Mise en scène
Jean-Luc Moreau et Jean-François Prévand
Voltaire Rousseau
Jean-François Prévand
Mise en scène
Jean-Luc Moreau et Jean-François Prévand
A
Ferney, Voltaire arrange un bouquet dans un vase, il est satisfait comme
toujours, élégant, tout chez lui respire la sérénité, enfin le calme avant la
tempête…
Et
survient Rousseau, mal rasé, mal attifé, en houppelande, il vient voir son
vieil ennemi, il cherche à savoir qui a écrit un pamphlet sur lui… il le soupçonne
mais voudrait des preuves ! La rancœur, la jalousie, la duperie, tout y
est !
Certes
Rousseau n’a pas eu une enfance des plus heureuses, et sa rencontre avec
Thérèse Le Vasseur ne l’a pas non plus épanoui, est-ce pour
« protéger » ses enfants de la belle-famille, qu’il les a
« confiés » à l’assistance publique ?
Voltaire
n’est pas exempt de tout reproche, un égo surdimensionné, lui si attentif aux
droits de l’homme, combattant toute intolérance, il ferme pourtant les yeux sur la provenance de sa fortune qui
serait due (dixit Rousseau) au commerce des négriers...
Il
se délecte des portraits que l’on a fait de lui, ils sont tous bien en vue dans
la maison !
Rousseau
proscrit, Voltaire l’invite à demeurer chez lui quelques temps, celui-ci refuse.
Le
texte est drôle, incisif, le clown blanc Voltaire et le clown triste Rousseau,
se lancent des piques, des tirades, des mots, des vannes, la vérité aussi
surtout celle qu’on n’a pas envie d’entendre. Des citations sur les femmes, sur
la religion, sur l’éducation, sur le théâtre, et on rit, on rit aux éclats
devant tant de virtuosité, de finesse dans l’interprétation de Jean-Paul Farré et
bravo à Jean-Jacques Moreau qui a repris le rôle créé par Jean-Luc.
Anne Delaleu
1er avril 2017
mise à jour de ma critique de 2014
un autre regard sur des personnages bien (ou mal!) connus!
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