mercredi 30 janvier 2019

Le prince travesti - Marivaux - théâtre 71


durée 2h15
site du théâtre ICI (pour les dates de tournées)
prochainement au théâtre Montansier de Versailles du 6 au 10 février

Le prince travesti

Marivaux


Mise en scène Yves Beaunesne

avec Nicolas Avinée (Lélio), Johanna Bonnet (Lisette, maîtresse d’Arlequin), Thomas Condemine (Arlequin), Jean-Claude Drouot (Frédéric, ministre de la princesse), Elsa Guedj (Hortense), Pierre Ostoya-Magnin (l’ambassadeur du roi de Castille), Marine Sylf (la Princesse de Barcelone) et Valentin Lambert musicien


Yves Beaunesne, situe l’histoire de nos jours, une histoire d’amour certes, mais le pouvoir y est omniprésent, l’argent aussi. Un splendide lustre, un immense escalier qui mène aux appartements, sur le côté un piano, sur lequel sont disposées des photos.

Hortense, jeune veuve (mal mariée), est logée chez son amie la Princesse de Barcelone, elle lui conte une aventure bien étrange et bien romanesque, elle a été sauvée par un inconnu alors que son carrosse était attaqué par des malfrats. La Princesse se confie à son tour, elle est demandée en mariage par le roi de Castille, elle ne sait que répondre, car son cœur est pris par Lélio, qui a remporté une belle victoire dans son armée, qui est devenu son favori au grand dam de Frédéric son ministre, qui convoite la tête du gouvernement.

Lélio, est un aventurier, mais il est surtout le prince de Léon, qui voyage incognito de pays en pays, pour connaître d’autres façons de gouverner. C’est un prince éclairé et courageux. Il pense toujours à la jeune personne qu’il a sauvée…

Arlequin, valet de Lélio, aime l’argent, les femmes, et la bonne chère. Peut-on l’acheter facilement, c’est ce que tente Frédéric, pour connaître l’identité de Lélio.

Amour, pouvoir, lutte des classes, argent, corruption, tout est finement présenté dans cette comédie de Marivaux.

La distribution est dominée par Jean-Claude Drouot, impressionnant Frédéric, Thomas Condemine est un Arlequin, drôle, véritable bête de scène disons-le ! Quelle énergie avec sa Lisette, Johanna Bonnet, ils forment un duo pétillant et drolissime !

Elsa Guedj, femme-enfant, elle a la fragilité qu’il faut pour le rôle, Marine Sylf est une princesse sûre d’elle et de son pouvoir. Nicolas Avinée campe un Lélio fantasque, sérieux souvent lorsqu’il s’agit de son amour. Pierre Ostoya-Magnin digne, élégant.

J’ai moins aimé les intermèdes chantés, ils ralentissent le rythme et n’apportent pas grand-chose. Mais j’ai passé un très bon moment de théâtre.

Anne Delaleu
30 janvier 2019
Théâtre 71 Malakoff

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