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Le dernier baiser de
Mozart
Alain Teulié
Mise
en scène Raphaëlle Cambray
avec
Delphine Depardieu et Guillaume Marquet
Un
intérieur bourgeois, une cage à oiseaux dans un coin, des livres, des
partitions, un piano. Il neige dehors, on est en janvier à Vienne en 1791, le poêle
est allumé.
Constance
Mozart frissonne, elle attend quelqu’un, Franz-Xaver Süssmayr entre, il est
intimidé. Triste aussi, il a perdu son ami, qui le taquinait certes mais sans
méchanceté, Wolfgang était un sacré galopin !
Constance
le charge de remettre à l’Empereur, un courrier demandant assistance. Elle est
jeune veuve avec deux jeunes garçons. Elle est prête à tout pour ses enfants et
pour elle.
Franz-Xaver
lui propose de terminer le Requiem. Quelle audace ! Elle a d’autres
projets en tête.
C’est
le jeu du chat et de la souris, ils s’observent, se jaugent, la séduction est
là aussi, Constance ne joue-t-elle pas un double jeu ? Faire croire à
Franz qu’elle a demandé à un autre de terminer le Requiem, et ainsi toucher l’argent
qu’on lui doit ? Franz a l’air si naïf, si désemparé devant cette femme qu’il
a autrefois aimé.
Le
texte d’Alain Teulié est fin, incisif, drôle. Raphaëlle Cambray signe une mise
en scène efficace, respectueuse, ne cherche pas à imposer du Mozart, il est en
filigrane, si présent.
Delphine
Depardieu joue de sa coquetterie, charmeuse, tentatrice, mais déterminée.
Guillaume Marquet est l’instrument musical, il est fragile, mais lorsqu’il
parle du Requiem, tout son être est au diapason.
« Lorsqu'on vient
d'entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui »
Sacha Guitry.
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