !
Penser,
oui mais à quoi ? tout a été dit d’après Paulbert, les gens ne savent plus
de quoi discuter, ni à quoi penser... ils ne pensent à rien, oui mais penser à
rien c’est penser quand même d’après Barbara. Celle-ci d’ailleurs leur fera
comprendre qu’elle passe un moment merveilleux.
On
est tout à fait dans l’absurde, le déjanté, on se croirait parfois dans du
Ionesco, ou du Devos, jouer avec les mots, les expressions.
Pierre
Bénézit a parfaitement choisi ses comédiens, Olivier Broche, Vincent Debost et
Anne Girouard ont l’humour et la déraison qu’il faut pour incarner ce texte.
Anne Delaleu
27 décembre 2017
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