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du mercredi au samedi à 21 h - le dimanche 17h
durée 1h30
La jeune fille et la
mort
Ariel Dorfman
Mise
en scène Massimiliano Verardi
Avec
Luc Baboulène, Philippe Pierrard, France Renard
(photos Pierre Merle)
Il
y a de l’orage, une jeune femme tout de rouge vêtue, attend son mari Gérardo,
il est avocat et fera partie de la commission d’enquête sur les crimes commis
sous la dictature.
Il
y a quinze ans, Paulina a été séquestrée et torturée, elle était militante
contre le régime dictatorial de son pays. L’orage ou la solitude lui font-ils
peur ? Elle prend une arme et se recroqueville dans un coin de la pièce.
Gérardo
entre, il est en retard, tombé en panne, il a été raccompagné par un certain
Docteur Miranda. Il se rend compte de l’état de prostration de Paulina et la
réconforte comme il peut.
Alors
qu’il s’apprête à se coucher, on frappe à la porte, c’est Miranda. Ils discutent
tous les deux, Miranda s’intéresse à la commission d’enquête, les deux hommes
ne s’aperçoivent pas que Paulina, les observe.
Gérardo
propose à Miranda, de rester dormir chez eux, l’orage gronde encore. Que se
passe-t-il dans la tête de la jeune femme ? Elle assomme le Docteur,
le ligote, et c’est une descente aux enfers pour l’un et l’autre qui commence.
Paulina
croit reconnaître, la voix de son bourreau. Il a aussi la même expression
verbale et surtout il aime passionnément Schubert, il passait « la jeune
fille et la mort » pendant les tortures.
C’est
un duel entre la victime qui devient à son tour bourreau, elle n’hésite pas non
plus à défier son mari, mais elle acceptera le marché qu’il lui propose pour laisser
la vie sauve à Miranda. Celui-ci est-il vraiment son bourreau ?
La
mise en scène est habile, on ne s’attend pas à tant de violences, France Renard
ne joue pas les hystériques, elle est déterminée et imprégnée par sa vengeance.
Philippe Pierrard a le mauvais rôle, sa rondeur et sa bonhommie
cacheraient-elles autant d’ignominies, et Luc Baboulène a le difficile rôle du
médiateur, du mari cherchant à protéger sa femme d’elle-même.
Une
bonne interprétation pour un sujet hélas qui sera toujours d’actualité.
Anne Delaleu
2 mars 2017
L’auteur
Ariel Dorfman, né le 6 mai 1942 à Buenos Aires, est un romancier, dramaturge,
essayiste, universitaire et militant des droits de l'homme argentino-chilien.
Il était conseiller culturel du Président Allende et a dû fuir le Chili, après
le coup d’état de Pinochet.
Citoyen
des États-Unis depuis 2004, il est professeur de littérature et des études
d'Amérique latine à l'université Duke, à Durham en Caroline du Nord depuis
1985.
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