durée 2h15
site du théâtre ICI (pour les dates de tournées)
prochainement au théâtre Montansier de Versailles du 6 au 10 février
Le prince travesti
Marivaux
Mise en scène Yves
Beaunesne
avec Nicolas Avinée
(Lélio), Johanna Bonnet (Lisette, maîtresse d’Arlequin), Thomas Condemine (Arlequin),
Jean-Claude Drouot (Frédéric, ministre de la princesse), Elsa Guedj (Hortense),
Pierre Ostoya-Magnin (l’ambassadeur du roi de Castille), Marine Sylf (la Princesse de Barcelone)
et Valentin Lambert musicien
Yves Beaunesne,
situe l’histoire de nos jours, une histoire d’amour certes, mais le pouvoir y
est omniprésent, l’argent aussi. Un splendide lustre, un immense escalier qui
mène aux appartements, sur le côté un piano, sur lequel sont disposées des
photos.
Hortense, jeune
veuve (mal mariée), est logée chez son amie la
Princesse de Barcelone, elle lui conte une aventure bien
étrange et bien romanesque, elle a été sauvée par un inconnu alors que son
carrosse était attaqué par des malfrats. La Princesse se confie à
son tour, elle est demandée en mariage par le roi de Castille, elle ne sait que
répondre, car son cœur est pris par Lélio, qui a remporté une belle victoire
dans son armée, qui est devenu son favori au grand dam de Frédéric son
ministre, qui convoite la tête du gouvernement.
Lélio, est un
aventurier, mais il est surtout le prince de Léon, qui voyage incognito de pays
en pays, pour connaître d’autres façons de gouverner. C’est un prince éclairé
et courageux. Il pense toujours à la jeune personne qu’il a sauvée…
Arlequin, valet de
Lélio, aime l’argent, les femmes, et la bonne chère. Peut-on l’acheter
facilement, c’est ce que tente Frédéric, pour connaître l’identité de Lélio.
Amour, pouvoir,
lutte des classes, argent, corruption, tout est finement présenté dans cette
comédie de Marivaux.
La distribution est
dominée par Jean-Claude Drouot, impressionnant Frédéric, Thomas Condemine est
un Arlequin, drôle, véritable bête de scène disons-le ! Quelle énergie avec
sa Lisette, Johanna Bonnet, ils forment un duo pétillant et drolissime !
Elsa Guedj,
femme-enfant, elle a la fragilité qu’il faut pour le rôle, Marine Sylf est une
princesse sûre d’elle et de son pouvoir. Nicolas Avinée campe un Lélio fantasque,
sérieux souvent lorsqu’il s’agit de son amour. Pierre Ostoya-Magnin digne,
élégant.
J’ai moins aimé les
intermèdes chantés, ils ralentissent le rythme et n’apportent pas grand-chose. Mais j’ai passé un
très bon moment de théâtre.
Anne Delaleu
30 janvier 2019
Théâtre 71 Malakoff
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