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La version Browning
De Terence Rattigan
1948,
c’est la fin de l’année scolaire, malheureusement pour lui un jeune étudiant,
Taplow, a été convoqué par le professeur Crocker Harris surnommé « Croquignole »
par les étudiants…Il doit rattraper un cours de version grecque s’il veut
passer en première.
Le
professeur se fait attendre, dans le salon aménagé par sa femme Millie, son ami
et collègue Hunter discute avec Taplow. Millie entre dans la pièce, elle a
surpris le jeune homme imitant son mari. Alors qu’ils sont seuls, Hunter et
Millie parlent de leur avenir à tous deux. Ils sont amants mais la santé du
professeur est faible et il prend sa retraite loin d’ici, Millie ne peut
envisager d’être abandonnée par Hunter.
Enfin,
le professeur entre, essoufflé, diminué, il espère que le directeur de la « public
school » lui accordera une pension. Une fin d’année scolaire, éprouvante
pour lui, Taplow lui offre en cadeau de départ, l’Agamemnon d’Eschyle dans la
version Browning, avec une dédicace personnelle et en grec !
Mais
rien ne lui sera épargné, la décision du directeur quant à sa pension, la visite
du jeune couple qui va les remplacer, Millie leur raconte comment elle a
rencontré son mari, une version idyllique, romanesque, pour surtout leur
démontrer qu’elle était d’une famille aisée.
Jean-Pierre
Bouvier est bouleversant, il est tour à tour ce professeur amoureux du grec et
du latin, épuisé, malade, mais surtout anéanti pour n’avoir pas su insuffler à
ses élèves sa passion. Marie Bunel est sa femme, désabusée, reprochant à son mari
leur train de vie médiocre. Elle aussi a des rêves perdus mais une méchanceté
naturelle !
Une
distribution idéale, de Thomas Sagols à Benjamin Boyer, Philippe Etesse, Nikola
Krminac et Pauline Devinat. Une mise en scène de Patrice Kerbrat tout en
nuances, effleurant avec subtilités les sentiments humains.
Un
grand moment de théâtre à savourer.
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