« Bobby Fischer vit à Pasadena », c’est ce que dit Thomas le fils, autiste, c’est un
fana d’échecs et son idole est Bobby Fischer (mort en 2008). Il fait partie de cette famille, qui joue sur
les apparences. Gunnel, la mère ancienne comédienne, a tout laissé pour se
consacrer à sa famille, elle en parle beaucoup trop pour ne pas avoir de
regrets et couve son fils, celui-ci est violent avec elle, elle assume tout.
Sa
fille, Ellen, trouve le réconfort dans l’alcool, elle a perdu une petite fille,
et se rend tous les ans sur sa tombe.
Carl, le père, n’est plus depuis
longtemps un amant pour sa femme.
Ils reviennent d’une soirée
théâtrale, le thème n’était pas très gai, un choix de la mère, celle-ci prend
toujours la parole, explique tout sur tout, essaie maladroitement de garder la
face. Ellen se rebelle, elle est partie de la maison, et ne souhaite pas les suivre dans la maison de campagne. Thomas, quant à lui, redoute de retourner à l’hôpital.
Peu à peu, le vernis craque, le
ton monte, mais la colère est toujours contenue, que faire après tout ? La
famille est sacrée, on n’en sort pas, on ne peut pas s’échapper, on peut rompre
avec des amis, jamais avec la famille, même si la rancœur vous submerge.
Philippe Baronnet a su trouver le
lien entre les comédiens et sa mise en scène, le public se retrouve dans le
salon, acteurs et spectateurs sont installés, l’action se déroule dans tout l’espace,
il n’y a pas de délimitation entre le réel et le fictif. Les interprètes sont
excellents, authentiques, on sort du spectacle des questions plein la tête sur
notre propre relation à la famille.
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